Chapitre 35
Le cri perçant de Jasmine me réveille plus efficacement que mille réveil et je sursaute si fort que le bras d'Arkwood tressaute sur ma poitrine. Je vois les mains de mon amie se poser devant sa bouche grande ouverte et elle se jette ensuite sur mon rideau pour le refermer d'un geste vif.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demande immédiatement Alicia en faisant claquer ses chaussures tout près de mon lit.
-Rien rien ! se dépêche de bredouiller la jeune femme. J'ai cru voir une araignée !
Je n'entends que le petit bruit de dégoût de notre colocataire et passe un regard alerte sur les tentures tirées de mon lit à baldaquin. À côté de moi, Arkwood émerge du sommeil en se frottant les tempes et semble se rappeler où il se trouve.
-Merde, souffle-t-il assez bas pour que ça ne passe pas les rideaux de velours. Moi qui pensais me réveiller assez tôt pour me barrer avant d'être vu.
-T'inquiète, c'est surtout que, d'habitude, Jasmine ne vient jamais me réveiller.
Le jeune homme se redresse sur son séant et attrape sa chemise qu'il enfile d'un geste vif. Il passe ensuite sa cape sur ses épaules et j'entends mes deux colocataires discuter avec une Jasmine totalement mal à l'aise.
-Je file, me dit-il ensuite en déposant un rapide baiser sur mes lèvres. On se voit plus tard.
Il se désillusionne d'un geste fluide et se glisse silencieusement hors de mes draps. Pour ma part, j'ouvre le rideau et aperçois sa vague silhouette esquiver les trois filles, prises dans leurs discussions. J'exhale finalement un long soupir en me demandant quand sera ce "plus tard" et vois alors Jasmine se tourner vers moi avec un large sourire gêné.
.
-Je suis désolée, Aly.
-Je sais, c'est la douzième fois que tu me le dis.
-J'avais juste peur que tu ne te réveilles pas à temps pour tes échauffements, tu comprends ?
-C'est oublié, Mina, dis-je d'une voix ferme pour couper le laïus de mon amie encore confuse.
Jasmine accepte à contrecœur de reporter son attention sur son déjeuner et j'inspire à fond pour faire refluer mon stress désormais bien familier. Autour de nous, le chahut est tout juste indescriptible et j'ai l'impression que mon ouïe ne se remettra jamais de ces agressions sonores répétées. À peine midi et j'ai déjà envie que cette journée soit terminée pour ne plus voir la tête de tous ces hystériques qui s'agitent beaucoup trop à mon goût.
Pour couronner le tout, ma sœur vient s'asseoir à ma droite en poussant un deuxième année au visage peint en bleu et bronze. Celui-ci me regarde de ses yeux ronds depuis quinze minutes et j'ai plusieurs fois failli lui mettre un coup de coude dans la mâchoire, tellement il s'est assis près.
-Alya, il faut qu'on parle ! m'annonce-t-elle en attrapant un morceau de bacon qu'elle enfourne dans sa bouche sans cérémonie.
Étonnée par cette entrée en matière plutôt inhabituelle, je hausse un sourcil perplexe et Jasmine se penche vers nous pour écouter la suite. Pour sa part, Casper est pris dans une conversation avec Henry et Douglas sur les avantages de l'huile pour balai et ne s'intéresse pas du tout à la conversation.
-Je t'écoute, dis-je à voix basse en me penchant vers la mine sérieuse de Soneïs. Quel est le souci ? C'est Brian ? Tu veux que j'aille m'en occuper pour toi ? Ça tombe bien, j'ai appris un sort de calvitie récemment et je suis sûre que…
-Mais non, voyons ! me coupe-t-elle en tapant du plat de la main sur le bois de la table. C'est beaucoup plus sérieux que ça !
-Sérieux comment ?
