Bonjour à tous,

Nous revoici samedi. Comme tous les samedis, je vous livre ci-dessous le chapitre suivant. Quel bonheur de poster le même jour où nous découvrons les nouveaux épisodes de Miraculous. Bonne lecture à tous et à samedi prochain. Bisous miraculeux.

LadyJoyNoir: C'est le dernier chapitre où tu peux appeler Jamila par son petit nom XD J'ai beaucoup ri. Je suis très contente d'avoir réussi à ce point Jamila et Atum. Je suis absolument ravi que le chapitre précédent était l'un de tes préférés. J'espère que tu continueras à me lire et à aimer. Bonne lecture et à la semaine prochaine. Bisous miraculeux

Ranma84: Muchas grazias. Estoy muy feliz de que ti tambièn te guste esta historia. Feliz lectura y nos vemos la semana sue viene. Besos milagrosos.

Tryphon21: Je suis très contente que ma description de Jamila te plaise, ainsi que les réactions de Ladybug. La réponse est un peu des deux. Elle s'intéresse à Chat Noir et elle aime voir la réaction de Ladybug. Ca l'amuse beaucoup. J'ai eu quelques idées d'actions que pouvaient bien lui faire faire Bastet mais je laisse cette part à ton imagination. La seule chose dont tu peux être certain, c'est que Ladybug n'aurait pas du tout aimé son action XD Bonne lecture et bonne semaine. Merci encore pour ton aide. Bisous miraculeux

Fan Miraculous: Je suis ravie que tu aimes mon chapitre. Pour la plume, attend de lire ce chapitre et, si tu ne comprends toujours pas après sa lecture, je t'expliquerais ^^ Je peux juste te dire que c'est la plume de Maât et que dans la mythologie égyptienne, c'est la Déesse de la Vérité. Selon la légende, quand quelqu'un mourrait, il passait par le jugement de Maât pour aller dans l'au-delà. Si son cœur était bon et qu'il avait fait plus de bonnes actions que de mauvaises, il pouvait aller au "paradis" des égyptiens, sinon "aux enfers". Je suis ravie d'avoir réussi à ce point Jamila. C'est un très bon compliment. Merci. Tu auras la réponse du test de Ladybug dans ce chapitre ^^ J'espère que la réponse de chaton saura te convaincre ^^ Par contre je ne comprends pas la fin de ton commentaire. Tu as compris que Chat Noir savait qu'elle est Marinette ? J'espère que ce chapitre saura te plaire également. Bonne lecture et à la semaine prochaine. Bisous miraculeux.

Milie31: C'est un superbe compliment que tu me fais là. Merci beaucoup. Je suis absolument ravie de ton commentaire. Pour la deuxième partie de ton commentaire je t'envoie un message en MP dès que j'ai posté pour te donner tout ça. Mais je dis clairement OUI ! WOW Merci. Tu ne sais pas à quel point ça me touche. Merci, merci, merci. Bonne lecture et à la semaine prochaine.

Emilie Narya: Je suis absolument ravie que ce test te plaise. J'espère ne pas te décevoir avec les prochains à venir. Merci beaucoup pour ton commentaire. j'espère que ce chapitre te plaira toujours. Bonne lecture et à la semaine prochaine. Bisous miraculeux.

J'ajoute un petit remerciement à tous mes lecteurs invisibles. Merci beaucoup.

CHAPITRE 32 : CHOIX DIFFICILES

- Chat Noir, comme tu le sais, en unifiant vos deux Kwamis, on obtient le pouvoir de réaliser n'importe quel souhait. Voici donc ma question: si tu avais la possibilité de le faire, quel serait-il ?

Le silence s'abattit sur la pièce suite à la question prononcée par Jamila. Chat Noir était complètement choqué par celle-ci. Il s'attendait à ce que la question soit compliquée et difficile mais il était loin de s'imaginer qu'elle lui poserait CETTE question en particulier.

