Ce fut quand même avec une pointe d'appréhension que Rorkalym regarda le mini-bus de son père tourner au bout de la rue.
Il n'avait jamais été aussi loin de chez lui seul. Et pour si longtemps. Il resta encore quelques instants sur le trottoir peint, le temps de digérer cette information, puis rentra dans le monastère.
Un moine d'origine allemande, qui parlait français avec un lourd accent, lui fit signe de le suivre. Il obtempéra.
« Hier, on n'exige pas le silence, mais il faut faire Ruhe. Le calme. C'est un endroit pour se retrouver. Pour trouver... plus haut. Ja ? »
Il opina.
« Ici, tu peux venir quand tu veux. C'est pour méditer. Salle de méditation. Ici, il y a coussins, et tapis, et choses comme ça. » expliqua-t-il, lui montrant une salle, vide à l'exception d'un placard encastré en direction duquel il gesticula, d'une prière calligraphiée et de deux plantes en pot près de la fenêtre.
Rorkalym acquiesça.
L'homme lui jeta un regard et poursuivit le chemin.
« Tout ça, salle pour cours, ou autre chose. Tu dois pas rentrer, sauf si à faire dedans. Ja ? »
Nouveau hochement de tête.
« On prie deux fois par jour. Matin et soir. Matin, c'est à sieben Uhr... Ach... comment on dit déjà ? Sept heures ? Ja, c'est ça. C'est à sept heures. Le repas est après. Si tu es pas là, tu ne manges pas. Le soir pareil. Prière à dix-huit heures. Repas ensuite. Pas de viande. Seulement végétarien. Les repas se préparent en commun. Ja ? »
Il opina.
Le moine sembla réfléchir un instant.
« Au début, ça peut-être dur. Si tu es trop... faim, viens demander. On te donnera Bruhe oder Tee. Ici, c'est retraite, pas torture ! »
Il acquiesça.
« Tu es pas gesprächig, hein? Pas bavard, nein?»
Il haussa les épaules.
« Nein, richtig. »
L'homme rit.
« Gut! Tu as déjà déposé tes affaires ? (Il opina) Wunderbar! Komm mit mir, on a une méditation qui commence bientôt. »
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Cette première journée avait été calme. Reposante. La dizaine de moines du monastère et les quelques laïcs venus assister à la prière étaient tous bienveillants, et visiblement ravis d'avoir un si jeune participant à une retraite.
A leurs réactions, il en avait déduit que leur rythme de vie ascétique était censé être dur à suivre pour un profane, mais ça ne l'était pas vraiment. On lui avait demandé de laisser son téléphone dans sa chambre mais, comme il avait volontairement laissé le sien à Selk'ym pour que ce dernier n'ait pas la tentation de l'appeler à tout bout de champ, ç'avait été inutile.
Le maître de méditation lui avait dit que si c'était trop dur de rester assis en tailleur immobile pendant une grosse heure, il pouvait sortir en silence et aller se dégourdir les jambes dehors et que s'il s'endormait, ce n'était pas grave. Il n'avait eu besoin ni de bouger, ni de lutter contre le sommeil. Le plus dur avait été de laisser son esprit s'ouvrir en grand sans le laisser entrer en contact avec ceux de ses amis ou de Markus.
Il avait à peu près réussi, et après s'être accroché deux fois involontairement à l'esprit du traqueur, et lui avoir expliqué la situation, il avait été soulagé de découvrir que la troisième fois, il s'était mollement échoué contre les hautes défenses mentales de ce dernier.
Zen'kan était à peine un lointain bourdonnement sur lequel il devait activement se concentrer pour pouvoir vaguement le percevoir, comme s'il tentait d'entendre ce que son ami lui hurlerait de l'autre côté d'une vallée. Ilinka était plus présente. Clairement pas le vortex sombre qu'était son père, mais tout de même une perturbation suffisante de l'Esprit pour qu'il ne puisse pas simplement l'ignorer et ne pas la sentir. Heureusement, sans doute sur l'incitation de Markus, elle ne tenta pas d'entrer en contact avec lui, et c'est dans une relative introspection qu'il avait pu passer sa journée.
