I KNOW YOU'RE HERE, I'LL CATCH YOU

Notes

Visiblement, plus rien ne m'arrête ! Profitons-en, voici la suite !

Merci à vous, notamment à lesaccrosdelamerceri, Akane, Mana-mallow et Mysty qui ont laissé leurs impressions ! Par la suite, je vais essayer de répondre de manière plus assidue aux reviews, mais sachez que je lis chacune d'entres elles, et elles sont toujours une source de motivation et ça me fait plaisir de connaître vos émotions après chaque chapitre.

Je vous souhaite une bonne lecture, et je vous retrouve plus bas.


Chapitre 29 : Couleu(v)r(e)s

Stiles marchait depuis de longues minutes dans ce véritable labyrinthe de pierres. Il ne voyait pas très loin car le chemin était plus ou moins délimité par ces grandes roches blanches et les particules d'obscurités, même si elles ne l'empêchaient pas de voir, rendait l'ensemble plus sombre et d'une certaine façon, plus inquiétant.

Dès le début, il avait dû se forcer à ne pas laisser l'angoisse l'envahir. Il n'arrivait pas à savoir vers où il allait et ce manque de clarté le mettait sur les nerfs. Il avait hésité à crier pour appeler à l'aide mais il s'était dit que Malia – et peut-être l'autre équipe s'ils étaient arrivés – pourraient probablement le sentir. Et puis, s'il devait faire face à un nouvel ennemi surnaturel, peut-être était-il plus sage de ne pas faire trop de bruit.

Il soupira, se frotta les yeux un instant. La fatigue n'allait pas tarder à se faire sentir. Il décida de s'arrêter un instant afin d'attraper sa bouteille d'eau et c'est à ce moment-là qu'il le remarqua : il n'avait pas ses affaires. Il n'avait pas son sac à dos. Et… Il était habillé différemment.

Quelque chose à ses pieds attira son attention et il manqua de crier, surprit par une petite couleuvre qui s'enroulait autour de sa chaussure. Il grimaça, reculant. La couleuvre sembla l'ignorer, rampant plus loin, et intérieurement il fut heureux qu'avec tous les monstres qu'il avait rencontré, voir un serpent n'était vraiment pas quelque chose qui l'inquiétait outre mesure.

Par curiosité, il attrapa son portable afin de savoir quelle heure il était… Et s'arrêta abruptement sous la surprise : 8h12.

- Comment ça, 8h12 ?! S'exclama-t-il à voix haute en fronçant les sourcils.

Se pourrait-il qu'il soit ici depuis plus de vingt-quatre heures?! Comme pour s'en assurer, il regarda la date et la surprise le figea quelques secondes. La date ne correspondait pas non plus. Cela n'avait pas de sens…

La date correspondait à des semaines auparavant.

Que se passait-il ?

Il prit une respiration tremblante et essaya de se concentrer un instant. Il fallait qu'il réflechisse. Il se pencha en avant, posant ses mains sur ses genoux, sentant la crise de panique arriver malgré lui. Se pouvait-il qu'il soit retourné dans le passé ? Un bruit sur le côté le fit sursauter mais ce n'était que cette satanée couleuvre qui était de nouveau à sa hauteur et qui longeait un rocher, sans lui prêter attention.

Il secoua la tête, essayant de s'éclaircir les idées. Bon, pensa-t-il, il faut que je sortes d'ici, trouve du réseau et que j'appelle Scott. C'était la chose la plus logique à faire. Il avança de quelques pas avant qu'un chatouillement contre son cou lui rappelle l'existence de sa cicatrice. Elle était toujours là donc cela avait bien eu lieu. Il ne pouvait pas être véritablement dans le passé – ou en tout cas il avait déjà vécu le futur...

Hésitant, il passa doucement sa main dessus et remarqua qu'elle saignait à nouveau. Il essuya sa main sur son jean – au point où il en était, un peu de sang n'allait pas aggraver sa situation. Inspirant profondément, il continua d'avancer en essayant de ne pas laisser l'angoisse l'envahir. Peut-être qu'avec sa cicatrice, Derek – où qu'il soit, saurait qu'il allait bien et il pourrait prévenir Scott.

Il marcha pendant plusieurs minutes, sans entendre aucun autre bruit et il lui semblait que l'obscurité devenait de plus en plus importante – comme si les particules étaient de plus en plus nombreuses. Il ralentit le pas, se redressant, à l'affût. Il se sentait observé. Il tourna sur lui-même pour regarder les alentours : c'était comme s'il était déjà pris au piège et cette idée l'inquiéta un peu plus.

