Chapitre 29 : Echec

Hans ne pouvait suivre le plan établit, il allait devoir attaquer aléatoirement les planètes sous domination Illumidas ce qui ferait que l'expédition serait plus longue que prévue. Pendant deux mois, son armée combattit et défit celle des Illumidas secourant tous les humains possible. Le roi de ce peuple belliqueux enrageait, non seulement son armée semblait incapable d'arrêter les deux amants de la reine Isabelle mais en plus il n'y aurait bientôt plus aucune femme entre leurs mains. Les combats touchant à leur fin, Isabelle réclama le retour de son époux auprès d'elle tandis qu'Harlock reçu l'ordre de détruire les dernières poches de résistances. La flotte aux ordres du capitaine se rendit sur la dernière planète mais à leur grande surprise celle-ci avait été totalement désertée. Il n'y avait plus aucun habitant et la flotte resta longtemps en observation au-dessus de ce monde inhabité.

-Que faisons-nous capitaine, il est évident à présent qu'ils ont fui, supposa Von Lichtein.

-Lancez un scan radio, il faut que l'on sache si il y a des conversations même cryptées non loin d'ici, ordonna Harlock.

Le capitaine s'approcha de l'officier chargé de la radio qui lança la procédure qui dura quelques minutes.

-J'ai un écho capitaine, à environ deux heures de vol d'ici, sur deux petites planètes jumelles, annonça l'officier.

-Très bien nous y allons, ordonna Hans.

Les vaisseaux firent un saut spatio-temporel chargé de les amener jusqu'à l'endroit d'où provenaient le signal. Une fois sur place une nouvelle analyse fut lancée.

-On dirait qu'il n'y a qu'un tout petit avant-poste capitaine, annonça l'officier radar.

-Je vais y aller avec quelques hommes, restez à bonne distance, décida Harlock. Von Lichtein, avec moi !

Harlock et son premier officier à bord accompagnés de quelques hommes se rendirent sur la planète non loin de la base. Ils observèrent un bon moment puis passèrent à l'attaque. La base fut rapidement prise et une fouille approfondie des lieux n'offrit pas le moindre indice. Alors qu'ils s'apprêtaient à retourner à bord de leur navette des centaines d'appareils de petites tailles apparurent dans le ciel et commencèrent le mitraillage, poussant Harlock et ses hommes dans la fuite. Dans l'espace des dizaines de bâtiments de guerre puissamment armés apparurent et commencèrent à pilonner la flotte d'Harlock. Celle-ci privée de son commandant se retrouvait complètement inefficace et subissait de lourdes pertes. Au sol, Harlock et ses hommes se réfugièrent dans la forêt où ils furent de nouveau attaqués par des troupes au sol. Hans observa les tirs, il était évident que ceux-ci cherchaient surtout à l'isoler de ses hommes. N'ayant plus le choix, désireux d'épargner des vies, il fila à travers bois afin d'attirer tous les soldats à lui.

-Capitaine, où allez-vous ? Hurla Von Lichtein dans sa radio.

-Ils en ont après moi, retournez à la navette, quittez la planète et filez avec nos troupes avant que nous ne perdions tous nos vaisseaux ! Ordonna-t-il.

-Mais capitaine ! Protesta Lichtein.

-C'est un ordre, obéissez ! Intima Harlock qui subissait de plus en plus de tirs.

Un nouveau mur se dressa devant lui et le capitaine bifurqua à gauche, courant hors des sentiers. Il le sentait, il perdait du terrain. Brutalement il sentit une violente piqûre dans son cou puis rapidement sa tête se mit à lui tourner. Il ralentit, s'arrêta, réalisant qu'il avait été drogué puis s'effondra au sol, incapable de bouger. Il entendit alors des pas s'approcher accompagnés de rire.

-On le tient, ricana Milavic. Tu nous en auras donné du mal sale pirate et tu as bien failli gagner ! Si de Péhant était resté pour couvrir tes arrières nous ne t'aurions jamais eu, une chance qu'Isabelle Von Kiel soit une idiote finie. On a eu beaucoup de dégâts mais nous sommes plein de ressources.

Il s'agenouilla près de lui.

-On va annoncer à cette pute d'Isabelle qu'on a son mâle fétiche puis on te fera exécuter publiquement ! Annonça Milavic haineux. Nous reconstituerons une armée et on ira massacrer tous les humains, ce n'est pas fini Harlock…

Il tapota la joue du capitaine

-Emmenez-moi ce fils de pute ! Ordonna-t-il à ses hommes.

Alors que Von Lichtein avait réussi à rejoindre péniblement le Sylvidra, les troupes Illumidas emmenaient le capitaine. La situation était catastrophique et bien que cela lui coûtait il n'avait pas le choix, il fallait fuir. Il ordonna à tous les vaisseaux de faire un saut spatio-temporel afin qu'ils puissent être en sécurité dans le but de pouvoir faire les réparations nécessaires en urgence. Le roi en voyant la flotte disparaître éclata de rire, il avait gagné, il avait Harlock et il avait réussi à inverser la situation, il était à présent vainqueur. Le coup psychologique qu'il allait porter à l'humanité allait l'affaiblir, la rendre vulnérable et donc facile à battre. Il regarda le capitaine de l'Arcadia être transféré dans une salle de tortures où il y fut entièrement déshabillé puis attaché par de lourdes chaînes, contraint à rester debout pendant que la drogue s'évacuait lentement de son corps. Le roi ne put résister plus longtemps et décida de rendre une petite visite à son rival en emportant avec lui son fouet fétiche.

-Contactez Sylvidra et la fille Von Kiel, je veux qu'elles assistent à ça, ordonna-t-il cruellement. Je vais le torturer devant elles, devant les membres de son équipage et devant la Résistance.

-Votre altesse, il n'y a plus de Résistance, hasarda Milavic.

-Tu es vraiment stupide où crois-tu que ce pirate a envoyé toutes les victimes, certainement pas auprès d'Isabelle sans quoi nous les aurions trouvé ! Non, ce sale pirate les a confiées à ses amis...

Loin de là Von Lichtein, paniqué tentait d'entrer en contact depuis des heures avec l'Hélios. Même si cela lui en coûtait, il aurait besoin de l'aide du duc pour libérer le capitaine. Lorsque celui-ci répondit, il avertit Oscar qui pâlit en apprenant la terrible nouvelle. Sans plus attendre il se mit en relation avec Isabelle et Sylvidra.

-Que comptes-tu faire ? Interrogea Isabelle.

-Le sauver ! Intima Oscar vert de rage. Toi et tes appétits ! Tu ne pouvais pas te contenter de Von Stadt au lieu de me faire revenir ?

-Je t'interdit de me parler sur ce ton, je ne pouvais laisser mon royaume sans protection plus longtemps et Hans était le plus à même à se débrouiller face à eux ! Se défendit Isabelle pâle les larmes aux yeux. Et puis…Je me sentais seule…

Ses larmes se mirent à couler et Oscar se radoucit, s'en voulant de lui avoir fait de la peine.

-Pardonne-moi ma chérie, mais la situation est si grave que je me suis laissé emporter. En plus vu tout le temps que tu passes dans les bras d'Harlock, je pensais que ce serait plutôt lui que tu ferais revenir en premier, s'excusa-t-il en oubliant que Von Lichtein entendait tout.

-Je sais, je t'ai négligé Oscar, avoua Isabelle en essuyant ses larmes. Mais même si je passe plus de temps avec Harlock, je t'aime toujours, je vous aime tous les deux et je ne veux perdre aucun d'entre vous...Va à son secours et ramène le, le plus vite possible. Ne te gênes pas pour massacrer tous ceux qui se mettront sur ta route.

-Je suis à tes ordres Isabelle, s'inclina Oscar.

