Hello !

Me revoici pour un nouveau chapitre tant attendu ! Je m'excuse de ne pas avoir posté depuis un moment mais j'ai des soucis de santé et beaucoup de dossiers et projets à rendre pour la fac :(

J'ai tout de même suivi vos petites reviews et votre enthousiasme de loin qui m'ont fait très plaisir ! Merci à Severus , Nedwige Stark et LilSlytherdor pour vos petits mots très encourageants :) J'espère que l'attente n'a pas été trop longue haha.

Je vous souhaite une bonne lecture et je vous dit à bientôt !

Love.

Réunion de famille

TW : Mention de torture, insultes, sang et abus psychologique et physique. Chapitre potentiellement sensible pour certaines personnes.

Peter s'approcha d'elles et tendit sa baguette devant lui.

-Mettez-vous contre le mur et je ne veux aucun mouvement brusque, les prévint-il d'un ton menaçant.

Les deux amies s'exécutèrent, Hermione aidant Pansy à se déplacer. Elles collèrent leur dos contre la paroi froide du mur en pierres.

-Incarcerem, prononça Pettigrew en tendant sa baguette sur les deux jeunes filles devant lui.

Des lianes apparurent de nulle part et s'enroulèrent autour de leurs corps, les ligotant avec force. Elles pouvaient à peine bouger, étant attachées des pieds à la tête. Seules leurs jambes étaient encore mobiles étant donné qu'elles devaient rejoindre les Mangemorts qui devaient certainement les attendre en haut.

-Allez, avancez devant moi et n'essayez pas de tenter de vous échapper, les poussa Pettigrew avec hargne.

Hermione passa devant Pansy, voulant éviter à la jeune fille de se prendre les premiers sortilèges lorsqu'elles verraient ses parents. Elle passa par la lourde porte en fer de leur cellule et regarda autour d'elle, essayant de réunir le maximum d'informations qu'elle pouvait. Elles se trouvaient en sous-sol et d'autres cellules étaient disposées à leur étage, étant donné que plusieurs portes semblables à la leur étaient réunies dans le couloir. Au bout de ce couloir se trouvait une fenêtre munie de barreaux et donnant apparemment vue sur l'entrée du Manoir. Leur cellule était disposée tout près des escaliers, totalement à l'opposée de la fenêtre. Pettigrew les força à emprunter l'escalier qui déboucha sur le Hall principal de la demeure, et il les entraina à travers de nombreux couloirs. Hermione lança un regard furtif à Pansy derrière elle qui reconnaissait déjà les lieux. Elle avait du mal à marcher, surtout maintenant que des lianes lui serraient le ventre là où se trouvait sa blessure. Elle lança tout de même un regard rassurant à Hermione et elles poursuivirent le chemin sans dire un mot. Pansy sentait l'appréhension monter de plus en plus alors que le couloir allait déboucher sur la salle de séjour où, elle le savait, ses parents l'attendaient de pied ferme. La porte au bout du couloir était désormais la dernière barrière qui la séparait d'eux et bientôt, elle entendit Pettigrew derrière prononcer un sort qui leur ouvrit directement la porte. Alors elle aperçue ses deux parents, debout dos à elles au milieu de la pièce. Ils étaient en compagnie de Bellatrix Lestrange et lorsque Hermione la reconnue, elle déglutit difficilement. Gardant la porte se trouvait également Fenrir Greyback et, enfin, Hermione et Pansy aperçurent avec soulagement Narcissa et Lucius Malefoy qui se trouvaient un peu en recul du petit groupe, assis sur ce qui semblaient être des trônes. Tous les Mangemorts se retournèrent vers les prisonnières lorsque la porte s'ouvrit dans un grand fracas et les deux amies eurent sur elles le poids de tous les regards les plus hostiles qui leur a été donné de ressentir. Lorsque les parents de Pansy la virent enfin, une sensation d'énorme peur la prit de tout son corps malgré le courage qu'elle bâtissait en elle depuis leur arrivée. Elle se retrouvait de nouveau devant les personnes qui la désiraient morte et malgré la présence de Hermione pour la rassurer, elle savait qu'elle n'était absolument pas en sécurité ici. Son pire cauchemar se réalisait.

-Nos invitées d'honneur nous rejoignent enfin ! s'exclama Bellatrix tout heureuse, comme si elle recevait enfin ses nouveaux joujoux qu'elle attendait impatiemment depuis longtemps.

