Salut, voici le chapitre de la semaine ! J'ai une question à vous poser, est-ce que vous avez des techniques pour réussir à vous endormir ? Parce que en trois semaines, je n'ai dû faire que 2 ou 3 nuits complètes et ça dure depuis quelques mois, donc j'atteins mes limites et aucune méthode que j'ai essayé n'a fonctionné...
Autrement je vous souhaite une bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des reviews !
Saison 3A – Épisode 5
Le cours d'anglais avait toujours été une forme spéciale de torture pour Stiles. Même après avoir commencé à prendre de l'Adderall, il avait des problèmes à se concentrer en anglais. Il est meilleur en maths et en science, où ce sont des problèmes concrets avec des solutions concrètes. Même l'histoire est mieux que l'anglais, car il peut démêler de vieilles histoires et explorer les pourquoi et comment des événements. Mais l'anglais. La littérature.
Ce n'est pas qu'il n'aime pas lire. Il aime lire. Il avait le nez fourré dans les livres depuis qu'il était assez vieux pour former des mots avec les lettres. En tant qu'enfant, il avait dévoré les œuvres de Roald Dahl, Louis Sachar, et Bruce Coville. Il avait des tas de livres sur toutes les surfaces planes de sa chambre. Il a passé la primaire avec Narnia, Harry Potter, et Le Seigneur des Anneaux.
Puis il est entré au collège, et soudain tout ce qu'il lisait en cours lui donnait envie de remonter le temps et de retourner en primaire. Herman Hesse. Ernest Hemingway. William Faulkner.
"Ce n'est pas étonnant que nous soyons si putain de déprimés," avait-il dit à Scott quand il avait atteint la fin de L'ornière (ndt : de Herman Hesse). "Je veux dire, sérieusement, pourquoi est-ce qu'ils nous font lire cette merde ?"
Maintenant ils lisent Au cœur des Ténèbres, ce qui prouve que tout ce qu'il a toujours dit à propos des cours d'anglais au lycée est vrai, et il déteste ça. Même la nouvelle prof d'anglais franchement sexy ne suffit pas à ce qu'il se concentre sur la leçon, peu importe à quel point elle essaie. Il regarde par la fenêtre et pense aux sacrifices de vierges et à des meute d'alphas fous pleine de tueurs et à la dispute que Peter et son père ont eu dans l'allée la nuit précédente. Il n'aime pas la facilité avec laquelle son père a accepté les excuses de Peter, qui à son avis n'étaient évidemment pas sincères. Il avait eu l'envie de sauter dans l'allée et de commencer à frapper Peter, mais soudain le sexe était le sujet de discussion et il avait fui la fenêtre d'où il espionnait.
Dehors, très loin, il voit une petite tache noire.
Pas qu'il veuille penser au sexe maintenant, avec son petit-ami super sexy qui pense apparemment qu'il devra aller en prison pour vouloir faire l'amour ensemble. Il sait qu'il ne comprend pas complètement les problèmes de Derek. C'est le genre de chose qu'il ne peut pas comprendre, parce qu'il n'a pas expérimenté ça. Il ne peut pas imaginer ce que c'est pour Derek de se détester pour être attiré par un mineur. Donc il ne peut pas rendre ça logique. Pour lui, c'est évidemment acceptable que Derek soit attiré par lui, parce que Derek n'est pas Kate. Derek ne le blesserait jamais ou ne profiterait jamais de lui. Donc pourquoi est-ce une mauvaise chose d'être attiré par lui ?
Il ne veut pas insister sur ce problème – la nuit précédente étant une rare exception pour laquelle il pense qu'il peut être pardonné, avec les sacrifices de vierges. Mais il ne peut pas s'empêcher de se sentir mal-à-l'aise à propos de ça, parce que ça lui laisse le sentiment que Derek serait mieux s'il n'était pas avec lui. Même si Derek dit qu'il ne veut pas rompre. Peut-être que Derek dit seulement ça parce qu'il s'inquiète pour Stiles. Peut-être que Stiles devrait rompre avec lui, pour enlever à Derek la responsabilité de le faire.
