Le bureau des héros - 2
Mister Cat
Adrien avait mis son réveil à cinq heures du matin. Il alla dans la chambre. Sabine sommeillait sur sa chaise. Marinette dormait calmement, moins rouge que la veille. Il alla se faire un café et s'habilla. Il convainquit ensuite la mère de Marinette de se reposer à son tour sur le canapé.
Vers onze heures du matin, Tom arriva. Adrien quitta la chambre et laissa le couple avec leur fille. Dans sa cuisine, Adrien fut persuadé que les époux étaient en train de parler du secret de Ladybug. Il profita d'être seul pour proposer aux deux kwamis de quoi se restaurer, puis les pria de retourner se cacher dans le panier de Plagg.
— Tu crois que la maman de Marinette a compris ? chuchota Tikki avant de s'exécuter.
— Oui, répondit Adrien sur le même ton. Elle doit avoir des doutes sur moi aussi. C'est comme ça, on ne peut rien y faire. On en reparlera avec Marinette quand elle sera en état de réfléchir. Allez, disparaissez tous les deux.
Quand Tom repartit, Sabine pria Adrien de retourner auprès de Marinette. Elle allait préparer de quoi manger avec ce que son mari avait apporté comme provisions. Adrien lui proposa également de prendre une douche, lui indiquant où était le linge de toilette.
Adrien et Sabine passèrent la journée à se relayer près de la malade. Ils parlèrent peu, gênés par tous les non-dits qui flottaient entre eux. Sabine lui proposa cependant de l'appeler par son prénom et de laisser tomber le « Madame ». Adrien nota que désormais Marinette portait un pyjama qu'il ne connaissait pas. Tom avait vraisemblablement apporté du linge de rechange.
Le médecin passa en fin d'après-midi. Il trouva l'état de la malade satisfaisant et les rassura sur l'épisode de délire de la veille. Ce n'était pas rare ni inquiétant. Il dit que la maladie suivait son cours, qu'ils avaient évité le développement de l'infection, mais qu'il fallait continuer à la garder à l'intérieur, la faire boire et la laisser dormir.
Tom revint pour le dîner, puis rentra se coucher. Alors qu'Adrien allait partir à la douche, son téléphone se mit à vibrer et le son caractéristique de l'alerte akuma retentit. Le jeune homme n'en fut pas étonné. La fois précédente, le Papillon avait pu se rendre compte de l'état de faiblesse de Ladybug. Qu'il relance une attaque rapidement était largement prévisible.
Adrien avait déjà réfléchi à ce qu'il allait faire dans cette hypothèse. Il prit son téléphone et lança un appel.
— Salut, Adrien !
— Nino, où es-tu ?
— Chez moi.
— Ok.
Adrien raccrocha puis se rendit ensuite dans sa chambre. Sabine regardait son téléphone d'un air atterré, découvrant sans doute l'alerte. Elle le suivit des yeux alors qu'il se penchait sur Marinette et détachait ses boucles d'oreille. Il repartit sans s'expliquer. Il n'avait pas le temps de discuter.
— Tikki ! appela-t-il en ajustant les boucles à ses lobes.
— Je suis là, Adrien, dit le kwami en venant voleter devant lui.
— Qu'est-ce qu'il te faut pour reprendre des forces ?
— Marinette me donne des cookies ou des macarons, mais je peux prendre n'importe quoi.
Il rafla un morceau de la brioche que Tom avait apportée et le mit dans sa poche.
— Plagg, prépare-toi à me suivre. Tikki, transforme-moi !
Une fois en superhéros, il courut sur le balcon et lança son yoyo. Une minute plus tard, il frappait à la fenêtre de la chambre de Nino. Son ami le dévisagea avec stupéfaction avant de lui ouvrir.
— Mister Bug ? s'étonna-t-il.
— Bonjour Nino, j'ai besoin que tu me rendes un service, aujourd'hui.
— Oui, oui, bien sûr, accepta son ami sans hésiter. Que veux-tu que je fasse ?
— Ladybug ne peut pas venir, expliqua-t-il. J'ai pris son Miraculous, mais j'ai besoin de quelqu'un pour porter celui de Chat Noir. Accepterais-tu de le faire ? Il faudra me le rendre après.
