Salut, voici encore un nouveau chapitre, j'espère que vous l'apprécierez !

Je dois avouer que j'ai pas beaucoup traduit cette semaine, parce qu'il y a un nouveau drama coréen qui est sorti sur Netflix dimanche dernier et entre commencer à le regarder (20 épisodes de 1h25, quand même) et la reprise des cours, c'était un peu compliqué... mais j'ai quasiment traduit un chapitre et j'en ai quelques uns d'avance, donc ne vous inquiétez pas, je n'arrêterai pas de publier en plein milieu de la saison.

Mais je vous conseille fortement de regarder ce drama, Vincenzo, j'en suis à peu près à la moitié et il est super. Tous les personnages sont intéressants, les acteurs principaux sont extraordinaires (même si j'ai parfois du mal avec le personnage féminin principal), les acteurs secondaires sont tout aussi bien, c'est drôle, l'intrigue est super, avec plein de suspense, les rebondissements sont juste incroyables... Je crois qu'il s'est déjà fait sa place à la première place de mon top 3 des films et séries que j'ai vu, et je n'en suis qu'à la moitié ! Bref, c'était un petit moment pub (je ne suis pas payée pour), si vous le regardez, dites-moi ce que vous en pensez, et si ça ne vous intéresse pas, désolée de vous avoir embêtée avec ce pavé !

Sinon, je vous laisse sur une note de l'auteur, bonne lecture et n'oubliez pas de laisser des reviews, même si je n'ai pas le temps de répondre à chaque fois, je les lis toutes et j'apprécie chacune d'entre elles !

NdA : Toutes les opinions sur la littérature… ne sont pas les miennes. Parce que j'ai mauvais goût en matière de littérature. La majorité de ces opinions appartiennent à des articles sur internet qui avaient l'air d'être écrits par des gens intelligents.


Saison 3A – Épisode 6

Le troisième corps est retrouvé pendant que Tom est chez lui en train de soigner ses blessures. Tara lui envoie un message à propos de ça, et il lui donne quelques directives mais ne retourne pas au poste. Même s'il déteste vraiment admettre ça, il sait que ce n'est pas là qu'il trouvera des réponses. Au lieu de ça, il entre dans son bureau et appelle Chris.

"Est-ce que tu as entendu parlé de quelque chose appelé le quintuple nœud celtique ?" lui demande Tom.

"Doux Jésus," dit Chris. "Ouais. Est-ce que c'est ça ? J'ai vu au nouvelles que plus de corps ont été trouvés."

"Ouais. Ils étaient tous les trois des vétérans. Peter dit qu'il y a quelque chose appelé quintuple nœud celtique, et deux des groupes sont les guerriers et les vierges. Mais il ne se rappelle pas des trois autres. Pas sa spécialité. Est-ce que vous, les chasseurs, vous frottez souvent avec des Darachs ?"

"Je l'ai seulement fait une fois ou deux. Les combattre est – soyons généreux et appelons ça difficile. Mais ils sont très rares, donc ça n'arrive pas souvent."

"Est-ce que tu as des ressources à partager avec moi ?"

"Je vais voir ce que je peux trouver. Je ne me rappelle pas des trois autres groupes comme ça. Mais un quintuple nœud celtique – ce n'est pas un léger sort. C'est la sorte de sort de puissance qu'un Darach ferait avant qu'il ou elle avant de se frotter à des forces sérieuses. Pas que je sache ce qu'elles seraient, mais . . ."

Tom pense, avec le cœur serré, que peut-être qu'il le sait. Malgré l'avis de Peter sur le sujet, il continue à penser que ce n'est pas une coïncidence que le Darach soit en ville en même temps que Deucalion. "Peut-être quelque chose comme une meute pleine d'alphas ?"

Chris est silencieux pendant un moment avant de dire, "Ouais, peut-être quelque chose comme ça."

"Ces dossiers que tu m'as donné sur Kali et Ennis n'avaient rien sur leurs meutes avant qu'ils n'aient rejoint Deucalion."

"Je ne pense pas avoir toujours ces informations. Ils sont tous morts. Il n'y a aucune raison de les garder."

"Mais sommes nous sûrs qu'ils sont tous morts ?" le presse Tom. "Merde, on ne sait pas ce qui s'est passé à l'époque. Peter dit que toutes les meutes ont un émissaire, et l'émissaire est d'habitude un druide. Et si un de ces alphas a laissé son émissaire vivant pour une raison ou une autre ? Peut-être qu'il se cachait à Beacon Hills, et maintenant que Deucalion et les autres sont de retour en ville, il se prépare pour une revanche."