Von Lichtein était troublé, il savait par son épouse que la reine aimait son époux et son amant mais il ne pensait pas à un attachement si profond étant donné qu'elle semblait surtout courir après le capitaine de l'Arcadia. Il était vrai que le duc ne pouvait lui donner ce qu'elle espérait tant et donc Harlock était à ses yeux son plus bel espoir de devenir mère. Isabelle regarda son époux, elle lui sourit tristement, regrettant de se retrouver dans cette terrible situation, amoureuse de deux hommes, désireuse d'enfants et ne tombant toujours pas enceinte alors qu'elle mettait Hans dans son lit avec assiduité. Mais il n'était qu'au début de leur vie de couple, la grossesse finirait par venir c'était ce que le médecin lui avait assuré, la fausse couche forcée ne l'avait pas abîmée et il fallait attendre plusieurs mois parfois avant qu'une grossesse arrive. Cependant pour que ce rêve devienne réalité, il fallait à tout prix récupérer Harlock au plus vite. Alors que la communication allait être coupée un signal vidéo se propagea dans l'espace et s'afficha sur tous les écrans disponibles, ce fut ainsi qu'Isabelle, Oscar, Von Lichtein, Ryo et Toshiro découvrirent avec horreur, Harlock, nu, drogué, lourdement enchaîné et le roi des Illumidas tout près de lui avec un fouet dans la main.

-Oh mon Dieu, non, gémit Ryo en pâlissant.

Harlock émergea lentement, il entendit une porte grincer sur ses gonds puis des pas lourds, un homme venait d'entrer. Il ouvrit difficilement l'œil. L'homme en question était grand, la peau verte, le visage marqué par les années, les cheveux noirs, une forte mâchoire carrée et de fines lèvres cruelles. Il le regardait en souriant avec mépris. Hans habitué, observa l'uniforme et reconnu le symbole royal sur le col.

-Voici donc le reproducteur de Sylvidra, celui qu'elle a préféré à moi, ricana le roi.

Le manche de son fouet souleva la verge de Hans.

-Je comprends aisément pourquoi tu l'intéressais tant, bel engin ! Se moqua-t-il en laissant le dragon retomber.

Il fit le tour de sa proie, admira l'ossature, la musculature.

-A ce que je voie ce n'est pas un territoire vierge, remarqua-t-il en soulignant de son fouet les traces de coups qui étaient longues à disparaître. Dois-je en conclure que tu as déplu à une de tes « maîtresses » vil pirate ? S'enquit-il en riant

-Disons que j'ai plutôt un mauvais caractère et Sylvidra a tenu à me domestiquer, grinça Hans.

-Je voie… Jolies fesses. Elle a toujours adoré les mecs avec des chutes de rein bien galbées, fermes et élégantes, affirma-t-il en passant son manche dans la raie des fesses s'arrêtant au niveau de l'orifice ce qui rappela au capitaine un calvaire pas si lointain.

Le roi rit en sentant le pirate trembler sous le coup de cette atteinte à son intimité.

-Tiens donc, ricana-t-il. Quelqu'un se serait donc amusé à cet endroit sans ton consentement ? Ça donne des envies…

Il appuya un peu plus l'extrémité du manche et Hans pâlit en le sentant commencer à entrer.

-Non pas ça, gémit-il redoutant de subir à nouveau un tel calvaire.

-Vous entendez ça, les deux maîtresses d'Harlock, votre chéri a peur ! S'exclama-t-l en éclatant de rire. Je sens que je vais me régaler.

Il se planta devant la caméra.

-Ma chère Sylvidra, minauda-t-il en s'adressant à la reine de Mazones qui installée sur son trône dans la salle royale pleurait pour la première fois de sa vie en caressant le ventre qui gardait au chaud la petite Sylvia. Je sais que tu portes son fruit…Moi qui avais longtemps espéré que tu comprendrais que nos deux peuples doivent s'unir face aux humains je peux faire preuve de clémence à l'égard de ton reproducteur, si tu viens à moi, que tu renonces à l'enfant que tu portes et que tu acceptes de porter le mien ! Je sais que la grossesse est bien avancée mais un avortement peut encore se faire…Mes chercheurs ont mis au point une technique qui t'avortera sans que tu ne subisse les cruelles conséquences habituelles de ce genre d'intervention pour une Mazone.

-Eh bien c'est donc ça le roi des Illumidas ? Un con naïf ? Ricana Harlock. Elle a obtenu ce qu'elle voulait de moi, je ne lui sers plus à rien, jamais elle ne cédera !

-Ferme-la toi ! Rugit le roi en lui mettant un violent coup de poing qui lui éclata la lèvre

Il empoigna la masse de cheveu d'Harlock, sa tête s'approcha pour n'être plus qu'à deux centimètres de celle du capitaine, son regard planté dans le sien.

-Tu goûteras de mon fouet jusqu'à ce qu'elle se pointe, et ton intimité avec, menaça le roi.

Harlock serra les dents tandis que Ryo en assistant à cela pâlissait de plus en plus de seconde en seconde.

-Je pense qu'il vaut mieux que je coupe la communication, décida Toshiro

-Surtout pas ! Intima Ryo. Il faut localiser l'émission, je vais aller le chercher ! Il faut le libérer de ces monstres.

-Ils le feront exécutés avant que l'on arrive jusqu'à lui, se désola l'ordinateur.

-On y arrivera Toshiro ! Maintenant aide-moi ! Exigea Ryo.

Pour Harlock les heures à venir s'annonçaient bien sombres. Une fois que le roi l'eut lâché il baissa son œil valide ne tenant pas à ce que qui que ce soit ne voit son regard terrorisé. Il pouvait sentir le souffle du roi dans son dos, il était tout contre lui. Il sentit le manche du fouet se glisser à nouveau entre ses fesses puis entrer sans qu'il n'opposât de résistance, il avait retenu la leçon du traitement que lui avait infligé le duc en forçant le passage. Ce ne fut pas pour autant que cela lui fit moins mal, cela lui brûlait et les mouvements le faisaient atrocement souffrir. Il serra les dents, refusant de supplier pour que cela s'arrête mais il ne put empêcher ses larmes de couler. Le roi lassé s'arrêta déploya son fouet sous le regard horrifié des deux reines, du duc et des amis du capitaine puis il commença à frapper sans s'arrêter. La peau du capitaine fut entamée par le cuir, elle se mit à saigner, Harlock pouvait sentir le sang couler dans son dos mais il ne hurla pas refusant d'offrir ce plaisir au roi. Celui-ci fatigué fini par s'arrêter au bout d'une demi-heure. Il fit face à la caméra.

-Je te laisse deux jours pour te décider, révéla-t-il. Ensuite je procéderai à l'exécution publique

Il souleva à nouveau l'intimité du capitaine avec le manche de son fouet.

-Et j'enlèverai ça à vif avant qu'on le bute et je te le ferai expédier par fusée express, tu le garderas en souvenir, ricana le roi avant de faire signe à Milavic de couper la transmission.

-On l'a, annonça Toshiro, la dernière planète, ce fils de pute est là-bas avec ce qui lui reste d'armée !

-Parfait, je vais y aller, décida Ryo en mettant sa tablette numérique dans sa poche. Je te le ramènerai Toshiro.

-Bonne chance Ryo, souhaita l'ordinateur au bord des larmes.

-A plus tard mon ami, le salua Ryo en sortant.

A l'intérieur de la base tout le monde avait assisté à cette horreur et il remarqua que beaucoup regardaient vers lui avec inquiétude. Il fit signe à Elliot et au général Martin de le rejoindre. Les deux hommes se doutaient de ce que voulait faire l'informaticien. Elliot choisi une navette capable d'effectuer des longues distances de technologie Illumidas puis ils décollèrent pour la dernière planète sous domination de ces monstres. Les trois hommes enrageaient, Harlock avait été torturé sous leurs yeux et ils craignaient fortement que le roi continue même si il n'y avait plus personne pour assister à ses atrocités, il haïssait le capitaine et il ne contenterait pas de ces quelques sévices. Elliot poussa les moteurs au maximum pendant que Ryo vérifiait une dernière fois son programme. Harlock dans sa cellule regardait le roi des Illumidas tourner autour de sa proie se doutant que ses souffrances étaient loin d'être finie.

