Chapitre 28 : Premières victoires
Le Sylvidra apponta le vaisseau royal six heures après que le bâtiment destiné à mettre les humains libérés en sécurité eut quitté les lieux des combats. L'Helios se posa juste à côté de lui. Anastasia attendait fébrile l'arrivée des deux amants royaux. Elle leur fit un sourire embarrassé puis les amena à son laboratoire où elle lança la procédure de modifications. Elle était soulagée à l'idée que la souveraine des Mazones refusait de faire ce que la nouvelle reine des humains exigeait mais elle restait inquiète à l'idée que sa propre souveraine ne choisisse de faire du mal à Harlock. Si cela venait à être le cas, elle serait obligée de trahir en désactivant les nanos pour permettre au capitaine de fuir. Elle observa Harlock, il était très pâle, l'idée de se retrouver dans le même vaisseau que la reine des Mazones ne lui plaisait pas. Anastasia contrôla la procédure, tout se déroulait comme prévu, Harlock allait pouvoir s'éloigner pour vaincre les Illumidas sans que les nanos n'enclenchent la procédure de retour immédiat, cependant afin d'être certaine qu'il n'y aurait aucun problème, elle renforça celle-ci pour le capitaine revienne immédiatement sur Mars en cas de problème grave. Anastasia craignait fortement que la Résistance ne tente une opération de sauvetage en sachant que le capitaine pouvait s'éloigner pensant à tort que les nanos avaient été reprogrammées afin qu'il ait plus de libertés. Harlock était à présent au peuple Mazone et personne ne le leur reprendrait. Une fois la procédure finie elle libéra Hans qui ne sortit pas attendant que les nanos du duc soient modifiées.
-Comment va Sylvidra ? S'enquit Hans embarrassé en regardant Anastasia.
-Vous vous inquiétez pour elle ? S'étonna la chercheuse.
-Pour l'enfant, lâcha le capitaine. Le début de grossesse a été difficile et je ne voudrai pas avoir à endurer à nouveau ses appétits, j'ai bien assez de problèmes comme ça.
-Elle va bien, annonça Anastasia. Je suppose que cela doit être éprouvant pour vous de subir les assauts de cette nympho.
-Elle n'est pas pire que votre reine, ricana Hans. Elle a les mêmes besoins mais par manque de chance, elle tarde à tomber enceinte.
-Je ne pense pas que vous auriez la paix pour autant, répliqua la chercheuse avec un sourire en coin. Les femelles humaines ont une activité sexuelle jusqu'à leur sixième mois en moyenne.
-Et les femelles Mazones pendant toute la grossesse sauf si on finit par obtenir un accord, rétorqua Hans sèchement. Et je vous déconseille de penser qu'Isabelle Von Kiel reflète les femmes en général !
Anastasia se mordit la lèvre, elle l'avait froissé. Harlock était humain, il fallait qu'elle apprenne à modérer ses propos en sa présence.
-Est-ce que vous pensez à l'enfant à naitre par moment ? L'interrogea Anastasia en marchant sur des œufs.
-Oui, c'est ma fille, reconnut le capitaine.
-Est-ce que vous êtes pressée de la voir ? S'enthousiasma la chercheuse. Moi je le suis, tout le peuple Mazone l'est ! Nous allons avoir une grande reine et ce grâce à vous !
-Vous auriez pu avoir un grand roi mais votre reine l'a tué, s'énerva Hans.
-Les mâles ne règnent pas chez les Mazones capitaine ! Affirma Anastasia glaciale
Tout du moins pas pour le moment, songea-t-elle en lui faisant un grand sourire.
Elle planta son regard dans celui du capitaine, il était vif, déterminé, extrêmement intelligent mais aussi dur lorsqu'on le fixait trop longuement en essayant de chercher qui il était vraiment derrière la façade du pirate. Il ferait un très grand régent, une chance unique que le peuple Mazone ne pouvait laisser filer.
-Son altesse Sylvidra passe une échographie en ce moment, vous pouvez y aller si vous le souhaitez, proposa-t-elle en souriant.
Hans pâlit, il hésitait. Certes il voulait s'assurer que tout allait bien mais ce genre d'opération impliquait que la reine serait là. Pourtant, quelque chose en lui, lui disait d'y aller afin de voir la petite Sylvia.
-Vous savez, elle est parfaitement formée et les échographies tridimensionnelles vous permettront de la voir sous forme holographique comme si elle était hors de la matrice, insista Anastasia. Vous verrez son visage.
-Va la voir Hans, c'est clair que tu en meures d'envie, l'encouragea Oscar.
-Mais et toi ? L'interrogea Hans.
-Je n'ai pas besoin que tu me maternes, je suis un grand garçon, sourit le duc. Il y en a encore pour un bon moment. Va voir ta fille.
Hans vit le regard triste du duc mais il le sentait, cette peine n'était pas lié à lui mais à quelque chose de plus profond. Anastasia le vit aussi à son écran, Oscar pensait à l'enfant qu'Isabelle n'avait pu mettre au monde et l'imaginait sans le vouloir babillant dans un berceau. Elle sourit tristement en regardant le duc. Hans prit congé puis fila à travers le vaisseau afin de rejoindre l'infirmerie. La reine était allongée depuis un bon moment lorsqu'il entra, l'image tridimensionnelle de Sylvia flottait dans l'air au-dessus de sa mère qui la regardait en souriant ce qui arrêta Harlock. Ce sourire n'était ni cruel ni emplie d'orgueil, il était juste heureux. La reine tourna la tête vers lui et le sourire s'effaça, son cœur se mit à battre plus fort. Elle n'arrivait pas à croire qu'il était venu de lui-même. Pourtant il était bien là et elle sentit son cœur s'emballer alors qu'il approchait un peu gêné. La reine commença à se relever, embarrassée de ressentir autant d'émotions si brutales, elle avait envie de plonger dans ses bras, de respirer son parfum mais elle ne devait même pas y songer, son contact faisait horreur à Harlock et elle devait à présent ménager le père de sa fille.
-Votre altesse, détendez-vous, s'angoissa Annabelle.
-Calmes toi Sylvidra, conseilla Hans d'une voix douce en la recouchant doucement.
-Eloigne-toi de moi, rugit la reine paniquée.
-Pardon, s'excusa Hans en retirant ses mains des épaules de la reine.
Annabelle ravie, amena un siège au capitaine qui s'assit tout près du lit d'examen. Il leva le regard et observa sa fille. Inconsciemment, il retira son gant puis posa sa main sur le ventre de la reine avec tendresse alors que l'échographie en rotation constante lui montrait le visage de sa fille.
-Sylvia, sourit Hans sans même se rendre compte. Qu'est-ce qu'elle est jolie !
La reine en entendant cela rougit jusqu'aux oreilles, émue aux larmes ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Mais elle ne fut pas la seule à réagir, Sylvia en entendant la voix de son père, en sentant sa main tout près de la sienne bougea son petit bras et posa sa main sur celle de son papa en souriant. Leurs doigts ne purent se toucher mais ils sourirent en même temps et Sylvidra se sentit fondre littéralement. Sylvia lui envoyait des signaux de douceur et d'amour, chose qu'elle ne connaissait pas ce qui la faisait paniquer complètement. Tout ceci n'était jamais arrivé pendant qu'elle attendait Mark alors que c'était le même père. Pourtant ce que elle ne comprenait pas, Annabelle le réalisait tout à fait et Sylvia serait bien la reine tant attendue des Mazones.