Après la méditation silencieuse, il avait eu une heure de libre, qu'il avait occupé à contempler le panorama, assis dans le carré de gazon devant le monastère, face au lac et aux montagnes de l'autre côté, puis une conférence sur les enseignements bouddhiques du fondateur - Gueshé Rabten Rinpoché (1) - l'avait amené à la préparation du repas, auquel il avait prit part avec plaisir avant de rejoindre la salle de prière pour assister à l'office du soir, avec l'aide bienvenue d'un des membres de la congrégation qui, assis à côté de lui, lui expliquait tout bas les différentes étapes et ce qu'il se passait, lui permettant de participer dans une certaine mesure au rituel, qui était plus une méditation chantée qu'autre chose (2).
Une fois la cloche annonçant la fin du repas sonnée, il fut informé que sa journée était officiellement finie, et qu'il était libre de rejoindre les moines dans leur « salon » ou de faire ce qu'il voulait, tant que cela ne troublait pas la quiétude du lieu. On lui conseillait néanmoins de se coucher tôt pour être frais et dispos le lendemain.
Comme il n'était pas encore fatigué, et même un peu fourbu du peu de mouvement de la journée, il était reparti sur le carré d'herbe, et pendant presque deux heures, avait enchaîné les postures méditatives et de combat, comme il le faisait avec son père à la maison.
Des moines s'étaient arrêté pour l'observer, mais personne ne l'avait dérangé, et c'est seul et en silence qu'il était parti se coucher dans son humble chambre au deuxième étage du bâtiment.
Les lieux étaient merveilleusement calmes, et pourtant, il avait peiné à s'endormir. Une part de lui trépignait d'excitation face à cette nouvelle aventure et une autre bouillonnait, en manque de stimulus après une journée si lente et si paisible.
Il prit ce tumulte intérieur comme une bonne chose. Il avait des choses à apprendre ici !
.
Il n'avait eu besoin d'aucun réveil pour se lever avant l'aube, et lorsque le moine allemand qui l'avait guidé la veille était venu toquer à sa porte, il était déjà debout, lavé, habillé, et sa chambre mise en ordre. Il avait même eu le temps de faire un cycle de salut à l'Univers. Cela sembla beaucoup impressionner l'homme, qui l'accompagna au réfectoire pour un simple déjeuner de riz, de bouillon de légumes et de thé.
La journée s'était écoulée aussi sereinement que la veille, la faim venant simplement teinter une partie de l'après-midi, ce qu'il avait accueilli comme un enseignement bienvenu. Après tout, il ne pouvait que bénéficier d'apprendre à apprivoiser la faim.
Et une fois encore, allongé dans son lit, il s'était surpris à regarder le plafond sans parvenir à s'endormir. Cette fois, c'était plus qu'un simple bouillonnement mental. C'était comme si ses os vibraient, le démangeant presque. Après une bonne heure à tenter en vain de trouver une position confortable, il capitula et se releva. Il fallait qu'il bouge, et vigoureusement. Le parquet de la chambre grinçait trop pour qu'il puisse s'agiter ici sans risquer de réveiller les occupants des chambres voisines, aussi décida-t-il de sortir. Après tout, personne ne lui avait formellement interdit de se promener la nuit.
Aussi silencieusement que possible, il se glissa hors de sa chambre, puis hors du bâtiment, et après avoir rejoint la rue, éclairée seulement de lampadaires épars et de la lumière des étoiles, il se lança dans un petit jogging à flanc de colline. Arrivé en haut de la pente, il s'arrêta, tant pour la vue sur le lac reflétant les cieux infinis que pour reprendre son souffle, puis il repartit en sens inverse. De retour au monastère, il ne sentait plus ses os vrombir, mais il ne se sentait pas encore assez paisible pour aller dormir : il se mit donc à errer en silence dans le vaste bâtiment, observant la vie secrète de l'endroit, lorsque ses habitants dormaient. Une canalisation glougloutant dans un mur, le grincement de la charpente en bois qui refroidissait doucement après une journée d'été torride, le chant d'un oiseau nocturne par une fenêtre ouverte. Une araignée refaisant sa toile sur un chambranle, une chauve-souris survolant le jardin, un tableau un peu de travers sur son clou. Mille et une choses invisible dans la lumière et l'effervescence du jour.