La tache noire est plus prêt maintenant. Il y en a plus, peut-être une demi-douzaine. Des oiseaux, note vaguement une part de Stiles. Se rapprochant.
Il se sent bizarre à propos des relations sexuelles, anxieux à propos de son père, inquiet pour tout, tout le temps, et il commence à en avoir vraiment marre. Il veut juste que tout soit à nouveau normal. Mais il sait que ce n'est pas possible, même si Deucalion et sa meute disparaissaient demain, il ne va pas cesser de se demander si si Derek veut vraiment être avec lui ou non.
Il y a beaucoup d'oiseaux dans le ciel, maintenant, assez pour attirer l'attention de Stiles en dehors de ses sombres pensées. Il fronce un peu les sourcils quand il voit la façon dont ils volent droit vers la vitre. Ils sont toujours un peu loin, mais ils approchent vite. "Qu'est-ce que c'est que cette merde ?" dit-il.
Il a l'intention de le dire à voix basse, mais apparemment ce n'est pas le cas, parce que les gens assis proche de lui se tournent aussi et regarde dehors. "Wow, c'est bizarre," dit Scott, ses yeux s'écarquillant, et ça devient rapidement clair que les oiseaux ne vont pas s'arrêter.
"Baissez-vous tous !" crie Ms. Blake, alors que le premier oiseau frappe la vitre. Il explose presque dans une pluie de plumes, puis il y en a plus et ils traversent le verre. "Baissez-vous !"
Stiles se jette hors de son siège alors que Lydia, qui est assise à côté de lui et a même daigné reconnaître son existence une ou deux fois, laisse échapper un cri perçant. Une de leurs serres s'est prise dans ses cheveux. Il la tire au sol avec lui, utilisant son corps pour la protéger de l'attaque.
C'est incroyablement bruyant, avec la brisure du verre, les adolescents hurlant, les oiseaux criants, et Stiles se serre contre Lydia et attend que ça soit fini. Ça dure environ trente secondes, et ça a l'air d'être trente ans.
"Putain mais qu'est-ce que c'est que ça ?" crie quelqu'un, une fois que les choses se sont calmées.
Ils se relèvent. Stiles s'assure que Lydia va bien, et elle lui adresse une sorte de merci tremblant. Il vérifie que Scott et Allison, qui sont dans la classe avec eux, vont bien, et c'est le cas même s'ils sont un peu abasourdis.
Tout le monde a entendu le choc, et des professeurs de l'autre côté du hall viennent pour s'assurer qu'ils vont bien. Chaque salle de classe du côté ouest du lycée étaient affectées. Il peut déjà entendre les sirènes. Ça va être la cata. Il envoie un message à Derek pour dire, 'Hey, peux-tu venir me chercher, qlqch 2 bizarre est arrivé'.
Derek ne répond pas, Stiles espère que c'est parce qu'il est en train de conduire et déjà en route. L'anglais est le dernier cours de la journée, et il sait que Derek était probablement en train de penser à venir le chercher de toute façon. Il commence à aider à balayer le verre brisé.
Derek n'arrive pas seulement une minute plus tard, prouvant ainsi la théorie de Stiles selon laquelle il était déjà en chemin, il vient directement dans la classe au lieu d'attendre dehors. "Hé, tu vas bien ?" demande-t-il à Stiles, et quand Stiles opine, "Que diable s'est-il passé ?"
"Euh, genre cinq cents oiseaux ont foncé dans ce côté du bâtiment pour Dieu sait quelle raison," dit Stiles. Il voit Derek froncer les sourcils et ajoute, "Ouais, je sais. Je n'en ai aucune idée."