-Très sérieux ! Dans la matinée, plusieurs élèves de notre maison ont aperçu des Poufsouffles roder dans nos couloirs ! Et Simona m'a dit qu'Arkwood l'avait abordé pour lui poser plein de questions bizarres !
J'échange un rapide regard avec Jasmine, mais reporte vite mon attention sur ma sœur.
-En plus, continue celle-ci en jetant un coup d'œil furieux à la table derrière nous. La jeune Evelyn est portée disparue depuis dix heures ce matin et Simona est sûre qu'elle s'est faite kidnapper par cette bande de sale type !
Je la vois qui donne, cette fois-ci, un coup de poing sur la table, ce qui a pour effet de faire tressauter le panier de fruits. Sa colère est palpable et je ne me souviens pas l'avoir déjà vu aussi remontée contre quelqu'un.
-Allons, Sony... dis-je pour tenter de la calmer.
Malheureusement, elle me coupe la parole et lève un doigt sévère devant mon nez pour appuyer ses propos.
-Mais tu ne comprends pas qu'il essaye de trouver une faille pour t'atteindre ?! s'exclame-t-elle. Je suis sûre qu'il cherche un moyen de te faire perdre cette compétition en déstabilisant notre maison !
J'ouvre de grands yeux sidérés et un rire nerveux sort de ma gorge sans que je ne puisse l'arrêter.
-Mais ne ris pas ! C'est sérieux, j'ai dit ! On a toujours su qu'Arkwood était un taré ! Je suis certaine qu'il veut se venger des sélections en te faisant perdre ta place pour la demi-finale !
Je pose mon menton dans ma main pour cacher mon hilarité et tourne, à mon tour, un regard vers la table de Poufsouffle. Je n'aperçois aucun des potes d'Arkwood et encore moins le minois de ce dernier, mais cela ne m'inquiète pas outre mesure.
-Je suis désolé de te contredire, Sony, mais il est tout sauf menaçant envers moi, je souffle à la jeune femme agitée. C'est même l'inverse alors il ne faut pas que tu t'inquiètes, d'accord ?
-Comment ça, je ne dois pas m'inquiéter ?! Tu es ma petite sœur, par Merlin ! En plus, depuis le début de l'année tu n'arrêtes pas d'être embêtée et j'en ai plus qu'assez de me faire du souci pour toi ! De toute façon, je vais aller voir Flitwick après les combats, et je…
-Non !
Je prends ma sœur par les épaules avec le sourire le plus rassurant que je puisse trouver et Jasmine se mord la lèvre en passant son regard de l'une à l'autre.
-Laisse-moi gérer ça, d'accord ? Je vais aller voir Arkwood ce soir pour m'assurer qu'il n'a rien fait à personne et, comme ça, tu n'accuseras pas à tort et à travers, d'accord ? Je t'en prie, Sony, je ne veux pas avoir à me préoccuper de tout ça alors que j'ai une compétition à gagner !
Ma sœur ouvre la bouche pour protester, mais je lui fais une mine de chien battu qui réussit à la convaincre assez pour qu'elle accepte de laisser tomber.
-Je veux que tu te méfies de ce gars, me demande-t-elle tout de même avec une moue grognon. Si tu as la moindre suspicion le concernant, tu files en parler aux professeurs, tu m'entends ? Ça, c'est comme pour l'affaire de Burke et ses copines. Je n'aurais jamais dû accepter qu'on ne dise rien à Papa !
Je ne réponds rien et lui bise les deux joues pour la remercier de sa discrétion. Elle reste ensuite manger avec nous et nous accompagne jusqu'à la tente des champions de Poudlard, collée au bois de la gigantesque arène. Rabastan et Galaad nous rejoignent par la suite et le bruit des spectateurs s'installant sur les bancs résonne crescendo à nos oreilles attentives.
.
