Salut, j'espère que vous allez tous bien, moi j'ai bien bossé pour vous cette semaine, j'ai traduit 5 chapitres ! (Je me demande toujours comment j'ai réussi à faire ça avec les cours, le fait que je me suis fait vacciner, un après-midi film avec des potes... je suis vraiment productive en ce moment.)
Je vous souhaite une bonne lecture et n'hésitez pas à laisser des reviews !
Saison 3A – Épisode 7
Tom n'est pas sûr du moment où il est arrivé de l'autre côté de l'hôtel. Il regarde les lumières des voitures qui passent sur la route. Il y en a tant. Des gens ordinaires, avec des vies ordinaires. Si ignorants des monstres qu'ils croisent tous les jours, ne sachant jamais qu'ils sont là. Il ne sera jamais capable de tous les protéger.
"Papa ?" demande Stiles, et Tom se retourne à moitié. Son fils est pâle, et Deucalion est derrière lui, avec une main enroulée autour de sa gorge, ses griffes la labourant. "Je suis désolé, Papa," dit Stiles. "Je suis vraiment désolé."
C'est exactement la même chose que ce qu'il a dit quand Kate l'avait kidnappé et avait attaché une bombe sur sa poitrine. Tom dit la même chose qu'à ce moment-là. "Ce n'est pas ta faute."
"Papa . . ."
"C'est ma faute," continue Tom, fermant les yeux comme s'il pouvait bannir la vue de son fils en danger. "Je n'aurais jamais dû te laisser être impliqué dans tout ça. Tous est de ma faute."
"Papa, s'il te plaît . . ."
"Ne t'inquiète pas," dit Tom, gardant avec détermination les yeux fermés. "Je peux régler ça. Je peux régler tout ça."
"Merde, j'ai laissé mon téléphone dans ma chambre," dit Stiles, tâtant ses poches. "Laisse-moi aller le chercher. Peut-être qu'il répondra cette fois-ci."
"Okay," dit Boyd, et il le suit. Dès qu'ils reviennent dans la chambre de Stiles, ils peuvent tous les deux dire que quelque chose ne va pas. Il y a de l'eau qui coule dans la salle de bain.
"Scotty, est-ce que c'est toi ?" demande Stiles, courant jusqu'à la salle de bain. Il ouvre la porte et crie, "Oh mon Dieu !"
Boyd accoure pour voir pourquoi il crie, et voit que la baignoire est pleine au point de déborder, et que Scott y est au fond, complètement submergé. Il y a quelque chose de lourd au-dessus de lui qui ressemble à un coffre-fort. Lui et Stiles se précipitent immédiatement tous les deux pour essayer de le déplacer, mais c'est trop lourd, même pour eux deux ensemble. Stiles commence à essayer de déboucher la canalisation à la place.
"Il a bloqué la canalisation avec quelque chose, je ne peux pas y accéder," halète Stiles, et commence à pousser le coffre-fort à nouveau.
"Combien de temps un loup-garou peut-il rester sous l'eau ?" demande Boyd, grognant alors qu'il peine à bouger le lourd coffre-fort.
"Je ne – " Les chaussures de Stiles dérapent sur le carrelage mouillé, et il tombe en arrière, s'ouvrant presque le crâne. Il loupe le mur mais frappe le chauffage à la place, et laisse échapper un cri de douleur aigu. Puis il s'arrête, les yeux s'écarquillant. "Attend, le chauffage. Ethan en est sorti quand il s'est brûlé sur le chauffage."
"C'est de l'aconit," réalise Boyd. "Peter dit que le feu brûle l'aconit, n'est-ce pas ? Ils ont été empoisonné d'une certaine manière. C'est pourquoi ils se conduisaient tous si bizarrement."
"Nous avons besoin de feu," dit Stiles. "Comment diable allons-nous mettre du feu sous l'eau ?"
"Attends – attends, le bus," dit Boyd. "Dans le bus, ils ont des fusées de détresse. Elles peuvent brûler sous l'eau."
"Es-tu sérieux ?" demande Stiles.
"Oui. Vas-y !"
Stiles sort de la chambre au galop. Le bus est fermé, mais il arrive à forcer la porte et à trouver le kit d'urgence, l'éparpillant partout mais attrapant quelques unes des fusées de détresse et courant pour retourner à l'hôtel. Boyd lui prend des mains quand il voit qu'il ne sais pas les allumer, tirant d'un coup sec sur la capsule, mettant le feu à la fusée et la jetant dans la baignoire.