Sa première réaction fut la panique. Il ne parvenait pas à savoir quoi dire, ayant déjà des dizaines de réponses qui défilaient dans son esprit. Mais ce n'était pas ça qui le terrifiait le plus. Ce n'était même pas le fait de ne pas parvenir à choisir ce qu'il allait répondre à Jamila. Non, ce qui le souciait le plus, c'était de savoir que sa réponse devait être la plus sincère possible, qu'il n'avait pas le droit à l'erreur car la plume n'accepterait pas moins que la pure vérité.

Le félin se sentait pris au piège mais il était suffisamment lucide pour ne pas se tourner vers sa partenaire pour lui demander de l'aide. Il inspira profondément, pour tenter d'éclaircir ses pensées et de chasser sa peur de l'échec. Il sentit alors une douce chaleur se répandre dans son corps et l'apaiser doucement. Il ferma les yeux et la chaleur l'enveloppa dans un cocon de bien-être qui soulagea son âme. La plume palpitait doucement contre son cœur, comme animée de vie, et le félin sourit doucement, comprenant que c'était elle qui lui apportait la quiétude dont il avait besoin.

Chat Noir put enfin réfléchir posément à la réponse qu'il voudrait apporter. Il songea tout d'abord aux traditionnels souhaits altruistes: la paix dans le monde, la fin de toutes les maladies, la préservation de la planète… mais il savait que ce ne serait pas la réponse qu'il lui fallait donner. Pas qu'il ne souhaiterait pas faire ces vœux si l'occasion se présentait, mais, pour être parfaitement honnête avec lui-même, il savait que ce ne serait pas l'un de ces vœux qu'il ferait s'il avait une seule et unique chance de pouvoir le faire.

La prochaine hypothèse qui lui vint fut de pouvoir vaincre Papillon et Mayura ou, du moins, de pouvoir récupérer leurs Miraculous. Il devait bien admettre qu'il y avait déjà pensé… plusieurs fois même. Mais penser aux conséquences d'un tel vœu l'avait à chaque fois arrêté. En effet, s'il devait un jour payer le prix du vœu, il ne voulait pas que ce soit pour Papillon et Mayura. Il trouvait ça tellement injuste de devoir assumer à leur place le prix de leurs actes….

Bien évidemment, s'il apprenait que c'était le seul moyen de les vaincre, il accepterait sans la moindre hésitation… Néanmoins, l'histoire d'Apophis l'avait conforté dans sa pensée initiale: ils avaient la capacité et le pouvoir de vaincre Papillon et Mayura par eux-mêmes, sans devoir utiliser le pouvoir ultime de leurs Miraculous. Ce qui le rassurait grandement.

Penser à Papillon lui fit penser à Maître Fu et à sa mémoire perdue. Il souhaitait de tout son cœur que le vieil homme retrouve sa mémoire, même si celui-ci avait choisi de le garder éloigné de lui, et hors des secrets, depuis le début. Chat Noir n'était pas rancunier. De plus, le félin savait à quel point sa Lady souffrait encore de l'absence du vieux Maître, même si elle allait bien mieux depuis qu'ils avaient découvert qu'il existait une solution pour qu'il puisse un jour retrouver sa mémoire.

Mais, malgré sa volonté d'apaiser le cœur et la conscience de la jeune femme, il savait également que ce n'était pas la solution qu'il recherchait. Le prix à payer était trop lourd et trop terrifiant pour lui: la perte de mémoire. Il savait que la compensation pour que Maître Fu retrouve la mémoire était que quelqu'un d'autre perde la sienne. C'était une perspective absolument cruelle et terrifiante. L'expérience qu'il en avait eu avec le combat contre Oblivio lui avait laissé un souvenir doux amer qu'il ne souhaitait à personne. Pas même à Papillon. La seule solution était donc de réussir les tests, dont celui-ci…

Chat Noir se sentait perdu: aucune des solutions qui lui apparaissaient n'était celle qu'il devait donner. Il réfléchit un long moment et finit par se dire qu'il n'abordait pas la question sous le bon angle. Jamila ne lui demandait pas quel vœu il serait préférable de faire mais celui qu'il ferait.