"Peut-être." Chris a l'air de douter. "Je ne sais pas, Tom. Ça aurait été une action assez stupide de laisser un des membre de la meute vivant, et aucun alpha n'a l'air stupide."

"Eh bien, c'est la meilleure théorie que j'ai. Hé, juste pour que tu saches, je serai hors de la ville vendredi soir. Il y a une rencontre d'athlétisme et j'y vais en tant que parent accompagnateur. Stiles, Scott, Isaac et Boyd y vont tous, donc…"

"Ils sont probablement plus en sécurité hors de la ville qu'ils ne le sont ici," dit séchement Chris. "Mais okay. Je demanderai à Allison si elle veut inviter Erica."

"Bien. Je t'en dois une," dit Tom, et il raccroche avec l'impression qu'il a fait des progrès.

Tom était dans le bus depuis moins de vingt minutes quand il regretta chaque décision de vie qui l'avaient mené à ce point. À quoi pensait-il, à offrir d'accompagner ? Est-ce qu'il y avait un cercle de l'enfer plus bas qu'être coincé dans un bus plein de garçons adolescents ? Avec Finstock, qui est plus bruyant que tout le reste et, pour une raison inconnue, continue de donner des coups de sifflet ? Tom ne se considère pas comme une personne violente par nature, mais il est sur le point d'étrangler Finstock avec le cordon de ce foutu objet.

D'un autre côté, être dans le bus n'est pas une mauvaise chose, parce qu'un de ces jumeaux est là et il peut garder un œil sur lui. Il est assis avec Danny, et les deux sont manifestement en train de flirter. Tom résiste au besoin de sortir son badge et de demander au jumeau de montre une pièce d'identité qui montre son âge. Il suppose que c'est possible que Danny ait dix-huit ans, même s'il trouve ça peu probable.

Le trafic ralentit jusqu'à s'arrêter. Tom regarde sur son portable et voit qu'il y a un accident devant. "Doux Jésus," marmonne-t-il. "Hé, Bobby ? Il y a une remorque en travers devant. La police dit que ça va prendre des heures avant que le trafic reprenne. Je pense que nous pouvons faire demi-tour au prochain – "

"Absolument pas !" dit Finstock, et donne un coup de sifflet pour ponctuer. Les tempes de Tom l'élancent. "Nous ne raterons pas cette rencontre à cause d'un léger bouchon ! Nous allons y arriver. Rien ne nous arrêtera !"

"Uh huh," dit Tom, se pinçant l'arête du nez. "Bobby . . . est-ce que ce bus peut se téléporter ?"

"Je le ferai se téléporter si ça nous amène à la rencontre," dit Finstock.

"Je vois," dit Tom. "Je – ne pense même pas à me siffler dessus avec ce sifflet, en passant, je peux te voir y penser – pense que nous aurions plus de chance si nous avions au moins essayé un trajet différent."

"Comment en sais-tu autant à propos de cet 'accident' devant ?" dit Finstock, faisant des guillemets avec ses doigts.

Tom résiste au besoin de l'étrangler et lève son téléphone pour montrer la chaîne de radio officielle de la police qu'il écoute. "Je. Suis. Le. Shériff."

Finstock écarquille les yeux devant le téléphone comme s'il essaye de trouver un moyen de contrer ça, avant de dire à contrecœur, "J'imagine que si on prend la prochaine sortie, peut-être qu'on peut trouver un trajet alternatif."

"Je vais parler au conducteur," dit Tom, et se dirige vers l'avant. Le conducteur a une carte, et le trafic est complètement mort, donc il la sort et Tom se débrouille pour tracer un trajet qui les ferait contourner le bouchon.

"Ça prendra trois heures," se plaint Finstock.

"C'est mieux qu'entre les six et huit que ça va prendre si on reste ici dans les embouteillages," dit Tom. "On peut s'arrêter pour donner aux jeunes une pause rapide quand nous sortirons de l'autoroute. On dirait qu'il y a une aire de repos là."

"Mais nous allons rater la rencontre !"

"Ouais, tu as raison," dit Tom. "Nous devrions probablement juste faire demi-tour et rentrer."

"Nous ne faisons pas demi-tour !" dit Finstock, lui sifflant dessus avec son sifflet. Il se tourne vers le conducteur de bus et dit, "Carl, je te tiens officiellement pour responsable si nous n'arrivons pas à temps !"

Tom échange un regard avec Carl, qui roule tellement des yeux qu'il voit probablement l'arrière de son crâne, et décide qu'il a fini de parler avec Finstock pendant un moment.