-Tu peux retirer ta main s'il te plait ! Gronda la reine qui avait refoulé ses émotions pour que personne n'en sache rien.
-Pardon, s'excusa à nouveau Harlock sans la regarder.
Même me voir lui est insupportable, il ne pose même pas son dernier œil sur moi cette raclure de pirate ! Songea la reine en colère qui le fut encore plus en voyant le sourire de sa fille devenir encore plus grand.
La reine prit des mouchoirs en papier et essuya le gel. L'image de Sylvia disparut ce qui attrista un peu Hans qui aimait déjà cette petite. Elle se rhabilla rapidement puis quitta la salle sans rien dire au père de sa fille qui se leva en soupirant. Oscar arriva peu après, il avait croisé une Sylvidra ivre de rage et il en riait sous cape.
-Qu'est-ce que tu lui as dit, je ne l'ai jamais vu aussi en colère, s'esclaffa le duc.
-Rien du tout, j'ai même été très poli ! Se défendit Hans. Demande au médecin !
Annabelle ne put s'empêcher de rire.
-Tout va bien au niveau de Sylvia ? S'enquit Oscar en souriant à Hans.
-Elle se porte comme un charme, encore quelques mois de patience et on aura le plus beau bébé Mazone qui soit ! S'exclama Annabelle toute joyeuse.
-C'est une bonne nouvelle, sourit Oscar sincère. Tu as beaucoup de chance vieux pirate !
-Pourquoi ? S'étonna Hans.
-Tu as des enfants, moi je n'en n'aurai jamais, avoua Oscar tristement. J'ai vraiment gâché ma vie du tout au tout.
Il salua la praticienne puis sortit. Hans en fit de même et le rejoignit dans le couloir. Il était temps pour eux de prendre congé de la reine des Mazones bien que celle-ci ait filé à tout allure jusqu'à ses appartements, mettant ses servantes dehors une fois qu'elle fut à l'intérieur. Sylvidra était en colère, elle perdait le contrôle de ses émotions et elle avait horreur de ça. Oui elle aimait Harlock, mais elle tenait à rester la reine glaciale et dure qu'elle avait toujours été. Tout du moins, elle tenait à conserver les apparences afin que personne ne puisse contester son règne jusqu'à sa mort.
-De toute façon, ils n'auront pas à attendre très longtemps, ragea la reine.
Elle éclata de rire en pensant au sourire béat du capitaine.
-Ce crétin ! Qu'est-ce qu'il m'énerve ! Même pas un regard pour moi ! Maintenant monsieur se montre carrément indifférent comme si j'étais juste une matrice géante !
La reine en pensant à Harlock, sentit son cœur s'emballer à nouveau
-Il me tarde de le reprendre à Isabelle et je le ferai très vite, dès la naissance de Sylvia et, là, pour le peu de temps qu'il me reste je m'offrirai, son corps, sa peau, sa voix, ses lèvres…Toute la bête ! Hurla Sylvidra en fracassant un vase contre le mur.
Elle haletait, elle s'empara d'un autre vase.
-Je me repaitrai de tes charmes jusqu'à plus soif Harlock, s'époumona-t-elle en fracassant le deuxième vase.
Elle commença à massacrer tous les objets d'art les uns après les autres
-Si tu crois qu'Isabelle est la seule à te désirer à un point que tu ne soupçonnes même pas, tu te trompes ! J'ai limité mes appétits, je me suis contentée du minimum alors que je suis à la limite de virer cannibale et de te bouffer ! Hurla-t-elle en recommençant le massacre.
Elle massacra tous les vases, le lit, les tentures, puis elle détruisit les meubles, la rage décuplant ses forces. Hans en arrivant près des appartements aperçu quelques servantes apeurées qui attendaient devant la porte alors qu'il entendait que l'on massacrait l'intérieur de la chambre. Il se précipita vers la porte, très inquiet mais il fut arrêté par une servante.
-N'entrez pas monsieur, conseilla une jeune Mazone. Son altesse est dans une rage folle.
-Laissez-moi passer, il faut la calmer sans quoi cela finira très mal pour Sylvia ! S'exclama-t-il en ouvrant la porte dont le battant se fracassa contre le mur
Il entra et évita de peu un objet qui se fracassa contre la cloison.
-Sors de ma chambre sale pirate ! Hurla-t-elle en lui lançant un nouvel objet qu'il évita de peu.
-Sylvidra, calmes-toi, conseilla Hans inquiet ne la quittant pas de son œil. Pose cette statuette en cristal. Je ne sais pas ce que tu as mais on peut en parler.
La statuette le manqua de peu, la reine s'empara immédiatement d'un nouvel objet qu'elle lui envoya à son tour et le peu de bibelots qui restaient servirent à tenter de frapper Harlock avec. Cette fois-ci Hans en était certain, il avait droit à une scène de ménage typique doublée à une crise d'hystérie et il ne voyait pas comment s'en sortir. Oscar qui venait d'arriver, jeta un bref coup d'œil, faillit se prendre une glace et décida qu'il valait mieux rester dehors à attendre que le capitaine calme cette furie.
-Qu'est-ce qu'elle a votre reine ? S'enquit-il auprès des servantes
-Elle est amoureuse, affirma la première
-Et très frustrée, remarqua la seconde.
-Attendez, c'est juste parce qu'elle ne peut plus tirer son coup qu'elle réagit comme ça ! S'exclama-t-il.
-Tout dépend du coup, objecta une troisième. En voyant comment elle s'éclatait au lit avec Harlock on comprend mieux sa frustration.
-Taisez-vous, on va avoir des ennuis ! Conseilla la dernière servante sur le qui-vive.
-A ce point-là ? Insista Oscar sur un ton grivois.
-Oh pour ça oui, approuvèrent les trois servantes en chœur.
A l'intérieur le capitaine gagnait du terrain. La reine respirait rapidement et Il pensait à la petite Sylvia ballotée ainsi parce que sa mère faisait une crise de rage. Il finit par arriver jusqu'à la reine, lui arracha le dernier objet des mains et alors qu'il ne s'y attendait pas, Sylvidra plaqua ses lèvres sur les siennes, l'embrassant avec une telle fougue qu'il en rougit. Il se laissa faire, répondant au baiser bien que celui-ci était vraiment trop intense. Il s'empara des deux bras de Sylvidra, la bascula sur la lit, bloqua ses jambes puis il rompit le baiser
-Ca suffit à présent tu te calmes ! Ordonna-t-il en la maintenant fermement alors que la reine essayait de se dégager
-Tu veux que je me calme ? Ricana la reine. Fous-toi à poil et baise moi !
-Dans ton état ce ne serait pas raisonnable, répliqua Hans d'une voix blanche.
-Alors casses-toi ! Hurla la reine.
-Une fois que tu seras calmée mais je ne compte pas obtenir ça avec mon corps, décida le capitaine.
-Je t'ai dit de te barrer, pirate de mes deux ! Explosa la reine. Je n'ai pas le droit de te toucher alors qu'Isabelle Von Kiel obtient tout ce qu'elle veut de toi ! Tu te laisses faire en te disant qu'elle n'est pas comme moi mais tu te goures ! J'ai envie de toi espèce de crétin, alors donne-moi ce que je demande ou dégage de ma chambre !