Quel vœu ferait-il ? Qu'est-ce qui lui tenait tellement à cœur qu'il serait prêt à assumer les conséquences de l'utilisation du pouvoir ultime de leurs miraculous réunis ? Pour quoi ou pour qui accepterait-il de payer le prix ? Son cœur s'emballa dans sa poitrine alors que la réponse lui apparaissait clairement. Il était capable de faire le vœu pour deux personnes seulement: sa mère et la femme qu'il aimait.

La plume palpita contre sa poitrine et il sut qu'il était sur la bonne voie. Il devait juste écouter son cœur…

- Il y a quelques jours à peine, j'aurais répondu que je voulais retrouver une personne chère à mon cœur mais, aujourd'hui, ma réponse est différente.

Chat Noir se tourna légèrement sur le côté pour pouvoir observer Ladybug du coin de l'œil et continua, sa voix devenant tendre et douce, emplie d'amour.

- Aujourd'hui, je serais prêt à payer n'importe quel prix juste pour que la femme que j'aime soit heureuse.

Le félin vit sa partenaire tressaillir et il ne put s'empêcher de sourire doucement.

- Mais la question ne se pose pas car je sais qu'elle ne me pardonnerait jamais si je faisais ce vœu.

Il se tourna de nouveau vers Jamila et planta son regard dans le sien, dans une attitude de défi.

- Tu l'aimes à ce point ? chuchota cette dernière au félin.

- Oui.

L'instant suivant une lumière intense sortant de sa poitrine envahit la pièce, éblouissant toutes les personnes présentes. Quand la vue leur revint, un petit Kwami autruche de couleur blanc flottait au dessus de l'épaule de Chat Noir. Jamila le regarda, le choc clairement inscrit sur ses traits.

- Maât ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.

La petite autruche voleta gaiement dans la pièce.

- Je suis libre !

Atum, Jamila et Ladybug regardaient le félin d'un air stupéfait alors que celui-ci admirait la petite autruche, ne comprenant pas vraiment ce qui venait de se passer.

- C'est la première fois, depuis que je suis Gardienne, que je rencontre quelqu'un qui a le cœur si pur qu'il libère Maât de son miraculous ! s'exclama Jamila, ravie.

Atum s'approcha de lui et lui demanda, avec une pointe d'espoir.

- Tu es sur que tu veux conserver le Miraculous du Chat Noir ?

Le félin fronça les sourcils.

- Bien sûr, pourquoi ?

A la surprise des deux égyptiens, ce fut Ladybug qui lui répondit, une lueur de fierté et d'amour brillant dans le fond de ses yeux.

- Maât t'a choisi: tu pourrais être le porteur du Miraculous de la Vérité.

Les yeux du félin s'exorbitèrent.

- Mais...je ne peux pas accepter.

Il toucha son Miraculous d'une manière protectrice.

- Je suis Chat Noir. Seulement Chat Noir.

Jamila fit une petite moue déçue puis haussa les épaules.

- Tu sais où nous trouver si jamais tu changes d'avis.

Elle regarda tristement la petite autruche qui voletait encore dans la pièce et lui chuchota des excuses. Puis elle récupéra le Miraculous pour le ranger de nouveau dans sa statuette, faisant disparaître le petit Kwami dans le même temps.

Le cœur du félin se serra dans sa poitrine et ses oreilles s'aplatirent sur le sommet de sa tête.

- Je suis désolé.

Ladybug posa une main réconfortante sur son bras et déclara:

- Parfois, nous sommes obligés de faire des choix douloureux pour faire ce qui nous semble juste…

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Chat Noir avait réussi son test, c'était incontestable. Ils se tournèrent donc tous vers Atum, qui conservait toujours un air impénétrable, pour obtenir son verdict. En effet, la réussite du test dans son intégralité dépendait encore de sa décision.