Un mouvement au loin attira son attention : le serpent – cette fois-ci à plusieurs mètres devant lui rampait d'une façon bien plus bruyante qu'auparavant. Stiles interrompit ses mouvements, l'observant, confus et suspicieux. Il fronça les sourcils, recula de quelques pas lors qu'il se rendit compte que le serpent était de plus en plus rapide et il lui semblait qu'il devenait de plus en plus grand, se dirigeant droit vers lui.

L'hyperactif jeta un œil sur les côtés, une masse dans l'obscurité attirant son attention. Il fronça les sourcils (décidément, il allait devenir comme Derek), plissa des yeux : il lui semblait que quelqu'un était étendu sur le sol, dos à lui ou alors était-ce son imagination?

Peut-être était-ce Malia ou Lydia ?! Il voulut faire un pas de côté dans la direction de la silhouette qu'il semblait deviner mais il s'arrêta immédiatement car il entendit le sifflement menaçant du serpent et son attention se reporta sur ce dernier…

Un hoquet de stupeur franchit ses lèvres : il était devenu bien plus gros que la petite couleuvre qu'il était auparavant ! Stiles prit de nouveau quelques pas en arrière, à la hâte, et sursauta lorsque son pied toucha quelque chose, manquant de le faire tomber dans la précipitation.

A ses pieds, allongé sur le côté, se trouvait Derek, inconscient.

- Oh mon Dieu, Derek ! S'écria Stiles en se penchant précipitamment pour le tourner sur le dos, sentant avec soulagement sa respiration, et son pouls contre sa peau.

Il manqua de hurler lorsqu'il vit sur les yeux grand ouverts de Derek : les particules d'obscurité s'y étaient accumulées formant comme un voile. Stiles voulu passer ses mains pour les chasser mais le mouvement de l'ombre sur le sol attira son attention. Il manqua de s'étouffer sous la panique et se tourna lentement, presque déjà conscient de ce qui allait se dessiner sous ses yeux : le serpent était maintenant long de plusieurs mètres et l'esprit bouillonnant de Stiles l'associa immédiatement à un basilic.

L'animal se redressait, menaçant, face à lui. Pourtant, l'hyperactif, tremblant, resta penché au-dessus de Derek comme s'il pouvait le protéger d'une fin terrible. Pourquoi Derek était-il seul ici ? Où était Scott ? Où était Kira ?

Le serpent ne bougea pas, se contenta de le regarder de ses yeux perçants… Cela dura quelques instants jusqu'à ce que le silence soit interrompu :

- J'aurais dû me douter que cela ne fonctionnerait pas sur toi, Stiles, lança une voix féminine au loin.

Stiles sursauta à nouveau et sa bouche s'entrouvrit sous le choc :

- Comment –, murmura-t-il alors qu'une de ses mains saisissait par réflexe le bras de Derek qui était à ses côtés.

C'était presque comme s'il espérait que le geste puisse sortir le loup-garou de son état. Il se sentait terriblement seul et en danger. La jeune femme, avec un petit éclat de rire, sortit de l'ombre, quelques mètres derrière le serpent. Il ne pouvait pas la distinguer avec précision mais il pouvait voir son sourire malicieux ce qui créa une vague de colère en lui :

- Comment es-tu vivante ? Grogna-t-il presque en serrant sa main qui tenait Derek.

- Oh, tu n'as pas encore compris ? Peut-être que je devrais laisser mon ami t'expliquer alors que je vais m'occuper de tes amis, qu'en dis-tu ? Lança Kate en faisant mine de réfléchir.

Face à Stiles, le serpent pencha la tête sur le côté, comme s'il réfléchissait aussi – comme s'il avait compris. Et l'hyperactif ne se douta pas que c'était le cas quand il lui porta un regard avide. Un bruit au loin attira leur attention mais Kate reprit presque immédiatement la parole :

- Au revoir Stiles, lança-t-elle en faisant demi-tour et Stiles pu jurer qu'elle se dépêchait de partir. Ou peut-être aurais-je la surprise et le plaisir de te tuer moi-même...

Étrangement, Stiles ne réussit pas à trouver le courage de lui répondre alors que les particules d'obscurité semblaient engloutir sa silhouette.

- Derek, maintenant serait un bon moment pour se réveiller, murmura-t-il plus pour lui-même.