-Vous perdez votre temps, vous feriez mieux de me descendre dès à présent, affirma Harlock. Sylvidra ne viendra pas.

-On verra bien, proposa le roi. Je me demande ce qu'elle peut bien te trouver…Certes je suis obligé de reconnaître que tu es bien roulé mais tu es quand même pas mal défiguré et je sais de sources sûres qu'elle a horreur des cicatrices.

-Et vous, qu'est-ce que vous lui trouvez ? Ricana Harlock. Elle veut se débarrasser de votre peuple, pour elle vous êtes une menace permanente.

-Les Illumidas et Les Mazones ne font qu'un seul peuple, cette division n'a que trop durée ! Ragea le roi. Sylvidra doit devenir ma femme et je l'aurai avec ou sans ton aide raclure de pirate !

-Vous rêvez, Sylvidra adore le pouvoir et ce que vous lui proposez c'est de vous le céder. Et je préfère encore une humanité sous domination Mazone que sous la vôtre, j'ai vu ce que vous avez fait aux femmes que le duc vous a fourni ! En plus d'un siècle vous n'avez pas changés, des violeurs et des assassins, voilà ce que vous êtes ! Éructa Hans en colère.

-Ferme donc ta grande gueule, sale pirate ! Explosa le roi en le frappant durement aux abdominaux ce qui coupa la respiration du capitaine pendant quelques secondes. Il y a plus de cent trente ans tu nous as battu, là aussi tu as bien failli gagner mais désormais tu es foutu, que Sylvidra se rende ou pas, après-demain je te crève !

Ivre de haine, le roi sorti un appareil à électrochoc dont il plaça les patchs sur le corps d'Harlock, en particulier sur son intimité puis il lança les premières décharges qui firent hurler de douleur le capitaine de l'Arcadia. Il s'acharna pendant des heures, Harlock à la fin n'était pratiquement plus conscient.

Presque deux jours plus tard Oscar reçut le signal d'un vaisseau Mazone qui demandait à monter à son bord. L'Hélios se trouvait en vol stationnaire non loin de la planète, son commandant cherchant le moyen de récupérer le capitaine. Il se rendit dans le hangar pensant accueillir un haut dignitaire des Mazones et fut estomaqué en voyant la reine descendre de l'appareil accompagnée par quelques suivantes.

-Sylvidra ! S'exclama-t-il d'une voix blanche. Vous ne devriez pas être là !

-Je suis venue vous aider, avoua-t-elle d'une voix sourde.

-Mais, hésita Oscar qui n'arrivait pas à croire à ce qu'il voyait.

-Je ne pouvais pas l'abandonner, avoua-t-elle en caressant son ventre, inquiète.

-Non, Harlock serait contre, vous devez penser à Sylvia, décida le duc. Je vous autorise à rester à bord mais je ne peux vous laisser vous rendre à ce détraqué .Sylvia est viable, techniquement parlant si je vous livre à ce type pour qu'il vous avorte, à mes yeux c'est un meurtre ! Et j'ai commis assez de crimes comme ça ! J'ai l'âme plus sombre que l'enfer !

-Vous avez bien changé Oscar, moi aussi j'ai changé, avoua la reine d'une voix triste. Le changement a été long à venir, il m'a fallu du temps pour réaliser que j'avais été manipulé et que j'avais fait le pire choix qui soit. J'aurai dû laisser Mark rejoindre son père, le laissez libre, c'était mon devoir de mère de veiller sur mon fils mais j'ai fait l'inverse, je me suis servie de lui, voulant à tout prix cacher que j'aime Harlock…Et je l'ai tué ce qui a provoqué la haine de Hans…A chaque fois que je l'ai touché cela a été une torture pour lui depuis ça…J'ai failli le tuer il y a peu encore en laissant explosé ma colère et la dernière fois il s'est donné pour m'apaiser, pour protéger Sylvia…Il faut le sauver Oscar…

-Je vous promets de tout faire pour cela, allez-vous reposer, l'invita-t-il en faisant signe à un des soldats.

La reine passa devant lui, marqua un temps d'arrêt plantant son regard dans le sien.

-Nous avons tous les deux beaucoup de crimes à expier Sylvidra, j'espère que vous êtes bel et bien sur la bonne voie et que cela se poursuivra après la naissance de Sylvia.

La reine ne répondit pas se contentant de suivre le soldat. Oscar angoissé retourna au poste de commandement sans se douter qu'une autre navette, comportant deux redoutables militaires et un informaticien de génie venait de se positionner très près de son propre appareil. Ryo commença à pirater les systèmes de sécurité de la planète, compilant les données cherchant où son ami se trouvait prisonnier. Le temps s'écoulait trop vite à son goût, Hans n'avait plus que quelques heures à vivre et il devait faire vite. Il fouilla les archives militaires, effaçant au fur et à mesure les traces de son passage. Il finit par trouver la base dont il téléchargea les plans, l'emplacement des caméras, le mode de communication et les différentes tourelles de défenses.

-Je l'ai, annonça-t-il. Dans combien de temps le soleil se couchera sur la face Sud de la planète.

-Dans deux heures, indiqua Elliot. Qu'est-ce que vous comptez faire monsieur le chef du gouvernement ?

-Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça ! J'ai été viré du pouvoir, Elliot !

-Qui sait, vous pourriez reprendre vos fonctions, souhaita le jeune homme.

-Tu es une vraie tête de mule toi ! L'invectiva Ryo. Je vais y aller seul.

-Ryo, gronda le général Martin. Tu es un gars brillant et tu te bats très bien mais face à Harlock tu ne tiendras pas dix secondes !

-Je ne pense pas que j'aurai besoin de me battre vu comment l'autre salopard l'aura esquinté et je n'aurai aucun problème pour le porter ! Affirma Ryo. Il faut limiter le nombre de personnes dans cette intervention, on se ferait repérer ! Vous me déposez et je vous enverrai un signal pour me récupérer !

-Je n'aime pas ce plan Ryo, râla le général. Ce plan établie à la va-vite risque de nous mener droit à une catastrophe.

-Tout ira bien, soutint celui-ci. Ma priorité c'est Hans !

A la nuit tombée, la petite navette se glissa subrepticement au-dessus de la ville, slalomant silencieusement entre les gratte-ciels. La population rassurée était revenue et même les esclaves humains avaient été ramenés en ville. Ryo le savait, il ne pourrait pas les sauver, il choisissait égoïstement de sauver son ami en priorité. Le vaisseau repéra la base militaire qui se trouvait en dehors de la ville. Elle était à une dizaine de kilomètres du parc où la navette se posa. Ryo descendit, alluma sa radio puis ordonna le décollage. Elliot grogna un peu mais obtempéra, à ses yeux, Ryo restait le responsable des armées de la République et par conséquent il se devait de lui obéir.

-Est-ce que tu nous reçois bien Ryo ? S'inquiéta le général.

-Cinq sur cinq mais à présent silence radio ! Ordonna Ryo. Je vous recontacterai pour que vous veniez nous chercher.

