Chapitre 30 :
Sengoku observe la sorcière qui a désormais un visage moins neutre, avec les yeux toujours aussi pétillants et fermes. Il soupire longuement et croise les bras.
- Ça ne change pas la situation. Albus a été très clair là-dessus. Elle doit rester ici, et elle reprendra ces droits bientôt.
- II n'y a pas moyen de vous faire changer d'avis alors, fait lentement Mcgonagall. Je vois. Je dois bien entendu vous prévenir que la situation risque d'être instable de notre côté et en cas de problème, nous ne pourrons pas toujours répondre à vos besoins. Maintenant qu'Albus est... (pause) Poudlard n'est plus en sécurité, et je crains que Vous-savez-qui prenne le contrôle avec le ministère de la Magie.
- Je comprends. Mais je connais les capacités de mes hommes... Ils sauront se débrouiller.
- Si vous le dîtes.. Quand comptez-vous lui dire.. ? Je ne vous apprends pas qu'un mariage doit se préparer longtemps à l'avance.. Et qu'elle ne vous facilitera en aucun cas la tâche.
- ...
Elle soupire à son tour avant de faire demi-tour.
- La tempête s'est calmée on dirait..
Elle ouvre la porte, et regarde Kingsley qui me maintient toujours, les cheveux en bataille. Ce dernier lève les yeux vers elle et pousse un soupir de soulagement.
- C'est pas trop tôt.. Quand il s'agit de se débattre, elle a de la force...
- Lâche-moi ! Ils ont parlé de quelque chose de grave, j'en suis quasiment sûre ! Vous me maintenez dans l'ignorance la plus totale !
- Je suis sûre que cela ne durera pas, fait fermement Mcgonagall. Nous devrions y aller maintenant.
- Entendu. Retournes à tes appartements. Et restes tranquille surtout. Nous allons avoir de sérieux soucis à se faire à partir de maintenant.
Puis, ils repartent comme si rien n'étaient en transplanant. Je tourne la tête vers le bureau, et croise le regard du chef de la marine.
Il transpire le secret à plein nez. Je craque sinistrement mes doigts et rentre à nouveau dans le bureau prête à en découdre.
- Bon. Je sais que vous me cachez TOUS quelque chose et j'aimerais savoir maintenant de quoi il s'agit.. J'étais été patiente jusque-là en jouant le rôle d'une cruche, mais faut pas pousser loin... Mcgonagall et Kingsley avaient tous deux l'intention de venir me chercher et de me ramener à Poudlard.
- C'est possible.
- Sauf que vous leur avez dit quelque chose pour qu'elle change d'avis. Et c'est ce détail que je veux savoir. Je perds mon temps ici. La guerre va commencer là-bas et je n'ai pas l'intention de rester ici les bras croisés à voir des corps qui s'entassenr misérablement !
- Il faut laisser ça auxpersonnes responsables...
- Personnes responsables ?! Dumbledore était loin d'être responsable, et la preuve est là ! Le peu que j'ai pu voir ce soir, me fait penser qu'il s'est absenté pour une quelconque raison ! Il a laissé les autres enseignants et les élèves seuls au château ! Résultat : les mangemorts ont pu s'infiltrer... Donc, je répète... Si vous êtes au courant de quelque chose, la meilleure chose à faire est de partager cette information..
- Vous n'avez pas d'ordre à me donner, jeune fille.
- Dans ce cas, vous devriez vous dispenser de m'en donner...
On s'affronte mutuellement du regard, lui avec son air le plus sévère mais rien n'y fait, je tiens tête. Je m'approche encore et pose à nouveau les deux mains sur son bureau pour me pencher vers lui.
- J'ai connu bien pire comme regard froid et dangereux. C'en est presque mignon et adorable comparé aux regards noirs que pouvaient accorder le professeur Rogue. Vous en avez un souvenir pas très agréable je pense...
- ...
- Vous vous en souvenez aussi bien que moi..
- ...
Plop.
Je me crispe et grogne légèrement sans bouger de ma position.
- Quoi encore ... ?!
J'attends une réponse, mais en vain. Soit cette personne est silencieuse et sidéré à cause de la situation, soit elle se fait discrète pour s'avancer et le poignarder dans le dos. Je soupire, avant de me redresser lentement et de me retourner la baguette à la main, énervée d'être interrompue.
- Qui est là ?
- Moi...
J'écarquille les yeux et abaisse ma baguette en voyant le cadavre en face de moi.
- Drago ?
- Qui est-ce ? grogne Sengoku derrière moi.
Je l'ignore royalement et m'avance lentement, méfiante. Il s'agit peut-être d'un piège..
- Drago... ? Comment es-tu arrivé ici ? Tu n'es pas censé être au courant...
- C'est...Severus qui ...m'a dit pour votre alliance...
Je serre les dents et remonte ma baguette vers lui, la colère revenue aussitôt.
- Il n'aurait pas dû. Pourquoi es-tu là ? C'est lui qui t'envoie pour nous espionner ... ?!
- N...non... Je ...me suis enfui..