"Okay." Derek serre son épaule puis regarde autour. Son regard se pose sur Ms. Blake, qui est à moitié assise sur le bord de son bureau, l'air en état de choc. Derek marche vers elle et enlève gentiment une plume coincée dans ses cheveux. Elle tressaille. "Oh, désolé. C'est juste… Vous aviez une plume coincée là."
"Oh . . . merci," dit-elle avec un sourire tremblant. Puis elle semble retrouver un peu ses esprits et ajoute, "Euh, faites-vous partie des pompiers ?"
"Non, je suis venu pour récupérer Stiles," dit Derek, avec un sourire rassurant.
"Oh," répète Mme Blake, et elle regarde autour. Stiles secoue légèrement la main et s'approche furtivement d'eux, résistant au besoin de glissez son bras autour de la taille de Derek parce que ça serait ridicule. Juste parce que Mme Blake est super sexy et dans la tranche d'âge de Derek n'est pas une raison d'être jaloux. Elle est traumatisée et Derek lui sourit juste pour qu'elle se sente mieux. Ce n'est même pas son vrai sourire : c'est ce sourire à demi-faux qu'ils adresse aux gens quand il essaie de prétendre qu'il est vraiment un humain. Puis elle résout le problème pour lui en disant, "Êtes vous son . . ." et hésite, essayant visiblement de deviner comment Derek pourrait être apparenté à Stiles.
"C'est mon petit-ami," laisse échapper Stiles un peu trop vite. Son visage rougit et il détourne le regard, voyant Lydia rouler des yeux de façon épique.
Les sourcils de Mme Blake se soulèvent. "Il est un peu vieux pour toi, non ? Ou en fait, je devrais dire, il est un petit peu jeune pour vous," ajoute-t-elle, adressant cela à Derek.
Stiles sent une rougeur monter le long de sa nuque et sur le bout de ses oreilles parce que bien sûr Mme Blake allait s'inquiéter à propos de ça. Elle sait très bien que Stiles est un mineur, et Derek n'a pas vraiment l'air de bonne réputation. Elle s'inquiète juste pour un de ses élèves, et il ne devrait absolument pas vouloir se jeter par la fenêtre commodément brisée à côté.
Derek n'aide pas vraiment en répondant, "Ce n'est pas vraiment vos affaires," et puis, Dieu merci, le père de Stiles apparaît avec quelques autres agents.
"Oh-voici-mon-père-on-va-aller-le-voir-salut !" dit Stiles, attrapant Derek par le poignet et le tirant vers la police. Tom lui serre les épaules pour s'assurer qu'il va bien et remercie Derek pour être venu le chercher. Ils ne peuvent évidemment pas parler devant tout le monde de ce qui pourrait avoir rendu tous les oiseaux fous, donc Stiles permet à son père de le chasser. Mais sur le chemin de la voiture, il envoie un message à son père, disant, 'Donc la prof pourrait poser des questions à propos du fait que j'aurais dit que Derek est mon petit copain parce que je lui ai en quelque sorte dit ça ? S'il te plaît dis-lui qu'il n'est pas un type bizarre et que c'est bon, okay?'
'Okay,' dit Tom, avec une absence de commentaire bénie.
Stiles soupire de soulagement. "Donc que penses-tu qu'il se soit passé avec les oiseaux ?"
"Les animaux peuvent sentir les troubles surnaturels, donc ça pourrait être beaucoup de choses différentes," dit Derek. "Les sacrifices bouleversent probablement le flux des lignes telluriques. C'est la chose la plus probable."
"Ça semble tellement ennuyeux quand tu le dit comme ça," dit Stiles.
Derek arque un sourcil vers lui. "Oui, je peux voir que 'les oiseaux étaient bouleversés par la magie noire acheminée par le pouvoir mystique qui coule, invisible, sous nos pieds et qui a été utilisée pour tuer trois vierges' est très ennuyeux."
Stiles le tape sur le bras. "Tu sais ce que je veux dire."