Ça prend environ une demi-heure pour parcourir les trois kilomètres jusqu'à la sortie, et Carl se gare sur l'air d'autoroute malgré tous les cris de Finstock. "Hé, je fait ce que le flic me dit," dit-il, quand Finstock essaie de lui dire de continuer. Les jeunes sont déjà en train de sortir du bus, donc ça ne compte pas vraiment.

"Papounet !" Stiles sautille jusqu'à côté de son père. "Tu as de l'argent ? Je n'en ai pas pris mais si je vais être piégé dans le bus pendant trois heures de plus j'ai besoin de caféine – "

Tom lui tend un billet de cinq dollars et dit, "Prends-moi un Dr. Pepper, veux-tu ?"

"Bien sûr," dit Stiles, se dirigeant vers le magasin de l'aire d'autoroute.

Tom prend quelques moments pour apprécier l'air frais. Okay, c'est de l'air pollué, saturé de l'odeur de milliers de voitures, mais c'est toujours mieux que la puanteur de d'adolescents entassés. Il voit taper du pied en allant au café et roule des yeux. À part sur un côté, il entend Danny dire, "Je reviens," et se tourne pour le voire courir vers la boutique, laissant le jumeau avec lequel il flirtait derrière.

Il décide de tirer avantage de ce moment, se faufilant à côté du jumeau en question. "Bonjour," dit-il. "Tom Stilinski."

Le jumeau lui lance un regard méfiant, mais dit, "Ethan."

"Quel âge as-tu, Ethan ?"

Maintenant Ethan a vraiment un air méfiant. "Pourquoi ça vous intéresse ?"

"Je suis juste curieux, vraiment. Je veux dire, je sais que tu n'es pas vraiment un lycéen, donc n'essaie pas de me convaincre que tu as dix-sept ans. Tu as vingt ans au minimum."

"Vingt-deux ans," dit Ethan.

"Donc pourquoi est-ce que tu traînes là, rejoignant l'équipe d'athlétisme d'un lycée ?"

Ethan grimace. "Aiden et moi avons joué à pile ou face pour décider qui devrait rejoindre l'équipe, et j'ai perdu." Il hausse les épaules et ajoute, "Mais Duke voulait que nous gardions un œil sur votre meute, et c'était le meilleur endroit pour le faire. J'aurais jamais pensé que Peter Hale était un pédophile."

"Bien," dit Tom. "Ne le fais pas. Premièrement, la pédophilie est l'attraction pour des jeunes pré-pubères, pas post-pubères. Deuxièmement, je ne me rappelle pas de sexe impliqué quand Peter donnait la Morsure. Peut-être que c'était différent de là ou tu viens."

Ça fait pouffer Ethan de rire. "Okay. Bons arguments. Malgré tout, il a transformé une poignée d'adolescents, donc c'est pour ça que je suis là."

Tom acquiesce. "Eh bien, tu as l'air de quelqu'un de raisonnable. Ça t'embête si je demande pourquoi tu fais partie de ce merdier ?"

Ethan hausse les épaule. "Nous sommes redevables à Duke. Nous n'étions pas des alphas quand nous l'avons rencontré. Nous étions des omégas."

"Vous n'aviez pas de meute ?"

"Non, pas comme ça. Dans les meutes de vrai loup, les omégas sont les boucs émissaires, les derniers à manger, ceux qui subissent les abus du reste de la meute."

"Tu sais, la majorité de ce qu'on sait à propos de la hiérarchie des meutes de loups est basée sur une étude erronée des années 1940 – " Tom réalise qu'il ressemble beaucoup trop à Stiles, qui est pas-si-accessoirement la raison pour laquelle il sait même ça, et secoue la main. "Peu importe. Continue."

"Les loup-garous de notre meute étaient des tueurs. Le genre de loup-garous qui donnent aux loup-garous toute la réputation que nous avons. Et notre alpha était le pire d'entre eux. Deucalion nous a appris comment nous défendre. Nous avons détruit la meute toute entière, un par un, puis nous avons tué l'alpha ensemble."

Tom acquiesce. "Okay. Donc vous lui êtes redevable. Je comprend ça. Mais ça ne rend pas ce qu'il fait bien."

Ethan hausse les épaules. "Qu'est-ce qu'il fait exactement ? Il a fait une offre. Peter l'acceptera, ou pas. Si Peter vus tue tous, c'est son choix, pas celui de Deucalion."

"Bien sûr, mais et si Peter refuse ? Deucalion n'a pas vraiment montré qu'il allait accepter non pour réponse. Et il a créé sa meute il y a quoi, sept, huit ans ? Peter ne peut pas être le premier alpha qu'il a recruté, et il ne peut pas être le premier à refuser non plus. Donc qu'est-ce qui se passe dans ce cas ?"