- C'était une excellente réponse, Ladybug: c'était exactement celle que j'attendais de toi.

Les paroles d'Atum s'élevèrent dans le silence et Ladybug et Chat Noir relâchèrent simultanément un soupir de soulagement. Atum perdit alors son air impassible pour enfin sourire.

- Chaque Gardien peut choisir librement ses porteurs de Miraculous, les autres gardiens n'ont pas leur mot à dire dans ce choix. Je voulais savoir si tu allais me donner une réponse négative mais, surtout, si tu allais la maintenir sous la pression.

Le sourire d'Atum s'agrandit.

- Tu as les capacités d'un leader et d'une vraie Gardienne, Ladybug. Mais je n'en doutais pas…

Ladybug lui rendit son sourire puis se tourna vers Chat Noir pour lui faire un clin d'œil. Le félin comprit tout de suite ce qu'elle voulait lui dire: c'est toi et moi contre le reste du monde…

Chat Noir était heureux qu'ils aient réussi ce nouveau test mais la victoire lui laissait un goût amer. Il s'en voulait parce que, à cause de son choix, Maât, le Kwami autruche, se retrouvait de nouveau enfermé dans son miraculous, pour une durée indéterminée. Mais il ne voulait pas renoncer à Plagg. Il ne pouvait imaginer sa vie sans le petit Kwami chat, même s'il ne le lui avouerait jamais: Plagg deviendrait insupportable s'il venait à l'apprendre.

- Maât comprendra, ne t'inquiète pas, Chat Noir.

Le félin releva la tête et fit un pauvre sourire contrit à Jamila.

- J'espère qu'elle trouvera bientôt un véritable porteur digne d'elle; lui répondit-il.

Jamila le regarda longuement d'un air songeur avant de reprendre la parole.

- Je commence à comprendre ce qu'elle a vu en toi...

Depuis que Chat Noir avait répondu à la question de son test, Jamila avait cessé de chercher à le séduire: l'arrivée de Maât avait dû faire comprendre à celle-ci à quel point ses sentiments pour Marinette/Ladybug étaient sincères et forts. Elle savait donc qu'elle n'avait vraiment aucune chance pour qu'il cède à ses avances.

Jamila avait donc décidé de laisser tomber sa transformation pour reprendre sa tenue quotidienne: ses chignons "oreilles de chat" avaient disparu au profit d'une longue tresse et une melhfa traditionnelle Sahraoui de couleur violette lui recouvrait à présent le corps. Maintenant qu'elle ne portait plus de masque, sa ressemblance avec Atum était encore plus frappante.

Pendant ce temps-là, Ladybug regardait la statuette d'Apophis d'un air songeur.

- Ça ne doit pas être facile pour lui non plus, d'être associé à une période sombre de l'histoire d'Égypte, parce que son porteur a mal tourné.

Jamila et Atum hochèrent gravement la tête.

- Poppoh a beaucoup souffert de cette époque et de ses conséquences. Depuis, il a peur, à chaque nouveau porteur, que ce dernier suive la même voie.

C'était une voix étrangère à Ladybug et Chat Noir et, l'instant suivant, un petit chacal et un petit chat, tous les deux noirs aux yeux dorés, sortirent des vêtements de leurs porteurs respectifs.

Jamila désigna le petit chat.

- Chat Noir, Ladybug, je vous présente Baâs, mon Kwami.

- Et voici, Bisbis, le mien; poursuivit Atum, en présentant le petit chacal

Le félin regarda les deux Kwami mais n'écoutait que d'une oreille les présentations.

- Poppoh ? répéta-t-il, incrédule.

Jamila et Atum hochèrent la tête et le félin se mordit la lèvre pour ne pas rire. Il imagina le terrifiant et puissant porteur du Miraculous d'Apophis….dont le Kwami s'appelait Poppoh.

Il croisa le regard de Ladybug et son sourire s'agrandit.

- N'ose même pas… commença-t-elle.

- Poppoh ? Quel manque de pot ! déclara le félin, au même moment.

