Voici (enfin) un chapitre léger et fluff comme je les aime ! Retour au rating K tout public donc :)
Merci à Luna Alice Pendragon qui m'a donné cette idée.
Les souris de Baker Street
En mettant les pieds dans le parc d'attraction, John se sent comme un enfant, aussi extatique que Rosie qui piétine d'impatience rien qu'en regardant les décors, les manèges au loin et quelques personnages.
Ce que Sherlock avait oublié de préciser en faisant cadeau des trois billets pour Disneyland, c'est qu'il n'y a que cinq parcs dans le monde ! Le plus proche de Londres étant celui de Paris, le trio a dû prendre l'avion et dormir à l'hôtel avant d'arriver enfin dans cet endroit très animé et coloré.
Rosie est déjà affublée d'un joli serre-tête avec les oreilles de la célèbre mascotte, de même pour ses parents ! John ne peut s'empêcher de rire en voyant Sherlock et d'immenses oreilles noires toutes rondes. Il fait une grimace pour se venger, en parfait accord avec sa maturité parfois absente. Un employé du parc prend d'ailleurs la famille en photo, avec en arrière plan le château de la Belle au bois dormant. Lorsque Rosie décrit tel ou tel lieu, ou s'exclame en voyant tel ou tel personnage, John les reconnaît dans l'ensemble, regardant souvent les dessins animés avec sa fille, mais du côté de Sherlock, il est dans la découverte la plus totale. Il s'attend à croiser la super-héroïne coccinelle que Rosie aime tant, mais à la place, se présentent toutes sortes d'animaux anthropomorphes ou des princesses aux robes flashy.
À un moment, Rosie a le regard qui brille quand elle voit Donald Duck. John et Sherlock sont fiers d'elle, du fait qu'elle est très patiente à chaque file d'attente pour les photos. C'est ça être un personnage connu, Sherlock et John peuvent en témoigner à Londres ! Quand vient le tour de Rosie pour être photographiée au côté du canard au béret, la petite pose aussitôt la question qui lui brûle les lèvres.
- Hé, vous n'avez pas trop chaud dans ce costume ? Il est trop bien fait !
John écarquille les yeux, et peut voir des familles dans la file réagir de même. Certains enfants font une mine inquiète, quand d'autres blêmissement. Sherlock, lui, exulte de fierté ! À chaque nouvelle déduction de sa filleule, il a envie de la serrer fort dans ses bras ! La dernière fois, c'était quand Rosie avait déduit la non existence du Père Noël, en plein milieu d'une allée d'un marché de Noël. Heureusement, avec le brouhaha, aucun enfant ne l'a entendu. Mais à cet instant, même derrière l'immense figure du costume, John visualise bien la personne qui doit se sentir mal, à moins qu'elle ne sourit d'amusement comme Sherlock ! Toujours est-il que Rosie sourit de toutes ses dents, même si certaines sont déjà tombées, et remercie « Monsieur Donald » pour la photo. En partant, Sherlock entend un enfant poser des questions d'un air inquiet au personnage…
La journée se rythme ainsi entre photos avec les personnages, le décor, parfois avec des sourires, parfois avec des grimaces, et les attractions. Le détective a pensé à tout en prenant ce qu'on appelle un « pass », permettant de moins faire la queue. Avec son caractère empathique, Rosie est par moment désolée pour ces gens qui doivent parfois faire plus d'une heure de queue pour certains manèges, mais elle oublie bien vite dès qu'elle est à bord des soucoupes, wagons, tapis volants et autres formes fantaisistes des sièges !
Sherlock ne pouvant s'empêcher d'être lui remarque à un moment de l'après midi une personne au comportement suspect. Le pickpocket est vite appréhendé, et la journée reprend vite son court.
Il y a aussi beaucoup de stands pour gagner des prix. Au bout du troisième essai vain de Rosie pour remporter une grande peluche à l'effigie de Rajah, le tigre de la princesse Jasmine, Sherlock prend sa place, avec un air profondément déterminé, en parfait désaccord avec ses oreilles de souris ! John peut voir ce que visualise son compagnon, à savoir le calcul de la trajectoire et comment est façonné ce jeu semblable à un attrape nigaud. Il consiste à tirer des balles en mousse avec un pistolet laser pour les faire atterrir dans des seaux. Il faut en mettre deux sur trois. Et dès le premier essai, Sherlock réussit ! Rosie bondit de joie et le remercie d'un bisou. Elle serre de toutes ses forces l'imposante peluche qui fait presque sa taille.
La fin d'après-midi arrivant, chacun commence à montrer des signes de fatigue, en particulier Rosie qui baille toutes les minutes. Il faut dire que sautiller, crier de joie et s'émerveiller sont des activités très physiques ! Et puis il y a encore une journée pour parcourir plus en détail le parc. Pour ça, Sherlock voulait faire fort comme cadeau ! La famille prend ainsi le chemin de la sortie, passant à côté des boutiques placées stratégiquement. John est à la fois surpris et content que Rosie ne réclame rien contrairement à beaucoup d'enfants autour d'eux. Et en voyant sa fille avec ses oreilles de Mickey et son Rajah dans les bras, John a envie qu'elle ait un dernier souvenir.
Les oreilles étant un choix de John, le tigre, un de Rosie, celui du dernier cadeau revient à Sherlock. Le détective semble perdu. Il ne connaît pas grand-chose à tout ça, même s'il a apprit beaucoup en une journée grâce aux nombreuses connaissances de sa filleule. Un quart d'heure passe, et alors que John et Rosie l'attendent à l'extérieur du petit magasin pour garder la surprise, Sherlock trouve quelque chose de joli. Il l'achète sans trop réfléchir. En sortant de la boutique, il est soulagé d'avoir fait un bon choix en voyant l'éclat de joie dans les yeux de la petite blondinette dès que son regard se pose sur le service à thé à l'effigie de La Belle et la Bête.
Et tel un soufflet, ce dernier moment de bonheur épuise pour de bon Rosie qui a désormais des jambes semblables à du coton. John sourit, et la porte sur ses épaules. Sherlock se charge de transporter la peluche et le service à thé.
Dans la soirée, à l'hôtel du parc, tout le monde trouve vite le sommeil. John sourit tendrement en voyant sa fille enveloppée dans la couette ainsi que sa grande peluche. Les petites lumières du parc entrent par la fenêtre, et viennent se refléter dans le collier offert par John. Rosie le garde exceptionnellement autour du cou pour la nuit, ne voulant surtout pas le perdre pendant le séjour.
Le lendemain, la journée est toute aussi dynamique, et Rosie a l'occasion d'être prise en photo avec ses personnages préférés !
De retour à l'hôtel, encore tous les trois épuisés, chacun retrouve rapidement les bras de Morphée. Rosie câline Rajah, tandis que Sherlock se tient serré contre John !