"D'habitude ce qui arrive est que l'alpha essaie de tuer Deucalion et il les tue."

"Okay. Mais et si Peter dit juste 'merci mais non merci' ?"

"Je ne sais pas," dit Ethan. "J'imagine que s'il fait ça, on le découvrira."

C'est un peu bizarre que la majorité de la meute soit en dehors de la ville en même temps. Reconstruire la meute, laisser rentrer des gens - Derek ne le voulait pas quand c'est arrivé, et c'était seulement maintenant qu'ils sont partis qu'il a réalisé qu'il s'y est habitué. Qu'il aime ça, et pas juste à cause de Tom et Stiles. Il apprécie le bruit et le désordre d'une maison pleine de gens.

De l'autre côté, c'est aussi assez sympa d'avoir un peu de temps pour lui pour quelques nuits. Il suppose que Peter est une option pour avoir de la compagnie, mais il n'aime toujours pas passer du temps social avec Peter. Il n'est pas sûr que ça sera un jour le cas. Peter est son oncle et il l'aime. Il l'aimait avant l'incendie et il l'aime maintenant. Mais il ne peut toujours pas le regarder sans penser à Laura. Quand il y a d'autres gens autour d'eux pour faire tampon, ce n'est pas si mal. Il peut penser à Peter comme 'le copain de Tom' ou 'l'alpha de ces adolescents indisciplinés'. Quand c'est juste eux deux, il peut seulement penser à lui comme son oncle, le meurtrier de Laura.

En plus, il suspecte fortement que Peter suit l'équipe, malgré le fait que Tom lui ait dit que ce n'était pas nécessaire. Donc même s'il voulait passer du temps avec lui, il ne pourrait pas. Donc il travaille à son loft pendant un petit moment avant d'avoir des fourmis dans les pieds et d'aller à la librairie.

Les livres avaient été sa réconciliation après l'incendie. Il avait passé des heures recroquevillé dans un coin, lisant tout ce qui lui passait sous la main. Ça l'avait aidé à s'échapper du paysage morne de sa vie. Même maintenant, malgré des vastes améliorations dans presque touts les catégories, il aime toujours lire. C'est l'une des choses qu'il apprécie vraiment dans sa relation avec Stiles. Pas juste qu'ils puissent tous les deux êtres des fans de livres ensemble, mais la satisfaction qu'il ressent à lire dans la chambre de Stiles avec le bruit de Stiles s'activant en arrière-plan. Ça lui a pris du temps pour s'habituer au fait que Stiles ne reste jamais tranquille, qu'il se parlait tout le temps à lui-même, changeait d'activités et bougeait. Maintenant qu'il y est habitué, il trouve que c'est un sorte confortable de bruit blanc, un rappel constant qu'il n'est pas seul.

Il se demande vaguement si Stiles aimerait les mangas japonais autant qu'il aime les bandes dessinées américaines quand il contourne le bout d'un étalage et rentre presque dans quelqu'un. Ça le surprend, parce que ses réflexes sont normalement meilleurs que ça, mais pas autant que cela la surprend. Elle recule de quelques pas et lâche ses livres. "Oh, désolé," dit automatiquement Derek, puis il la reconnaît. C'est la prof d'anglais de Stiles, celle qui est jolie. Il s'agenouille et commence à ramasser ses livres.

"Oh, vous n'avez pas à – là, je peux – " bégaye-t-elle un peu avant de l'aider à rassembler les livres. Elle le reconnaît aussi. "Oh, bonjour. Euh, Derek, c'est ça ?"

"Ouais," dit-il, lui tendant son dernier livre.

"Désolé pour l'autre jour," dit-elle. "Je ne voulais pas être impolie. C'était juste, eh bien, vous savez. Le shériff est venu et m'a parlé de ça."

"C'est bon," dit Derek. Il se demande vaguement comment s'échapper de cette conversation, mais elle a l'air sympa. Son regard se pose sur le livre en haut de sa pile. "Les sorcières de Salem, hein ? Est-ce que c'est le prochain livre sur lequel vous allez faire cours ?"

"Mm hm. J'ai renversé du café sur le mien donc j'avais besoin d'aller chercher un nouvel exemplaire. Parmi, vous savez, quelques autres choses."

"C'est une allégorie du maccarthysme," dit Derek, pour aucune raison réfléchie.

Jennifer sourit, l'air amusée. "Oui, je suis au courant."