Sous l'eau, Scott crie. Il fait un mouvement brusque vers le haut. Le coffre-fort trremble mais ne se déplace pas. Stiles tombe sur les genoux à côté de Boyd et ils le poussent tous les deux fort pendant que Scott lutte sous l'eau. Quelques instants plus tard, Il bouge assez loin pour que Scott se tortille à côté, sortant la tête de l'eau et s'efforçant de respirer.
"Et merde," halète-t-il. Stiles le tire dans un câlin, ignorant le fait qu'il est trempé. "Qu'est-ce qui s'est passé ?"
"Tout le monde a été empoisonné avec de l'aconit et c'est la merde," lui dit Boyd. "On doit trouver les autres."
Scott attrape une serviette et la frotte rapidement sur son visage et ses cheveux. Puis il se fige. "Quelqu'un d'autre est dans la chambre. Je peux entendre quatre battements de coeur."
Stiles attrape une fusée de détresse et quitte la salle de bain, regardant autour. Il ne voit personne d'autre. "Le placard peut-être ?" dit-il, surtout pour lui-même, en l'ouvrant. Il est aussi vide.
"Sous le lit," dit Scott. Il s'agenouille sur le sol, regardant dessous. "Hé, Isaac," dit-il gentiment, de la même façon qu'il parle aux animaux effrayés à la clinique. Boyd allume une fusée et la lui tend. "J'ai quelque chose pour toi, mec," dit-il, et il lance la fusée de détresse sous le lit.
Il y a un glapissement de douleur puis Isaac sort péniblement, un pied agité attrapant la fusée et le projetant de l'autre côté du lit. Stiles l'attrape avant qu'elle ne puisse frapper les rideaux et mettre le feu à tout l'hôtel.
Ça prend une minute d'expliquer les choses à Isaac, qui est étourdi mais récupère rapidement. Stiles est pratiquement rendu fou par le besoin de trouver son père. Il est plusieurs pas devant les autres alors qu'ils courent dans le hall, puis Scott lui attrape le bras. "Oh, merde," dit Boyd derrière eux. Stiles se tourne pour regarder le parking et voit qu'une des fusées de détresse qu'il a laissées derrière a été allumée. Son père la tient, debout dans une flaque d'essence.
"Non non non non," sort-il. Il essaie de filer mais Scott a une prise sur son bras et le retient.
"Ne te rue pas sur lui," dit Scott. "Tu pourrais le surprendre."
Stiles acquiesce et se force d'une certaine façon à traverser lentement le parking, jusqu'à son père. Il se tient là dans la flaque avec la fusée de détresse dans une main, le corps entier trempé, fixant le lointain avec une expression presque vide sur le visage. "Papa ?" dit-il doucement, essayant de respirer.
Tom cligne des yeux et se concentre sur son fils. "Je suis désolé, Stiles . . ."
"Non, c'est bon, ne sois pas désolé," dit Stiles, agrippant la main de Scott pour se rassurer. Il souhaite que Peter soit là, pour parler à Tom. Il souhaite que Derek soit là, pour lui dire quoi faire. Il souhaite que sa mère soit là.
"Ça n'arrête juste pas d'empirer," dit Tom. "Je pensais qu'après avoir enfermé Gérard, les choses s'amélioreraient. Mais elles ne vont jamais vraiment s'améliorer, n'est-ce pas … les gens vont continuer d'être blessés et je ne serait pas capable de faire quoi que ce soit pour l'arrêter."
"Papa, écoute-moi," dit Stiles, ravalant la bulle de panique et invoquant un peu de confiance sévère dans sa voix. Il se fait lui-même l'effet d'un étranger. "Ce n'est pas toi, okay ? C'est un empoisonnement à l'aconit. C'est une petite voix stupide dans ta tête qui te dit de faire ça."
"Et si c'est juste moi, malgré tout ?" demande Tom. "Ça pourrait être la meilleure chose que je pourrais faire pour tout le monde. Je n'ai pas pu sauver ta mère, Stiles . . . Je n'ai même pas pu être là avec toi quand elle est morte. Depuis que tout ça a commencé, j'ai toujours essayé de prendre la bonne décision, mais peut-être que ça serait mieux si les choses revenaient comme elles étaient avant. Tu pourrais redevenir un gamin normal."
"Que la normalité aille se faire foutre," dit Stiles. "Okay ? Que ça aille se faire foutre !" Il se libère de la main de Scott et avance d'un pas. "Je ne veux pas être normal si ça signifie te perdre. Tu es mon père. Okay ? J'ai besoin de toi." Il fait un autre pas. "Tu – tu es tout ce qu'il me reste et je – je ne peux pas faire ça seul. Si tu fais ça, tu vas devoir me prendre avec toi."
