Ce texte répond au Calendrier de prompts de la Bibliothèque de Fictions.
Prompt du 27 avril : A amène B voir les aurores boréales.
Note de l'auteur : suite du chapitre 26 et suite du chapitre 23, j'ai décidé de les relier.
James avait enfin terminé son livre, il était tellement heureux. Il avait aussi réussi à oublier son chagrin pendant quelques jours. C'était après sa séparation d'avec Elizabeth qu'il avait quitté son boulot dans la politique mais c'était trop tard, il l'avait déjà perdue. Alors, l'anglais s'était essayé à l'écriture. Il avait toujours été attiré par cette forme d'art mais n'avait jamais osé l'exploiter car on lui répétait qu'il n'y avait pas d'avenir dans cela. Toutefois il avait été agréablement surpris de voir que son premier roman avait obtenu autant de succès.
Le brun était en train de se préparer à manger lorsqu'on toqua à la porte de son chalet. Il fronça les sourcils, il n'attendait personne ! Il alla ouvrir et resta bouche bée en voyant Elizabeth face à lui. La jeune femme avait l'air nerveuse mais elle était adorable dans son jean délavé, son épais pull en laine multicolore et avec un énorme sac à dos sur les épaules. James arqua un sourcil :
-Elizabeth... mais qu'est-ce que tu fais là ?
-J'ai su que tu étais là grâce à Jack. Tu sais j'ai beaucoup réfléchi depuis notre dernière conversation. Je crois qu'on devrait se donner une autre chance. Après tout, tu as un train de vie beaucoup moins stressant à présent. Tu peux écrire partout.
-C'est vrai, entre je t'en prie.
Il prit l'énorme sac pour soulager le dos de la jeune femme et le posa dans un coin du salon. La brune se passa une main dans les cheveux en sautillant d'un pied sur l'autre. Sa nervosité faisait chaud au cœur de James, malgré tout ce qu'elle avait dit elle nourrissait toujours des sentiments pour lui et avait peur que cette fois, ce soit lui qui la rejette. L'anglaise continua :
-J'aurai fini mes études à la fin de l'année scolaire et vu que mon stage en entreprise s'est bien passé normalement j'aurai un poste dès ma sortie d'école.
-Et alors ?
-Bah... du coup... je sais pas.
James ne put retenir un sourire en coin, il prenait un malin plaisir à la voir se débattre dans ses explications. Cette fois, c'était lui qui choisissait de leur avenir potentiel. Il croisa les bras sur son torse :
-Tu as fait tout ce chemin pour me dire que ton stage s'est bien passé et que tu es sûre à 99% d'avoir un poste après tes études ?
-Non, je suis venue pour être avec toi. J'ai essayé d'avoir l'air forte lors de notre dîner l'autre fois mais tu me manques. Je n'ai pas arrêté de t'aimer même si je t'ai quitté. Je n'ai plus envie qu'on soit séparés à cause du travail. Et je m'en veux que tu aies quitté ton emploi à cause de moi.
-Je n'aimais plus ce monde d'hypocrites de toute façon.
-Je me sens tout de même responsable. Et ne t'inquiète pas, j'ai prévu un logement pour mon séjour.
James leva les yeux au ciel et l'attira dans ses bras :
-Bien sûr que j'accepte de me remettre avec toi, idiote ! Je suis heureux que tu aies fait le déplacement pour venir me faire ta déclaration. Qui aurait cru qu'ici, en m'éloignant de tout pour cesser de ruminer, j'allais trouver l'inspiration nécessaire pour finir mon livre, et qu'en plus j'allais me remettre avec la femme que j'aime ?! Ça tombe bien que tu sois là, j'ai quelque chose à te montrer.
En effet la nuit était tombée au fil de leur conversation. Le couple sortit donc main dans la main et James lança :
-Tu vas voir c'est magnifique.
Il l'emmena dans un coin reculé et s'arrêta enfin. Il se plaça derrière Elizabeth et passa ses bras autour du corps fin de la brune :
-Maintenant il n'y a qu'à attendre.
Les amoureux regardaient le ciel, et c'est alors qu'enfin, des aurores boréales apparurent. Elizabeth soupira d'admiration :
-C'est magique ! Je n'en avais jamais vues avant !
-J'étais sûr que ça allait te plaire.
Il déposa un baiser sur sa tempe et ils admirèrent la beauté de la nature. Les magnifiques rayons lumineux disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus. L'anglaise se tourna et embrassa son amant :
-Merci de m'avoir emmenée ici, c'est splendide.
-Rentrons nous mettre au chaud, on a du temps à rattraper !
Ils gloussèrent et repartirent vers le chalet, heureux de s'être enfin retrouvés et qu'un si beau spectacle ait rendu ce moment d'autant plus inoubliable.
Fin.