Le capitaine de l'Arcadia planta son regard dans celui de la reine des Mazones et ce qu'il vit le troubla. Il n'y avait aucune réelle colère, aucun mépris contrairement à d'habitude. Son regard ressemblait à celui que posait Isabelle sur lui, Il y avait du désir, beaucoup de désir et une douceur qu'elle n'avait jamais eu. Le cœur de Sylvidra battait la chamade, elle respirait vite, le capitaine était de plus en plus inquiet pour l'enfant. Il ne voulait pas qu'il arrive malheur à Sylvia, pas par crainte de devoir fertiliser la reine à nouveau mais parce qu'il aimait déjà ce bébé. Il attendit de longues secondes que la reine se calme un peu. Il le savait, il n'avait plus le choix aussi il plaqua ses lèvres sur celles de la reine qui les dévoraient presque. Le baiser était tendre passionné bien loin des baisers auxquels elle l'avait habitué, quelque chose avait changé au niveau de Sylvidra et il n'y comprenait rien. Pourquoi cet aveu brutal et cette passion à son égard.
Sylvidra ne sait pas aimer alors pourquoi ce baiser me trouble tant, songea le capitaine.
Il le sentait ce baiser était lui aussi un aveu. A sa grande surprise il arriva à y répondre sans en être écœuré, pourtant cette femme avait tué son enfant, leur premier né. Harlock rompit le baiser, il planta son regard dans celui de la reine y cherchant une réponse et il vit de l'amour.
-Je mène la barque, d'accord ? Souhaita-t-il. Tu n'es pas en état de faire des galipettes intenses.
Pour toute réponse la reine l'embrassa de nouveau avec passion.
Je n'y comprends rien, s'inquiéta-t-il alors que la reine déposait des baisers gourmands sur sa gorge. Est-ce qu'elle a réellement changée ou est-ce qu'elle me manipule ? Toutes ces caresses, ces baisers, ce n'est plus la même chose, je sens qu'elle me désire mais sans vouloir me dominer, ce n'est plus vulgaire, ni bestial, ça est presque agréable.
-Je t'aime, je t'aime tant, murmura-t-elle à son oreille ce qui acheva de trouble Harlock. Laisse-moi t'aimer, rien qu'une fois.
Il avait envie de la repousser surtout en songeant à ce que Mark avait enduré mais cette supplique lui faisait mal au cœur. Il avait envie de pleurer. Il ne voulait pas lui céder mais il le devait pour protéger Sylvia. Au moins pour une fois l'étreinte ne serait pas violente, il ne subirait ni morsure, ni griffure jusqu'au sang. Il prit une profonde inspiration, sa décision était prise, il allait satisfaire la reine Il relâcha les bras de la Sylvidra qui défirent sa veste de pirate très rapidement, Hans céda, satisfaisant la reine en prenant garde à Sylvia. Il lui fit l'amour avec tendresse et passion ce qui fit atteindre à la reine le summum de l'extase. Les coups de rein d'Harlock à la fois puissants et tendres la firent hurler de plaisir. De l'autre côté dans le couloir, les gémissements ne tardèrent pas à se faire entendre accompagnés d'un bruit régulier d'un lit quelque peu malmené par des mouvements effectués à une certaine cadence. Ils s'intensifièrent et devinrent des cris de plaisir. Sylvidra perdait pied, cet humain la rendait folle, elle mordillait sa peau, la léchait puis hurlait son plaisir grâce aux coups de rein du père de Sylvia. Elle atteignit des sommets. Hans fit de son mieux pour calmer les appétits de la reine. Les cris de Sylvidra lui vrillaient les tympans et alors qu'ils changeaient de position, il remarqua la porte restée ouverte, dans l'urgence il ne l'avait pas refermée et tout le monde devait entendre ce qu'il se passait. Plusieurs soldates Mazones d'ailleurs accoururent dès les premiers hurlements d'extase de leur reine pensant qu'on lui faisait du mal .Oscar se chargea de les rassurer en riant en regardant de temps à autre sa montre. Pour Harlock la situation était difficile, il se concentrait au maximum pour que son désir ne fléchisse pas et la reine eut droit à deux étreintes passionnées. Alors que le père de Sylvia jouissait la reine resserra son étreinte se plaqua contre lui, ravie que la semence d'Harlock se répande en elle. C'était tellement meilleur que lors de la conception de Sylvia. Harlock lui fit desserrer les jambes et il se retira doucement.
-Je dois y aller, Oscar m'attend, indiqua-t-il.
-Je sais, admis Sylvidra tristement. J'ai tout gâché n'est-ce pas ?
-Quoi ? S'étonna Harlock.
-Est-ce que tu aurais pu être à moi ? M'aimer ? S'enquit-t-elle d'une voix sourde en posant la main sur sa joue.
-Je n'en sais rien, avoua Harlock en toute honnêteté. J'aime Ellie Sylvidra, tu ne pourras rien changé à cela. On ne peut pas réécrire l'histoire.
Il se releva et s'habilla prestement, les questions de la reine le troublaient. Ce n'était pas la première fois qu'elle le relançait sur le fait qu'il aurait pu lui donner sa chance. Il était vrai que du temps où il se faisait la guerre elle le fascinait mais ce n'était pas de l'amour et il ne savait pas si il aurait pu l'aimer ou non. Si elle avait épargné Mark il aurait pu lui pardonner mais il était trop tard, sans compter qu'il avait subi bon nombre des mauvais traitements pour que Sylvia vienne au monde. Si Sylvidra commençait à changer, c'était une bonne chose pour l'enfant et la civilisation Mazone mais bien trop tard pour lui et surtout pour Mark. Il regarda vers la reine qui lui fit un triste sourire en se lovant sous les draps. Pour Harlock il y avait une autre possibilité, la reine pouvait chercher à le manipuler et il ne comptait pas se laisser avoir.
Oscar patientait calmement. Au bout d'une heure, les cris d'extase cessèrent et dix minutes plus tard Hans ressorti essoufflé de la chambre, un peu pâle. Il referma sa veste puis fila dans les commodités les plus proches où il vida son estomac le contact de la reine lui étant insupportable. Il avait pris sur lui afin de la calmer et son âme en souffrait. Pour une fois il s'était donné volontairement à la reine sans que les nanos n'interviennent dans le seul but de protéger la petite Sylvia. Il se nettoya le visage puis quitta les toilettes.
-Je pense qu'on peut y aller, décida Hans.
-Et on s'y prend comment pour traquer les Illumidas ? Est-ce qu'on se sépare comme pour la première attaque ? Proposa Oscar alors qu'ils cheminaient vers les hangars où les attendaient leurs vaisseaux amiraux respectifs.
-Il y a beaucoup de planètes dominées par les illumidas, on part pour des mois de combats. Se séparer ne servirait à rien tant que l'on ne s'est pas débarrassé de la majorité de leurs troupes, affirma Hans.
-On pourrait pourtant gagner du temps, suggéra Oscar.
-Tu es pressé à ce point-là de rentrer ? Ricana Hans. Je trouve que ces vacances sont bienvenues !