Ladybug leva les yeux au ciel mais un petit sourire flotta malgré tout sur ses lèvres, Jamila leva un sourcil étonné et Atum gloussa.

- Ça fait longtemps que je n'ai pas vu l'un des chatons de Plagg mais je vois qu'ils ont toujours un humour décalé; commenta Baâs en souriant.

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Quand Chat Noir atterrit dans sa salle de bain, Nathalie frappait à la porte.

- Adrien ? Tout va bien ?

Le blondinet soupira et répondit

- Oui, Nathalie, tout va bien. J'étais seulement plongé dans mes pensées.

Il souffla les paroles qui lui faisaient perdre sa transformation et posa immédiatement le doigt sur ses lèvres pour signifier à Plagg qu'il devait se taire. Le petit Kwami leva les yeux au ciel mais garda le silence puis il alla se cacher, le temps que la voie soit libre pour qu'il puisse aller manger tranquillement son morceau de camembert.

Adrien éteignit l'enregistrement du bruit de la douche et attrapa une serviette pour la mettre sur ses cheveux, comme s'il sortait vraiment de la douche. Il ouvrit la porte et entra dans sa chambre, où l'attendait encore la secrétaire de son père.

- Nathalie, vous m'aviez promis d'alléger un peu mon calendrier pour les vacances; gémit-il, pas vraiment surpris de découvrir qu'une tâche de dernière minute se soit greffée à son agenda: il en avait bien trop l'habitude.

Il vit un petit éclair passer dans les yeux de cette dernière. De la culpabilité ? De la gêne ? L'adolescent ne sut le dire: la jeune femme était souvent une énigme pour lui.

- Vous devez refaire la dernière séance photo: le photographe qui remplaçait Giuseppe n'a pas convaincu Monsieur Agreste par ses clichés et la maison d'édition à besoin des tirages cet après-midi.

Adrien ne put retenir un grognement: le dernier shooting avait été particulièrement long et éprouvant et il devait tout recommencer ! Nathalie lui fit l'un de ses rares sourires.

- Monsieur Agreste a accepté que vous puissiez sortir pour aller voir vos amis pendant les vacances et je vous ai ménagé quelques après-midi de libres.

Le blondinet retrouva tout de suite sa bonne humeur et fit un immense sourire à la jeune femme.

- Merci Nathalie !

Il demanda, après un instant de réflexion.

- C'est bien Giuseppe le photographe cette fois-ci ?

- Oui; répondit simplement Nathalie.

Adrien sourit de nouveau: les séances photo avec Giuseppe se passaient toujours bien et ne duraient en général pas trop longtemps. Ça sera peut-être moins contraignant que prévu...

- Le petit déjeuner sera servi dans dix minutes.

L'adolescent hocha la tête pour signifier qu'il avait compris et elle quitta enfin sa chambre.

Au bout d'une ou deux minutes, Plagg fit son apparition, un gros morceau de camembert déjà à moitié mangé entre les pattes.

- C'était moins une; commenta-t-il.

Adrien hocha gravement la tête.

- Chat Noir va devoir éviter de faire des sorties à des heures dangereuses pendant quelques jours. Il se contentera de sortir le soir.

Plagg approuva et engloutit le reste de son camembert.

La journée passa assez vite et la nuit tomba bientôt sur la Ville Lumière. Quand Adrien put enfin entrer de nouveau dans sa chambre, il s'écrasa sur son matelas, épuisé. Non sans attendre que Plagg soit sorti de sa cachette. Les nuits de sommeil raccourcies, les montagnes russes d'émotions que les derniers événements lui avaient fait vivre ainsi que les longues journées épuisantes eurent raison de sa résistance et il s'endormit immédiatement.

Le petit chat flotta au-dessus de son porteur pendant un long moment, inquiet: depuis qu'il connaissait Adrien, jamais il ne l'avait vu si fatigué. Il espéra que les vacances seraient calmes, sans tests et sans batailles, pour lui permettre de souffler un peu, de redevenir l'espace de quelques jours un adolescent presque normal.