"Que pensais-tu que la réponse allait être ?"
Stiles y réfléchit. "Des infrasons ? De l'ergot de seigle ? Des extraterrestres ? Définitivement des extraterrestres – "
Derek secoue la tête, mais c'est fait de façon affectueuse, et pour une raison inconnue ce geste minuscule fait que Stiles se sent mieux à propos de tout.
Tom étudie l'information en face de lui pendant trente longues secondes avant de fermer la porte de son bureau. Il ne veut pas que quelqu'un entende la conversation que, malheureusement, il va devoir avoir. Il appelle Peter, qui décroche à la seconde sonnerie. "Donc et si le Dar – Dark-quelque chose-ou-autre commence à tuer des gens qui ne sont pas vierges ?"
"Darach," dit Peter, semblant amusé. "Je ne suis pas sûr. Je ne sais vraiment pas autant de choses sur la magie que j'en sais à propos, et bien, d'autres sujets."
Tom soupire en faisant les cent pas dans son bureau. Il n'a pas besoin de ça maintenant. Stiles parlait depuis des jours du voyage de l'équipe d'athlétisme ce vendredi. Tous les garçons de la meute y allaient, et maintenant il allait devoir y allait comme chaperon parce qu'il n'osait pas laisser la moitié de la meute hors de sa vue quand il y a des alphas psychotiques et des sorcières tueuses qui se promènent dans le coin. "À qui puis-je demander ? Est-ce que tu penses que Deaton saurait ?"
"Je suis à quatre-vingt-dix-huit pourcents sure que même si c'était le cas, il débiterait juste des conneries à propos de comment il ne toucherait même jamais de la magie comme ça donc qu'il ne peut rien te dire. Comment sais-tu que la victime n'était pas vierge ?"
"J'imagine que ce n'est pas une certitude absolue, mais si un vétéran dans le début de la trentaine avec une petite-amie sérieuse sur le long-terme est toujours vierge, c'est une licorne au milieu des hommes," dit Tom, et Peter rit. "Merde. Est-ce que ça va être un autre ensemble de trois ? Est-ce que je dois m'inquiéter à propos de deux corps supplémentaires ?"
"Probablement," dit Peter, d'une manière qui n'était pas réconfortante du tout.
Réconfortant ou non, il a raison. Le deuxième corps est trouvé juste après le déjeuner, et les choses empirent parce qu'il est trouvé sur les terres du lycée, par deux jeunes pendant le cours de sport. La dernière chose que Tom veut est de descendre au lycée et de regarder un corps, mais il le fait quand même.
Il est là depuis moins de deux minutes quand il entend, "Papa ! Qu'est-ce qui se passe ?!" et se tourne pour regarder son fils avec de l'exaspération.
"Pourquoi n'es-tu pas en cours ?"
"Je suis en cours," dit Stiles, d'un air un peu suffisant, et Tom voit qu'il est en effet en vêtements de sport. "Le coach nous a fait courir dans les bois."
Tom pense à avoir quelques mots durs avec Finstock à propos d'à quel point envoyer une brochette d'adolescents 'courir dans les bois' pour ne pas avoir à réellement les surveiller est une idée terrible. Pas que les mots durs ont déjà eu beaucoup d'effet sur Finstock dans le passé. "Okay, bien. Commence à courir. Je veux voir du mouvement."
"Papa, pas sympa," souffle Stiles. "Allez. Qu'est-ce qui se passe ? Dis-moi ce qui se passe. Papa, allez – "
Tom se pince l'arête du nez et prie pour avoir de la patience. "Je viens juste d'arriver, Stiles. Je ne sais pas encore ce qui se passe. Laisse moi faire mon travail et peut-être, si tu te tiens bien, je te donnerais quelques détails plus tard. Maintenant file."