- Enfui ? De Poudlard ? C'est un exploit.. Mais si tu t'es enfui avec le reste des mangemorts, je devrais te tuer sans hésiter..
- N...non... Je...
- Du calme jeune fille ! tonne Sengoku en se levant. Je ne pense pas que tu es le droit de tuer quelqu'un et encore moins dans ma base !
- Et est-ce que Rogue lui, en avait le droit à votre avis ?! Il a tué celui qui le croyait de notre côté ! Il nous a trahis et ii est retourné près du mage noir ! C'est pas une raison suffisante pour être méfiant à son égard ?!
- Je...ne suis pas..là pour vous espionner... Severus... Il..m'a sauvé... Mais... Tout...ça... Dumbledore... Les mangemorts... C'est ma faute..
- Quoi ?! Que viens-tu de dire ?!
Je m'avance, l'attrape par le col et le colle au mur, la baguette sur la gorge.
- Qu'as-tu fait pauvre idiot ?!
- Mes...parents étaient menacés... Par Tu-sais-qui... Notre nom..était traîné dans la poussière... Et il menaçait de les... tuer tous les deux ...si je ne faisais rien...
- Et... ?!
- J'ai...permis aux mangemorts de rentrer dans Poudlard... Et..je devais tuer... Dumbledore moi-même ce soir, sanglote-t-il. Mais...j'ai pas pu.. Il ...était si faible... et la voix si cassée... Et...Severus est arrivé, il l'a...regardé dans les yeux.. et il l'a tué.. Je...suis désolé...
Hors d'elle, Emily lance soudainement un sort sur Drago qui se retrouve éjecté contre un mur. Elle s'approche ensuite rapidement pour lancer un nouveau sort mais se fait arrêter par Sengoku qui lui attrape les poignets avant de lui prendre sa baguette des mains.
- Il suffit ! Je ne tolérerai pas ce genre de comportement ici !
- Laissez-moi! Tout est de sa faute et il a en plus le culot de venir ici!
Sengoku tente de la calmer mais la sorcière se débat encore plus et il ne peut qu'appeler de l'aide. L'amiral Kizaru, qui passait par là, ouvre alors la porte et regarde avant de froncer les sourcils.
- Eh bieeen. Ca parait embêtant par iciii.
- Si tu as le temps de dire ca, viens la prendre et emmène la dans sa chambre Borsalino!
L'amiral jaune soupire mais s'exécute rapidement, pour une fois. Il attrape sans ménagement Emily, qui hurle, avant de sortir. Sengoku soupire alors et range la baguette, qu'il tenait toujours, dans l'un des tiroirs de son bureau avant de le verrouiller. Il regarde ensuite le jeune sorcier qui semble perdre peu à peu contenance.
- ... Avant de faire quoi que ce soit, je veux être sûr d'une chose. Qui es-tu et pourquoi es-tu venu ici? Et ne t'avise pas de me mentir car je le saurai aussitôt.
Le sorcier blond, devenu peu sûr de lui, fait quelques pas en arrière.
-Je... n'ai pas à vous répondre.
Sengoku devient alors soudainement menaçant et s'avance, faisant reculer un peu plus Drago.
- Il va falloir que je te force alors. Tu ne sembles pas être un allié et de ce que j'ai compris, tu es proche du meurtrier d'Albus.
-Ne vous... approchez pas. V... Vous n'avez pas le droit.
Sengoku ignore sa dernière phrase et continue de s'approcher. Le sorcier se met alors à paniquer et transplane aussitôt, laissant Sengoku, seul, dans son bureau. Il serre alors les poings et retourne s'asseoir avant de se pincer l'arête du nez.
-Je commence vraiment à devenir trop vieux pour ça... Il y a déjà beaucoup trop de problèmes dans notre monde en ce moment...
Il soupire et attrape son Den Den avant de composer rapidement un numéro. Une voix lui répond alors et il souffle.
-Les inquiétudes à Marjoa sont-elles réglées, Domitille?
-... Malheureusement, pas entièrement. La Bataille au Sommet fait trembler même les Anciens... Je maintiens qu'exécuter Portgas D. Ace n'est...
- Nous en avons déjà parler. Cela se fera comme ça et pas autrement... Ne tente pas de le protéger.
- Je ne...
- Domitille.
Un long silence se fait puis Domitille souffle un bref "bien" avant de raccrocher. Sengoku regarde un instant le Den Den et se masse les tempes.
- Mais quelle famille...
A ce moment, Garp apparaît, la mine sombre et s'assoit silencieusement, pour une fois, sur le canapé. Sengoku regarde alors son ami et soupire.
- Garp... Je ne peux pas faire autrement...
- ... Je sais Sengoku. Tu n'y es pour rien. C'est lui qui a choisi la piraterie...
- ... Tu ne comptes rien faire alors...
L'amiral en Chef remarque le corps de Garp se crisper légèrement.
- Non... Je ne ferai rien pour empêcher l'exécution...
- ... Bien. Je peux te faire confiance alors.
Désolé pour l'attente, les temps sont durs et je galère à reprendre l'écriture.
La bise, gardez la force !
Chesca-Shan
