Tom posa un bras sur le dossier du canapé dans la salle commune de Serpentard et mit ses pieds sur la table. Prendre de la place montrait de la domination, et il n'avait pas l'intention d'être autre chose que dominant. Il avait étalé un morceau de parchemin sur la couverture d'un livre et avait deux autres ouvrages ouverts devant lui. Ginny s'était retranchée à l'arrière de son propre esprit. Elle s'était sentie un peu coupable quand il avait commencé à faire ses devoirs, mais cette culpabilité s'était bien vite éteinte lorsqu'elle s'était rendue compte qu'il voulait le faire. Tom aimait l'Histoire de la Magie. Il avait écouté Binns avidement, tandis que le fantôme s'étalait en monologues, tout en l'amusant avec des remarques piquantes sur le fait que c'était incorrect, que le livre omettait des points importants, et que l'histoire sorcière était tout à fait biaisée. Tom aimait beaucoup l'Histoire de la Magie, et même avant d'avoir été transformé en journal, il avait fait beaucoup de recherches à ce sujet. Elle avait probablement plus appris de lui en un seul cours que pendant toutes les années précédentes, à essayer de ne pas s'endormir. Elle faillit éclater de rire à voix haute à un moment, pendant qu'il monologuait sur la façon dont Binns censurait l'histoire, et son expression charmée et épanouie avait même attiré l'attention du professeur.

"Miss Weasley," avait-il dit. "Est-ce que vous avez une question ?"

"Non, monsieur," avait-elle répondu. "Je suis juste fascinée par la leçon."

Le fantôme avait semblé particulièrement content, pour un fantôme, et sa camarade de dortoir lui avait adressé une grimace méprisante, et Tom avait continué à disséminer des faits et anecdotes qui l'intéressaient pour de vrai.

Donc, se dit-elle, le laisser faire les devoirs n'était pas preuve de paresse. C'était preuve d'intelligence.

Theo s'assit en face de Tom et sourit. "Salut, la Rouquine," dit-il. "Ta matière préférée ?"

Tom laissa échapper un grognement. "Binns," dit-il. "Tu crois qu'il pourrait être encore pire?"

Theo rit et Draco déambula jusqu'à eux avant de s'asseoir près de Tom sur le canapé. Il n'était pas suffisamment proche pour que ça compte comme un câlin, mais il avait réussi à s'asseoir plus près que ce qu'un ami aurait fait. "Il y a de la place pour moi ?" demanda-t-il.

Je te l'avais dit, dit Tom.

Ginny aurait levé les yeux au ciel si elle avait eu le corps. Au lieu de ça, elle envoya un sourire en coin en pensée, et suggéra qu'il pouvait essayer de se pâmer un peu moins quand il voyait le sosie blond de son amour de jeunesse.

Sois polie, lui suggéra Tom en retour.

Quand je vois bien qu'il te plaît ? Pourquoi je ferais ça ?

Il est très attirant, dit Tom, sur un ton montrant qu'il ne voulait pas en discuter plus avant. Ginny se dit que si elle insistait trop, il pourrait se détourner du devoir et la laisser le faire, donc elle haussa les épaules mentalement et le laissa retourner à son rouleau de parchemin. Il avait écrit plusieurs paragraphes lorsque la pire des camarades de classe de Ginny passa près d'eux et plissa le nez.

"Pas mal, ton numéro de lèche-bottes en cours, Weasley," dit-elle.

Tom se tourna lentement vers elle et concentra toute son attention sur la jeune fille.

Tom, dit Ginny. La teneur de ses pensées l'inquiétaient. Il voulait baigner la pièce du sang de l'insolente, et la regarder s'étouffer en implorant sa pitié. La vision de sa lente mort le rendait plus heureux encore que l'attention de Draco.

Je ne vais pas la tuer, promit-il, son regret évident. Il est temps, cependant, qu'elle apprenne à te traiter avec un peu plus de respect.

"Excuse-moi," dit-il. "Qu'est-ce que tu viens de dire ? Je ne t'ai pas bien entendu."

Theo regarda Ginny, puis la quatrième année inconsciente, et un air inquiet s'afficha sur son visage. "Rouquine," dit-il, mais Tom l'ignora.

"La façon dont tu as léché le cul de Binns en classe," dit la fille. "Ça m'a retourné l'estomac."

Tom retira ses pieds de la table et sa main, qui était restée sur le dossier du canapé, vint attraper la baguette de Ginny dans sa poche. Tous ses mouvements restèrent lents et calmes jusqu'à ce que la baguette soit dans sa main. Puis il se rua sur la fille. Avant même qu'elle puisse réagir, son poing enserrait ses cheveux, et il tourna et tourna jusqu'à ce qu'elle halète et tombe à genoux. Il pressa la baguette de Ginny contre sa gorge, si fort que Ginny eut peur qu'il abîme sa trachée. "Je suis lasse de tes jérémiades," dit Tom. Il pouvait sentir Ginny s'étonner du fait qu'il ne semblait même pas en colère. Il avait presque l'air de s'ennuyer, bien qu'il continuait de s'imaginer la jeune fille se vidant de son sang, juste comme ça, à genoux, et le cœur de Ginny tambourinait par son exaltation.

Il continua, la voix toujours distraite et plaisante, bien qu'il puisse à peine se retenir de se pourlécher les lèvres. "Comment une fille aussi stupide que toi a pu être répartie à Serpentard, je me le demande, mais si tu me parles ou me regardes encore d'une façon qui ne me plaît pas, tu auras l'impression que ta peau prend feu, et je te garderai là, dans une agonie infernale, jusqu'à ce que tu gises dans une mare de tes propres fluides écœurants et que tu souhaites mourir. Après, si tu as vraiment, vraiment de la chance, tu pourras encore penser. Qu'est-ce que tu en penses ?"

"Traîtresse à ton sang," éructa la fille. Tom se dit qu'elle était soit très courageuse, soit très bête. Elle n'était certainement pas une bonne Serpentard, rusée et pragmatique.

Il relâcha un fragment de ce qu'il avait promis, pour une toute petite seconde, et la jeune fille ouvrit la bouche comme si elle voulait hurler mais n'y parvenait pas.

"Essayons encore," dit Tom. "Je crois que tu voulais dire, 'Je suis désolée, Miss Weasley. Je resterai polie en toutes circonstances à partir de maintenant, Miss Weasley.'"

"Ginny," dit Theo, l'avertissant à présent. Tom leva les yeux vers lui. "C'est l'heure où Snape vient vérifier que tout va bien."

Tom hocha la tête, pressa la baguette de Ginny plus fort dans le cou de la fille, et dit, "Eh bien, il semble que nous n'ayons pas beaucoup de temps, et j'attends toujours."

La fille ferma les yeux et murmura, "Je suis désolée, Gin… Miss Weasley."

"Je resterai polie," l'encouragea Tom.

"Je resterai polie en toutes circonstances," répondit-elle.

Tom la jeta par terre et, comme si rien ne s'était passé, se rassit sur le canapé, sa cuisse frôlant presque celle de Draco. Il reprit ses livres, et se remit au travail.

Ginny lui mit un coup de coude mental et Tom se tourna vers Draco. Les yeux de ce dernier étaient écarquillés et il avait l'air un peu apeuré, mais surtout émerveillé. "Je suppose que je ne devrais jamais te manquer de respect," dit-il.

Tom sourit à Draco. "Non," répondit-il. "Vraiment pas."


hey, 'sup?

voilà pour vous. Les reviews, c'est de l'amour. des bisous !