"Bien," grogne Stiles, avec des bruits d'agonie. Mais il recommence à courir, ce pour quoi Tom est infiniment reconnaissant quand il voit le corps une minute plus tard. Ce n'est pas joli à voir, et il est heureux d'avoir été capable d'épargner ça à son fils.
C'est incontestablement la même méthode, le même tueur. Mais quand la victime est identifiée, il n'est clairement pas vierge. Il est marié et a des enfants. Tom fait défiler les informations que le poste lui a envoyé et fronce les sourcils. Il y a une similarité évidente – les deux victimes étaient tous les deux vétérans. Le premier en Afghanistan, le second de la guerre du Golfe.
Il mâchonne sa lèvre inférieure et réfléchit à ça. Si les sacrifices de vierges existent, il suppose que les sacrifices de soldats doivent également exister. Mais ça ne réduit toujours pas assez le nombre de victimes potentielles pour qu'il prévoie qui pourrait être le prochain. Et si le motif se tient, la troisième victime est déjà morte. Il n'a juste pas encore trouvé le corps.
'Oh, je connais celui-là !' est ce que Peter répond quand Tom lui envoie un message, comme s'il était particulièrement fier de lui à une soirée quiz. 'C'est appelé le quintuple nœud celtique. Cinq sacrifices de trois. Les premiers groupes sont les vierges et les guerriers. Je sais qu'il y en a un de guérisseurs mais je ne me rappelle pas des deux autres.'
'Super,' dit Tom, son esprit se tournant immédiatement vers Mélissa. Il repousse cette pensée, au moins pour le moment. Il y a beaucoup de docteurs et d'infirmiers à Beacon Hills ; probablement autant étaient vétérans, si ce n'est plus. 'Où puis-je en trouver plus ? Je ne sais pas quoi chercher dans le fichier.'
'Luddite*,' répond Peter. 'Tu voudras le dark web pour ça, je pense.'
Tom ne sait virtuellement rien sur comment trouver des choses sur le dark web, et il est sûr et certain qu'il ne va pas demander à l'informaticien du poste. C'est avec une certaine anxiété qu'il réalise qu'il va devoir demander à Stiles, quoi soit sait, soit connait quelqu'un qui sait. Il réfléchit à comment gérer ça quand il entend crier à un autre endroit de la piste. "Jésus Christ, quoi maintenant," murmure-t-il pour lui-même alors qu'il commence à courir en descendant la piste.
Il est accueilli par une vision qui fait se tordre désagréablement son estomac. Isaac est sur le côté sur le sol, du sang coulant de son menton. Stiles est agenouillé à côté de lui avec un froucement de sourcil inquiet, pendant que Scott est debout au dessus de lui de manière protectrice. Devant lui est, étonnamment, Finstock, qui vient clairement d'arrêter un combat. En face de lui se trouvent deux jumeaux identiques. Ils portent ce qui a l'air d'être des vêtements de sport, mais s'ils sont des lycéens légitimes, Tom mangera son insigne. Ils ont l'air d'être au moins dans le début vingtaine.
"Qu'est-ce qui se passe ici ?" demande-t-il, lançant un regard à Isaac. Stiles l'aide à s'asseoir, donc il ne doit pas être trop gravement blessé, mais le fait que son visage ne guérisse pas dévoile ce qui s'est passé. Tom sait que les blessures venant d'alpha ne guérissent pas. Malgré le fait qu'il ne peut pas sentir un pouvoir d'alpha, les jumeaux sont évidemment ceux auxquels Deaton se référait. Il sait que les alphas peuvent masquer leur présence quand ils le veulent.
"Juste une bataille de cour de récréation, Shériff," dit Finstock. "Rien qui vaudrait que vous vous inquiétiez."
Tom jette un regard à Isaac. "Isaac ?"
"Ils me sont putain de tombé dessus," dit Isaac, essuyant du sang de son menton.
"Il a commencé," dit immédiatement un des jumeaux. "Il m'a fait un croche-pied plus tôt quand on courait."