Pettigrew intima aux deux filles de s'avancer au milieu de la pièce tandis que les Mangemorts se dirigeaient vers les fauteuils où étaient déjà assis Lucius et Narcissa. Bellatrix se positionna à la gauche de sa sœur tandis que les Parkinson s'assirent à la droite de Lucius. Greyback quant à lui s'occupa de maintenir les deux prisonnières en place devant ses supérieurs, se tenant derrière elles en compagnie de Pettigrew et pointant leurs baguettes vers l'arrière de leur crâne.

-A genoux, s'exclama Bellatrix à l'adresse des prisonnières en prenant un ton supérieur.

Aucune des deux ne s'exécuta. Elles lancèrent un regard vif aux Malefoy qui restaient stoïques, ne laissant paraitre aucune émotion qu'elle soit bonne ou mauvaise à leur égard. Cette attitude fit peur à Hermione qui se doutait bien qu'ils ne pouvaient rien laisser transparaitre.

-A genoux j'ai dit ! cria soudainement Bellatrix en se levant de son fauteuil et en sortant sa baguette magique.

Greyback et Pettigrew donnèrent soudainement un coup de pied à chaque prisonnière se trouvant devant eux et celles-ci poussèrent un grognement plaintif en tombant genoux à terre devant les Mangemorts. Pansy failli perdre l'équilibre à cause de sa blessure mais se retint de tomber, ne voulant pas se placer en position de faiblesse devant ses parents. Ses genoux frappèrent lourdement sur le sol mais elle garda son regard bien ancré dans celui de ses parents, les défiant pleinement.

-Père. Mère, les salua Pansy en crachant presque ces mots.

Bellatrix se rassit et laissa les Parkinson prendre la parole.

-Comment allez-vous depuis cette bataille que vous avez orchestrée à Poudlard ? continua leur fille en les défiant de plus en plus.

-Comment oses-tu nous parler sur ce ton après toute la honte que tu nous apportes, rétorqua sa mère avec un regard mauvais.

-Que je vous apporte ? répliqua Pansy en ouvrant grand les yeux. Vous voulez dire la honte que vous m'apportez quotidiennement. La honte de porter le nom de Parkinson.

Son père se leva brusquement de son fauteuil et sortit sa baguette à tout allure, se précipitant vers sa fille. Pansy essaya de reculer mais son dos heurta les jambes de Pettigrew qui était resté derrière elle. Elle vit avec peur son père se rapprocher d'elle et pointer sa baguette magique sur elle. Alors qu'elle fermait les yeux, attendant qu'un sortilège de torture ne la frappe comme lorsqu'elle faisait une bêtise lorsqu'elle était petite, elle entendit soudainement une voix s'élever dans la pièce.

-Il suffit, Henri, le stoppa Lucius de sa voix froide.

Le père de Pansy s'arrêta devant sa fille sans rien faire, la fixant avec mépris alors qu'il rangeait enfin sa baguette dans sa poche. Il retourna s'assoir et sa femme lui prit la main en signe de réconfort. Hermione lança un regard soulagé à Pansy qui soupira allègrement, redevable envers Lucius pour être intervenu. Pettigrew lui mit un coup de genou derrière l'épaule afin de la forcer à se rapprocher de nouveau.

-L'heure n'est pas à la torture même si nous en avons grandement envie, intervint Diane Parkinson de sa voix glaciale. L'heure est aux questions et nous vous conseillons grandement d'y répondre sans rechigner, sans quoi nous seront obligés de recourir à la manière forte.

Hermione fut prise d'un frisson. Elle observa la femme droite et sévère qu'elle avait devant les yeux. Elle avait des cheveux noirs de jais disposés en un carré léger, une posture aussi raide qu'un balai, les ongles parfaitement entretenus et la peau aussi douce et parfaite que celle d'un nouveau-né. Elle était de taille relativement grande et son style vestimentaire était froid et impeccable : une longue cape noire recouvrant son chemiser blanc, un long pantalon ample ainsi que des bottines noires. Si elle ne se trouvait pas devant elle afin de la torturer, Hermione l'aurait décrite comme étant une femme très séduisante et impressionnante. Malheureusement pour Pansy, elles se ressemblaient énormément.

-Si vous êtes ici c'est afin de vous laisser une seconde chance, continua Diane aussi froide que jamais. Même si nous considérons que notre fille n'a plus sa place dans nos rangs, le Seigneur des ténèbres a exigé à ce qu'un choix vous soit laissé afin de rejoindre sa cause car il est sûr que vous seriez d'excellents atouts.

-Jamais nous ne nous allierons à vous, s'exclama aussitôt Hermione d'un ton catégorique.

-Personne ne t'as autorisé à parler espèce de sale sang-de-bourbe ! cria Bellatrix.