Cette remarque fit rire Oscar qui comprenait le désir du capitaine de rester loin de Sylvidra ou d'Isabelle.
-D'après toi où se cache leur roi ? L'interrogea Oscar en souriant.
-Aucune idée, toutes les planètes disposent de bases fortifiées, il n'y a aucun moyen de savoir où se trouve le centre de commandement, soutint Hans calmement. On massacre leurs troupes, ensuite on fait des descentes sur les planètes, on libère les victimes que l'on va envoyer dans un endroit sûr
-Là où se cache Kimura ? S'étonna Oscar. Il y aura beaucoup trop de monde !
-Non, l'ilot ne pourrait jamais contenir autant de personnes, je vais leur donner le même itinéraire spatial que celui que j'ai confié aux Résistants au moment de l'exil. En récupérant les humains captifs on retrouvera peut-être la sœur de Daniel, il faudra d'ailleurs vérifier les identités de chaque personne et envoyer la petite rejoindre son frère comme ça le gamin sera rassuré !
-Donc on répertorie chaque personne, réalisa Oscar d'une voix sourde.
-Je me doute d'où provienne tes réticences, ce sont toutes tes victimes, grinça Hans. Il faudra que tu restes en retrait, ton nom ne devra pas être évoqué ! Je ne tiens pas à avoir droit à une panique ! Beaucoup de femmes qui ont été livrées aux Illumidas savent que tu as trempé jusqu'au cou dans leur calvaire et le fait que tu aies changé ne leur mettra pas du baume au cœur pour autant et n'apaisera en aucun cas leur haine à ton égard, ce que je comprends et je suppose que toi également ! A chaque fois on s'arrangera pour garder un ou deux vaisseaux ennemis intactes dans lesquels on fera transférer les civils. Une fois qu'ils seront tous enregistrés, on les fera partir !
-Combien de planètes ? On ne va quand même pas toutes les attaquer ! Enragea Oscar.
-Oh que si mon jeune ami, tu vas boire la coupe jusqu'à la lie, on va toutes les attaquer et on libèrera tous les rescapés ! S'exclama Hans en colère. C'est un ordre Oscar !
-Très bien, j'espère seulement qu'ils n'auront pas le temps de nous prendre à revers, souhaita Oscar inquiet.
-Ne t'inquiète pas pour ça, sourit Hans. Je n'ai pas l'intention de les avertir de notre arrivée. On gardera nos boucliers occultants jusqu'au moment de notre entrée dans l'atmosphère ! La moitié des troupes restera à l'extérieur pour surveiller ainsi on n'aura aucune mauvaise surprise ! Tu as bien enregistré dans ton ordinateur les différentes planètes répertoriées par Toshiro ?
-Oui, on commence par laquelle ? L'interrogea Oscar.
-Emporium, c'est la plus ancienne ! Décida Hans.
-Tu penses que c'est là où se trouve leur roi ? S'étonna le duc.
-Leur roi ? Ricana Hans. Il doit être en train de se terrer dans une base militaire cachée dans un astéroïde et ce dès qu'il a su que ces troupes s'étaient prises une sévère correction ! Ensuite, se sera Anata, Emala et ainsi de suite toujours plus loin jusqu'à leur totale reddition !
-Tu pense que Sylvidra acceptera de signer un traité de paix avec leur roi ? Douta Oscar en souriant. Ou même que celui-ci acceptera de se rendre à l'amant de la reine des Mazones ?
-Qu'est-ce que tu veux dire ? S'enquit Harlock intrigué.
-Que tu dois être très très naïf ou aveugle ! Se moqua Oscar. Leur roi te hait et il fera tout pour t'avoir, tu lui as volé sa bien-aimée !
-Pardon ? S'exclama Harlock abasourdi.
-Ne me dis pas que tu ne savais pas que ce crétin avait multiplié les demandes en mariage à l'égard de Sylvidra et ce depuis des siècles ! Celle-ci avait même envisagée de lui céder vu qu'elle ne trouvait pas de mâles humains à sa convenance, des pourparlers étaient même en cours lorsque les Mazones ont décidé de retourner sur Terre, et, là, pendant le voyage vers la mythique planète bleue, un petit pirate a croisé la route de la grande reine des Mazones… Tu connais la suite, annonça Oscar en riant. Pour les négociations avec le roi, il vaut mieux que je m'en charge !
-Comme tu veux, grogna Harlock vexé.
A écouter Oscar tout était de sa faute ! Comme si il était responsable que la reine des Mazones soit tombée amoureuse de son pire ennemie. Il allait se payer tout le boulot et il n'aurait même pas le plaisir de regarder le roi des Illumidas dans les yeux pour lui annoncer que son règne était terminé ! Sans dire un mot de plus les deux hommes se séparèrent chacun montant à bord de son vaisseau. Les deux appareils décollèrent sous le regard amoureux de la reine des Mazones qui étaient loin d'être rassasiée concernant le capitaine. Harlock ne s'était pas trompé sur la couardise du roi, celui-ci avait trouvé refuge dans une base secrète avec tout son état-major et alors que le satellite espion envoyé en urgence lui renvoyait l'image de toute la flotte humaine disparaissant sous bouclier occultant, il fut certain qu'elle venait les achever.
-Nos troupes ? Interrogea-t-il son responsable des armées.
-Prêtes au combat votre altesse, affirma Milavic. Quels sont vos ordres ?
-Nous allons devoir agir en fonction de leurs attaques, décida le roi. Je veux Harlock, de Péhant ne m'intéresse pas ! Il faut le piéger, si Isabelle Von Kiel et Sylvidra perdent leur principal stratège et si on arrive à détruire suffisamment de leurs forces pendant sa capture alors l'humiliation pour la reine des Mazones sera complète ! Je veux son reproducteur !
-Le temps de mettre au point une stratégie, nous perdrons beaucoup de nos troupes sans compter les vaisseaux, s'inquiéta Milavic
-Je m'en moque ! Sylvidra l'a choisi par rapport à moi ! Je serai curieux de savoir pourquoi ! Explosa le roi.
Très loin de là, Toshiro surveillait grâce à différentes sondes les positions des troupes Illumidas. Ryo à ses côtés tentaient de retrouver les vaisseaux royaux. L'ancien chef du gouvernement voyait là l'opportunité de libérer son ami grâce au nouveau programme qu'il avait mis au point et il ne comptait pas laisser filer sa chance.
-Tu es certain de vouloir prendre le risque Ryo ? S'inquiéta Toshiro.
-Il le faut, Hans ne peut plus endurer cela ! Affirma le jeune homme le regard rivé sur les écrans de contrôle. Ne t'inquiète pas j'ai pris certaines précautions, le programme n'entrera pas en conflit direct avec les nanos, le but est seulement d'arrêter leur fonctionnement ! Une fois cela fait, on emmènera Hans en sécurité.
-Pour cela il faut que le programme puisse les atteindre et je doute que tu puisses faire cela à distance, supposa l'ordinateur.
-C'est exact, pour cela, il faudra que je sois face à face avec lui et que je lance moi-même le programme, révéla Ryo.
-Je doute que ça marche, la programmation faite à Hans implique de tuer quiconque s'opposerait à lui ou à son retour auprès de ses geôlières ! Il sait se battre, beaucoup plus que toi, tu n'auras peut être même pas une seconde pour agir ! Constata Toshiro.