Le jeune homme entraîné à circuler furtivement lança un scan de la zone puis il commença à avancer en se servant du moindre bosquet pour se cacher et vérifiait régulièrement qu'il n'y avait personne sur son chemin. Il s'approcha de la route. Il y avait un parking non loin de là. Il ne connaissait pas ce genre de véhicule mais un scan de ces engins devrait lui permettre de comprendre leur fonctionnement et par conséquent d'en dérober un. Il utilisa ses jumelles pour observer les badauds. La ville Illumidas n'était pas différente des villes humaines sauf pour une chose, il n'y avait aucune femme. Il sourit en repérant quelques travestis vendant leurs charmes dans des boutiques ayant pignon sur rue puis il quitta sa position pour se rendre discrètement dans le parking. Il se glissa entre les véhicules repérant celui qui était le plus mal en point, une voiture très pauvre serait parfaite car facile à pirater ayant moins de technologies en elle et certaines devant même être en panne. Il trouva un véhicule blanc rouillé par endroit qui traînait en bout de parking loin des berlines de luxe. Il se cacha rapidement derrière des poubelles en entendant des personnes s'approcher. Une fois qu'elles furent suffisamment éloignées, il sortit de sa cache et lança un scan du véhicule. Celui-ci n'était pas très différent d'une voiture humaine et il serait facile à emprunter. Ryo crocheta la serrure, ouvrit doucement la portière, la referma puis allongé sur la banquette avant il farfouilla dans les fils afin de trouver ceux qui serviraient pour l'allumage. Le moteur démarra sans problème et le jeune homme se mit au volant. Il quitta lentement le parking. Alors qu'il sortait il regarda passer avec un rictus de dégoût sur ses lèvres un hologramme publicitaire flottant annonçant l'exécution imminente du capitaine de l'Arcadia. Il traversa la ville suivant l'itinéraire sur sa tablette numérique posée sur le tableau de bord. Sorti de la cité il coupa ses phares. A proximité de la base, il cacha sa voiture près d'un bosquet d'arbres. Il descendit lentement, sans faire de bruits, sa tablette numérique à sa ceinture, arme au poing. Il observa la clôture aux jumelles et repéra plusieurs caméras et capteurs chargés de repérer chaque intrus. Il utilisa sa tablette numérique, balaya les fréquences et les codes d'accès puis une fois les sécurités neutralisées il escalada la clôture. Il fila ensuite se mettre à l'abri près d'un bâtiment, loin des caméras de sécurité. Il observa la fréquence de passage des gardes puis se faufila entre deux rondes jusqu'aux bouches d'aération chargées d'alimenter en air les sous-sols de la base. Il défie les grilles, bloqua les pâles, remis la protection métallique puis il se glissa entre les pâles qu'il bloqua dès qu'il fut de l'autre côté. Il avança ensuite lentement se doutant que les aérations n'étaient certainement pas laissées sans surveillance. Il remarqua des boules flottant dans les conduits. Celles- ci étaient équipés de tirs lasers mortels et il serait transpercé de toutes parts en un rien de temps s'il essayait de courir. Il ne pourrait les pirater que quelques secondes mais elles seraient suffisantes pour passer. Il lança la procédure puis fila à toute allure. Arrivé au niveau de la descente il se laissa glisser. Cela prit plusieurs minutes avant qu'il n'arrive à la limite de la base. Il passa la ventilation, ouvrit la grille et réalisa qu'il se trouvait dans une sorte de buanderie, des centaines de draps séchaient sur des cordes à linge. Il sauta sur le sol, remis la grille puis fonça vers la porte. Il n'y avait aucune caméra en cet endroit. Il ouvrit doucement le battant, se glissa dans le couloir puis il longea le mur lentement. Arrivé à l'angle, il ralentit en entendant des baisers et des petits rires. Il jeta un œil et trouva deux Illumidas occupés à se câliner et ils n'en n'étaient qu'aux préliminaires, le pantalon sur les chevilles.

-Merde, ragea Ryo intérieurement. Il faut espérer que je suis tombé sur deux lapins et que ce sera réglé en quelques secondes leur affaire !

-J'espère que tu seras discret, roucoula l'Illumidas qui fit se tourner son partenaire pour avoir ses fesses au niveau de son intimité.

-Je le serai autant que toi, minauda l'autre. Tu n'as qu'à modérer tes ardeurs ! En prime tu es si gourmand, j'espère que tu sauras te contenter d'un petit coup rapide car je n'ai que mon temps de pause à t'accorder !

-Si j'étais suffisamment gradé à l'heure qu'il est je tringlerai une humaine et je n'aurai plus besoin de ton cul ! Fit remarquer le premier Illumidas en pénétrant son partenaire.

Les deux Illumidas commencèrent à gémir. Ryo regarda sa montre, à ses yeux ce câlin express était déjà beaucoup trop long. Il dût attendre qu'ils aient enfin fini leur petite affaire pour pouvoir enfin reprendre l'exploration de la base en vue de trouver dans quel secteur était gardé prisonnier son ami. Il se faufila lentement, prenant garde aux patrouilles, aux caméras de surveillance, se cachant régulièrement dans des placards ou dans des zones de stockage le temps que des soldats passaient dans le couloir où il se trouvait. Il remontait vers le dixième sous-sol lorsqu'il entendit des cris de douleur. Son cœur se serra, il avait reconnu la voix de Hans, le roi poursuivait ses tortures sans aucun doute en colère car la reine des Mazones avait refusée de céder. Il se glissa jusqu'à la cellule d'où provenaient ces cris déchirants. Il repéra la caméra de sécurité, se glissa entre deux balayage, pirata le verrou magnétique de la porte puis il se glissa à l'intérieur dans l'ombre. Hans était là, en sang torturé par le roi. Celui-ci avait repris les séances d'électrochoc. Ryo sortit son arme. Il vérifia le silencieux, entra dans le poste d'observation et abattit l'Illumidas d'une balle en pleine tête. Il pirata ensuite le système de sécurité le rendant totalement inopérant. Il ressortit, pâle, ivre de rage et de haine. Sans faire un bruit il assomma le roi du tranchant de la main. Il s'empara de la télécommande et fit cesser le calvaire du capitaine.

-Ryo, gémit Hans en reconnaissant son ami.

-Je suis là, Hans, le salua Ryo en larmes en le libérant des lourdes chaînes.

Harlock sans force tomba dans ses bras. Ryo arracha les patchs de tortures puis il posa délicatement son ami au sol.

-Je vais te sortir de là, annonça-t-il en lançant son programme chargé de stopper les nanos. Repose-toi, j'ai des comptes à régler avec ce monstre.

Il regarda Hans s'allonger, il haletait, épuisé, son corps lui faisant mal de toute part, il ne savait comment se placer. Ryo déshabilla le roi, l'attacha aux chaînes, plaça les patchs au même endroit qu'ils étaient placés sur Hans puis il lança la torture. Le roi se réveilla en hurlant. Il ouvrit des yeux grands comme des soucoupes en reconnaissant son tortionnaire. Ryo lança la procédure pour une torture continue puis il jeta la télécommande dans les égouts. Il dégaina ensuite son arme et s'approcha du roi.

-Ça t'a plus de violer mon ami avec le manche de ton fouet ? S'enquit Ryo empli de haine. Tu vas payer à présent. Je vais te faire goûter à ce que tu lui as fait avec un bonus, cela te fera crever très lentement !

Sans dire un mot de plus, il sortit la balle qui se trouvait dans la chambre de son arme, il l'ouvrit, retira une partie de la poudre puis la remit à sa place. Il prépara l'arme pour le tir, passa derrière le roi, enfonça le canon de son arme dans la zone exotique du souverain puis il fit feu. Le coup déchira les entrailles du roi qui commencèrent à saigner alors qu'il hurlait encore plus fort. L'informaticien retira son arme trempée de sang et la jeta avec dégoût au loin. Le roi sous la torture et le feu de ses entrailles hurlaient en continu. Ryo s'éloigna de lui, s'agenouilla près de Hans en lui souriant.

-Tu te sens comment ? Est-ce que tu vas pouvoir marcher ?

-Je pense que oui, supposa Hans. Mais les nanos…

-Ne t'inquiète pas pour ça, elles sont inactives à présent. Je te ramène auprès d'Ellie, affirma Ryo en souriant.

-Merci Ryo, le gratifia Hans en pleurant de soulagement.