"Ouais, j'imagine que vous l'êtes. La pire chose à enseigner, je pense. Certainement politiquement pertinent en ce moment." Derek secoue la tête et ajoute, "Je ne comprends pas pourquoi le système scolaire a l'air déterminé à concevoir leur curriculum autour de livres qui vont faire que les adolescents n'auront plus jamais envie de lire."

"Une partie de la littérature que nous enseignons est vraiment bien," proteste Jennifer, même si elle sourit toujours. "J'aime vraiment Cœur des Ténèbres."

" Cœur des Ténèbres est un bon livre, mais pour des gens de dix-sept ans ? Et Ernest Hemingway ? Je me rappelle avoir lu Le vieil homme et la mer au lycée. Mon grand-père l'a lu, aussi, et a dit que c'était une œuvre vraiment profonde, incroyable, à condition d'être assez vieux pour être prêt à mourir quand tu le lis."

Jennifer rit brusquement, une main recouvrant sa bouche. "C'est tellement vrai. Qu'est-ce que vous enseigneriez ? Quels livres penses-tu pouvoir passer le conseil scolaire, que des jeunes de dix-sept ans apprécieraient ?" Elle marque une pause, puis dit, "Est-ce que vous voulez prendre un café ? Je pense qu'on bloque l'allée."

"Ouais, bien sûr," dit Derek. Il n'a rien d'autre à faire. Et Jennifer a l'air sympa, possiblement même que ça vaudrait le coup de parler avec elle. Ils vont sur le petit magasin devant. Il prend un thé, et Jennifer un latte. Une fois qu'ils sont assis, il dit, "Okay, de la littérature que des adolescents devraient vraiment lire et qui ne leur donnerait pas envie d'abandonner la littérature pour toujours ? Toni Morrison. Kurt Vonnegut. Ray Bradbury. Selon la maturité de la classe, ils devraient lire La servante écarlate, Les cerf-volants de Kaboul, et La nuit d'Elie Wiesel."

"Vous avez beaucoup réfléchi à ça," dit Jennifer, clairement impressionnée.

"J'aime lire. En plus, j'ai écouté Stiles se plaindre des lectures estivales le mois dernier. Les raisins de la colère, vous plaisantez ? La seule chose pire que vivre le Dust Bowl est de lire Steinbeck s'en plaindre."

Jennifer pouffe. "Je ne choisis pas le curriculum, vous savez."

"Ouais, je sais." Derek réalise qu'il a débité sa propre opinion pendant tout ce temps et dit, "Quel livre enseigneriez-vous, si vous pouviez choisir ?"

"Ooh, bonne question. Si nous nous restreignons à des choses qui pourrait passer le conseil scolaire, je serais pour La voleuse de livres. C'est l'une des choses les plus incroyables que j'aie jamais lu."

"Ouais, j'ai aimé celui-là."

Ils discutent pendant presque une autre heure, majoritairement de livres, mais aussi un peu de l'arrivée de Jennifer à Beacon Hills. C'est sa première année d'enseignement, et elle est très enthousiaste. Derek est surpris quand il réalise combien il est tard, combien de temps il est resté assis là. Il a bu presque tout son thé, et pense qu'il n'aurait pas regardé l'heure si son téléphone n'avait pas sonné. Il a un message de la part de Stiles, lui laissant juste savoir qu'ils se sont arrêtés à un hôtel douteux avec une vraie atmosphère 'Overlook*'. Derek n'est pas vraiment inquiet, puisque Tom est avec lui, donc il sourit juste tendrement devant le message et dit à Stiles 'bonne chance pour la rencontre de demain'.

"Je devrais probablement y aller," dit Jennifer. "Ça a été charmant de parler avec toi."

Derek acquiesce, puis dit sur un coup de tête, "Je peux avoir ton numéro ?"

Jennifer rougit faiblement et dit, "Bien sûr." Derek lui tend son téléphone, et elle l'entre dans ses contacts. "Je te parle bientôt ?"

"Ouais," dit Derek. "Bientôt sonne bien."

Quand le bus se gare devant le Motel Glen Capri, Stiles lève les yeux vers celui-ci et dit à Scott, "Eh bien, ça ressemble à un super endroit pour se faire assassiner."

Scott pouffe. Debout à l'avant, Finstock crie, "Okay, écoutez ! La rencontre a été repoussée à demain parce que beaucoup d'équipes ont été bloquées dans les embouteillages. C'est le motel le plus proche avec le plus de chambres libres et le moins d'objections quand il s'agit d'accepter une bande de dégénérés comme vous. Vous serez par deux. Choisissez sagement. Et je ne veux aucun perversion sexuelle de votre part, petits pervers. Compris ? Gardez vos sales petites mains pour vos sales petites personnes !"