— Oui d'accord, pas de problème, fit Nino.
Puis il s'immobilisa et demanda d'une voix hésitante :
— C'est toi, Adrien ?
— Pas de nom, le prévint le héros qui ne savait pas s'il devait se désoler d'avoir été découvert ou être soulagé de s'être choisi un partenaire vif d'esprit. Alors, prêt à devenir Mister Cat ?
— Et comment !
— Pour te transformer, tu dois dire « Plagg, transforme-moi ! ».
— Plagg, transforme-moi !
Mister Bug regarda son ami devenir un superhéros. C'était très classe.
— Je pense que tu m'as déjà vu utiliser le bâton. Pour le faire changer de taille, il suffit de le penser. Visualise ce que tu veux, et il va suivre. C'est bon ?
— Oui, ne t'en fais pas. J'ai déjà été Carapace. Je vais me débrouiller.
Mister Bug s'immobilisa une seconde le temps d'assimiler l'information. Mais bien entendu, c'était évident ! Marinette avait confié les Miraculous à des personnes qu'elle connaissait et en qui elle pouvait avoir confiance. Il avait désormais une idée très précise de la personne qui s'était cachée derrière le masque de Rena Rouge !
— Génial, finit-il par commenter. Sauf que, là, tu ne seras pas en défense, mais en attaque. Ton boulot, c'est de détourner l'attention du vilain pendant que je récupère l'akuma. D'accord ?
— En sautant partout en disant des plaisanteries, confirma Mister Cat, avec un grand sourire.
— Ouais, enfin, les jeux de mots, c'est facultatif. Concentre-toi sur le vilain. C'est moins facile qu'il n'y paraît d'éviter les coups. Tu n'as pas de bouclier, cette fois-ci.
— Je vais faire attention.
— Parfait ! Alors on y va !
Mister Bug partit par les toits, suivi de près par Mister Cat. Le vétéran constata avec soulagement que sa nouvelle recrue arrivait à suivre le rythme. En arrivant en vue du vilain, Mister Bug fut rassuré : c'était Monsieur Pigeon. Cela allait être du gâteau.
— Bon, celui-là n'est pas trop méchant. Son akuma est dans l'appeau qu'il a autour du cou. On reste groupés. Toi, tu fais tourner ton bâton pour nous protéger des pigeons qu'il va nous envoyer. Moi, je m'occupe de l'akuma. C'est bon ?
— C'est parti ! s'exclama Mister Cat avec enthousiasme.
En cinq minutes, ce fut réglé. Mister Bug n'eut même pas besoin du Lucky Charm. Il ne l'utilisa à la fin que pour réparer les dégâts faits par les volatiles avant leur arrivée.
— Mais qui êtes-vous ? demanda monsieur Ramier en les découvrant une fois qu'il fut redevenu lui-même.
— On donne un coup de main à Chat Noir et Ladybug, qui ont pris leur soirée, dit gaiement Mister Bug. Au moins, ça vous change un peu.
— Oui, si on veut. Je suis désolé, une fois de plus.
— C'est pas grave, cela nous a fait un petit entraînement, le rassura le héros. Bon, on y va !
Il fit signe à Mister Cat et ils revinrent à leur point de départ.
— Détransformation, dit Nino une fois arrivé dans sa chambre. C'était super. Dommage que je n'aie pas eu besoin d'utiliser le Cataclysme ! J'aurais adoré !
— Ne regrette pas trop, commenta Mister Bug, préoccupé.
— J'ai faim ! se plaignit Plagg.
— Tu attendras qu'on soit à la maison pour manger. Nino, donne-moi vite la bague, il faut que je rentre avant de me détransformer.
— Oui, bien sûr. Voilà. À ton service, si tu as encore besoin.
— Merci.
Mister Bug se dépêcha de rentrer chez lui. Il atterrit sur son balcon, quelques secondes avant que Tikki n'apparaisse à ses côtés.
— Bravo, Adrien, tu as bien assuré, le félicita le kwami rouge.
— Mon fromage ! insista Plagg.
— Oui, oui, c'est bon, le calma Adrien. Tout le monde à la soupe !