Ryo lui fit un sourire d'encouragement puis il récupéra les vêtements de pirate qui se trouvaient dans la zone de surveillance. Il aida son ami à s'habiller. Harlock eut beaucoup de mal à passer ses vêtements puis Ryo l'aida à se relever, offrant ses épaules afin qu'il puisse prendre appui pendant leur fuite. Ryo avait repéré un passage annexe, une sorte d'évacuation de secours destinée aux incendies. C'était le meilleur moyen pour remonter à la surface. Arrivé près de la première porte, l'informaticien pirata le clavier numérique puis se glissa à l'intérieur avec son ami. Hans avait du mal à marcher et il dut reposer quelques minutes adossé à la porte afin de respirer un peu. Ryo lança un scan de la zone puis il se chargea des caméras de sécurité présente. La sortie menait dans une zone tranquille non loin de la clôture. Ils reprirent leur route péniblement. Hans semblait reprendre des forces et même si il avait du mal à avancer il s'arrêta de moins en moins pour se reposer un peu. Une fois à l'extérieur, ils observèrent les patrouilles. Ryo fit signe à son ami, les deux hommes coururent à toute vitesse vers la clôture. Arrivés là, ils leur faillaient l'escalader. Hans tira sur ses muscles au maximum mais il avait du mal à grimper, son corps épuisé risquait de le lâcher. Ryo le regarda inquiet arriver presque en haut de la clôture et être incapable de passer au-dessus. Il escalada la clôture à son tour juste en dessous de lui puis hésita quelques secondes avant de poser une de ses mains sur le postérieur du capitaine et de pousser de toutes ses forces.

-Pervers, plaisanta Hans en murmurant en s'écroulant lourdement de l'autre côté de la clôture.

-Qu'est-ce que tu veux ? Sourit Ryo sur le même ton en tombant à côté de lui. Une si belle paire de fesses c'était tentant ! Est-ce que tu peux te relever ?

-Je crois, gémit Hans en se redressant lentement ses jambes ayant du mal à le porter.

-La voiture n'est plus très loin, le rassura Ryo. Il faut que l'on fasse vite, ils ne vont pas tarder à se rendre compte de ce que j'ai fait à leur roi !

-Ce serait le moment où jamais d'en finir avec eux, Ryo, ragea Hans.

-Ce sera pour une fois mon vieux, désolé, décida Ryo en passant son bras autour de sa taille pour le soutenir.

Ils arrivèrent au niveau de la voiture. Ryo allongea son ami à l'arrière, le recouvrit d'une couverture puis fila vers la ville. Il roula jusqu'à l'intérieur du parc où il cacha le véhicule sous les arbres. Il descendit accompagné par son ami puis il ralluma sa radio

-Elliot tu me reçois ? J'ai Hans avec moi, viens nous chercher ! Intima le jeune homme.

-Je vais venir aussi vite que je peux ! Il y a de plus en plus de patrouilles, je crois qu'ils ont découvert la fuite du capitaine !

-On t'attend sois très prudent ! Intima Ryo en coupant sa radio.

Il s'approcha de son ami qui penché en avant mains sur les genoux avait des hauts-le cœur. Sournoisement, les nanos, ayant terminée les réparations urgentes sur le corps de Hans, reprenaient le contrôle et le capitaine commençait à se sentir bizarre. Il regarda son ami

-Cible repérée, signalèrent les nanos en se coordonnant.

-Oh mon Dieu, non, gémit Hans en regardant Ryo.

-Ordre d'élimination immédiate, retour à bord d'un vaisseau royal de toute urgence ! Insistèrent les nanos en prenant le contrôle des centres moteurs.

Hans, par réflexe retira son ceinturon qu'il jeta aux pieds de Ryo avant que les nanos n'aient pris totalement le contrôle.

-Ryo sauve-toi, ton programme n'a pas marché ! Ordonna Hans angoissé. Prends mes armes et fuis !

-Quoi ? Paniqua le jeune homme. Avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que soit d'autre le capitaine était sur lui. Ryo évita le premier coup mais les suivants le frappèrent de plein fouet et il s'effondra au sol. Hans tentait de reprendre le contrôle de toutes ses forces mais les nanos tenaient à tout prix à éliminer celui qu'elles prenaient pour une très grave menace. Hans ne pouvait contrôler ses poings qui frappèrent son ami en continu, le massacrant littéralement alors que des larmes coulaient de son œil valide. Ryo finit par se retrouver inconscient sur le sol, en sang, Harlock repris ses armes, mit son ceinturon puis pointa son cosmo-dragoon en direction du jeune homme afin de l'achever.

-Non ! Hurla Hans en lui-même usant de toutes ses forces quitte à provoquer l'autodestruction des machines.

Celles-ci plièrent et lui firent prendre la voiture afin de trouver au plus vite un vaisseau qui le ramènerait auprès des armées de Sylvidra. Il se rendit directement au saptio-port, repéra une navette longue distance équipée de boucliers occultant. Celle-ci appartenait aux militaires chargés de la sécurité de cet endroit. Hans, bien que son corps n'était que douleur parvint à éliminer les gardes en douceur puis il monta à bord du petit appareil. Les nanos piochèrent alors dans ses connaissances sur les appareils Illumidas pour faire décoller celle-ci en toute sécurité et en toute discrétion. Quelques minutes plus tard, le vaisseau disparaissait dans la mer d'étoiles à la recherche d'un vaisseau Mazone qui le ramènerait à la reine qu'il était chargé de servir. Hans envoya les codes en continu et fut surpris de voir l'Hélios apparaître juste devant lui, ouvrir sa soute afin qu'il puisse se mettre en sécurité. Il s'engouffra à l'intérieur, soulagé, les nanos s'étaient retirées du jeu dès qu'il était sorti de l'atmosphère et il n'avait plus de force. Il s'effondra sur le tableau de bord alors qu'une équipe médicale dépêchée de toute urgence montait à bord. Les médecins l'allongèrent délicatement sur la civière et il fut emmené de toute urgence à l'infirmerie où l'équipe médicale s'empressa de le déshabiller pour lui prodiguer les premiers soins. Sylvidra prévenu du retour du père de sa fille rejoignit Oscar qui regardait inquiet l'état d'Harlock.

-Comment a-t-il pu s'échapper ? S'étonna-t-elle.

-Je n'en sais rien, mentit-il en quittant l'infirmerie.

Pour lui il était évident que la Résistance avait tenté un sauvetage et que cela s'était probablement retourné contre celui qui avait tenté de le libérer. Il fila directement à la salle de commandement où il entra discrètement la fréquence et le code d'identification pour être mis en relation avec l'îlot.

Pour Ryo la surprise et la déception avaient été totale, il avait échoué, certes Hans n'était plus entre les mains du roi mais il était toujours prisonnier. Il n'avait plus la force de bouger, il sentait du sang dans sa gorge, il ne pouvait ouvrir les yeux tant ils étaient tuméfiés, tout son corps n'était que souffrance. Il tenta de bouger ses jambes mais une violente douleur l'irradia du bassin jusqu'à l'extrémité de la jambe droite. Les nanos n'avaient pas fait dans la dentelle et il songea à son ami qui avait dû horriblement souffrir en étant incapable d'empêcher les nanos de se livrer à un tel massacre. Il entendit un vaisseau approcher. Elliot et le général Martin horrifiés se jetèrent sur leur ami.

-On dirait que le programme n'a pas fonctionné, constata le général. Il faut le mettre en sécurité de toute urgence, amène la civière Elliot !

Le jeune homme retourna précipitamment au vaisseau et revient avec l'objet désiré.

-Accroche toi Ryo, intima le général avec une voix tremblante, prêt à pleurer. Je vais te sortir de là mon petit.

-Merde, jura Elliot. Il faut vite dégager d'ici, il y a des flics qui se pointent !

Les deux hommes placèrent rapidement l'informaticien sur la civière puis filèrent au vaisseau. Elliot fonça dans le poste de pilotage, mit le bouclier occultant puis décolla en urgence sous les tirs de la police.

-Il faut que tu fonces petit, il est mal en point ! Hurla le général de l'arrière.

-On a de la chance qu'il soit encore en vie ! Cria le jeune homme en slalomant entre les satellites.