Il se tient avec les deux pieds dans l'essence maintenant, et il tend lentement le bras et enroule une main autour de la fusée de détresse, l'autre reposant au dessus de la main de son père là où il la tient. Tom le fixe juste pendant un long moment et ils se tiennent là, immobiles.
"Papa, c'est bon," dit calmement Stiles, gardant une main sur la fusée de détresse pendant qu'il défait la prise de son père de l'autre. "C'est bon, ça va aller, je suis là." Il libère la fusée de détresse et l'envoie sur le côté, assez loin pour que ça atterrisse sur la chaussée sèche. Il n'est pas sûr de comment ils vont ramener son père à la raison. Ils ne peuvent pas le brûler jusqu'à ce qu'ils aient enlevé toute l'essence qu'il y a sur lui. Mais il peut sentir un partie de la tension s'enlever de son corps maintenant que la fusée de détresse est hors de sa main. Une brise légère souffle, et il prend une grande inspiration.
"Stiles !" crie Scott, et soudain son père se précipite sur lui, les renversant tous les deux en arrière et sur le sol sec. Il y a un grondement alors que la fusée de détresse roule dans l'essence et lui met le feu, et Stiles recule à cause de la chaleur intense. Il lève les yeux vers son père qui le protège du pire, et voit le doré dans les yeux de son père s'enflammer momentanément de rouge.
"C'est quoi ce bordel ?" s'étrangle-t-il, puis ils sont à nouveau dorés, et il se demande si c'était juste un jeu de lumière.
"Tu vas bien ?" demande Tom.
"O-Ouais," réussit à dire Stiles, se palpant. "Et toi ?"
"Je crois." Tom fronce les sourcils, regardant autour. "Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi je suis couvert d'essence ?"
Stiles laisse échapper un souffle tremblant. "Euh, beaucoup de choses se sont passées. Un empoisonnement à l'aconit, surtout. Mais comment as-tu su qu'il fallait nous mettre à terre ?"
Tom fronce les sourcils et jette un regard aux alentours. "Je ne suis pas sûr. J'ai juste su que tu étais en danger et j'ai réagi, je suppose. Je ne me rappelle pas vraiment de ce qui s'est passé, exactement."
Stiles essaie de sourire et y arrive presque. "Tu m'as sauvé la vie, voilà ce qui s'est passé."
Tom regarde son fils pendant une seconde puis dit, "Viens. Laisse moi me laver puis tu pourras tout expliquer." Il baisse les yeux sur son téléphone. "Merde. J'ai quatre appels manqués de Peter. Je ferais mieux de le rappeler."
"Il est déjà en chemin," dit Stiles. "Je lui ai envoyé un message quand je ne pouvais pas te trouver. Mais je suppose qu'il ne voulais pas rester ici."
"Ouais, il m'a dit plus tôt," dit Tom. "Il a décidé de passer quelques autres sortie jusqu'à un hôtel qui – comment l'a-t-il dit ? – ne ressemblait pas à un décor de American Horror Story qui a été rejeté par les producteurs pour être 'trop'." Il tape sur son téléphone pendant qu'il parle, et quelques secondes plus tard. "Ouais, c'est moi. Je vais bien. Est-ce que tu – okay." Il raccroche et dit, "Ouais, il a dit qu'il serait là d'une minute à l'autre."
Aucun d'eux ne veux vraiment retourner au motel, mais Tom empeste toujours l'essence et décide qu'il veut le tenter. Quoi qu'il se passé, ça n'a probablement pas été causé pas l'hôtel, puisque tous les loup-garous s'accordent pour dire qu'ils commençaient à avoir les maux de têtes et les nausées causées par l'aconit avant d'y arriver. Peu importe, Stiles ne va pas laisser son père hors de sa vue, donc Tom doit accepter de se doucher en sous-vêtement pour que Stiles puisse s'asseoir sur les toilettes et se ronger les ongles. Tom fait ça aussi vite que possible, mais le temps qu'il ait fini, Peter est là et le salue avec un baiser rapide puis un froncement de sourcil. "Tu sens l'aconit."
"Ouais. Je ne suis pas sûr de comment nous y avons été exposé."
Peter grimace. "Allez. Si vous vous serrez tous dans ma voiture, nous pouvons aller à mon hôtel. C'est environ vingt minutes plus bas sur la route."
"Six personnes ne vont pas tenir dans cette voiture trophée que tu conduis," fait remarquer Tom. "Surtout pas deux adultes et quatre adolescents."