Hermione sentit soudainement sa gorge se serrer. Elle haleta, essayant de retrouver sa respiration mais sa gorge était bloquée, comme si quelqu'un l'étranglait mais aucune main ne se trouvait sur sa gorge. Elle se rendit alors compte que Bellatrix pointait sa baguette vers elle, un air maléfique plaqué sur le visage. Hermione commença sérieusement à manquer d'air et elle commençait à s'étouffer et à voir flou. Elle essaya de pousser un cri mais elle en était incapable.

-Qu'est-ce que vous lui faites ?! cria Pansy en remarquant que Hermione commençait à devenir bleue à force de manquer de souffle.

-Elle est intervenue sans qu'on lui autorise alors que je l'en empêche, répondit tout simplement Bellatrix de son air fou.

Pansy commença à paniquer.

-Arrêtez vous allez la tuer ! continua-t-elle de crier tandis que Hermione luttait pour retrouver son souffle et qu'elle tombait lentement à terre.

Pansy essaya de se rapprocher d'elle mais Pettigrew lui donna un coup de pied dans les côtes, la forçant à reculer. Les yeux de Hermione commencèrent à se fermer tandis qu'elle était allongée par terre et plus aucun son ne sortit de sa bouche.

-STOP ! s'écria Pansy de toutes ses forces tandis que les larmes commençaient à couler de ses yeux.

Tout à coup Hermione poussa un long râle alors que l'air pénétra de nouveau dans ses poumons. Elle toussa longuement, continuant de de récupérer son souffle, haletant avec force. Elle soupira encore un long moment tandis que Bellatrix abaissait sa baguette et retournait s'assoir. Soudain, elle sentit une main attraper ses cheveux et qui la força à se relever. Elle poussa un cri de douleur tandis que la poigne de Greyback la remettait sur ses genoux face aux Mangemorts. Elle croisa le regard angoissé et humide de Pansy et commença elle aussi à sentir la panique monter.

-Est-ce vraiment nécessaire tout ce blabla ? plaida Bellatrix d'un air boudeur. Je veux m'amuser au plus vite.

-Patience Bella, prononça la voix rassurante de Narcissa.

Bellatrix poussa un soupir de lassitude.

-Vous pouvez couper court tout de suite, s'interposa Pansy d'une voix tremblante. Jamais ne me m'associerai au Seigneur des ténèbres.

Bellatrix s'apprêta à rattaquer lorsque la mère Parkinson se leva. Elle s'approcha lentement de sa fille.

-Ma chère enfant, le Seigneur des Ténèbres t'a offert une seconde chance. Tu devrais la saisir et nous rejoindre plutôt que de te rebeller. Ta vraie nature nous la connaissons tous. Ta voie se trouve à nos côtés. Y résister ne sert à rien à part à nous faire perdre du temps. Servir le Seigneur des Ténèbres est une bénédiction.

Pour toute réponse, Pansy cracha aux pieds de sa mère avec haine.

-Ce n'est pas ma destinée. Il est peut-être trop tard pour vous mais je ne vous suivrais pas sur cette voie. Plutôt mourir que de le servir.

-Si tu y tiens tant, jeune enfant, tu auras ce que tu désires.

La mère de Pansy sortie sa baguette à toute allure et la pointa sur sa fille.

-Endoloris, prononça-t-elle sans une once de pitié.

Le sort toucha de plein fouet Pansy qui se mit à se tortiller de toutes ses forces au sol. Elle hurla à la mort alors que le sort de torture se répandait dans tout son corps, emprisonnant son esprit et ses sens. C'était comme si des millions de lames brûlantes la transperçaient en même temps sur chaque bout de chair possible. Diane surplomba la prisonnière de toute sa hauteur, impitoyable, tandis que cette dernière continuait de se tordre de douleur incapable de bouger à cause de ses liens. Hermione essaya de se débattre alors que Greyback la retenait encore pas les cheveux.

-Laissez-la tranquille s'il vous plait ! plaida-t-elle dans un cri.

Les hurlements de Pansy traversèrent les murs du manoir, résonnaient dans chaque pièce possible et cette vision donna les larmes aux yeux de Hermione qui ne supportait pas de voir son amie souffrir sans qu'elle ne puisse rien faire. Narcissa se tortillait sur son siège alors que la main de Lucius serrait fortement la sienne, l'incitant à ne pas intervenir. Mais Narcissa n'était pas insensible à ce traitement que vivait sa fille de cœur et elle s'apprêta à s'interposer lorsque Diane stoppa finalement le sortilège. Les cris de Pansy se stoppèrent enfin mais les oreilles de Hermione continuaient de résonner. La jeune Serpentard haleta, allongée sur le sol de marbre froid, la joue collée par terre. Son visage était baigné de larmes et malgré toutes les années durant lesquelles elle avait enduré ce châtiment, jamais elle n'arriverait à s'y habituer. Elle vit les talons de sa mère se rapprocher de son visage et la vit ensuite s'accroupir devant elle. Elle attrapa une mèche de cheveux de la jeune fille encore à terre à l'aide de sa baguette et la replaça derrière son oreille.

