Thème : Western.
Hop là. Décidément, je peux pas m'en empêcher, donc voilà du JoshNeku pour sauver vos âmes.
Bizarrement, malgré tout ce que j'ai galéré, j'aime plutôt bien ce texte.
Bonne lecture !
« Explique-moi comment ça marche. »
Hanekoma leur avait laissé le café, après leur avoir fait promettre de fermer derrière eux.
Seuls les néons au-dessus du bar fonctionnaient, diffusant une lumière douce.
« Quoi donc, Neku ? »
Ça ressemblait un peu trop à un date pour ne pas en être un.
« Ton boulot. Ça fait quoi, un Compositeur, à part assassiner les gens ? »
Cela dit, leurs répliques, calculées alors qu'ils jaugeaient l'autre, fusant comme des balles, étaient un peu trop tendues pour un rendez-vous galant.
« Les Compositeurs ne tuent pas les gens, ils les ressuscitent. Si les Joueurs gagnent le Jeu, cela va de soi. Ceux qui sont effacés dans le processus sont, techniquement, déjà morts.
-Hum.
-Quoi ? Tu ne comptes pas. Je n'avais pas le droit de te tuer. »
Non sans mal, il ignora la pique. Il en aurait été incapable cinq ans plus tôt, et serait tombé pile dans le piège de Josh, se serait vexé pour rien et aurait perdu ses moyens.
« Il y a des choses que t'as pas le droit de faire ? releva-t-il à la place. Je croyais que t'étais un peu le shérif du coin. Du genre qui se croit tout permis.
-La plupart du temps, c'est le cas. Apparemment, l'élimination d'êtres bien vivants va un chouïa trop loin, même pour un Compositeur. Va savoir pourquoi. »
Neku s'autorisa à souffler du nez.
« Mais à part ça, c'est toi qui fais la loi, dans Shibuya ?
-À certains degrés. Pourquoi ces questions ? Serais-tu partant pour devenir l'adjoint du shérif, hm ?
-On va arrêter cette métaphore, ça devient bizarre. Et tu sais, j'ai jamais trop aimé les flics. En plus, je crois que Beat préférerait m'étrangler de ses mains que de me voir en devenir un. »
Un rire sincère émana du garçon en face de lui. Quelque chose qui l'atteignit en plein coeur et qui mit fin au duel qui n'existait que dans sa tête.
Il fallait qu'il se sorte ces histoires de flingues de l'esprit, ça devenait malsain.
À présent, Neku se demande si un flingue lui serait très utile, face à Joshua. La réflexion le rend malade. Il ne veut pas revivre un autre duel, un autre « on compte jusqu'à dix et on tire ». Si ça en vient là… Cette fois, il ignore ce qu'il fera.
Sa capuche rabattue devant les yeux, il règle ses vibrations sur une fréquence que même le Compositeur aura du mal à percevoir – il a bien fait de lui cacher que ses abilités du Jeu subsistaient malgré sa résurrection. Il avait failli lui avouer plusieurs fois. Baisser sa garder. Quelque chose l'avait toujours retenu.
Shibuya était redevenu un champ de bataille et, décidément, Neku ne serait jamais du côté de l'autorité. Pas même pour Josh.
Pas même alors que ce serait plus simple, beaucoup plus simple, que de foutre sa propre vie en l'air pour ce qui était juste.
Le thème est en filigrane dans le texte, mais je pense que c'est respecté ? Je l'ai pas pris au premier degré, parce que j'y connais queeee dalle en western, mais voilà.
Tchô !