Plagg regarda son élu dormir quelques instants et, comprenant qu'il était parti pour dormir toute la nuit, il tira une couverture sur lui.

- Repose-toi, mon chaton: tu l'as bien mérité.

Puis il se posa à côté de lui et se roula en boule avant de s'endormir à son tour.

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Un rayon de soleil caressa doucement le visage d'Adrien, qui sourit dans son sommeil. Quelques minutes plus tard, ce dernier se réveillait frais, empli d'énergie et de bonne humeur. Cela faisait plusieurs mois qu'il ne s'était pas senti aussi reposé et détendu. L'adolescent s'étira comme un chat et profita encore quelques instants des rayons du soleil de cette belle matinée de septembre.

Adrien ouvrit finalement les yeux et croisa le regard vert vibrant de son Kwami.

- Bien dormi, Gamin ? On dirait que tu es de bonne humeur ce matin.; déclara Plagg, en s'étirant à son tour.

Le blondinet sourit au petit Dieu de la Destruction et le gratouilla derrière les oreilles. La réaction du petit chat fut immédiate: il se mit à ronronner.

- J'ai vraiment très bien dormi, Plagg; répondit Adrien.

Le jeune homme bailla à s'en décrocher la mâchoire, s'étira de nouveau puis poursuivit.

- Je suis vraiment en pleine forme ce matin. Pourquoi ne le serais-je pas ? Nous avons réussi le dernier test que nous avons passé, aujourd'hui c'est dimanche et je suis en vacances. De plus, Nathalie m'a libéré ma journée et, si père ne change pas d'avis, je vais pouvoir aller voir mes amis…

- ...et ta merveilleuse, fabuleuse, incroyable petite amie; le coupa le petit Kwami d'un ton narquois.

Adrien rougit mais hocha la tête, un tendre sourire étirant ses lèvres à l'évocation de Marinette.

L'adolescent regarda l'heure sur son réveil et décida de se lever pour aller se préparer pour descendre à la salle à manger: son père prenait toujours son petit-déjeuner à la même heure, même le dimanche. Le dimanche était donc le seul jour de la semaine où Adrien avait une véritable chance de le voir et il ne laissait jamais passer cette occasion.

Après avoir enlevé ses vêtements de la veille, dans lesquels il s'était également endormi, Adrien prit rapidement une douche. En effet, contrairement à ce qu'il laissait croire à tout le monde, il n'aimait pas passer des heures sous l'eau brûlante. Étrangement, depuis qu'il portait le Miraculous du Chat Noir, il avait encore raccourci la durée de ses douches et n'y passait plus que le temps strictement nécessaire…

Une fois qu'il eut terminé de se laver, le blondinet se coiffa, enfila son jean et son tee-shirt et, une fois prêt, descendit enfin dans l'immense pièce qui leur servait de salle à manger.

Son père n'était pas là et Adrien ne put s'empêcher d'être déçu: qu'importe le comportement froid et distant que ce dernier avait toujours envers lui, le jeune homme chérissait malgré tout les moments passés en sa présence car il aimait son père. Tout simplement.

Ne s'attendant plus à ce que son père arrive, le jeune homme s'assit à table et se versa un bol de Chocapic, qu'il commença à manger de bon cœur. Le dimanche était le seul jour de la semaine où il était officiellement autorisé à faire des petites entorses à son régime et, bien évidemment, il en profitait à chaque fois.

Il avait à peine avalé ses deux premières bouchées que la porte de la salle à manger s'ouvrit à nouveau. Adrien vit alors, avec stupéfaction, son père entrer dans la pièce. Comme toujours, lorsque le regard de ce dernier tomba sur lui, le jeune homme sentit son père l'examiner d'un œil critique, ce qui le poussa à déglutir. Gabriel Agreste leva même un sourcil réprobateur quand il vit le bol de céréales, à trois quart plein, qui attendait que le blondinet recommence à le manger, mais il ne dit rien: il avait lui-même donné son accord "aux petits écarts du dimanche" que pouvait faire Adrien.