Les adolescents commencent à descendre du bus, et Stiles trouve son père debout dehors, lisant quelque chose sur son téléphone avec les lèvres serrées. "Hé, Papa ! Est-ce que tu vas devoir partager une chambre avec Finstock ?"

"Dieu nous en garde," marmonne Tom. "Non, il a dit que j'avais une chambre simple. Je suppose que tu vas partager la tienne avec Scott ?"

"Ouais, et Isaac partagera sa chambre avec Boyd, donc, tu sais, on ira bien."

"Uh huh." Tom a l'air sceptique, mais ne pousse pas le problème plus loin. "Okay, amusez-vous bien. Venez me chercher si vous avez besoin de moi."

La chambre n'est pas aussi mauvaise que Stiles se l'imaginait, mais ça empeste la nicotine. "Berk," marmonne-t-il. "On est pas supposé avoir une chambre non-fumeurs ? Nous sommes des jeunes impressionnables. Ça ne devrait pas être permis."

"Mm hm," dit Scott. Il est assez silencieux depuis environ une heure. "Je pense que je vais aller prendre une douche."

"Tu vas bien ?" demande Stiles, essayant d'étouffer le pincement d'anxiété dans son estomac.

"Quoi ? Oh, ouais." Scott se secoue. "Désolé, C'était juste beaucoup de temps dans ce bus. Tu pourrais avoir eu une bonne idée de ne pas avoir accepté la morsure. Tout le monde entassé comme ça pendant des heures, les sons, les odeurs . . . J'ai un mal de tête massif."

"Okay. Eh bien, je vais nous prendre quelques serviettes qui ne sont pas imprégnées de fumée de cigarette."

"Merci," dit Scott, se dirigeant vers la salle de bain.

Stiles descend les escaliers et va dans le hall. Il oublie immédiatement les serviettes quand il voit les nombres suspendus dans le hall, affichant fièrement '198'. "Hé, qu'est-ce que c'est ? Ces nombres ?"

"C'est un genre de truc interne pour le motel," dit la femme terrifiante derrière le comptoir. "Mon mari insiste pour garder ça."

"Non mais sérieusement, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que c'est le nombre de gens qui ont été assassinés ici ? Parce que je dois vous dire, on dirait que ça serait une destination de meurtre populaire. Vous savez, pas pour être impoli ou quoi que ce soit, même si je suppose qu'il n'y a pas moyen que ça ne soit pas impoli, mais bref, meurtres ?"

Amusée, la femme dit, "Les suicides, en fait. Depuis l'ouverture, nous avons plus de le plus de suicide de clients qu'aucun autre motel en Californie."

"Oh !" dit Stiles. "Oh, okay. C'est en vérité beaucoup moins creepy. Je veut dire, les suicides dans les hôtels sont plutôt communs. Beaucoup de gens décident d'aller à un hôtel pour commettre un suicide pour que leur famille n'ait pas à trouver leur corps, ou pour ne pas entacher un lieu de vie commun – vous vous en fichez probablement. Même si je suppose que c'est étrange que vous en ayez le plus, mais quelqu'un doit bien en avoir le plus, donc je ne sais pas si c'est statistiquement important. C'est bizarre que vous affichiez le nombre sur le mur, malgré tout. Je veux dire, votre mari a un sens de l'humour vraiment bizarre – "

"Tu voulais quelque chose, hon ?" l'interrompt la femme.

"Oh, ouais. Des serviettes ? Qui ne sentent pas la fumée de cigarette ? Ça serait super."

La femme lui en tend deux, et il retourne à la chambre, mais quand il y arrive, Scott a disparu.

"Hé, j'ai ces biscuits que tu voulais," dit Boyd. "Malgré l'incapacité du stupide distributeur de bouffe à marcher correctement." Il s'arrête juste à la porte, fronçant les sourcils en regardant là où Isaac est assis en face de la télévision, changeant de chaîne. Elles diffusent toutes des parasites. "Ne me dis pas que le câble est mort."

"Hein ?" Isaac tressaille un peu. "Oh . . . ouais, je sais pas. On dirait qu'aucune des chaînes ne fonctionne."

"Super." Boyd roule des yeux. "Tu veux aller à la chambre de Scott et Stiles ? Stiles a probablement pris son ordi. On pourrait voir s'il capte de la wi-fi."

"Non, je suis juste . . ." Isaac frotte ses deux mains sur son visage. "Je ne me sens vraiment pas bien. Ce trajet en bus était horrible. Je pense que je vais juste m'allonger pendant un moment."