— Non, pas de soupe ! protesta le kwami noir.
Ils rentrèrent tous les trois dans le salon. Sabine s'y trouvait, devant la télévision. Nadja Chamack se demandait à l'antenne pourquoi ni Ladybug ni Chat Noir n'étaient intervenus et qui étaient les deux nouveaux héros. La mère de Marinette regarda Adrien nourrir les deux kwamis.
— Tu as pu la remplacer, dit-elle. C'est une bonne chose.
— Ce n'était pas une réelle attaque, répondit-il sombrement. On a déjà combattu des dizaines de fois contre le Pigeon et il ne nous a jamais mis en difficulté. Le Papillon a simplement voulu savoir si Ladybug était en état de combattre. Il a eu sa réponse.
Le visage de Sabine se décomposa.
— Et que va-t-il faire, maintenant ?
— Réattaquer. Très vite. Et en force. Je vais rapidement avoir besoin de Marinette.
— Il n'est pas question qu'elle sorte ! affirma Sabine avec fermeté. Tu as entendu ton médecin.
— Je suis tout à fait d'accord. Mais c'est elle le cerveau du groupe, et j'aurais bien besoin de son analyse.
— Elle ne fait que dormir, tu le vois bien, plaida Sabine.
— Oui, soupira-t-il. Je suppose que c'est le meilleur moyen pour guérir. Je vais dormir, moi aussi. Je dois être en forme pour la prochaine fois.
Adrien alla voir Marinette dans la chambre. Comme l'avait dit sa mère, elle dormait. La fièvre était tombée, ce qui expliquait que Sabine ait jugé possible de la laisser seule. Tendrement, il l'embrassa sur le front.
— Tu me manques, ma puce, murmura-t-il. Guéris vite.
Il envoya un SMS à Nino pour le prévenir de se tenir prêt à repartir au front rapidement. Puis il prit une douche et se coucha.
oOo
L'attaque suivante survint tôt dans la matinée du lendemain. Nino était prêt quand Mister Bug arriva avec le Miraculous du Chat. Les deux héros allèrent rencontrer une infirmière qui attaquait tous ceux qu'elle voyait avec des seringues contenant un somnifère. Elle était très en colère et très rapide. Ils eurent du mal à déterminer où était son akuma. Mister Cat utilisa en vain son cataclysme contre le calot en tissu qu'elle avait sur la tête. Il dut se retirer pour nourrir son kwami avec le morceau de fromage que lui lança Mister Bug.
Enfin, ils localisèrent l'akuma dans son bracelet. Mister Bug lança son Lucky Charm. Un instant, il eut peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas deviner ce qu'il devait faire de la raquette de tennis qu'il récupéra. Mais il décida de faire simple et utilisa simplement l'objet pour renvoyer les seringues endormeuses à l'envoyeur. Cela se révéla très efficace. Il se demanda ce que la complexité des stratagèmes de sa coéquipière habituelle révélait de son inconscient.
Enfin, l'akuma fut extrait de son support et purifié. La raquette remplit ensuite son office réparateur. Mister Cat était épuisé après ce second Cataclysme.
— Laisse-toi faire, conseilla Mister Bug, qui était plus endurant du fait de son entraînement.
Il prit son coéquipier par la taille et le ramena chez lui. Mister Cat se détransforma à peine ses pieds eurent touché le sol de sa chambre, avec un Plagg exsangue à ses côtés.
— Ça n'a pas été facile, cette fois-ci, haleta Nino.
— Cela ne le sera pas non plus la prochaine, prédit Mister Bug, juste avant de se détransformer à son tour.
— Je vais mourir ! prétendit Plagg.
— Nino, tu n'aurais pas du fromage dans ton frigo ? demanda Adrien. Je n'en ai plus. Tiens, Tikki, voici ton biscuit.
Nino revint avec un morceau de fromage industriel.
— Mais cela ne sent rien, protesta le kwami noir.
— Oh, ça va, on fait avec ce qu'on a ! protesta Adrien. Mange et tais-toi.
— Si ça doit être pire plus tard, pourquoi Ladybug ne nous aide pas ? questionna Nino.