"Quoi ? Non, je ne l'ai pas fait, c'est que des conneries – "
"Tu l'as fait, je t'ai vu," dit l'autre jumeau, avec un sourire suffisant qui donne envie à Tom d'effacer de son visage.
"Comme je l'ai dit," dit Finstock, roulant des yeux. "Une stupide bagarre de cour de récréation. Les garçons sont des garçons, n'est-ce pas ?"
"Les garçons vont faire face aux conséquences de leurs actes," ne peut pas résister à dire Tom, mais dans une situation comme ça, où ça va être la parole d'Isaac contre les deux jumeaux, il n'est pas sûr que ça vaille le coup de donner suite. Il aide Isaac à se relever et jette un rapide coup d'œil aux blessures. C'est juste une lèvre ouverte et une joue contusionnée. Les jumeaux n'avaient clairement pas voulu causer de sérieux dégâts, donc il décide de laisser passer. "Okay. Vous deux," il fait un geste vers les jumeaux, "ne laissez pas ça se produire une nouvelle fois."
"Oui, monsieur," disent-ils, avec des sourires identiques.
Tom retourne au fourgon, et n'est pas du tout surpris de voir Deucalion assis sur le capot de sa voiture. Il se demande brièvement pourquoi on dirait que tous ceux qui veulent lui parler s'approprient juste sa voiture. Peut-être qu'il devrait commencer à en conduire une qui soit banalisée. Deucalion l'entend clairement approcher, parce qu'il se lève, offrant un sourire amical dans la direction de Tom. "Shériff, nous nous rencontrons à nouveau."
"On dirait bien," en convient Tom.
"Je pensais que nous pourrions avoir une petite discussion amicale," dit Deucalion.
"À propos de ?" demande Tom, croisant ses bras sur sa poitrine.
"Votre alpha, bien sûr."
Avec Chris et Peter, Tom leur avait demandé d'aller dans la voiture pour qu'ils puissent parler en privé. Il sent que faire ça avec Deucalion serait une mauvaise idée, donc il continue de se tenir debout là. "Quoi à propos de lui ?"
"Eh bien, je ne peux pas imaginer qu'il est l'alpha que vous auriez choisi," dit Deucalion. "Vous êtes un homme de loi, et bon dans votre travail de ce que j'ai entendu. Peter est un tueur. Un menteur et un voleur. Mais puisqu'il vous a donné la morsure, vous êtes bloqué avec lui . . . ou au moins c'est clairement ce que vous pensez."
Tom prend un moment pour réfléchir à ses mots. "Okay. Laissez-moi abréger ça. Votre but est un alpha qui va tuer ses bêtas, donc vous visez une des ces deux choses. Soit vous essayer de me retourner contre Peter pour que je l'attaque et qu'il me tue. Ou vous essayez de me retourner contre Peter pour que je le tue, ce après quoi je deviendrai alpha et puis vous essaierez de me contraindre ou de me manipuler pour que je tue une poignée d'adolescents. De mon point de vue, les deux choix sont merdiques, donc je vous direz maintenant que ce n'est pas une conversation qu'il m'intéresse d'avoir."
"Dites-vous que vous êtes heureux avec Peter en tant qu'alpha ?"
"Je dis que ce ne sont pas vos affaires," dit Tom. "Maintenant partez avant de vous ridiculiser."
Deucalion sourit toujours. "Rappelez-vous juste d'une chose, Shériff. J'ai besoin que Peter tue certains de ses bêtas. Mais pas tous. Et il a eu la courtoisie de construire une meute assez grande pour que j'ai plein de choix si j'ai à en tuer un moi-même pour donner le coup d'envoi."
"Vraiment ?" demande Tom. "Êtes-vous en train de menacer de tuer un de ces gosses ?"
"Si vous et Peter m'y forcez, je les tuerai tous."
Tom regarde le ciel et demande, "Pourquoi est-ce qu'on en arrive toujours à ça ?"
