Hey !

Et voilà le dernier OS. Qui est aussi le texte qui clôt les 100k mots de mon camp Nano. Je suis beaucoup trop la joie.

Merci à Lae pour sa review sous l'OS précédent ! Maintenant que j'ai terminé tout ça, je vais pouvoir répondre aux reviews et les rendre !

Thème : Ce n'est que le début.


Un matin

.

Le café chaud entre ses mains, le soleil qui s'invite par la fenêtre. Saïx avait oublié. La simplicité de ces détails qui font qu'un matin est doux. Le repos paisible d'un week-end qui commence.

D'une vie qui n'en est qu'à son début.

De la soirée de la veille, il garde le souvenir des joues rougies de Demyx. Sa démarche et ses rires cassés, sa main sur la sienne. Le peu de mots qu'il a réussi à lui donner. Il sait qu'il n'a pas besoin de parler, l'autre comprend. Il y a eu Aqua dans leur vie, depuis si longtemps, et soudain le vide.

Un abysse immense.

Mais trouver ces lettres qu'il a assemblées, il sent que ça lui a fait du bien. Verbaliser cette idée maladroite. Bouger ses lèvres de manière à articuler clairement ce manque. C'est dit, maintenant. Aqua lui manque. Aqua sa sœur, ce brin d'être humain qu'il a vu grandir. Cette petite gamine sage et patiente qui savait pourtant s'opposer à leurs parents.

Morte plus jeune que lui, elle n'aura jamais vingt-quatre ans. Ça le brise. Elle ne passera pas son permis. Elle ne saura pas que son propre frère se tapait son petit ami, et qu'il l'a quitté pour, elle. Enfin, à cause d'elle.

Non. C'est faux. Il a quitté Terra pour lui, et c'était la meilleure chose à faire.

Maintenant Demyx dort, et le soleil se lève. Il est à peine huit heures. Le jour commence. Le café est amer. Saïx s'assoit dans son canapé.

Il n'a pas allumé la lumière. L'or pâle des premières heures lui suffit. Ce morceau de vie qui grandit, doucement.

Il souffle sur sa tasse.

C'est drôle ce qu'il ressent, là. Mais il croit qu'il aime bien. Il n'a plus de sœur. Son visage gardera toute sa vie les traces que le verre enfoncé du pare-brise est venu y graver, un arbre sec dont les branches avalent sa face. Ses mains tremblent parfois, et c'est toujours à contre cœur qu'il quitte l'appartement.

Pourtant c'est le matin, et le soleil se lève. Et Saïx est prêt à accueillir le futur que ce début de jour promet.

Dans le couloir, un bruit de pas lent se traîne jusqu'à lui. Une bouille marquée par une sérieuse gueule de bois se dessine.

– 'lut.

– Le doliprane est dans le premier tiroir à droite de l'évier.

Deux petites flaques vertes se posent sur lui, lourdes de tout l'alcool que le garçon a ingurgité. Le garçon qui, plutôt que de trotter jusqu'à la cuisine, vient s'affaler près de lui.

– Flemme.

Saïx rit presque. Il le regarde s'allonger. Ne dit rien, quand sa tête chevelue se pose sur ses cuisses. Il sait qu'il va se rendormir là, contre lui. Il laisse faire.

Il n'en est qu'au début de sa route - si tant est que le chemin du deuil puisse se concevoir ainsi, car le bleuté doute aujourd'hui d'en trouver la fin. Mais ce matin, il s'est levé, et ça va.

C'est tout ce qui compte.


Et voilà ! C'est tout beau tout fini ! Bon c'est qu'un morceau d'histoire qui se termine mais voilà, c'est ce que je voulais raconter et c'est fait.

Merci à Robotfan, Laemia, Mijoqui, Ya, Micha et Yu pour les reviews ! Et à tous les gens qui ont lu ! (je m'en vais vous répondre avec un retard monstre, lalala)

A une prochaine fois !