-Je n'irai pas seul, Elliot et le général Martin viendront avec moi, indiqua Ryo. Tout ira bien, tout ceci sera bientôt un lointain souvenir !
-C'est ce que je souhaite le plus au monde, avoua Toshiro malgré tout encore très angoissé.
-Ca y est les voilà, se réjouit Ryo en voyant les vaisseaux royaux apparaitre dans l'atmosphère d'Emporium.
Les cuirassés royaux arrivés à proximité d'Emporium se séparèrent en deux groupes, les appareils sous les ordres d'Oscar se cachèrent derrière les astéroïdes situés à l'extrême Sud Est de la planète tandis que Hans, avait ordonné une descente lente de ses propres troupes vers l'atmosphère. Les sondes avaient repérés les différentes bases ainsi que les usines d'armement mais Hans hésitait, il avait vu des milliers d'humains entrer dans les usines d'armement, soit ils y travaillaient comme esclaves soit ils servaient de bouclier à moins que cela ne soit les deux. Il poussa un profond soupir d'agacement, il devait prendre une décision.
-Commandant, nous avons repérés l'endroit où sont gardés les humaines, indiqua un officier en s'approchant de lui. Elles sont toutes parquées dans des immeubles, il semblerait que chacune ait son appartement avec des chambres pour les enfants.
-Est-ce qu'il y a eu des naissances ? S'inquiéta Harlock.
-Non, apparemment, il doit y avoir quelques faiseuses d'ange qui s'arrangent pour que les Illumidas n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, révéla l'officier.
-Ce genre de pratiques n'est pas sans danger, s'inquiéta Hans. Sans compter qu'elles doivent faire ça à l'ancienne ce qui a pu avoir de terribles conséquences pour elles…
-J'ai aussi réussi à télécharger, les fichiers relatifs aux décès, poursuivit-il. Beaucoup d'entre elles se sont supprimées, certaines sont mortes d'hémorragies liées à des fausses-couche volontaires. Je suis désolé votre seigneurie, il y a vraiment beaucoup de victimes. Quels sont les ordres ?
-Les victimes sont prioritaires, décida Hans. Nous allons devoir procéder en deux temps, nous allons bombarder les bases, détruire les vaisseaux qui décolleront puis plusieurs troupes devront se poser afin de détruire les usines d'armement, libérer tous les esclaves ainsi que les femmes !
-Cela va nous prendre beaucoup de temps, monseigneur et certainement laisser le temps à nos adversaires d'arriver, s'inquiéta l'officier.
-Ne vous inquiétez pas Von Lichtein, nous ferons croire aux Illumidas que nous partons et nous reviendrons en cachette, des petites navettes se poseront sans problème dans cette jungle urbaine, affirma-t-il en désignant du menton, la ville emplie en grande partie de hauts gratte-ciels. Est-ce que vous avez d'autres informations ?
-Vous voulez les pires si je comprends bien, se désola Von Lichtein.
-Parce qu'il y a pire ? S'angoissa sincèrement Harlock en fixant du regard l'officier de son œil inquiet.
-Ses pourritures ont…Gardés les adolescents mâles en tant qu'esclaves, ceux qui étaient assez forts pour travailler, les adolescentes et les petites filles étaient gardées elles aussi pour la reproduction…
-Ils y ont touché à partir de quel âge ? L'interrogea le capitaine en pâlissant.
-Seize ans, annonça l'officier d'une voix sourde. Je suis un ancien fidèle de Von Kiel. De Péhant est une pourriture ! Il a déshonoré toute l'aristocratie en livrant des esclaves à ces monstres afin de se constituer une armée ! Je tiens à servir fidèlement Isabelle, elle est l'héritière de mon roi mais ce type doit disparaitre ! Je suis heureux que vous choisissiez de sauver ces gens et de réparer les horreurs commises par cet être…Je ne peux même plus le qualifier d'humain cet immonde hybride ! Il n'y a que vous qui êtes digne de régner auprès de notre reine ! Toute l'aristocratie fidèle à Von Kiel a hâte que donniez enfin à notre reine son plus grand bonheur !
-Son plus grand bonheur ? S'étonna Hans qui pensait pourtant que la reine Isabelle était satisfaite de l'avoir comme esclave sexuel.
-Un bébé, votre seigneurie ! Indiqua le jeune homme en lui souriant.
-De quoi est-ce que vous parlez ? L'interrogea Hans.
-Mon épouse est très amie avec son altesse…Et elle est enceinte, avoua-t-il en rougissant. En discutant avec notre reine elle a fini par lui confier qu'elle espérait un enfant de vous…Et elle est très triste car depuis que vous êtes ensemble il n'y a toujours pas d'enfant en vue. A chaque fois qu'elle voit une mère avec son bébé elle devient triste en songeant à ce rêve inassouvi.
-Vous êtes en train de me dire qu'elle me grimpe sans arrêt car elle a des désirs de maternité ? Ricana Hans.
-Vous êtes le seul avec lequel elle n'utilise pas de préservatifs, n'est-ce pas ? Fit remarquer le jeune homme gêné. Elle est très amoureuse de vous.
Hans eut un petit rire. Il n'arrivait pas à croire que les gens pouvaient le croire si naïf.
-Certes elle aime le duc, reconnut Von Lichtein avec dégoût. Mais cela n'a rien à voir avec ce qu'elle ressent pour vous, je sais que je ne devrai pas me permettre de vous parler ainsi mais vous êtes l'amant royal, celui qu'elle devrait épouser au lieu de rester mariée avec le duc !
Harlock éclata de rire.
-Comment va le roi Von Kiel, Von Lichtein ? S'enquit-il en riant.
-Son altesse Von Kiel est…Commença le jeune homme.
-Bien vivante, j'ai l'impression et ravie que je me retrouve dans le lit de sa fille, se moqua Hans. Von Kiel veut revenir, que sa fille l'épargne ? Je doute que cela marche, elle tient à garder le pouvoir !
-Son altesse l'accepte, affirma le jeune homme en pâlissant. Il veut son bonheur, il souhaite juste la paix avec sa fille afin de pouvoir vivre librement. Vous pourriez en parler à son altesse.
-Entre deux orgasmes ? Ironisa Hans. Car ce sont les parties de jambes en l'air sont les seuls moments où elle vient me voir, je ne mène que son armée, elle n'en n'a strictement rien à faire de mes éventuels conseils ! Cela dit j'accède à votre requête ! Je veux un papier écrit stipulant que Von Kiel renonce à la couronne et qu'il s'engage à rester loin du pouvoir !
-Je lui transférai le message votre seigneurie, je pense qu'il est plus que temps que l'humanité s'unisse derrière notre reine en vue de la guerre à venir, provoquée par la décision terrible du duc de Péhant !
-Comment savez-vous pour Hadès ? S'étonna Hans.
-Son altesse, sait ce que son mari a fait et c'est pour cela qu'elle a proposé à toute l'aristocratie de revenir, les hybrides ont été soignés de leur tendance sanguinaire et nous pourrons faire face à Hadès si nous avons le dirigeant qu'il nous faut ! Affirma le jeune homme. Aucun d'entre nous n'obéira au duc de Péhant ! Pour l'instant nous nous inclinons car il y a beaucoup de vies humaines en jeu mais une fois cette guerre terminée, il serait bon que la reine coupe les ponts avec le duc et qu'elle l'élimine !