-Harlock a dû réussir à empêcher les nanos de l'achever, je ne voie que ça, supposa le général. Contacte l'îlot il faut qu'il vienne vers nous sans quoi Ryo sera fichu !

-Îlot de l'ombre morte, ici vaisseau Illumidas de secours j'ai besoin que vous veniez à nous, Ryo est grièvement blessé nous avons besoin d'une aide médicale d'urgence ! Annonça-t-il à travers la radio après avoir entré les codes et la fréquence.

-Elliot, c'est Toshiro, annonça l'ordinateur. Je mets en route les moteurs on arrive, active le traceur.

Le jeune homme obtempéra. A bord de l'îlot des sirènes d'urgence retentirent avant qu'une violente accélération ne mette tout le monde à terre.

-J'ai besoin d'une équipe médicale d'urgence prête à opérer, ordonna Toshiro à travers les hauts parleurs de la base.

Thomas en entendant cela fila vers l'Arcadia.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? S'enquit-il très inquiet dès qu'il fut dans la salle de l'ordinateur.

-J'ai comme l'impression que le plan de Ryo a échoué et qu'il en a payé le prix ! Révéla l'ordinateur tristement. Pourvu que nous n'arrivions pas trop tard. Préviens les autres qu'ils vont être pas mal secoués, je mets les moteurs à puissance maximale, ils risquent d'avoir quelques nausées.

-Ce n'est pas grave, il faut sauver Ryo, fais aussi vite que tu pourras ! Affirma Thomas en sortant.

Alors que l'îlot arrivait enfin à proximité du vaisseau de secours, Harlock était emmené dans une chambre d'hôpital où la reine des Mazones veilla sur lui jusqu'à ce qu'elle soupçonnât un début de réveil. Elle sortit alors de la chambre et prévint les médecins que le blessé émergeait enfin. Oscar quant à lui multiplia les tentatives de contact pendant des heures attendant une réponse, se doutant que les choses avaient certainement mal tournées. Près de vingt heures plus tard, il fut enfin mis en communication avec l'îlot.

-Comment va Kimura ? S'enquit-il d'entrée de jeu très inquiet.

-Pas terrible, avoua Toshiro qui n'avait aucune envie de parler à l'ancien bourreau de son ami. Qu'est-ce que tu veux ?

-Hans est revenu, il va à peu près bien, je tenais à ce que vous le sachiez, annonça-t-il d'une voix sourde. Est-ce que Kimura va s'en sortir ?

-Ça ira, il est mal en point mais il devrait s'en remettre, indiqua l'ordinateur. Il a repris connaissance.

-C'est le duc ? L'interrogea Ryo difficilement qui avait tout entendu de la conversation car retransmise à l'infirmerie à sa demande.

-Oui, c'est moi monsieur Kimura s'annonça l'aristocrate.

-Écoute moi bien, l'aristo de mes deux, articula difficilement l'informaticien, sa mâchoire enflée lui faisant horriblement souffrir. Je sais que tu vas me dire que tu n'as pas d'ordre à recevoir de moi mais je te conseille de te charger de cette planète de toute urgence.

-Pourquoi ? S'étonna celui-ci sans s'offusquer du ton employé par l'ancien chef du gouvernement.

-J'ai buté leur roi, enfin si il n'est pas encore mort il n'y en a plus pour longtemps à attendre, ricana le jeune homme. Je lui ai fait payer avec les intérêts ce qu'il a fait à Hans. Ils sont désorganisés, observe la planète et tu verras ! Libère les dernières victimes c'est ce que voudrait Hans…

Les derniers mots s'éteignirent dans sa gorge alors qu'il sombrait dans l'inconscience.

-Très bien je vais faire venir mes troupes et on va lancer l'offensive, accepta Oscar. Que comptez-vous faire Toshiro ?

-Je dois veiller sur les victimes, une fois celles-ci dans l'îlot je partirai pour la planète où se trouve Ellie. On a besoin d'aide pour libérer Hans, c'était là notre dernière tentative, révéla l'ordinateur.

-Bonne chance, le salua Oscar puis il coupa la communication.

Sylvidra qui avait tout entendu sourit et s'éloigna discrètement. La situation échappait complètement à Isabelle Von Kiel et elle ne savait pas elle-même comment réagir. Elle ne pouvait pas libérer Harlock, le peuple Mazone avait besoin de lui mais peut-être n'aurait-elle pas le choix. Oscar retourna à l'infirmerie où il trouva un Harlock, l'œil grand ouvert qui le regardait tristement. Il s'approcha de lui en souriant.

-Kimura est vivant, annonça-t-il.

-Merci mon Dieu, soupira Hans soulagé tout en essuyant une larme qui avait roulée sur sa joue.

-Ne t'angoisse plus pour lui, je lui ai parlé et malgré la correction que tu lui as mise, son cerveau était toujours bien là, affirma Oscar. Il s'en remettra. Tu n'y es pour rien Hans. Les nanos ont pris le contrôle mais elles n'ont pas obtenu sa mort, c'est déjà ça. Ils vont partir rejoindre Eliza Zone lorsque j'aurai libéré les dernières victimes. A ce qu'il m'a dit, il a eu leur roi ?

-Oui et d'une manière très particulière, indiqua Harlock. Il lui a enfoncé le canon de son arme dans le rectum et il a tiré.

-La vache ! Jura Oscar en pâlissant. Je n'ai pas intérêt à ce qu'il me tombe dessus ! Étrange, je le trouvais si fin, si délicat, si élégant en tant que chef du gouvernement alors qu'en fait c'est une bête sauvage.

-C'est faux ! Éructa Hans en colère. Mon Ryo n'est pas une bête sauvage, il faut juste ne pas faire de mal à ses proches ! C'est un garçon adorable en fait, qui a été, comme moi, obligé de faire des choix difficiles et de se battre encore et encore…

-Je voie, accepta Oscar en allumant la télévision. J'ai fait revenir mes troupes. Kimura m'a dit d'observer la planète, on va donc regarder leur télévision.

-Épargne moi les pornos s'il te plaît, souhaita Hans tristement. J'ai vu assez de victimes de viol ces temps-ci sans qu'en plus j'en vois un qui ait été filmé.

-C'est certain qui si il y a une humaine dedans elle ne devait pas être consentante, reconnut Oscar tristement en mettant la chaîne des informations qui avait été piraté par le vaisseau.

L'image d'un Illumidas apparu à la télévision

-Comme nous vous l'annoncions tout à l'heure, commença-t-il d'une voix grave. Cette nuit, un commando de criminels s'est introduit à l'intérieur de la prison où était retenu celui qui était le plus recherché de la galaxie connu sous le numéro de matricule S zéro zéro zéro neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, Hans Ludwig Von Harlock.

En entendant cela Harlock éclata de rire.

-Mon Ryo, un commando à lui tout seul ! S'esclaffa le pirate alors qu'une violente douleur lui vrillait le dos le poussant à calmer son rire.

-Notre roi était présent dans la cellule afin d'interroger le suspect dans le but de localiser d'autres criminels de son envergure.

-Quel doux euphémisme pour parler de tortures, grinça douloureusement le capitaine de l'Arcadia en se plaçant un peu mieux.

-Notre roi a été lâchement pris pour cible, les criminels se sont livrés à des actes odieux sur sa personne. A l'heure qu'il est notre bien aimé souverain subit une intervention chirurgicale de la dernière chance, indiqua le journaliste.

-A quel hosto s'il vous plaît qu'on puisse aller le bombarder sans se payer de longues recherches ennuyeuses, ricana Oscar.

-Le criminel Harlock s'est évadé, notre planète et notre armée sont entrées en état d'alerte dès ce matin ! Nous nous attendons à une autre attaque de ces lâches mais nous les attendons de pieds fermes ! Gloire à notre souverain !

Oscar éteignit la télévision et regarda vers Harlock.

-Chapeau à Kimura en tout cas, grâce à lui, tu es vivant et on va pouvoir en finir avec ceux-là ! Se réjouit le duc.