"On peut attacher Scott sur la galerie," dit Peter, et il sort. Stiles a l'air partagé entre rire ou gronder Peter. Le rire gagne, et il ricane toujours quand ils sortent sur le parking. Les autres attendaient dehors, ne voulant pas revenir à l'intérieur en dehors d'un petit passage pour prendre leurs affaires.
"Sérieusement, on ne va pas tous rentrer," dit Tom.
"On pourrait dormir dans le bus," suggère Scott.
Peter a l'air sceptique, pour le dire gentiment, mais après un moment il soupire et se dirige dans sa direction. Les adolescents suivent, mais il s'arrête dès qu'il touche les marches. Il patrouille plus à l'intérieur, prudent, puis secoue la tête. "Non. C'est là que l'aconit était. Je peux le sentir."
Tom renifle l'air avec précaution. "Je ne sens rien d'autre qu'un concentré d'adolescents."
"C'est subtile, et en petite quantité. Ça n'aurait eu aucun effet si vous ne l'aviez pas inhalé pendant des heures. Mais tout de même, c'est plus concentré ici que ça l'était dans la chambre d'hôtel. C'est la source."
"Ça veut die que c'est probablement sûr de dormir dans le motel, je suppose," dit Tom, faisant un geste vers le bâtiment.
"Je suppose," dit Peter.
"Peut-on tous rester dans une chambre, malgré tout ?" demande Stiles.
Tom tend la main et passe son bras autour des épaules de son fils. "Et si je dormais dans votre chambre à Scott et toi, et que Peter dormait dans celle d'Isaac et Boyd."
"Ouais, okay, je suppose," dit Stiles.
"Mais pour le moment, tu dois toujours me raconter ce qui s'est passé exactement," ajoute Tom, et Stiles acquiesce. Ils montent tous dans la chambre de Tom. Boyd et Stiles font un petit récit de ce qui s'est passé. La plupart des loup-garous ont l'air complètement perplexes ; aucun d'eux n'a de souvenirs de ce que Boyd et Stiles décrivent.
"je ne comprends toujours pas comment le Shériff Stilinski s'est libéré de ça, malgré tout," dit Boyd, fronçant les sourcils. "Aucun des autres ne l'a fait sans être brûlé."
Peter hausse les épaules. "Il a vu son enfant en danger. Ça lui a donné une motivation de base qu'aucune manipulation mentale n'aurait pu entraver. Puis la chaleur de l'explosion, si près de lui, a fait le reste du travail. Le feu fonctionne mieux, mais dans ce cas c'était le feu d'une chaleur soudaine. Ça a fonctionné de cette façon parce que c'était une exposition chronique, pas une exposition grave. Mais c'est ce qui m'embête à ce propos. De l'aconit chronique, à petite dose . . . ça causerait certainement des maux de tête, des nausées, des hallucinations. Ça ne va pas vous pousser à vous arroser d'essence et à vous mettre le feu. L'aconit vous rend vulnérable, mais quelque chose d'autre était en jeu ici."
"Nous pensions que peut-être le Darach essayait de les faire se sacrifier," dit Stiles.
"Non, ça n'aurait pas compté comme un sacrifice. Ils sont beaucoup plus rituels. En plus, elle ne l'aurait pas fait en dehors de Beacon Hills – ça doit être sur les lignes telluriques. Mais c'est toujours possible que ça soit le Darach, et il nous ciblait pour une autre raison." Peter secoue la tête. "Nous pouvons en parler plus tard. Je suppose que tu ne te sens toujours pas bien."
"J'ai eu des jours meilleurs, c'est sûr," dit Tom. "Mais je me sens beaucoup mieux maintenant que plus tôt."
"Vraiment ? Je me sens toujours mal," dit sombrement Isaac.
"Pareil," dit Scott.
Tom hausse les épaules. "Peut-être que je l'ai éliminé plus vite pour une raison inconnue."
"Peut-être que tu . . ." Stiles hésite. "Quand tu m'as protégé de l'explosion, j'ai vu . . . ou du oins j'ai pensé voir . . . que tes yeux étaient rouges. Comme ceux d'un alpha."
"Huh," dit Tom, clignant des yeux. Il regarde Peter. "Qu'est-ce que ça voudrait dire ?"
Peter a l'air juste aussi surpris. "Je ne suis pas sûr, honnêtement. Ça expliquerait pas mal de choses. Un alpha éliminerait l'aconit plus vite. Peut-être que c'est possible d'emprunter le pouvoir de ton alpha dans des moments de danger . . . même si je pense que j'aurais entendu parler de ça avant si c'était vrai."