"Okay." Boyd jette un œil à sa montre. "Il est seulement sept heures, donc je pense que je vais aller traîner avec les gars, à moins que tu veuilles que je reste ?"

"Non, je vais bien." Isaac arrive à faire un pâle sourire. "Je veux juste un peu de calme."

"Bien sûr. J'espère que ça ira mieux." Boyd attrape une des clés de la chambre et sort de la pièce. Dans le hall, il voit Scott debout devant le distributeur. "Oh, salut," dit-il, se rapprochant. Scott fixe le distributeur, où le paquet de biscuits qu'il allait acheter est à moitié suspendu sur le crochet. Boyd rit. "Il m'est arrivé la même chose. Attends, je vais donner un petit – "

Avant qu'il ne puisse finir cette phrase, Scott lance son poing à travers la vitre du distributeur. Boyd ne peut pas retenir un bruit surpris, alors que Scott attrape les biscuits. Il y a un peu de sang sur sa main, mais les blessures disparaissent une seconde plus tard.

"Hé, mec, ça va ?" demande Boyd.

"Hein ?" Scott cligne des yeux vers lui, surpris juste de la même façon qu'Isaac quelques minutes plus tôt. Ça intensifie le malaise qui se formait dans le ventre de Boyd. "Oh, ouais, je . . ." Il fronce les sourcils en regardant la vitre brisée du distributeur, les biscuits dans sa mains ensanglantée. "Désolé, je ne me rappelle pas. Est-ce que je prenais ça pour toi ?"

"Non, tu as juste donné un coup de poing dans la vitre tout seul," dit Boyd. "Isaac ne se sentait pas bien non plus. Il a dit que c'était à cause du trajet en bus, mais je ne suis pas sûr . . . Et si on allait voir ça avec le Shériff Stilinski ?"

"Bien sûr, okay," dit Scott.

Boyd se dirige vers la chambre du shériff – il leur avait envoyé à tous les quatre un message avec le numéro de chambre – et frappe à la porte. Personne ne répond. Les lumières sont allumées dans la chambre, mais il semble n'y avoir personne. "Huh, bizarre," dit-il, essayant de voir quelque chose près du bord des rideaux. "Scott,est-ce que tu peux entendre si – " commence-t-il à dire, puis il réalise que Scott n'est plus derrière lui. Il fixe l'espace vide et se demande qu'est-ce qui se passe.

Tom ne peut pas vraiment dire pourquoi il a quitté sa chambre d'hôtel. Il se sent juste nerveux, agité, comme s'il avait besoin d'air frais. Il se sent toujours vaguement nauséeux et un mal de tête palpite dans ses tempes. Il sort dans le parking et jusqu'à l'arrière de l'hôtel. C'est loin de la route, et par conséquent plus calme. Il prend quelques profondes inspirations et essaie de se calmer.

"Tom ?" dit une voix, et il s'immobilise. C'est impossible. Ça n'est pas possible. Ça ne peut pas –

Il se retourne lentement.

"Tom, où sommes-nous ?" demande Claudia. Elle regarde aux alentours, tirant sur l'ourlet de son chemisier, un geste agité dont il se souvient d'une façon tellement, tellement vivace comme un de ses charmes. Stiles fait la même chose quand il est anxieux, et c'est toujours comme un couteau dans le ventre. "Comment sommes-nous arrivés ici ? Suis-je . . . qu'est-ce qui m'est arrivé ?"

"Claudia," réussit à souffler Tom.

"Tu n'as pas pu me sauver," chuchote Claudia, croisant son regard. Tom veut détourner le regard, mais il ne peut pas. Il se sent gelé, paralysé. "Je ne pense pas que tu as même essayé. Tu ne voulais plus de moi. C'était plus facile si j'avais juste disparu, n'est-ce pas ?"

"Claudia, non," dit désespéramment Tom. "Non, chérie, je t'aimais, je t'aime – "

"Tu aimes un assassin," sanglote Claudia. "Je sais avec qui tu es maintenant. Tu ne te reconnais même plus. Je ne sais pas qui tu es."

"C'est moi, Claudia, juste – "

Il y a un bruit fort quelque part derrière lui, peut-être un coup de feu, peut-être le pot d'échappement d'un camion sur l'autoroute. Il sursaute, levant instinctivement une main pour protéger son visage, mais personne n'est là. Quand il se retourne, Claudia n'est pas là non plus. Mais sa voix persiste, un murmure lugubre.

"Tu n'as pas pu me sauver, Tom . . . donc tu devrais au moins venir me rejoindre."