— Elle est malade. Hors de question qu'elle sorte, et encore plus qu'elle ne se batte. On va devoir faire sans elle. Mange bien, repose-toi et tiens-toi prêt.
— Ok, tu peux compter sur moi, assura Nino.
— Merci, mon pote. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
— Quelqu'un d'autre prendrait ma place, dit modestement le jeune homme.
— Le fait qu'on se connaît bien a facilité notre coopération, expliqua Adrien. Je suis content que tu aies été là.
— À la prochaine, alors.
— Exactement !
Adrien décida de prendre le costume de Chat Noir pour le retour. Il était quand même plus à l'aise avec son Miraculous habituel. Il demanda donc à Plagg de le transformer, sans écouter ses protestations.
Quand il arriva sur son balcon, Marinette, pâle et amaigrie, était sur son canapé, alors que sa mère s'affairait à la cuisine. La malade avait les yeux fixés sur la télé. On y voyait Nadja Chamack, sans doute en train de commenter la prestation héroïque qui venait de se terminer. Marinette tourna la tête et ses yeux s'agrandirent en le voyant.
Un peu intimidé, il entra chez lui.
— Comment te sens-tu ? demanda-t-il à Marinette.
— Chat Noir ? Mais… qu'est-ce que tu fais là ?
Le héros jeta un regard dans la cuisine où s'affairait Sabine. Celle-ci n'avait manifestement pas parlé avec sa fille de ce qu'elle avait découvert.
— Tu n'as pas compris, constata-t-il.
— Compris quoi ?
La fièvre ne devait pas aider, songea Chat Noir. Il renonça à se lancer dans de longues explications. Autant aller au plus simple.
— Détransformation !
Alors qu'elle découvrait qui il était, la bouche de Marinette s'affaissa en un masque de consternation.
— Non, souffla-t-elle. Non, ce n'est pas vrai…
— Je sais que ça fait bizarre de se rendre compte qu'on se connaissait depuis le début…, commença-t-il.
Elle se leva d'un coup et cria :
— Comment as-tu pu me faire ça ? Tu t'es moqué de moi ! Je ne pourrai plus jamais te faire confiance !
— Mais… mais toi non plus, tu ne m'as pas dit qui tu étais, protesta-t-il désarçonné par la violence de sa réaction. C'est toi qui as toujours tenu au secret de nos identités. Tu ne vas quand même pas me reprocher de t'avoir obéi ! Écoute, ma puce… tenta-t-il en s'approchant d'elle avec l'intention de la prendre dans ses bras.
— Ne me touche pas ! hurla-t-elle en levant les mains pour le repousser. Je n'ai jamais voulu sortir avec Chat Noir ! Je ne l'aime pas ! Tu le savais ! Je te l'ai dit.
— Si je te plais en tant qu'Adrien, tu peux éventuellement reconsidérer ta vision de Chat Noir, tenta-t-il de la ramener à la raison, le cœur serré par les paroles qu'elle venait de prononcer.
— Je ne veux pas reconsidérer Chat Noir. Tu m'as trompée ! Tu n'es qu'un traître !
C'en était trop pour Adrien. Cela faisait trois jours qu'il se faisait un sang d'encre pour elle et il avait dû gérer trois combats dans le même temps, dont deux en chef d'équipe. Il explosa :
— Dis donc, Milady, tu ne crois pas que tu exagères un peu ? Qui a accepté de sortir avec toi sans connaître ni ton visage ni ton nom, ni rien sur ta vie ? J'ai fait tous les compromis possibles pour préserver le secret de ton identité et, maintenant, tu viens me dire que tu m'en veux parce que je t'ai caché la mienne ?
Elle le fixa, incapable de répondre à cela. Il continua :
— Pour ce qui est du mensonge, ma petite coccinelle, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. Toi aussi, tu mens. Tu n'as pas le choix. Comme moi, tu inventes des excuses pour expliquer tes absences et tes retards, ta fatigue. Alors, oui, je t'ai menti, mais uniquement pour protéger un secret que tu as toujours trouvé essentiel de protéger. Et je ne pense pas raconter plus de bobards que toi !