Le duc quitta l'infirmerie. Une douzaine d'heures plus tard, les vaisseaux arrivèrent prêts à en découdre. La totalité des forces étaient présentes, Isabelle consciente des enjeux avait accepté de se séparer des troupes chargées de la protection du royaume. Oscar ordonna à son officier des communications de trouver avec l'aide de Von Lichtein l'hôpital dans lequel le souverain avait été transporté. Même si en théorie il n'y avait aucune chance pour qu'il s'en sorte le duc préférait prendre certaines précautions, et le bombardement n'était pas une plaisanterie balancé au cours de la conversation. Il observa les forces en présence. Les Illumidas avaient déployés ce qu'il leur restait de vaisseaux. Ceux-ci sillonnaient l'espace autour de la planète tandis que les troupes au sol parcouraient les villes en vue de contenir toute panique.

-En priorité les victimes, décréta Oscar à son état-major. Von Lichtein, je vous charge de l'assaut des endroits où ont été retranchées les femmes et les jeunes filles. Un second groupe sous votre commandement se chargera de libérer les adolescents prisonniers des usines.

-Monsieur ? Le coupa l'officier radar. Je viens de découvrir qu'il y a plusieurs mines non loin d'ici et il semblerait que ce soit de jeunes hommes qui y travaillent.

-Très bien, un troisième groupe se chargera d'eux. Personnellement je me chargerai de la destruction des vaisseaux et des bases au sol. Une chose encore, Isabelle ne veut pas entendre parler de reddition donc pas de quartier, je compte bien me conformer à cet ordre. Il y a plus de cent ans Harlock a cru s'être débarrassé de ces pourris, je ne compte pas faire la même erreur !

-Je doute qu'on y arrive, affirma Von Lichtein. Il y en aura toujours qui arriveront à fuir.

-Nous verrons bien, répliqua sèchement Oscar. Maintenant, que tout le monde se prépare !

-A vos ordres commandant ! Obtempérèrent en chœur les différents responsables.

Oscar se dirigea vers son officier radar qui lui confia un papier où était écrit les ordonnées de l'hôpital où le souverain était soigné. Il sourit. Il allait commencer par ça, achever le travail commencé par Kimura. Harlock dans sa chambre sentit le vaisseau commencer à bouger.

-On dirait que les festivités vont commencer, commenta-t-il en regardant par le hublot. Ne loupe pas ton coup Oscar !

Oscar amena son armée à proximité de la planète puis il ordonna à une partie d'entre elle de commencer l'offensive. Il s'attaqua en premier aux vaisseaux les plus lourdement armées utilisant ses propres navettes pour combattre les appareils plus petits. Trois groupes d'appareils foncèrent vers la planète afin de commencer les missions de sauvetage tandis qu'Oscar mitraillant à tout va fonçait vers la planète, percutant de plein fouet un cuirassé qui lui bouchait le passage.

-Il ne fait pas dans la dentelle, s'inquiéta Hans fortement secoué à l'infirmerie alors qu'un médecin était venu veiller sur lui.

Oscar avait décidé de frapper fort et vite afin de ne pas laisser à ses adversaires le temps de se retourner. Son vaisseau de guerre traversa l'atmosphère fonça vers les coordonnées de l'hôpital où le roi venait en fait de rendre son dernier soupir sans qu'il ne le sache. Il le bombarda lourdement le rasant complètement avant de reprendre la lutte avec des cuirassés qui étaient à sa poursuite. Durant des heures cela ferrailla dur mais les Illumidas perdirent la totalité de leurs troupes. Oscar lança dans l'atmosphère une fois toutes les victimes évacuées des bombes incendiaires qui ravagèrent la planète en espérant que plus jamais les Illumidas ne représenteraient une menace pour l'humanité puis il repartit. Une fois qu'ils furent suffisamment éloignés, il prépara plusieurs vaisseaux qui avaient été capturés pour y faire installer les civils puis il contacta l'îlot. Celui-ci tardait à répondre et alors qu'il ne s'y attendait pas il vit une comète ralentir puis s'arrêter tout près de son vaisseau. Il sourit comprenant que comme ils étaient sur le départ, les Résistants n'avaient plus besoin de se cacher. Les trois vaisseaux de civils décollèrent. Ils furent guider jusqu'à la double porte dissimulée dans le cratère puis l'îlot redevint comète et s'éloigna. Hans regarda sa base secrète partir en souriant. Il savait que Toshiro et Ryo tiendraient parole, ils allaient mettre les victimes à l'abri et les amener jusqu'à la nouvelle planète. Oscar en voyant la base partir sourit de contentement, les civils étaient désormais en sécurité. Sécurité toute relative étant donné qu'Hadès était de retour ainsi que ses spectres. Il quitta précipitamment la timonerie. Discrètement il lança un appel aux autres gradés hybrides qui se trouvaient à bord de l'Hélios grâce à un émetteur dissimulé dans sa manche. Il se dirigea ensuite en toute discrétion vers la soute s'assurant que personne ne le suivait, en particulier Von Lichtein. Celui-ci était un fidèle de Von Kiel et il doutait fortement que le jeune ait tourné casaque si facilement. Arrivé à l'endroit choisi pour la réunion il attendit patiemment dans le noir caché derrière les vaisseaux d'attaque. Le général de Turandy arriva enfin suivit de de Perenne et de Morsac. Oscar s'avança et les trois officiers le saluèrent. Ils souriaient heureux de retrouver celui qu'ils considère raient toujours comme leur roi. Tous les trois avaient été les premiers à réagir à la thérapie génique retrouvant leur humanité et ils avaient assisté à la guerre entre Von Kiel et leur roi avec inquiétude, se demandant quand Oscar de Péhant redeviendrait humain. Ils s'étaient refusés à le trahir et avaient assisté impuissant à la décision d'Oscar de se servir d'Amos comme appât. Oscar leur rendit leur salut. Les trois hommes appréhendaient cette convocation, ils avaient peur que le changement de personnalité d'Oscar de Péhant n'ait été qu'un leurre.

-Merci d'être venu aussi vite messieurs, sourit Oscar.

-De quoi voulez-vous nous parler avec tant d'insistance votre altesse ? S'inquiéta de Perenne.

-Avant notre départ Isabelle, mon épouse a tenu un conseil des ministres avec des lois quelque peu particulières, commença le duc.

-Pour être particulières, elles le sont, se moqua de Morsac. Les hommes destinés au travail, au plaisir ou la guerre mais en aucun cas en politique…

-Comment ont réagi les aristocrates en général ? S'inquiéta Oscar.

-Disons que cela devrait aller, on s'arrangera avec nos épouses, s'amusa de Turandy. A part pour vous votre altesse, votre situation est catastrophique.

-Non, je vous assure que ça va, affirma Oscar tristement. C'est vrai que contrairement à vous je me prends ces lois de plein fouet mais ce n'est pas grave.

-Vous en êtes sûr ? S'inquiéta de Morsac.

-Oui, c'est même un avantage, soutint Oscar en souriant .C'est vrai que c'est assez humiliant mais je suis libéré des obligations gouvernementales ce qui est assez agréable.

-Fomentez-vous un plan contre votre épouse pour reprendre le pouvoir ? S'inquiéta de Turandy.

-Non, soutint honnêtement le duc.

Les trois officiers se regardèrent visiblement soulagés.

-Merci pour votre soutien messieurs, ricana le duc. Je ne vous ai pourtant pas maltraité lors de mon éphémère règne !

-Nous non, mais la population c'est autre chose, s'attrista de Perenne.

-Je sais, accorda Oscar. Que voulez-vous cette fichu hybridation avait fait de moi un monstre. Cependant je ne suis pas là pour parler du passé. Vous avez tous reçus les fichiers cryptés que j'ai réussi à vous envoyer ?

-Oui, c'est fou cette histoire de Dieu des Enfers et de spectres.