L'adrénaline courrait dans ses veines et pourtant rien ne semblait suffisant pour lui faire comprendre ce qu'il se passait. Comment Kate pouvait-elle être vivante ? Pourquoi Derek était-il ici ? Et d'où venait ce… ce basilic ? A peine eût-il terminé sa pensée qu'il entendit comme prononcé depuis l'intérieur de son esprit :

- Votre espèce a l'habitude de dire que les apparences sont parfois trompeuses…

Et sous son regard, le serpent commença à bouger, son corps se raccourcissant, s'élargissant à la fois, se recroquevillant. Presque que comme s'il sortait de terre, le serpent était devenu un homme.

Brun et – uh, nu. Pourquoi ressemblait-il vaguement à Derek ?

La situation eut le don de sortir Stiles de sa torpeur et il se redressa légèrement, sans lâcher son Derek. Il détailla l'homme face à lui et constata que même s'il avait un silhouette d'homme, rien d'humain ne se dégageait de lui. Dessinées sur lui, des arabesques et des formes sombres donnaient l'impression de déformer son corps. Stiles avait l'impression qu'à tout moment, l'homme pouvait prendre n'importe quelle forme monstrueuse. Il avait quelque chose de magnifique et d'en même temps effrayant. Ces dessins sur son corps se terminaient sur le sol et semblaient s'échapper de lui – Stiles comprit que c'était de lui que provenaient ces particules.

L'homme s'approcha de quelques pas, sa démarche donnant le sentiment que tantôt il s'enfonçait dans le sol, tantôt le survolait – défiant la gravité. Stiles pu voir avec plus de précision ses yeux : ses iris étaient composés des particules d'obscurités mais contrairement à celles qui se trouvaient maintenant dans l'atmosphère, il pouvait parfaitement se rendre compte qu'elles bougeaient, hypnotiques.

- Qu'en penses-tu, Stiles ? Demanda l'homme et à nouveau, ses lèvres n'avaient pas bougé et la voix, masculine et grave, semblait venir de l'intérieur de son esprit.

Surprit et presque instinctivement, Stiles glissa une de ses mains contre celle de Derek, l'agrippant.

Or comme cela lui était arrivé plus tôt, une angoisse le surprit et lui coupa le souffle – presque comme si celle-ci avait sa propre force physique et venait l'attaquer. Il voulut quitter l'homme des yeux mais se trouva presque forcé de le regarder et Stiles sentit son cœur résonner contre ses tympans. Un gémissement franchit ses lèvres et il tomba finalement en avant, poussé par la panique. Progressivement, il vit face à lui, les particules d'obscurité envahir sa vision – mais cette fois-ci, il put comprendre ce qu'il se passait : elles s'installaient sur ses yeux de la même façon qu'elles l'avaient fait sur Derek. Effrayé, il voulu bouger mais la peur le gardait cloué au sol et il remarqua à peine l'homme qui le regardait, penché au-dessus de lui avant qu'il ne soit engloutit.

- Je t'ai attrapé, entendit-il.

Mais ce n'était pas la voix de Derek. Et il se demanda un instant si cela ne l'avait jamais été.

(...)

Il sursauta, bondissant littéralement de son lit, le cœur au bord des lèvres. Regardant autour de lui, il se retourna frénétiquement sur lui-même et comprit que cela n'avait été qu'un rêve. Comme pour s'en assurer, il compta ses doigts : il en avait dix.

Ce n'était pas un rêve.

Mais il fronça les sourcils, son cerveau tourna à mille à l'heure : que faisait-il chez son père ? Comment étaient-ils revenus des falaises ? Quel jour était-il ?

Il se rua sur son téléphone et pu lire : 20h32… Le même jour que celui à laquelle ils étaient partis avec Lydia et Malia de la randonnée. Mais comment était-il arrivé ici ? Il ne pu se poser davantage de questions car on toqua à sa porte de chambre :

- Stiles ? Demanda une voix féminine : c'était Lydia.

Dire qu'il se précipita sur la porte fut un euphémisme. Ouvrant brutalement, il remarqua que la jeune femme sursauta sous la brusquerie du geste mais il ne lui laissa pas le temps de réagir qu'il se rua dans ses bras, l'enlaçant. Elle ne lui rendit pas immédiatement à son étreinte :

- Euh… Stiles ? Est-ce que… ça va ?

L'hyperactif mit quelques instants à se remettre – reprenant son souffle. Il était si heureux de voir la Banshee, de la savoir saine et sauve. Revenant doucement à ses sens, il réalisa que contre la paume de sa main, il lui semblait presque encore sentir la main de Derek. Un frisson le traversa et il se recula précipitamment.