Ses pas finirent par le guider devant la double porte de la salle de prière. On ne lui avait pas dit qu'il ne pouvait pas y venir en dehors des heures d'office. Ni qu'il le pouvait : mais un des battants était entrouvert, comme une invitation.
Il entra.
Les statues de Bouddha et autres bodhisattvas s'alignaient le long des murs, silhouettes muettes et indistinctes drapées d'ombres. Il hésita un moment puis, ramassant un petit coussin de méditation, vint se planter en plein milieu de la pièce. Se mettre dans un coin aurait été plus humble, mais aussi presque incongru. Il n'avait pas de raison de se cacher honteusement dans l'obscurité.
Ici, plus qu'ailleurs, l'endroit semblait vivre par lui-même. C'était presque comme si l'air même était doté d'une vie propre.
C'était agréable. Plutôt que de faire le vide dans son esprit, il se laissa emplir de ce calme omniprésent. Alors que les minutes passaient et que ses sens s'aiguisaient, il lui semblait percevoir plus de choses. Le mouvement infinitésimal d'un drapeau de prière, dans un courant d'air intangible, le bourdonnement indistinct d'un moucheron, quelque part au plafond, l'odeur subtile du bronze et du bois laqué. Il se sentait à la fois seul au monde et entouré. C'était apaisant.
« Il y a autant à apprendre dans l'ombre que dans la lumière. »
La voix résonna, haute et claire.
Rorkalym bondit sur ses pieds, un feulement roulant dans la gorge, le cœur prêt à exploser, cherchant frénétiquement l'origine du son, et donc de la potentielle menace.
Une statue isolée dans un coin de la pièce bougea, faisant un petit geste amical de la main. Après deux secondes de panique supplémentaires, il comprit son erreur. Ce n'était pas une statue, mais un moine.
Il se détendit.
« Pardonnez moi, je ne voulais pas vous faire peur. » offrit ce dernier.
« Je... je ne vous avais pas remarqué. Excusez-moi. »
L'homme pouffa.
« Je vois ça. »
Soudain, il se sentit très mal à l'aise.
« Heu... ça ne dérange pas que je sois là ? »
Nouveau geste apaisant de la silhouette.
« Pas du tout. Pas du tout. »
Il se détendit : même si la situation était bizarre, il n'avait pas de raison de paniquer.
« Monsieur, je peux vous poser une question ? »
Il décida de prendre le silence qui lui répondit comme une invitation.
« Qu'est-ce que vous faites ici en pleine nuit ? »
« La même chose que vous, je suppose. Parfois, le sommeil me fuit. Je viens alors ici. Même si ce n'est pas du sommeil, c'est reposant. »
Il jeta un coup d'œil aux statues silencieuses.
« C'est vrai. C'est... serein ici. »
Le moine rit doucement.
« Ce serait un comble pour les bouddhas de ne pas êtres sereins. »
Il opina, fixant sans les voir les statues.
« Je peux vous poser une autre question ? »
Nouveau silence.
« Pourquoi êtes-vous devenu moine ? »
« C'est une question très personnelle, jeune homme. »
« Je... oui, bien sûr. Je vous prie de bien vouloir me pardonner, je ne voulais pas être indiscret. »
Le moine rit à nouveau, agitant la main d'un air léger.
« Il n'y a pas de souci. C'est une excellente question. Mais si on commençait pas se tutoyer ? »
« Heu... d'accord. »
« Bien. Alors d'abord, dis-moi pourquoi tu voulais venir ici faire une retraite ? En général, les adolescents de ton âge ne se soucient pas trop de ce genre de chose. »
Se mordillant la lèvre, il prit le temps de réfléchir à ce qu'il pouvait dire et à ce qu'il devait garder secret.