-Je sais mais c'est la réalité, affirma Oscar .Et j'ai besoin de votre aide.

-Vous comptez faire quoi ? Douta de Turandy. Votre épouse ne vous considère plus que comme un objet !

-Je le sais, Isabelle est en colère après moi et sa colère retombe sur tous les hommes du Consortium, reconnut Oscar. Mais avec le temps ça passera. Je vais faire tout ce qu'il faut pour ça mais tant qu'elle sera dans cette rage nous devrons agir en toute discrétion pour la survie de l'humanité.

-Très bien, accepta de Morsac. Qu'attendez-vous de nous ?

-Tout le temps où Isabelle agissait en épouse dévouée elle était en contact avec la Résistance et en se faisant une alliée de Sylvidra elle a chopé quelques-uns de ses travers. Je sais de source sûre qu'elle a commencé à rechercher tous les membres de la nouvelle Résistance et leurs bases afin de les éliminer. Aussi je vous demande d'utiliser tous les hommes qu'il faut pour qu'elle n'y parvienne pas ! L'humanité s'est assez entretuée et à l'heure actuelle Isabelle est sur son petit nuage, elle a gagné et n'a pas conscience de la réalité, elle est devenu hermétique à tout ce qui la contrarie ! Et je pense que les deux responsables principaux ont dû l'énerver quelque peu.

-Ensuite ? S'inquiéta de Turandy.

-Les Mazones, il faut les surveiller. Sylvidra cache quelque chose à Isabelle et je pense que c'est quelque chose de grave.

-Très bien, autre chose ? S'inquiéta de Perenne.

-Est-ce que l'un d'entre vous ou qui que ce soit ayant subi l'hybridation est en contact avec Aristote Zone ? S'enquit Oscar très inquiet.

-Aucun de nous trois en tout cas, grinça de Perenne.

-Ça je le sais, sourit Oscar. Mais il faut à tout prix savoir si Aristote Zone a des contacts avec des hybrides restés au sein du Consortium ! Ou qui que soit d'autre !

-Pourquoi ? S'étonna De Perenne surpris par une telle insistance.

-Parce qu'Aristote bosse pour Hadès et que nous ne devons pas avoir d'espions parmi nous ! Révéla Oscar.

-Comment le savez-vous ? L'interrogea de Morsac.

-Car moi aussi j'étais sous sa coupe, avoua Oscar. Il m'a manipulé alors que j'étais ado et j'ai subi l'hybridation sous ses conseils. Mais à présent que j'ai retrouvé mes esprits, je compte bien le combattre et aider l'humanité à le vaincre.

-L'ADN d'Aristote Zone a lui aussi été soigné, rappela de Perenne.

-Exact, sourit Oscar. Et il n'est pas revenu et je suppose que vous avez fouillé toutes les caches que je vous ai indiqués ?

-Il n'est dans aucune d'entre elles, admis De Turandy. Il faut donc en conclure qu'Aristote Zone est du côté d'Hadès. L'hybridation n'a plus d'effet sur lui, donc il agit de son plein gré. Aristote Zone est depuis le début un allié d'Hadès.

- Exactement, ricana Oscar. Je suis tombé dans ses filets alors que j'étais trop jeune et je n'ai rien vu venir.

-Vous n'y pouvez rien, tempéra de Perenne.

-Allez donc dire ça aux familles des victimes de mes crimes ! Ragea Oscar.

-Nous avons un autre problème, révéla De Turandy.

-Lequel ? S'inquiéta Oscar.

-Von Kiel, il veut revenir vivre au sein du Consortium, il a demandé à Von Lichtein d'appuyer sa demande.

-Voilà donc pourquoi Von Lichtein fait de la lèche à Harlock ! S'esclaffa Oscar.

-Il faut le contrer, affirma De Perenne inquiet.

-Von Kiel n'a plus d'armée et ses anciens alliés ne veulent plus de lui, pas après l'humiliante défaite qu'il a subi. Soutint Oscar. Ce qui m'inquiète plus ce sont tous les princes de tous les anciens royaumes qui voudront renverser le règne de ma femme et nous ne devons plus nous diviser ! C'est pourquoi je vous demande de faire tout ce qu'il faut pour contrer ces opportunistes ! Si Isabelle choisit de pardonner à son père, je m'inclinerai.

-Nous ferons selon votre volonté votre altesse, acceptèrent les trois hommes.

-Je vous remercie, les salua Oscar. Je ne vous retiens pas plus, Von Lichtein pourrait se douter de quelque chose s'il nous voyait tous en train de discuter. Je n'ai aucune envie qu'il aille affirmer à ma femme que je complote dans son dos !

Les trois hommes saluèrent leur roi puis prirent congé .Oscar soupira de soulagement, il allait pouvoir porter un peu d'aide à Harlock et celui-ci ne le saurait jamais. Oscar ne voulait pas de reconnaissance de sa part, il voulait juste racheter ses crimes. Il souhaitait tant que sa femme calme sa colère mais cela n'en prenait pas le chemin et Oscar commençait à désespérer.

Elle pourrait faire une si grande reine pourtant, songea-t-il en quittant la soute.

A bord de l'îlot Thomas aida les Mazones à installer les nouveaux arrivants puis il se rendit dans la salle de l'ordinateur où l'attendait son conseiller.

-Je suppose que vous allez tous partir pour Destiny, hasarda le jeune homme. Nos chemins vont donc devoir se séparer…

-Pourquoi ne viendrais-tu pas avec nous ? Proposa Toshiro. Paléande peut aller là-bas à ta place et gérer les affaires du royaume jusqu'à ce qu'on ait récupéré ton grand-père.

-C'est vrai votre altesse, vous pouvez rester ici avec vos amis, je vais prendre un de nos vaisseaux et retourner pour la nouvelle Gaïa mais rien ne vous oblige pour le moment à venir avec moi .Tout est tranquille il n'y a aucune urgence, approuva Paléande.

-Mais je suis le roi, je ne peux quand même pas te laisser tout le travail, se reprocha Thomas.

-Tu es jeune, il faut que tu t'amuses un peu, insista le conseiller.

-Tu n'as pas envie de revoir ta nourrice, tenta l'ordinateur.

-Si mais…Hésita le jeune roi très tenté

-Et la belle Sandy, Thomas, poursuivit Toshiro.

-Je ne voie pas pourquoi je serai si pressé de la rejoindre, rougit le jeune roi jusqu'aux oreilles.

-Allons, tu dois en avoir envie, susurra Toshiro. Tu ne trouves pas tes nuits un peu vides mon garçon ?

-Je le sentais que c'était pour ça, tu veux que je me fasse déniaiser…réalisa Thomas en rougissant de plus en plus. Rien ne garantit qu'elle veuille de moi…

L'ordinateur et Paléande éclatèrent de rire.

-Tu dois être aveugle mon gentil Thomas, le taquina Toshiro. Toutes les femmes te reluquent même les victimes qui sont pourtant traumatisées te trouvent attirant. Si tu voulais tu n'aurais qu'à faire un clin d'œil à une femme pour qu'elle te tombe dans les bras et tu crois que Sandy te dirait non ?

Thomas hésitait, certes il le sentait il avait de plus en plus de besoins mais il était le roi il ne pouvait décemment se présenter devant Sandy et d'exiger parce qu'il est le roi qu'elle se donnât à lui.

-Je me doute que tu as pris l'abonnement avec une de tes mains mais une belle femme…Ou un bel homme ça dépend de tes tendances vue que tu n'as encore rien essayé. C'est quand même autre chose…Enfonça Toshiro.

Il le sentait le jeune souverain était en train de craquer…

-D'accord, accepta-t-il rouge comme une pivoine.

Le lendemain Paléande prit congé de son jeune roi le confiant aux bons soins de l'équipage de l'Arcadia et de Toshiro puis il partit pour la nouvelle Gaïa gérer les affaires courantes du royaume. L'îlot passa ensuite en vitesse maximale afin de rejoindre au plus vite Destiny.