"Peut-être que j'ai juste un petit alpha en moi," dit Tom.
Il regrette ces mots dès qu'il les dit. Les yeux de Peter se sont vraiment illuminés de jubilation à l'ouverture et il dit, beaucoup trop vite, "Est-ce que tu aimerais – "
"Nope," dit Tom. "Absolument pas. Si tu finis cette blague, je vais te casser la gueule."
"C'était plus une offre qu'une blague," dit Peter avec un sourire suffisant. "Mais okay, je serai gentil. Dormons un peu et résolvons le reste demain matin."
Stiles est calme pendant le trajet de retour à Beacon Hills, calme pendant le dîner, même calme pendant ses retrouvailles avec Derek au lieu de poser des centaines de questions sur comment il allait pendant leur absence. Tom sait que ça ne présage rien de bon, et il ne peut pas blâmer Stiles pour être déboussolé par ce qui s'est passé. Il pense que peut-être qu'il devrait renvoyer Peter chez lui, mais Peter est aussi assez mécontent de tout. Mais il ne manque pas de laisser savoir à Stiles qu'il peut le réveiller s'il a besoin de quoi que ce soit, même si c'est juste pour parler.
Il est aux alentours de minuit quand Tom et Peter montent. Peter s'esquive dans la douche ; Tom se met en pyjama et va au lit.
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre et Stiles passe la tête à l'intérieur. "Tu, euh, je t'ai entendu monter et . . ."
"Rentre," dit Tom, lui faisant signe de la main. Il espère que Peter a le bon sens de ne pas sortir de la salle de bain nu. Stiles entre complètement dans la chambre et s'assied sur le bord du lit, le corps tendu, les bras croisé sur son ventre. "Comment te sens-tu ?"
"Je ne sais pas," dit Stiles. "Juste . . . secoué, je suppose."
"Ça me semble plutôt juste." Tom tend la main et serre son épaule. "Mais hé, toi et Boyd avez fait du bon boulot. Je suis vraiment impressionné par la façon dont vous avez tous les deux géré ça."
Stiles acquiesce. "Je suis content que Boyd n'ait pas eu la morsure," dit-il. "Autrement, j'aurais été dedans tout seul, et juste . . ." Il tremble. "Je ne sais pas pourquoi je suis venu ici. Ce n'est pas comme s'il y a quoi que ce soit que tu puisses faire pour arranger ça. C'est juste. Je ne peux pas dormir. Même avec Derek. Chaque fois que je ferme les yeux, je te vois tenir cette fusée de détresse et je suis juste, ça me rend juste dingue, Papa."
"Hé." Tom prend le menton de Stiles dans sa main. "Hé, regarde-moi. Ce n'était pas moi. Okay ? Je ne te laisserais jamais, jamais comme ça. C'était l'aconit, le - "
"Peu importe !" Stiles s'éloigne de lui d'un coup sec. "Peu importe pourquoi tu l'as presque fait parce que tu l'as fait et juste, juste plus de putain d'aliment à cauchemar et j'en ai putain de marre ! J'en ai marre d'avoir des crises de paniques perpétuelles, j'en ai marre de rester réveillé la nuit sans être capable de dormir de peur de ce qui arrivera, j'en ai marre de tout ça ! Je ne veux pas ça !" Il détourne le regard de Tom et s'essuie les yeux avec le dos de sa main, laissant échapper un petit sanglot étranglé. "Je ne veux plus de ça. Je veux retrouver les choses telles qu'elles étaient."
"Je sais." Tom l'attire dans une étreinte et le serre aussi fort qu'il le peut, puis se souvient de la force de loup-garou quand Stiles pousse un petit cri aigu, et desserre légèrement son étreinte. "Je sais, et je te donnerais ça si je le pouvais. Mais je ferai tout pour te garder en sécurité, tu m'entends ? Rien ne te blessera jamais s'il y a ne serait-ce qu'une seule chose que je puisse faire pour l'éviter."
"Mais et si il n'y a rien que tu puisses faire ?" demande Stiles.
"Alors Peter te protégera. Ou Derek. Ou tu te protégeras toi-même." Tom serre ses mains. "Nous veillerons tous les uns sur les autres. C'est pour ça que la meute est là."
Dans la salle de bain, l'eau de la douche s'arrête. Tom fixe la porte, mais elle ne s'ouvre pas.
Stiles renifle un peu puis soupire lourdement. "Ouais. Je veux dire, je suppose que je ne veux pas vraiment revenir en arrière parce que ça voudrais dire ne jamais avoir rencontré Derek. Et devoir toujours surveillé ton cholestérol."