Il s'arrêta, hors d'haleine. Il vit les yeux de Marinette se remplir de larmes. Il se rappela qu'elle était malade et fiévreuse. Il la vit vaciller. Il se précipita pour la rattraper et il l'assit sur le canapé. Elle se mit à sangloter contre son épaule.
— Ça va aller, ma puce, ça va aller… répéta-t-il doucement en boucle pour la calmer.
— Je ne comprends plus rien, gémit-elle quand elle fut capable de parler.
— Pour moi aussi, ça va un peu vite, confia-t-il
— Je t'ai dit des horreurs, réalisa-t-elle en levant les yeux vers lui.
— Euh, ouais. Je sais que les chats ont neuf vies, mais ils n'ont qu'un seul cœur. Il ne faut pas le briser, Milady.
— Je suis vraiment désolée. Mais…
— Mais quoi ?
— Adrien, ça fait vraiment trop bizarre quand tu parles comme Chat Noir !
Il se mit à rire :
— Si tu veux savoir, me retrouver à flirter avec Marinette, ça fait bizarre aussi, lui révéla-t-il. Je t'ai toujours beaucoup appréciée, mais je n'avais jamais remarqué à quel point tu pouvais être… (il ravala le mot « sexy » en se rappelant in extremis que Sabine était à quelques mètres d'eux)… mignonne.
Elle lui sourit et il retrouva sur son visage les expressions qui lui étaient familières. C'était bien sa petite coccinelle qu'il tenait entre ses bras. Il eut soudain très envie de l'embrasser. Mais les bruits qui venaient du coin cuisine le convainquirent que le moment était mal choisi. Il se contenta de la serrer contre lui et de déposer un chaste baiser sur le sommet de la tête.
— Adrien… commença-t-elle quand il la lâcha.
— Oui, ma puce ?
— Je… (Elle jeta un regard en direction de sa mère et demanda tout bas.) Est-ce que je connais Mister Cat ?
— C'est Carapace.
— Tu… tu avais deviné qui c'était ?
— Non. J'ai fait ce choix sur mes propres critères en l'ignorant. C'est lui qui me l'a dit. Je pense que je devais avoir l'air un peu stressé. C'était la première fois que je choisissais quelqu'un pour m'aider.
— Très bon choix, Chaton. Et très beau combat. Bien joué ! conclut-elle en présentant son poing.
Il ne put s'empêcher de se sentir extrêmement fier de son compliment. Il leva la main pour compléter le geste.
— À ton service, Milady, répondit-il avec un grand sourire, avant de la serrer de nouveau contre son cœur.
Sabine intervint alors.
— Il faut que tu manges un peu, ma chérie. Viens t'asseoir ici. Toi aussi, Adrien. Tu dois être épuisé.
Les deux héros échangèrent un sourire un peu penaud et obéirent à Sabine. Plagg exigea du vrai fromage, pendant que Tikki le houspillait d'être aussi insupportable. Sabine servit une soupe à Marinette et un plat plus consistant à Adrien. Après leur repas, la boulangère aida sa fille à prendre une douche. Ensuite, Marinette se recoucha, à bout de force. Elle se rendormit rapidement.
Sabine revint au salon où Adrien était en train de lire ses messages sur son téléphone.
— Si cela ne t'ennuie pas, Adrien, je vais te la confier, lui dit-elle. Je vais un peu aider Tom à la boulangerie. Pour l'heure du déjeuner, on a toujours beaucoup de monde.
— Oui, pas de problème. Je vais veiller sur elle.
— N'hésite pas à faire une sieste. Elle n'a plus besoin d'être surveillée comme ces deux derniers jours. Le plus dur est passé.
— Heureusement. Ça fait du bien de la voir debout.
— Oui. Mais il va falloir la ralentir, maintenant. Elle a toujours tendance à en faire trop.
— Je ferais de mon mieux.
Sabine le regarda avec affection.
— Fais attention à toi aussi. Tu en fais beaucoup aussi, Adrien.
— Ça va aller. Vous aussi, reposez-vous un peu.
Sabine s'en alla et Adrien commença à somnoler sur le canapé.
Les révélations continuent. Et Adrien assure pas trop mal, non ? J'ai bien aimé l'écrire plus actif que d'habitude.