-Oscar a changé et elle l'aime, affirma Hans. Il a été major de sa promotion à l'académie militaire, il sait mener parfaitement une armée et nous avons vraiment besoin de tout le monde ! Je vous conseille de l'accepter. Oscar a conscience de ses crimes et le moment venu je sais qu'il acceptera de les payer de sa vie !
-Il a livré tous ses gosses, toutes ces femmes sans compter les petits assassinés car ils ne pouvaient servir, insista Von Lichtein en pleurant. Vous êtes père tout comme moi !
-Vous avez raison, ce qu'il s'est passé est horrible, confirma Harlock. J'ai tenté d'empêcher tout ça mais aucun de vous n'a réagi vous étiez trop occupé à vouloir prendre le pouvoir, rappela Hans d'une voix sourde. A présent, il est temps de s'occuper des Illumidas et de sauver les survivants ! Retournez à votre poste, il est temps !
-A vos ordres monsieur le duc, s'inclina le jeune homme en essuyant ses larmes.
-Encore une chose, l'arrêta Hans alors que l'aristocrate s'éloignait. Ce n'est pas Oscar qui a rasé des planètes entières en exterminant les populations, c'est Von Kiel ! Ce type est bien plus monstrueux qu'Oscar et il n'a pas l'hybridation pour l'excuse de ses crimes ! Aussi je vous conseille à vous comme à tous les autres de bien réfléchir à tout cela .Vous avez obéi à Von Kiel et provoqué des massacres, vous êtes aussi responsables que lui. Vous devriez songer à racheter vos crimes au lieu de dénigrer le seul qui a décidé de le faire !
-Vous avez raison votre seigneurie, s'inclina Von Lichtein.
Harlock ordonna la préparation des bombes. Les cibles avaient été partagées entre tous les vaisseaux. L'ensemble de la flotte désigné à cette tâche était prêt à faire feu. Hans était surpris que toute la planète ne soit pas en état d'alerte. Les troupes étaient dans les vaisseaux attendant les attaques mais aucun appareil n'avait décollé tout du moins il le supposait.
-Feu ! Ordonna-t-il inquiet malgré tout.
Il s'approcha des baies vitrées du centre de commandement
Tout est trop calme, songea-t-il. Les troupes Illumidas ont subi un très gros revers et pourtant il n'y a aucun vaisseau en orbite.
Il regarda l'écran radar qui était lui aussi étrangement vide, à part ses troupes qui venaient d'indiquer par les tirs leur présence, il n'y avait personne. Les alarmes se mirent en marche au sein des bases et les vaisseaux décollèrent en urgence mais les tirs successifs détruisirent leurs boucliers puis leur explosion acheva de raser les bases miliaires. Alors que le premier vaisseau explosait une myriade d'appareils de guerre Illumidas apparut
-On décroche ! Ordonna Harlock. Cent quatre-vingt-degrés bâbords !
Les vaisseaux se retournèrent rapidement. Oscar avait déjà commencé le combat, des cuirassés arrivaient de toute part et la lutte serait serrée. Lors de leur arrivée La situation était bien trop belle pour être vraie, c'était le calme avant la tempête. Oscar vit sur le radar les vaisseaux d'Harlock sortir rapidement de l'atmosphère de la planète alors qu'au sol la panique régnait. Il lança un zoom sur la ville et remarqua que des troupes Illumidas s'étaient empressées de se rendre dans certains gratte-ciel. Tout en ferraillant dur, il envoya une sonde qui lui montra des centaines de femmes et d'adolescentes en petites tenues en train d'être évacuées.
-Merde ! Jura-t-il alors que le vaisseau en face de lui était achevé par quelques tirs provenant de son cuirassé.
Il se rua vers la radio et entra en contact avec le Sylvidra.
-Hans, ces fils de putes ont laissé les humains en place juste pour nous appâter ! annonça-t-il. A l'heure actuelle, ils sont en train d'évacuer les femmes et les adolescentes !
-Que la sonde que tu as envoyé les suive on les récupèrera plus tard ! Décida le capitaine. Il faut qu'on se débarrasse d'eux d'abord ! N'oublie pas il nous faut deux vaisseaux pour transporter les civils !
-Compris !
L'Helios et le Sylvidra faisaient des ravages dans les forces Illumidas. Sous les conseils de son état-major, le roi avait laissé quelques vaisseaux au sol et les femmes en place afin de piéger les humains mais ses troupes étaient en train de prendre une nouvelle correction.
-Nous ne pouvons nous permettre de perdre aucune femme, rappela-t-il à Milavic .Qu'elles soient évacuées de toute urgence !
-A vos ordres, obéit le général qui contacta les troupes restées sur Emporium.
-Je ne te les laisserai pas les sauver Harlock, quitte à les tuer mais tu ne les auras pas ! Tempêta le roi.
La sonde poursuivit sa route, observant le convoi, enregistrant son trajet qu'elle transférait en temps réel au Sylvidra et à l'Hélios. Comme pour la première attaque, Harlock envoya des centaines de petits vaisseaux remplies de troupes afin de terminer le travail au corps à corps à bord des cuirassés Illumidas. Ils ne trouvèrent en revanche aucun esclave à bord. Le duc récupéra deux appareils qu'il passa en urgence sous bouclier occultant puis la totalité des vaisseaux humains disparurent faisant un saut spatio-temporel pour s'éloigner de la bataille. Le roi n'y comprenait rien, Harlock partait sans se soucier des esclaves humains. Toshiro et Ryo qui avaient observé le combat ne comprenaient pas non plus un tel choix de la part de leur ami.
-Mais qu'est-ce qui lui prend ? S'étonna Ryo catastrophé. Il y a des centaines de femmes, des gamines, des gosses et il les laisse !
-Cela doit être l'action des nanos, se désola Toshiro. Va savoir jusqu'où ces merdes peuvent le faire aller…
-Quand même pas jusqu'à renier ses engagements, souhaita Ryo en essuyant ses larmes. L'homme que je connais n'agirait pas de cette façon !
Harlock une fois le saut achevé était entré en contact avec l'Hélios.
-Tu as les vaisseaux ? S'enquit-il.
-Deux gros comme tu le souhaitais, indiqua Oscar. On suit le plan de départ ?
-Oui, c'était à prévoir que les Illumidas essayeraient de nous prendre par surprise, assura le capitaine calmement.
-On agira de nuit je suppose, comprit Oscar. Ce qui est con c'est que les femmes ne sont plus en ville mais en pleine campagne dans une sorte de bases souterraines, on va devoir s'infiltrer à l'intérieur !
-J'irai moi-même, ne t'inquiète pas, décida Harlock.
-Laisse-moi venir avec toi pour couvrir tes arrières ! Exigea Oscar inquiet.
-Et que les femmes se mettent à nous fuir si elles te voient ? Ricana Hans. Hors de question ! On aura peu de temps et je ne veux aucune panique !
-Comme tu veux, céda le duc à contrecœur.