"Deux choses d'importance égale," convient solennellement Tom.
"Et en plus tu n'aurais jamais rencontré Peter. Même si, tu sais." Stiles hausse les épaules.
Tom arque les sourcils en direction de son fils. "Tu sais, quoi ?"
Il s'attend à moitié à un commentaire sarcastique, mais au lieu de ça Stiles mordille sa lèvre pendant un moment avant de dire, "Est-ce qu'il te rend heureux ?"
"La plupart du temps," dit Tom, et il voit retrousser les lèvres comme s'il avait mordu dans quelque chose d'acide. Il rit silencieusement. "Il n'est pas parfait. Et ce n'est pas une relation parfaite. Il n'existe rien de parfait, pas dans le vrai monde. Je ne suis pas parfait, et ta mère ne l'était pas non plus. Parfois Peter et moi nous disputons. Des fois ta mère et moi nous disputions – tu ne le voyais juste pas, parce que tu étais seulement un enfant. Mais dans l'ensemble, oui, Peter me rend heureux, et je pense que le bon l'emporte sur le mauvais."
"Okay. J'imagine."
Tom décide que c'est probablement le mieux qu'il aura, du moins en ce qui concerne l'acceptation de Peter par Stiles. "Tu devrais dormir un peu. Est-ce que tu veux rester ici ?"
"Non, je pense . . . je pense que ça ira. Derek est là." Stiles se lève, puis ajoute, "Merci, Papa."
"Quand tu veux." Tom regarde tendrement son fils alors qu'il sort de la chambre. Peu de temps après, la porte de la salle de bain s'ouvre et Peter sort, nu comme prévu. "Désolé de t'avoir exilé."
Peter hausse les épaules. "J'appréciais d'écouter aux portes." Il tombe sur le lit à côté de Tom et presse un baiser sous son menton. "Tu ne pense vraiment pas que je suis parfait ?"
"Je pense que tu es parfaitement odieux," dit Tom et Peter rit. Il se penche pour un vrai baiser, que Tom retourne. "Allez, dormons un peu."
Stiles a à moitié descendu les marche de l'entrée du lycée quand une main attrape son coude et il se jette presque en bas des marches dans un effort pour se dégager. La main mentionnée précédemment l'empêche de tomber, alors qu'il se retourne à moitié pour voir que c'est Ethan.
"Hé, désolé de t'avoir fait peur." Ethan le lâche, remettant ses mains dans ses poches, l'air mal à l'aise. "T'as une seconde ?"
"Peut-être," dit suspicieusement Stiles. Il regarde le parking pour voir Derek qui l'attend, appuyé sur le capot de la Camaro. Les autres membres de la meute sortent aussi du lycée ; il se sont déjà mis d'accord sur le fait qu'ils rentreraient à la tanière directement après les cours. "Qu'est-ce que tu veux ?"
"Écoute, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ce motel bizarre, mais je suis à peu près sûr que toi et Boyd m'avez sauvé la vie," dit Ethan. "Donc je voulais juste vous prévenir que Deucalion va bientôt vouloir la décision de Peter. Quand vous verrez à nouveau notre symbole, ça voudra dire qu'il n'a plus de temps. Okay ?"
"Ouais, okay," dit Stiles. "Qu'est-ce qui se passe ensuite ?"
"J'imagine que ça dépendra de Peter," dit Ethan, et il part avant que Stiles ne puisse l'arrêter, même s'il suppose qu'il n'en serait pas capable.
"C'était à propos de quoi ?" demande Derek, quand il descend sur le parking.
"Il voulais me dire que quand nous reverrons ce vilain symbole, ça voudra dire que Deucalion va venir tous nous tuer, probablement," dit Stiles.
"Un chic type," dit sèchement Derek.
"N'est-ce pas ? Sympa de sa part de laisser un avertissement." Stiles roule des yeux.
Derek se penche et dépose un baiser sur la tempe de Stiles. Un baiser amical, affectueux, qui semble à Stiles plus familial qu'amoureux. Il suppose qu'il devrait être reconnaissant de ce qu'il a.
"Hey, Derek !" appelle une voix féminine, puis Mme Blake trottine jusqu'à eux et Stiles doit résister au besoin de se hérisser et de feuler comme un chat. "J'ai ce livre dont nous parlions."
"Oh, merci," dit Derek, acceptant le livre qu'elle lui tend. "Je le cherchais."
"Laisse-moi savoir ce que tu en penses," dit Mme Blake.
Derek lui sourit, son sourire vrai, sincère. "As-tu eu une chance de lire 1Q84 ?"