Boyd a juste levé la main pour toquer à la porte que Stiles et Scott partagent quand Stiles l'ouvre d'un coup. Boyd recule d'un pas, surpris, mais voit ensuite que c'est Stiles. "Hey, je suis content que tu sois là. Il se passe quelque chose de bizarre."

"Sans blague," dit Stiles, sortant de la chambre et fermant la porte. "Scott agissait bizarrement et maintenant il a disparu. Personne ne répond dans la chambre de mon père, je ne peux pas le trouver et je flippe, mec. J'ai envoyé un message à Peter parce que, tu sais, ce mec bizarre nous suivait et il est en chemin mais il a dit qu'il arriverait dans environ vingt minutes car il est allé dans un autre hôtel parce que celui-ci sent la fumée de cigarette. Donc je suis revenu ici pour voir si Scott était revenu mais ce n'est pas le cas et – "

"J'étais avec Scott il y a juste quelques seconde," dit Boyd. "Il a littéralement donné un coup de poing dans le distributeur automatique quand il n'a pas fait tomber son snack. J'allais l'emmener à ton père, mais quand je me suis retourné, il avait disparu."

"Merde. Okay. C'est bizarre. Tout cet endroit est bizarre, genre . . . sombre, d'une certaine manière." Stiles frissonne légèrement. "Est-ce que tu peux sentir ça ?"

Boyd hésite. "Pas vraiment ? Je veux dire, il y a cette atmosphère glauque, mais je pense que c'est plus basé sur son apparence qu'autre chose."

"Peut-être. Je ne sais pas. Ils ont littéralement un de ces trucs avec les chiffres à tourner dans leur hall, mais au lieu de 'ça fait dix jours depuis notre dernier accident sur le lieu de travail' ça compte le nombre de suicides qui ont eu lieu ici. Je veux dire, qui fait ça ? Qui ?"

"Allons vérifier comment va Isaac," dit Boyd. "Il est allé se coucher il y a quelques minutes. Je veux m'assurer qu'il va bien."

Quand ils arrivent à la chambre de Boyd et Isaac, la télévision affiche toujours des parasites, mais le lit est vide.

"Merde," dit Stiles. "Minute. Attend. Ces sacrifices, ils viennent par groupe de trois, n'est-ce pas ? Mais on ne connaît pas le nom de chaque groupe. Et si l'un des groupes est les loup-garous ? Il y a trois loup-garous ici, et ils agissaient tous bizarrement et maintenant ils ont tous disparu."

"Non, il y en a quatre," corrige Boyd. "Ethan."

"Oh, ouais. Eh bien, peut-être qu'il ne compte pas. Peut-être qu'ils doivent tous être de la même meute ou un truc du genre." Stiles passe une main dans ses cheveux. "On doit trouver mon père. Il doit être là quelque part. On doit se tirer de là fissa."

"Je ne pense pas que même ton père puisse détourner un bus scolaire," signala Boyd.

"Peu importe, on peut voler une voiture, on peut faire du stop, on peut marcher, tout ce qui nous éloignerait de cet hôtel des suicides glauque. On peut – "

Venant de la porte à côté, ils entendent un vrombissement soudain, fort.

"Putain, qu'est-ce que c'est que ça ?" demande Stiles.

Ils déboulent tous les deux par la porte et trouvent une chambre qui a l'air encore en construction. Il y a une table à scie circulaire au centre de la pièce, et Ethan est penché au dessus. Stiles glapit, pensant juste à ce à quoi ça ressemblerait quand la scie découperait Ethan. Il court et l'attrape, essayant de lutter contre l'alpha pour en prendre le contrôle. Quelques secondes plus tard, Boyd arrache la prise électrique du mur et la scie s'arrête.

Ethan la lâche et commence à essayer de griffer son propre estomac. Stiles attrape un de ses bras et Boyd l'autre. Ils tombent tous sur le chauffage de l'autre côté de la pièce. Ethan laisse échapper un petit glapissement en se brûlant une des mains, et se libère violemment. Il les fixe, sidéré. "Qu'est-ce qui vient juste de se passer ?"

"Dis-le nous, mec, tu es celui qui a presque arraché son propre torse – hé !" Stiles le rattrape alors qu'Ethan sort de la chambre avec hâte. "Reviens là, bon sang !"

Boyd jure. "Putain, qu'est-ce qui se passe ?"

"Je ne sais pas mais on doit trouver mon père," dit Stiles, gardant la panique à distance par un air sévère. "On doit le trouver maintenant, merde."


* Hôtel de Shining