Et l'attente commença. À la nuit tombée, des centaines de soldats prirent place à bord de navettes de transport. Harlock monta dans l'une d'entre elle puis elles filèrent sous bouclier occultant pour Emporium. Discrètement, veillant à se cacher derrière les lunes de la planète, les vaisseaux descendirent rapidement dans l'atmosphère. Les attaques des usines d'armement devaient être coordonnées, Hans regrettait que Ryo ou Toshiro ne soit pas présent, leurs connaissances en informatique aurait été un atout précieux, aussi allait-il devoir se contenter des connaissances de Von Lichtein en espérant qu'elles seraient suffisantes. Les navettes se posèrent entre deux gratte-ciel. La ville avait été vidée de ses habitants, ceux-ci avaient fui dès le début de l'attaque. Les troupes très discrètement arrivèrent aux usines d'armement. La première unité élimina les gardes, coupa les alarmes ainsi que les caméras puis elle fit signe au reste du commando d'entrer. Il y avait finalement que peu de gardes. En même temps les adolescents qui y travaillaient étaient si faibles qu'ils n'auraient jamais eu la force de se libérer. Hans fit signe à deux groupes d'hommes d'entrer et de se choisir chacun une cible puis il entra à son tour, Von Lichtein sur ses talons. Hans abattit silencieusement le premier homme et ses hommes en firent de même avec leur propre cible. L'un des hommes tomba non loin d'une presse ce qui fit sursauter un adolescent qui faillit se faire écraser la main par la machine. Il poussa un cri, recula en tremblant puis en voyant une silhouette noire familière il faillit s'évanouir. Le capitaine lui sourit alors que les hommes encadraient la centaine d'adolescents effrayés qui s'étaient regroupés au fond de l'usine.
-Tout va bien, on est venu vous libérer, annonça Hans en espérant les calmer. Maintenant vous allez suivre mes hommes dans le calme, faites exactement les mêmes mouvements qu'eux et tout ira bien, c'est compris ?
Les adolescents le cœur battant à tout rompre acceptèrent, ils n'arrivaient pas à croire à leur bonne fortune. Une fois les jeunes gens en sécurité, Harlock ordonna le décollage des navettes où ils se trouvaient ainsi que leur retour immédiat à bord du Sylvidra. Oscar suivait les opérations de loin, au cas où il devrait intervenir en urgence. Il n'aimait pas l'idée de laisser Harlock seul, le roi le voulait et il pourrait bien finir par se faire piéger ce qui serait une catastrophe pour l'avenir de l'humanité. Il faisait les cent pas sur sa plate-forme de commandement, ses hommes le regardaient inquiets. Son équipage constitué d'hybrides dont l'ADN avait été soigné comprenait son inquiétude, lui-même avait conscience des enjeux et se réjouissait que la thérapie génique ait fini par fonctionner sur celui qu'il considèrerait toujours comme leur roi. Les opérations semblaient se dérouler correctement, Harlock et ses hommes avaient trouvées la base, cachée en forêt et les commandos avaient commencé à l'investir. Pour Hans le plus urgent était de localiser les victimes puis de neutraliser tous ceux qui pourraient menacer leur vie en ne laissait aucune possibilité aux soldats d'atteindre les prisonnières pendant l'assaut. Il regarda au loin, les officiers faire leur choix pour la nuit, grinça des dents en voyant des femmes de même pas vingt ans être emmenées par ces brutes accompagnés par une tout jeune adolescente terrorisée puis il déploya ses hommes , chacun sachant qui il devait éliminer en silence. Lui-même coordonné avec Von Lichtein, brisa la nuque d'un garde d'un coup sec tandis que le jeune homme se chargeait de son collègue. Hans et Lichtein récupérèrent les cartes puis ils s'approchèrent des cellules, les ouvrirent dans un chuintement puis entrèrent en refermant derrière eux. Il fallait à tout prix éviter toute effusion de joie et pour cela il fallait entrer par surprise sans quoi en entendant cela les officiers s'empresseraient de tuer les femmes qu'ils avaient emmenées. Les captives regardèrent terrorisées croyant à une hallucination en voyant l'homme qui se trouvait devant elle qui leur faisait signe de se taire.
-Je suis venu vous libérer, annonça-t-il.
-Vraiment entendit-il venant d'une femme en pleurs qui le regardait avec colère que le capitaine reconnu immédiatement, il l'avait vu être emmenée par les Illumidas lorsqu'Oscar lui avait montré à quel ignoble trafic il se livrait.
-Calmez-vous s'il vous plait, souhaita-t-il en faisant un signe d'apaisement. J'étais en infiltration, bloqué, je ne pouvais pas intervenir !
-Et je suis supposée vous croire, Ces montres m'ont…Chacun leur tour dès que j'ai été à bord ! Cracha-telle avec dégout en pleurant.
Alors qu'il envisageait de répliquer la femme le gifla brutalement. Harlock recula, refusant de rendre le coup, cette femme était désespérée, à bout, épuisée et les apparences étaient contre lui.
-Ecoutez, je suis votre seule chance alors soit vous la saisissez soit vous rester ici, proposa Hans froidement. Je suis venu me battre contre les Illumidas, la libération des victimes n'est qu'un bonus que je m'accorde alors je vous en prie, faites ce que je vous dis !
-On vous suit, décida une jeune brune aux yeux bleus.
-Merci, suivez mes hommes, il faut que j'aille libérer les femmes emmenées par les officiers, ordonna Hans.
Oscar qui assistait à tout grâce à une mini caméra eut un sursaut lorsque la femme frappa le capitaine, se désolant pour lui, c'était lui qui aurait dû encaisser le coup et non un innocent qui avait tenté de le stopper lui et tous les aristocrates.
-Pardon, Hans, murmura-t-il en essuyant une larme.
Le capitaine ouvrit la porte puis s'effaça afin de laisser les femmes et les jeunes filles passer. Il sortit ensuite et sourit en voyant que Von Lichtein avait eu moins de mal que lui. Hans, le jeune homme et quelques autres tireurs d'élite filèrent vers les quartiers des officiers où ils entendaient de la musique et des cris.
-On dirait que ces porcs ont déjà commencé leurs saloperies, ragea Von Lichtein.
-Tirez pour tuer, ordonna Hans qui avait lui aussi le cœur au bord des lèvres.
Ils entrèrent rapidement, les officiers n'eurent pas le temps de prendre leurs armes, Hans en voyant la petite qui devait avoir au maximum treize ans nue sur le lit avec un haut gradé qui avait dégrafé son pantalon visa celui-ci directement et vida le chargeur de son cosmop-dragoon dans ce monstre qui osait faire endurer ça à une enfant. La petite hurla y compris les femmes. Celles-ci se réfugièrent dans un coin de la pièce pendant que leurs bourreaux étaient abattus.
-Capitaine ? Appela Von Lichtein alors que Harlock gardait son arme braqué sur celui qui avait osé toucher à l'enfant.
Le capitaine émergea enfin, rangea son arme et s'agenouilla devant la petite qui n'avait pas bougé de la couche pleurant à chaudes larmes, terrorisée. Il retira sa veste et la passa à la jeune fille qui le regarda surprise.
-Ca va aller, c'est fini, affirma Hans ému. Viens avec moi, je t'emmène en lieu sûr.
La petite tremblait, refusait de bouger.
-Je ne te ferai pas de mal, poursuivit Hans. Tu t'appelles comment ?