"Je ne l'ai pas encore commencé ! J'étais occupée à noter des dissertations." Ms. Blake sourit, aussi, et Stiles ne s'est jamais senti aussi invisible de sa vie. "J'ai tellement aimé t'entendre en parler, peut-être que j'ai remis à plus tard de le commencer."
Derek rit. Il rit. Il a toujours difficilement ri, même quand Stiles est le plus ridicule. Stiles pense à se jeter d'une falaise. "Tu vas aimer le lire plus que tu as aimé m'entendre en parler, je te le promets."
Stiles ne peut pas en supporter plus. Il s'éclaircit la gorge et dit, "Hé, euh, mon père va se demander où je suis . . ." puis le regrette immédiatement. Il ne peut pas croire que son interruption de choix était de rappeler à Derek qu'il sort avec un lycéen, quelqu'un qui doit toujours régulièrement faire un rapport à son père.
De son côté, Derek n'a pas l'air de remarquer la maladresse de l'interruption. Il acquiesce juste puis dit à Jennifer, "Je devrais y aller. Je t'envoie un message plus tard."
"Okay," dit Mme Blake, puis elle ajoute, "Bye, Stiles. Je te vois demain en classe," et Stiles souhaite qu'un trou s'ouvre dans le sol pour qu'il puisse sauter dedans.
Une fois qu'ils sont dans la voiture, il pense à essayer de parler de ce qui vient juste de se passer. Derek a l'air aveugle à son inconfort, et il ne veut vraiment pas en faire toute une histoire, mais il ne peut pas non plus contenir sa curiosité. "Donc, euh, toi et Mme Blake, vous, genre . . . parlez ?"
"Hm ? Oh, ouais," dit Derek. "On s'est bousculé à la librairie et on s'est retrouvé à parler de livres, donc on a échangé nos numéros. Elle est en fait plutôt intelligente."
"Non, je sais ça, je veux dire, c'est une bonne prof," dit misérablement Stiles.
"Ouais ? On parlait du curriculum et elle dit – "
"Je pense qu'on devrait rompre," laisse échapper Stiles.
Derek devient silencieux. Il s'arrête à un stop puis se tourne pour regarder Stiles. "Quoi ?"
"Je vais marcher jusqu'à la maison," dit Stiles, désespéré d'échapper à la conversation. L détache sa ceinture et tend la main vers la poignée de la portière. Derek appuis sur l'accélérateur avant qu'il ne puisse l'ouvrir.
"Rattache ta ceinture," dit Derek. "Je ne conduirai nulle part si tu ne la porte pas."
"Ouais, c'est pourquoi je l'ai détachée – "
"Rattache-la, Stiles."
Lamentablement, Stiles se rattache.
"Maintenant dis-moi que tu n'essaies pas de rompre avec moi parce que je me suis lié d'amitié avec ta prof d'anglais."
"Ce n'est pas ça," dit Stiles. "Je veux dire, ça l'est un peu, mais ce n'est pas genre, je ne suis pas jaloux, c'est juste, tu mérites mieux que sortir avec moi. Mme Blake est intelligente et belle et, tu sais, de ton âge, donc tu pourrais vraiment sortir avec elle et être heureux et tout."
"Je ne veux pas sortir avec Jennifer."
"Tu vois, vous en êtes à tu et à toi ! Tu peux l'appeler Jennifer parce que tu es son pair, et je dois l'appeler Mme Blake parce que je suis toujours un lycéen. Tu ne veux même pas sortir avec moi – "
"Ce n'est pas vrai – "
"Tu te sentais probablement, genre, obligé parce que j'étais sympa avec toi et tout, et je t'ai dit que je t'aimais et tu t'es probablement senti désolé pour moi – "
"Stiles, pour l'amour de Dieu, arrête de parler," dit Derek, et Stiles se tait. "Envoie un message à ton père. Dis-lui que nous allons à mon loft un moment au lieu de rentrer directement à la maison. Nous avons besoin de parler et je ne veux pas de public."
"Okay," dit Stiles. Son malheur commence à se fondre en ce sentiment bizarre d'engourdissement dans sa poitrine et son estomac, même si cela ne fait rien pour dissoudre la boule dans sa gorge. Il envoie un message à son père et ne dit rien alors que Derek se fraye un chemin dans les rues du centre ville et se gare près du loft, et ne dit toujours rien pendant qu'il suit Derek en montant les escaliers.
Une fois à l'intérieur, Derek se tourne pour lui faire face avec ses bras croisés sur la poitrine. "Je pensais qu'on en avait parlé. Que je t'avais dit que je ne voulais pas rompre."