- Ok, OK, répondit-il l'inquiétude saisissant sa voix. Il faut que tu m'expliques ce qu'il s'est passé depuis ce matin ! Comment sommes-nous revenus ici ?

- Justement, s'exclama une autre voix depuis le bas de l'escalier : c'était Malia qui les observait.

A ses côtés, Parrish les regardait aussi, l'air concerné. Il avait retiré sa veste de travail et était simplement en tee-shirt blanc et on pouvait voir qu'il semblait fatigué.

- Je pense qu'on peut remercier Jordan, dit Lydia d'une petite voix penaude alors qu'elle portait son regard sur le sol, l'air coupable.

(...)

- On s'est évanouit ?! S'écria Stiles en se relevant brutalement du canapé, jetant ses bras en l'air, incrédule.

Lydia n'avait pas parlé pendant que Malia expliquait qu'une fois qu'ils avaient ouverts la bouteille, ils s'étaient fait presque « attaqués » par les particules et s'étaient effondrés sur le sol. Malia avait passé plusieurs minutes à tenter de les réveiller, en vain. Elle n'avait trouvé son salut qu'à l'arrivée de Jordan qu'elle avait senti à plusieurs mètres au-dessus d'eux et avait pu prévenir.

- Je suis désolée, murmura finalement Lydia d'une petite voix. Je suis celle qui a proposé qu'on ouvre la bouteille…

- Peut-être que ce n'est pas plus mal, répondit Malia en haussant les épaules. Je ne suis pas sûre que j'aurais pu savoir que Jordan n'était pas loin si cela nous était arrivé plus bas. J'aurais probablement été obligée de vous laisser seuls et de remonter…

Stiles avait commencé à faire des pas de long en large dans la pièce, sous les regards inquiets de ses amis. Il avait le sentiment de devenir fou. Il s'interrompit soudainement pour se tourner vers la Banshee :

- Est-ce que… Est-ce que tu as fait un rêve pendant que tu étais inconsciente ?

La jeune femme releva son regard vers lui, il lui sembla voir quelque chose d'inhabituel sans savoir quoi exactement.

- Oui… Oui, j'ai rêvé que Kate était vivante. Elle s'attaquait à Malia dans les falaises.

Parrish qui était à côté d'elle, passa une main autour de ses épaules pour la réconforter :

- Vous avez de la chance que rien d'autre ne soit arrivé…

- Stiles, tu devrais te rasseoir, j'entends ton cœur et…, commença Malia en se tournant vers lui.

- Et l'autre équipe ? L'interrompit Stiles en reprenant ses va-et-vient dans le salon.

- Je les ai appelés dès que j'ai pu, répondit Malia. Ils sont sur le retour également, ils n'ont pas eu plus de succès que nous. Derek ne m'a pas donné de détail et quand ils ont su ce qu'il s'était passé, ils ont préféré revenir afin de prendre une décision sur ce que nous allons faire ensuite.

Stiles s'arrêta brusquement, écoutant d'une oreille distraite la réponse de Lydia :

- Deaton pourrait peut-être nous aider, si tu as pu récupéré des particules.

Parrish confirma :

- Vous devriez aller lui montrer, il en saura peut-être davantage.

- Stiles est doué pour faire des recherches, répondit Lydia et il y avait quelque chose dans sa voix qui interrompit l'hyperactif.

Il la regarda et à nouveau dans son regard il décela quelque chose qu'il ne comprenait pas vraiment. Alors qu'il s'apprêtait à parler, Malia se releva :

- Nous devrions aller nous reposer. Inutile d'attendre les autres, ils ne seront pas là avant deux ou trois heures au moins.

- Je vous enverrais un message pour qu'on se retrouve demain matin, répondit Stiles d'une voix distraite.

Il gardait son regard sur Lydia, comme s'il essayait de résoudre un mystère. Ses trois amis finirent par la saluer et tout aussi soudainement Stiles se retrouva seul.

Cela lui laissa un sentiment étrange – et il se tourna vers la cuisine pour préparer quelque chose, s'assurant d'en laisser pour son père qui devait revenir dans la nuit. Il profita de quelques instants de calme pour lui envoyer un message. Il constata d'ailleurs que celui-ci lui en avait envoyé deux, visiblement de plus en plus inquiet jusqu'à ce qu'il lise que Parrish l'avait visiblement informé de la situation.