-Melissa, hoqueta la petite. Melissa Cutler monsieur.
-Tu es la petite sœur de Daniel ? L'interrogea Hans d'une voix douce.
La petite opina vigoureusement du chef.
-Je t'emmène le rejoindre, viens avec moi, Melissa, proposa Hans entendant sa main vers la petite.
La jeune fille hésita puis la saisit en voyant le doux sourire de l'homme qui se trouvait en face d'elle. Elle se leva et ils rejoignirent tous les deux les hommes et les femmes qui se trouvaient à l'extérieur. Harlock fit signe à Von Lichtein qui indiqua aux jeune femmes de suivre les hommes venus les sauver.
-Va avec eux Melissa, l'invita Hans.
-Non ! Je veux rester avec vous ! Hurla-t-elle terrorisée par les uniformes. Je vous en prie, je vous en supplie, je ferai ce que vous voulez mais gardez moi avec vous !
-D'accord, calme-toi, tout ira bien, affirma Hans en caressant les cheveux de la petite terrorisée qui s'était réfugiée dans ses bras.
Von Lichtein observait Harlock, il était très pâle, toute cette horreur lui soulevait le cœur et lui broyait l'âme. Harlock semblait à bout et il risquait d'assister à d'autres horreurs en sauvant à chaque fois les humains captifs des Illumidas.
-Emmenez ces femmes à bord des navettes, préparer le décollage moi j'ai un appel à passer, indiqua-t-il en souriant tristement.
Il quitta ses troupes, emmenant Melissa avec lui.
-Je ne comprends pas, s'étonna un soldat. Pourquoi est-ce que la petite est paniquée face à nous et pas face à Harlock ?
-Elle était prisonnière de militaires, or nous sommes tous en uniforme sauf Harlock qui a gardé sa tenue de pirate. Aussi aberrant que cela puisse paraitre, il est certainement le seul d'entre nous à ne pas effrayer cette gamine, expliqua Von Lichtein.
Harlock poursuivit l'exploration de la base accompagné par sa petite protégée qui ne lui lâchait pas la main. Hans finit par trouver la salle des communications. Il alluma les différents relais, entra ses codes, choisi la fréquence et contacta la Résistance. Toshiro reçu l'appel et le transféra celui-ci à l'ordinateur de Ryo.
-Hans ! S'exclama celui-ci surpris.
-Salut mon Ryo, sourit Hans. Bonjour Toshiro. Est-ce que ça va tous les deux ?
-Très bien et toi ? S'inquiéta l'ordinateur en voyant la mine triste de son ami.
-On dirait que ce ne va pas du tout, Hans, s'angoissa Ryo. Où es-tu ?
-Dans une base Illumidas sur Emporium. J'ai réussi à sauver les victimes de ces monstres, je vais pouvoir les mettre en sécurité .je comptais les envoyer directement vers la nouvelle planète mais…Disons qu'il y a des petits soucis, avoua-t-il en baissant le regard.
-Quel problème ? S'enquit Ryo en souriant pour le rassurer. Qui est cette petite ?
Hans regarda son ami, ce qu'il avait à dire n'était pas facile et son dégout profond pour les pratiques ignobles des Illumidas recommençaient à lui soulever le cœur.
-Je m'appelle Melissa, monsieur, se présenta la jeune fille en voyant le sourire rassurant de l'homme que le capitaine avait contacté.
-Bonjour Melissa, sourit Ryo tout en remarquant que la petite était juste vêtue de la veste d'Harlock.
-Je crains de comprendre, l'aida Ryo en regardant tristement la jeune fille. Au fait j'ai bien reçu le petit Daniel et cédé à son horrible menace comme quoi tu dévoilerais toutes mes zones érogènes très sensibles et très personnelles à ma femme, toutes celles que tu es le seul à connaitre en tout cas, si je ne le laissais pas entrer dans la base.
-C'est sa sœur, sourit Hans tristement en désignant la jeune fille.
-Merde, cracha Ryo en colère qui craignait le pire. Exactement ce dont le gamin avait peur. Est-ce que ces pourris l'ont touché ?
-Melissa ? L'interrogea Hans.
-Non, monsieur, le militaire n'en a pas eu le temps, avoua-t-elle au bord des larmes
-Dieu Merci, soupira Ryo soulagé.
Ils restèrent silencieux quelques secondes.
-Je crois que je sais où est le problème, il te faut un soutien médical d'urgence, réalisa Ryo
-Psychologique aussi, compléta Hans tristement. Et le docteur Kimura n'est pas là…Et il y a beaucoup de victimes…
-Tu en es une toi aussi l'aurais-tu oublié ? Rappela Ryo très inquiet au bord des larmes, Hans allait très mal et il ne voyait pas comment l'aider.
-Je vais bien, mentit Harlock. Enfin mieux que toutes ces femmes. J'ai des bâtiments de guerre qui vont pouvoir les emmener, elles pourront y vivre le temps des soins et j'apprécierai que tu les emmènes toi-même sur Destiny.
-Tu veux que je t'abandonne ! S'exclama Ryo horrifié. Hors de question !
-Ryo, il y a des dizaines de milliers de victime, je vais les sortir de là mais il me faut des militaires pour les protéger pendant ce long voyage et elles auront confiances en toi ! Insista Hans. Je t'en prie, Ryo, accepte !
-Très bien, céda Ryo en voyant le regard suppliant de son ami. Mais ne crois pas que je renonce à te sortir des griffes d'Isabelle et il est fort possible que tu fasses toi aussi partie du voyage !
-Si tu y arrives, je te suivrai, on ira où tu voudras mais si tu échoues n'oublie pas que la priorité absolue ce sont les victimes. Tu as jusqu'à ce que j'ai détruit la dernière planète Illumidas pour y arriver, après cela, je retournerai auprès d'Isabelle et tu les emmèneras en sécurité, on est d'accord ?
-Oui, accepta Ryo.
-Parfait, où as-tu installé l'ilot ? S'enquit Hans.
-Près d'Amos, envoie-moi les premiers vaisseaux comportant les victimes, l'unité de soins les prendra en charge.
-A plus tard, Ryo et Toshiro, veillez bien l'un sur l'autre ainsi que sur mon petit-fils et mon équipage, les salua-t-il.
Ryo le salua à son tour et le capitaine coupa la communication. Il recula avec Melissa puis il plaça la jeune fille derrière lui. Il détruisit la totalité des appareils grâce à plusieurs tirs de Gravity Saber puis il partit. Ils se dépêchèrent de monter à bord d'une navette de transport. Les petits vaisseaux firent rapidement le trajet de retour. Les victimes furent immédiatement installées dans les nouveaux vaisseaux où elles trouvèrent des vêtements, certes Illumidas mais qui au moins leur évitaient de déambuler en soutien-gorge et petite culotte. Melissa rendit au capitaine de l'Arcadia sa veste, ses larmes coulant tout le temps où elle le remerciait de les avoir sauvées. Les adolescents furent séparés des femmes par précaution, Hans ayant peur d'aggraver les traumatismes puis les vaisseaux partirent pour Amos. Il attendit fébrilement le signal de Ryo indiquant que les appareils étaient arrivés à bon port, puis une fois celui-ci réceptionné les vaisseaux repartirent.