"Tu l'as fait, mais . . ."
"Mais quoi ?" dit Derek quand la voix de Stiles devient inaudible.
"Mais ça ne veut pas dire qu'on ne devrait pas," dit Stiles. "Écoute, tu es incroyable, okay ? Tu, tu mérites quelqu'un avec qui tu pourrais être, de tout ton cœur, sans réserves. Tu devrais sortir avec quelqu'un d'intelligent et de beau par qui tu peux être attiré sans te sentir mal à ce propos. Je sais que tu ne veux pas me blesser mais te regarder sourire à Mme Blake pendant que tu sors techniquement avec moi me blesse plus que si tu rompais juste avec moi. Donc, donc je vais juste le faire d'abord, parce que je ne peux pas juste attendre que tu tombes amoureux de quelqu'un d'autre en sortant toujours avec moi. Je ne peux pas, Derek."
Derek se passe les deux mains sur le visage. "Je ne suis pas amoureux de Jennifer. Nous avons eu un total de trois conversations."
"Mais tu pourrais l'être," dit Stiles. "Tu pourrais l'être, Derek. Tu pourrais sortir avec elle et tomber amoureux d'elle et te marier et avoir des bébés mignons. Elle, elle peut te donner tellement de choses que je ne peux pas te donner. Je veux ce qui est le mieux pour toi, okay ? Parce que je me soucie de toi. Que tu sois mon petit-ami a été génial mais si ce n'est pas ce qui est le mieux pour toi, je ne le veux pas."
Derek reste silencieux pendant une longue minute. Il a l'air de lutter pour trouver les mots qui expriment ce qu'il veut dire, avant de pousser finalement un soupir frustré et de juste dire brusquement, "Non !"
Stiles cligne des yeux. "Non ? Non, quoi ?"
"Juste non ! Non à tout ça. Non pour que tu décides ce qui est le mieux pour moi. Non pour que tu décides ce que je veux. Non pour rompre."
La bouche de Stiles bouge sans bruit pendant quelques instants.
"Je ne veux pas sortir avec Jennifer. Je ne veux pas tomber amoureux d'elle et avoir des bébés avec elle. J'aime parler avec elle et c'est sympa d'avoir une amie en dehors de la meute, mais c'est tout ce dont il s'agit. Tu dois me croire là-dessus, Stiles. Je ne veux pas rester debout jusqu'à deux heure du matin à jouer à Halo avec Jennifer. Je ne veux pas parler de peinture et finir je ne sais comment à entendre parler d'une théorie folle comme quoi Van Gogh a en fait été assassiné avec Jennifer. Je ne – "
"Cette théorie est basée sur un solide rapport historique – "
" – veut pas débattre de la pertinence culturelle des fanarts et des fanfictions avec Jennifer et je ne veux certainement pas qu'elle soit au courant de mon compte tumblr secret. Je ne veux pas échouer à faire une nouvelle recette et rire en commandant des pizzas avec Jennifer. Je veux faire ces choses avec mon petit-ami, et je veux que tu sois ce petit-ami. Fin de l'histoire !"
Stiles s'essuie les yeux et arrive à sortir, "Okay."
"Et pour information ? Je ne peux pas attendre que tu aies six-sept ans et demi pour que nous puissions nous peloter. Je suis très enthousiaste pour ton anniversaire de dix-huit ans qui arrive, et le fait que je vais pouvoir te voir nu. Je n'ai absolument aucune envie de voir Jennifer nue et en fait j'aimerais ne jamais envisager à nouveau cette idée. Et maintenant je vais t'embrasser."
"Okay," dit à nouveau Stiles, puis Derek l'embrasse et c'est magnifique, le genre de baiser qui le laisse emmêler ses mains dans les cheveux de Derek et s'accrocher pour sa chère vie. Il est haletant quand Derek s'éloigne.
"Tu te sens mieux ?" demande Derek.
"Mm hum," halète Stiles.
Derek le regarde suspicieusement. "Est-ce qu'on va devoir faire ça chaque fois que je souris à quelqu'un ?"
"Si rompre avec toi te pousse à m'embrasser comme ça ?" dit Stiles, et Derek grogne. "Je ne fais que parler. Tu as instauré un terrible précédent là – "
Derek l'embrasse à nouveau, plusieurs fois pendant de longs moments. Quand il s'éloigne, il donne un petit coup sur le nez de Stiles et dit, "Allez. Rentrons à la maison."
"Okay." Stiles ne peut pas s'empêcher de se pencher pour un autre baiser. "Ouais, okay. Rentrons à la maison."