-Puisque vous ne voulez pas vous joindre à nous, alors vous nous donnerez toutes les informations possibles sur Potter et l'Ordre du Phénix, lui murmura sa génitrice. Par la force.

Lucius croisa le regard effaré de Narcissa.


5 jours. Cinq jours s'étaient passés depuis que Pansy et Hermione s'étaient faites enlever dans le train à leur retour des vacances de Noël et pour l'instant aucune nouvelle d'elles n'étaient parvenues. Ce silence était un supplice pour tous leurs amis qui s'inquiétaient de jour en jour pour elles et qui se demandaient dans quel état ils allaient les retrouver. Blessées, mortes ? Cette pensée leur était insoutenable. A leur retour à Poudlard, le groupe d'amis s'était retrouvé vidé d'émotions et de motivations. Chacun gérait la situation à sa propre façon. Harry se concentrait sur le Quidditch, passant la quasi-totalité de son temps libre et de ses soirées sur le terrain afin de ne pas se laisser submerger par les pensées lugubres. Théo avait la tête plongée dans les cours, les livres et passant majoritairement son temps à la bibliothèque du matin au soir. Il prenait les cours de Hermione en notes, espérant son retour et sachant pertinemment que si la jeune Gryffondor revenait, la première chose qu'elle voudrait ce serait rattraper son retard dans les matières. Ron ne savait pas comment gérer ses émotions et était souvent prit d'accès de colère violents, frappant parfois pour aucune raison un objet se trouvant à proximité. Blaise et Daphné se soutenaient mutuellement, s'enfermant des heures durant dans la chambre de Blaise étant donné que Théo s'y trouvait rarement désormais. Ginny, elle, s'occupait de Pattenrond qu'elle avait prit sous son aile après la disparition de sa meilleure amie. Elle avait ramené le pauvre chat laissé sans Hermione dans la salle commune des Gryffondors afin que quelqu'un s'occupe de lui et qu'il ne soit pas tout seul dans la chambre de sa maîtresse disparue. S'occuper de Pattenrond faisait du bien au moral de Ginny. Et Drago quant à lui divaguait dans les couloirs froids et sombres de Poudlard toute la journée, ne dormant plus et passant le plus clair de ses nuits à la Tour d'Astronomie, réfléchissant à un plan et s'inquiétant pour le sort de ses amies. Le manque de nouvelles de la part de ses parents l'angoissait énormément également car il ne savait pas s'il leur était arrivé quelque chose tout comme à Pansy et Hermione. Ils étaient dans le flou total et le manque de nouvelles faisait perdre peu à peu espoir au groupe d'amis qui s'imaginait le pire. Drago passait tous les matins et tous les soirs dans le bureau du directeur afin de savoir s'il avait reçu des nouvelles mais à chaque fois la réponse était la même.

-Toujours pas Monsieur Malefoy je suis navré. Je vous préviendrais dès que quelque chose me parviendra.

Voilà ce que lui répétait le directeur tous les jours. Et tous les jours Drago ressortait de son bureau encore plus dépité que lorsqu'il n'y était entré.

Alors que le blond retournait dans la salle commune qu'il partageait avec Granger après avoir passé une nuit blanche à la tour d'astronomie et que le soleil se levait petit à petit sur le château, il aperçut en entrant dans le salon une tâche orange se déplacer à côté du canapé. Il s'approcha furtivement, ne sachant pas ce que c'était et reconnu enfin Pattenrond positionné devant la porte de Hermione qui avait dû s'échapper de la surveillance de Ginny et avait retrouvé son chemin jusqu'à la salle commune. A la vue de Drago, Pattenrond se mit à miauler à plein poumons devant la porte fermée de son humaine. Drago se rapprocha du chat et se laissa tomber à genoux devant lui. Il attrapa la créature orange et le serra dans ses bras de toutes ses forces tout en le caressant avec une main tremblante.

-Elle n'est pas là… Je suis désolé, chuchota Drago en éclatant en sanglots.

Les miaulements plaintifs de Pattenrond à qui Hermione manquait désespérément et les sanglots de Drago résonnèrent dans la salle commune vide de chaleur, vide sans Hermione, vide de désespoir.

-A moi aussi elle me manque… pleura Drago.