- Bonjour père; le salua-t-il une fois sa bouche complètement vide.

- Bonjour Adrien; répondit Gabriel de son ton habituellement froid et sec.

Une multitude de questions traversèrent l'esprit du blondinet quand il vit son père s'asseoir à côté de lui pour commencer à manger. Il n'avait jamais vu son père arriver après lui pour prendre son petit déjeuner. Jamais depuis que sa mère était partie. La seule raison valable pour qu'il fasse ça, c'était parce qu'il avait quelque chose à lui dire. L'adolescent attendit patiemment pendant plusieurs minutes mais son père ne dit rien de plus: il ne faisait que manger. Il se décida donc à poursuivre à son tour son petit-déjeuner.

De temps en temps, il sentait le regard de son père se poser sur lui et il arrêtait aussitôt de manger, juste au cas où celui-ci déciderait de lui parler et de lui demander quelque chose. Mais, à chaque fois, Gabriel ne disait rien et retournait à son repas. Adrien termina son bol sans qu'aucun autre mot ne soit prononcé.

Adrien s'apprêtait à quitter la table quand il sentit de nouveau le regard de son père se poser sur lui. Il se versa alors un verre de jus d'orange et mangea une pomme: en général, il n'aurait rien mangé de plus que son bol de Chocapic mais, son père étant présent, il ne voulait pas lui donner des raisons de retirer ses petits plaisirs du dimanche.

- Passez une agréable journée, père; salua Adrien en se levant pour quitter la pièce.

Il arrivait à la hauteur de la porte et posait la main sur la poignée pour l'actionner, quand la voix de son père retentit dans le silence de la pièce, l'arrêtant net dans son élan.

- Adrien !

Ce dernier fit volte face immédiatement, un sourire joyeux naissant sur ses lèvres et une étincelle d'espoir scintillant dans les yeux, puis il se tourna vers son père.

- Oui, père ? demanda-t-il.

Le blondinet vit son père ouvrir de nouveau la bouche pour lui parler quand son téléphone se mit à sonner. Il observa celui-ci jeter un regard un air agacé à objet avant d'y répondre, tout en faisant signe à Adrien de ne pas bouger de là où il était.

- Ce n'est pas le moment, Nathalie; déclara Gabriel d'un ton sec et cassant, lorsqu'il décrocha.

Adrien regarda patiemment son père écouter ce que lui disait sa secrétaire, tout en lui jetant un regard étrange. Au bout d'un moment, Gabriel pinça les lèvres dans une attitude de colère et finit par lui faire signe de s'en aller, semblant finalement renoncer à lui dire ce qu'il voulait.

Adrien perdit son sourire et acquiesça simplement, le cœur devenant soudainement plus lourd dans sa poitrine et l'étincelle d'espoir dans ses yeux s'éteignant de nouveau : même s'il s'était habitué à être renvoyé ainsi par son père, cela le blessait toujours autant.

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Une heure plus tard, alors que le jeune homme planifiait sa sortie de l'après-midi par sms avec Nino, il reçut un appel vidéo de Nathalie.

- Bonjour Nathalie; la salua-t-il gaiement.

La secrétaire de son père le salua à son tour avant d'embrayer immédiatement sur l'objet de son appel, avec son efficacité habituelle.

- Votre père et moi-même partons demain à Londres pour régler une affaire urgente. Vous resterez avec votre garde du corps et je vous enverrai votre programme de la journée tous les matins par mail.

Adrien hocha la tête et Nathalie lui expliqua quelques détails supplémentaires avant de raccrocher. L'adolescent regarda son téléphone d'un air songeur pendant de longues minutes.

- Je me demande si c'est ça qu'il voulait me dire…

A suivre...

La semaine prochaine, Chapitre 33: L'invité surprise

Les commentaires et les critiques constructives sont toujours appréciées et motivent l'auteure.