« Mon père a, disons... fait des trucs pas terribles dans sa jeunesse... Et... il a fini par arriver dans un monastère... et ça... l'a changé... Il s'est.. heu... trouvé ? Je voudrais comprendre ce qu'il a ressenti. »
« Mmmh, je vois. Comme beaucoup de jeunes gens, tu te cherches, mais comme bien peu, tu as décidé que, plutôt que de te mettre à fumer, tu allais venir ici. C'est plutôt flatteur pour notre congrégation. »
Il opina vaguement, ne sachant trop quoi répondre.
Le silence retomba. Paisible et sans tension.
« Moi, je suis venu ici, à cause d'un rêve. » finit par avouer le moine.
« Un rêve ? » demanda-t-il, sa curiosité piquée, se réinstallant plus confortablement sur son coussin.
« Oui, un rêve. Je m'intéressais déjà au bouddhisme, aux sagesses orientales, au reiki, chakras et compagnie avant ça. A l'époque, je pensais être plutôt un être humain pas mal en avance par rapport aux autres. Je travaillais dans le développement durable, je triais méticuleusement mes déchets, je ne manquais jamais d'aider les plus démunis quand je le pouvais. D'aucun diraient une personne bien, d'autres un hipster. Toujours est-il qu'une nuit, pendant un trekking au Népal, alors que j'étais couché à moitié hors de ma tente, les yeux grand ouverts, pour voir la galaxie comme je ne l'avais jamais vue, immense, brillante, omniprésente au-dessus de moi, j'ai comme... basculé. Je me demande encore si je me suis endormi ou si j'ai fait un voyage astral. Qu'importe. Soudain, je m'élevais à une vitesse prodigieuse, loin de mon corps, de ma petite tente, de la montagne, de la Terre, du système solaire enfin. Soudain, je voyageais à la vitesse de la pensée entre les étoiles. Au-delà des étoiles même. Au-delà de la réalité. Vers quelque chose d'autre. Un lieu... une époque... une personne... Je ne sais pas... quelque chose au-delà de tout ce qui est tangible... J'ai peut-être vu le divin, je ne le saurais pas... Mais j'ai réalisé combien j'étais minuscule. Insignifiant. Fini. Limité. Cependant, j'ai aussi réalisé que ces limites, c'était moi qui me les étais imposées, par ma volonté. Et que c'était par cette même volonté que je pouvais me transcender. Dépasser mes limites, par-delà le destin que je m'étais tracé. Alors, dès que je suis rentré, j'ai donné ma démission, et je suis parti, avec mon sac au dos, à la recherche de ce nouveau moi. J'ai fait le chemin de Compostelle en entier. Deux fois. J'ai été à la Mecque. Je me suis baigné dans le Gange, et j'ai participé aux grands rituels des shamans iakoutes. Mais ce n'est qu'ici, dans cette pièce, que j'ai senti ce... courant... Comme une rivière paisible, qui me pousserait en avant... ou plutôt vers le haut. Vers un meilleur moi. Un moi moins limité. Alors je suis resté. Je n'ai pas hésité. Et depuis, chaque jour, un pas à la fois, une prière à la fois, je marche vers mon avenir. »
Les paroles du moine avaient la saveur de la vérité, car c'est ce qu'elles étaient. Sa vérité à lui. Mais elles étaient autre chose. Les paroles allumaient comme des éclats dans son âme. Comme si elles résonnaient avec des choses en lui dont il ignorait l'existence. Au-delà des étoiles, par-delà le destin, par la volonté, vers l'avenir.Les mots l'emplissaient, comme une promesse. Comme une litanie. Comme un long chant, repris inlassablement en chœur par mille âmes.
Il les murmura, tout bas d'abord, puis de plus en plus fort. Presque fiévreusement. Il avait deux paires de cordes vocales, et pourtant, il n'était pas assez pour les dire. Il manquait des voix. Une infinité. Il eut envie de pleurer. De hurler. De griffer. Jamais il ne s'était senti si seul. Si vulnérable. Si insignifiant. Si dépouillé. De sa nature. De son sens. De son but.