« Tout va bien, je suis à la maison. Te laisse à manger, serais probablement couché tôt. Je te raconte demain ! love you», envoya-t-il sans trop réfléchir.

Distrait, il toucha sa cicatrice contre son cou. Le geste lui rappela son rêve et pendant quelques secondes il réalisa qu'il avait besoin de revoir Derek, de s'assurer que le plus âgé allait bien. Son estomac le rappela à l'autre et il se mit à cuisiner. Au moins, cela lui occuperait l'esprit quelques minutes.

(...)

Bien vite, il se retrouva à l'étage, son assiette à moitié vide posée sur le bureau, son ordinateur ouvert face à lui. Il était en train de parcourir le Bestiaire, légèrement distrait. Il s'était forcé à manger, il sentait que son estomac était noué – comme s'il avait du mal à se remettre de son rêve. Revoir Kate n'avait pas rassuré son esprit perturbé, ni voir un Derek inconscient. Il décida qu'une douche lui ferait le plus grand bien, et il abandonna sa chambre.

Pourtant, c'est dans un état second qu'il se dévêtit pour se placer sous le jet d'eau chaude. Il se sentait épuisé et en même temps, beaucoup trop éveillé pour aller se coucher. Il espérait que Derek arrive bientôt, enfin surtout qu'il vienne. Si cette marque devait servir à quelque chose, elle devrait au moins permettre au loup-garou de savoir qu'il ne se sentait pas bien.

Renversant la tête en arrière, il laisse le jet d'eau frapper son visage. Il soupira, profitant de la sensation quelques instants.

Un léger courant d'air le surprit et il ouvrit les yeux avant qu'il ne sursaute violemment : pendant un instant, il lui avait semblé revoir l'homme de son rêve, penché au-dessus de lui. Se reculant brusquement, il manqua de glisser sur le sol mouillé mais une main attrapa son bras pour le maintenir debout. Stiles releva la tête même s'il savait déjà qui était là : Derek.

- Est-ce que ça va ? Demanda le plus âgé, en lui tendant une serviette de l'autre main, son regard cherchant le sien.

Le plus jeune sentit un sanglot se frayer un chemin dans sa gorge. Il était si fatigué, si inquiet - il n'en pouvait plus. Il ignora totalement la question de Derek et l'attira contre lui, enserrant ses épaules entre ses bras mouillés, ignorant le fait qu'il soit encore nu. Le loup-garou fut surpris de l'étreinte mais finit par y répondre, tentant maladroitement de le rassurer. Le plus jeune se laissa enivrer par l'odeur du plus âgé et serra davantage son étreinte comme s'il voulait s'assurer que le loup-garou était bien réel…

Ils restèrent ainsi de longues minutes mais l'hyperactif finit par sentir le froid le saisir et presque comme s'il lisait dans ses pensées, Derek l'encercla avec la large serviette qu'il tenait toujours. Stiles se recula, l'ajustant et se pencha pour éteindre l'eau qui coulait toujours. Lorsqu'il se tourna vers le loup-garou, celui-ci avait saisi une autre serviette et attendit qu'il soit sur le tapis de la salle de bain pour glisser la serviette contre les cheveux mouillés de l'hyperactif. Ce dernier ferma les yeux quelques instant, appréciant de sentir l'autre s'occuper de lui. Derek glissa la serviette contre son cou et s'arrêta contre la cicatrice. Stiles choisit ce moment-là pour rouvrir ses yeux et le regarder. Ses yeux descendirent vers le cou de Derek et il remarqua que juste au-dessus du col de son Henley, il y avait des traces sombres.

Il fronça les sourcils et tendit sa main que le loup-garou arrêta en chemin. Mais il ne l'empêchait pas vraiment de bouger, c'était comme s'il essayait de le prévenir ou de le rassurer, Stiles n'était pas très sûr et Derek avait baissé ses yeux, inquiet de ce qu'il pourrait lire sur le visage du plus jeune.

Stiles prit une inspiration tremblante et tira doucement sur le vêtement pour dégager le col. Il remarqua que le suçon qu'il lui avait laissé depuis plusieurs jours déjà était étrangement toujours là… Et surtout que des veines violettes s'étaient étendues formant des sillons contre le cou du loup-garou et lorsque l'hyperactif plissa les yeux, il lui semblait bien que l'ensemble prenait la forme… d'une morsure.

Une morsure identique à celle qui ornait son propre cou.


TO BE CONTINUED

Qui a bien cru que Kate était de retour?! *s'enfuit discrètement*