Ce texte répond au Calendrier de prompts de la Bibliothèque de Fictions.
Prompt du 29 avril : « Tu as pris les chocolats ? »
Pintel lança un regard à son compère toujours une fois devant l'hôpital :
-Tu as pris les chocolats ?
-Quoi ? Non ! Tu ne m'avais pas dit de les prendre !
-Ragetti sinistre crétin on ne peut pas arriver dans la chambre d'hôpital de notre patron blessé sans une boite de chocolats ! On va passer pour quoi encore ?! Grâce à toi on va être obligés d'acheter une boite dans la boutique et ça va nous coûter un bras !
-Mais tu ne m'avais pas dit de les prendre !
-Abruti, qu'est-ce qui te fait comprendre de travers quand je dis « prends les chocolats je vais démarrer la voiture » ?!
Ragetti baissa la tête, frottant la paupière au-dessus de son œil de verre :
-J'avais pas entendu. En même temps pourquoi tu ne m'as pas demandé si je les avais pris quand je suis monté en voiture ?
-Parce que j'étais au téléphone avec l'hôpital pour être sûr qu'on allait être dans les heures de visites !
Le blond baissa à nouveau la tête et son ami soupira longuement. Il passa une main sur son crâne dégarni :
-Bon, inutile de débattre des heures, ce qui est fait est fait ! Je te préviens, c'est toi qui payes la boite de la boutique puisque c'est toi qui as oublié.
-D'accord, l'important c'est que l'on offre un truc à Monsieur Barbossa.
-T'as tout compris.
Les deux hommes entrèrent dans la boutique et se chamaillèrent sur quelle boite prendre. Ils étaient meilleurs amis mais n'étaient jamais d'accord pour rien, à les voir on aurait pu penser à un vieux couple, mais en réalité c'était plutôt comme un père avec son fils. Ragetti était jeune et naïf et Pintel devait constamment le surveiller pour être sûr qu'il ne lui arrive rien.
Fin.