"À quoi ?"
"À moi vous arrêtant, vous connards, pour penser que vous pouvez juste menacer de tuer des gens pile devant moi, comme si je n'étais pas un officier de la foutue loi," dit Tom. "Mettez vos mains derrière votre dos et retournez-vous."
Il n'est pas exactement sûr de ce qui arrive ensuite. Un moment il avance avec les menottes à la main, le suivant il y a une douleur éblouissante dans sa mâchoire et son cou et il est allongé sur le sol à côté du fourgon. Il n'est même pas sûr de si il a été inconscient pendant une durée importante ou non. Tara est agenouillée à côté de lui, parlant dans sa radio. "Je vais bien," réussit à dire Tom, mais il n'est pas vraiment certain que ça soit le cas.
"Ne bouge pas," lui dit Tara, et honnêtement, il est d'accord pour ne pas protester. "Qu'est-ce qui s'est passé ?"
Tom ne va pas lui parler de meutes de loup-garous alphas, donc il lui dit qu'il ne s'en souvient pas. L'amnésie est courante après un traumatisme crânien, même un léger traumatisme crânien, mais c'est assez inquiétant pour qu'elle appelle une ambulance pour lui. Les urgentistes l'examinent et disent que sa mâchoire n'est pas cassée et il n'a pas l'air d'avoir de commotion cérébrale, mais d'aller aux urgences s'il a des symptômes comme des vertiges, des nausées ou de la confusion.
"Je te ramène chez toi," dit Tara. "Je ne pense pas que tu devrais conduire."
Tom grogne mais accepte. Honnêtement, il veut un fauteuil et une heure avec un sac de glace avant que Peter ou Stiles voient son visage et perdent leur calme. Il n'est pas sûr de savoir quelle réaction il appréhende le plus.
Heureusement pour lui, Derek est à la tanière. Il fronce les sourcils vers Tom et demande ce qui s'est passé, mais quand Tom dit qu'il a essayé d'arrêter Deucalion et s'est fait frapper au visage, Derek accepte ça dans la foulée. Il va chercher un sac de glace pour Tom et le fait s'asseoir, puis attrape le poignet de Tom. Tom est sur le point de demander pourquoi quand il voit des lignes sombres dans la main de Derek, et la douleur commence à s'atténuer. Il laisse sa tête s'affaisser contre le siège. "J'oublie tout le temps que tu peux faire ça."
"Nous pouvons faire ça," dit Derek, légèrement amusé. "Tu es un loup-garou aussi. Mais ouais." Il lâche le poignet de Tom et fronce les sourcils, pensif. "Je vais prévenir Stiles avant qu'il ne te voie. Ça pourrait enlever une partie de sa panique."
"Merci," dit Tom.
Ça fonctionne. Stiles charge dans la maison en s'attendant clairement à ce que son père soit trois quarts mort, donc il se relaxe réellement quand il voit que c'est juste une mâchoire enflée. "C'est pourquoi tu devrais être sous le système de partenaires," dit-il, et Tom soupire et en convient en dépit de ce qu'il pense.
Cela s'étant relativement bien passé, ça ne surprend pas Tom, d'une certaine manière, quand Peter entre et pique une crise. Pas quand il voit que Tom est blessé, mais quand il entend comment et pourquoi c'est arrivé. "Tu as essayé de l'arrêter ?" demande-t-il, incrédule. "Es-tu un complet putain d'imbécile ?"
"Il ne peut juste pas menacer de tuer des gens devant moi," dit Tom.
"Euh, laisse-moi réfléchir – oui, il peut ! C'est un loup-garou alpha ! Que diable pensais-tu que tu allait faire ?"
"Je faisais valoir mon point de vue."
"Est-ce que ton point de vue était que tu es, dans les faits, un complet putain d'imbécile ?"