Il ouvrit grand son esprit, comme un appel à l'aide. Un cri de ralliement. Une bouteille à la mer. Le silence lui répondit. Immense, sombre et silencieux. Le vide, là où des constellations devraient briller par milliers. Il n'y avait que trois misérables, minuscules étoiles, pour éclairer l'immensité de l'Esprit. Où étaient les promesses ? Pourquoi ? Comment ? Quand ?
Il se replia sur lui-même autant qu'il s'effondra, tel un château de cartes trop grand, incapable de supporter ce néant trop vide.
Il ignora les présences inquiètes aux portes de son esprit. A quoi bon ? Ils étaient seuls dans le silence.
Les pensées étrangères étaient toujours, aux limites de sa conscience, et avant qu'il ne le réalise, elles étaient dans son esprit, s'infiltrant par la moindre faille, la moindre brèche, comme du lierre dans la roche.
Il eut envie de les chasser autant que de les accueillir à bras ouverts. Il ne fit rien d'autre que de rester prostré, sur son coussin et en lui-même.
Les mots résonnaient toujours en lui comme une litanie obsédante. « Au-delà des étoiles, par-delà le destin, par la volonté, vers l'avenir. »
Il n'arrivait à penser à rien d'autre. « Au-delà des étoiles, par-delà le destin, par la volonté, vers l'avenir. »
Des pensées qui n'étaient pas les siennes tentèrent de s'accrocher à lui, en vain.
« Au-delà des étoiles, par-delà le destin, par la volonté, vers l'avenir. »
Les termes d'une promesse qu'il n'avait jamais faite, et qui le liait pourtant.
« Au-delà des étoiles, par-delà le destin, par la volonté, vers l'avenir. »
Son esprit trembla, alors qu'il était comme giflé d'un tentacule de pensée acéré.
Il broncha. Un instant à peine. A peine une pensée.
« Au-delà des étoiles, par-delà le destin, par la volonté, vers l'avenir. »
Les mots ne changeaient pas.
Cette fois, le choc l'ébranla, comme un coup de bélier. La promesse vacilla.
« Ensemble. Libres. Ensemble. Toujours. Libres. Ensemble. Toujours. Libres. »
Une autre litanie. Une autre voix. Une autre lumière dans l'Esprit. Il s'y accrocha de toutes ses forces. Se concentra dessus. Ilinka. Ilinka, son âme brillant comme un tout jeune soleil, qui lançait dans le néant sa vérité à elle. Une vérité pas moins réelle que la promesse. Pas moins tangible. Tout aussi sincère. Un autre serment. Un qu'il était libre de passer.
Il l'accepta, avec joie. Peu importe les termes d'une promesse passée par d'autres que lui, selon des termes qu'il ignorait. Celle-là, était la sienne – ou plutôt, réalisa-t-il avec bonheur –, la leur.
Il en emplit son esprit et son âme.
(1) Le monastère existe vraiment, et j'essaie d'être aussi exacte que possible sur les faits le concernant, bien que brodant avec mes souvenirs de ma visite là-bas, et les infos de leur site Internet. Si vous voulez aller voir, c'est le monastère bouddhique du Mont-Pèlerin.
(2) Les prières bouddhiques ne sont pas tant des implorations à une divinité (comme dans le christianisme, « notre Père qui êtes aux cieux, faites que... ») qu'un moyen de guider son esprit sur la voie de l'illumination (« pour que je puisse reconnaître le bien et le chemin vers la paix.
Que je sois capable, droit et direct... »). Les mantras sont des « mini-prières » dont le but est d'évoquer une chose très précise.
L'usage des mantras a d'ailleurs été déjà évoqué dans Au-delà des étoiles, notamment dans le chapitre final de l'arc 4, lorsque Dampa tient tête aux survivants de la ruche de Silla.
Il utilise alors le mantra « Om Ami Dewa Hrih » qui est un mantra pour la protection contre le danger et le dépassement des obstacles par l'amour et la compassion. Pour plus de détails à ce sujet, voir la note en pied du chapitre sus-cité.