"Hé, sac à foutre, ne parle pas à mon père comme ça," dit Stiles, faisant son chemin en passant la restriction de Derek et arrivant devant le visage de Peter. "Il peut arrêter qui il veut."
"Il ne peut en vérité vraiment pas," dit Peter, et il fait un geste vers le visage de Tom. "Comme ça a été prouvé."
Tom souhaite que la prise de douleur ait duré plus longtemps, parce que sa tête lui fait trop mal pour s'occuper de ça. Il comprend que Peter s'en prend à lui en partie à cause de sa peur, mais Stiles soit ne le comprend pas, soit s'en fiche. "Calmez-vous tous les deux," dit-il, et Derek passe un bras autour de la taille de Stiles et le tire quelques pas en arrière. "Oui, Peter, en rétrospective, je suis au courant que ce n'était pas la chose la plus brillante que j'ai jamais faite. Mais tu dois te souvenir que je suis un flic depuis presque vingt ans, donc certaines choses sont vraiment une habitude. Si il avait résisté, s'il s'était retourné et était parti j'aurais été assez intelligent pour le laisser partir. Mais dès que je lui ai dit que je l'arrêtais, il m'a donné un coup de poing au visage. Je vais bien aller, donc appelle juste ça de l'eau qui coule sous le pont."
"Bien," dit Peter, même s'il a l'air d'être à deux doigts de bouder.
"Stiles ?" dit Tom, voyant que Derek le retient toujours.
"Il devrait s'excuser pour être un connard," dit immédiatement et brusquement Stiles.
Tom ne prévoit pas très bien ce qui se passe, mais Peter prend une grande inspiration et dit, "Je n'aurais pas dû t'appeler un putain d'imbécile. C'était déplacé et je m'excuse."
"Merci," dit Tom, et Derek tire Stiles hors de la pièce avant que les choses empirent. Puisque qu'ils sont maintenant seuls, il ajoute, "Et je suis désolé de t'avoir inquiété. En y repensant, c'était plutôt stupide de faire ça. Il m'a énervé et j'ai réagi en l'insultant. Mais pour ma défense, je ne m'attendais pas à ce qu'il me fracasse le visage pour ça."
Peter s'installe sur les genoux de Tom et inspecte les blessures. "Considérant à quel point il est fort, les dommages sont assez mineurs. Il doit avoir significativement retenu son poing."
"C'est terrifiant, pour être honnête," dit Tom, repensant aux moments après le coup. Il est calme alors qu'il réfléchit. Il ressent ça différemment de leur combat avec les Argent. Il n'avait pas pris Kate aussi au sérieux qu'il aurait dû, et des gens avaient presque été tués. Pendant qu'il avait été prudent envers Gérard, méfiant envers lui, il était toujours humain – et un humain mourant, en plus. Deucalion est à un niveau différent. "Qu'est-ce qu'on va faire ?"
"Ce n'est pas ce que nous allons faire qui est ma question, c'est comment nous allons le faire," dit Peter. "Je vais le tuer pour avoir osé poser un doigt sur toi."
Tom sent qu'il devrait au moins protester symboliquement, mais après les évènements des dernières semaines, il n'a vraiment pas l'esprit pour. Sachant toutes les morts dont Deucalion a été responsable, ayant goûté à sa force brute, l'exécution semble parfaitement appropriée. "Eh bien, quand tu auras trouvé comment, laisse-moi savoir."
Peter le regarde du coin de l'œil. "Tu ne vas pas râler ?"
"Est-ce que tu veux que je râle ?"
"Pas particulièrement, non. Je suis juste surpris. Ton sens moral étant ce qu'il est."
"Ne recommence pas avec cette merde," dit Tom. "Allez. On a un moment, là. Tu vas le tuer pour m'avoir blessé. C'est romantique."
Peter souffle un rire bas, puis se penche pour un baiser. "Si tu le dis."
* j'ai laissé tel quel car ça semble aussi exister en français, de ce que j'ai trouvé, ça veut dire technophobe