Lorsque quatorze heures sonne, nous ouvrons la porte et montons les marches jusqu'à la longue estrade supportant l'aire de combat. Des cris d'encouragement font vibrer la structure lorsque des centaines de gorges hurlent leurs encouragements et des feux d'artifices artisanaux explosent au-dessus de nos têtes. Un aigle de mousse handicapé bat des ailes dans un coin de l'arène et il ressemble plus à un gros dindon asthmatique qu'autre chose. Moi qui ai toujours pensé que les élèves de Serdaigle savaient faire mieux que ça… Le professeur Dumbledore coupe court à mes réflexions d'ordre décoratives et nous accueille de sa voix grave.
-Bienvenue à tous pour cette seconde journée de duels ! s'exclame-t-il en augmentant magiquement le niveau sonore de sa voix. Je sais que vous avez tous très hâte de voir la suite des combats opposant nos trois grandes écoles, je ne vais donc pas m'éterniser.
D'un mouvement de baguette, il fait apparaître le large tableau sombre stationnant au-dessus de leur tribune et des inscriptions ne tardent pas à venir le recouvrir partiellement.
.
Jour 2 - Matchs sélectifs (fin)
-Mlle Alya TIO / M. Hans Van Der Stegen
- M. Sergeï Polianov / M. Rabastan Rowle
-Mlle Eléonore Picard / M. Sergeï Polianov
.
Tss, c'est moi qui commence. Comme si j'avais besoin de ça tient ! Alors, oui. J'ai tout à fait conscience d'avoir râlé, la veille, pour être passée en dernière ; mais là c'est uniquement pour la forme et pour me mettre en jambe avant la purge. Je chauffe d'ailleurs discrètement mes épaules et inspire à fond sans suivre un mot du reste du discours de notre cher Directeur.
Lorsqu'il déclare enfin le début des combats, Casper se tourne vers moi et nous échangeons un long regard de connivence qui ne me dit rien qui vaille. Je ne lui ai pas parlé de l'information que j'ai reçue de la part d'Arkwood et je comprends complètement son inquiétude qui tranche avec son habituel air confiant.
Il pose ensuite une main sur mon épaule et me désigne le coin droit de l'aire autour de laquelle nos deux arbitres viennent se placer. Dans mon champ de vision passe Hans Van Der Stegen, ainsi que son frère jumeau, et je les regarde marcher jusqu'au bord de l'estrade.
-Respire, Aly, me glisse mon ami en me poussant doucement jusqu'à ma place. Dans tous les cas, même si tu ne gagnes pas, tu es qualifiée pour la demi-finale.
Je lui jette un regard un poil étonné et note son large froncement de sourcil inquiet.
-T'as rien de plus encourageant, mec ? je réponds en lui présentant une moue boudeuse. Tu te ramollis, espèce de second en solde !
Il ne répond rien et sort sa baguette pour m'accompagner jusqu'au centre de l'aire. Nous saluons les deux élèves de Durmstrang, ne semblant pas plus intéressés que ça par ce qu'il se passe devant leurs yeux, et retournons rapidement à nos places.
-Profite du premier combat pour l'analyser au mieux, me dit finalement mon ami. Avec un peu de chance, on aura le temps de déceler une ouverture dans sa garde et on pourra s'en servir à la seconde manche.
Je hoche vaguement la tête en jetant un œil aux tribunes et repère immédiatement Arkwood, accoudé entre Caussman et Bastian. Il arbore un sourire un poil mesquin et pose son menton dans son coude en m'adressant un clin d'œil complice. Au moins un qui a confiance, ça fait plaisir à voir !
.
-En place ! s'exclame finalement notre professeur en faisant signe à nos seconds de reculer. En garde ! Allez !
On y est. Je prends une grande inspiration, laisse mes épaules se détendre et mon esprit se tourner entièrement vers le combat. Devant moi, mon adversaire semble se réveiller au son du gong et j'ai alors l'impression de voir un autre homme. Je remarque son corps maigrelet qui se redresse et son regard qui pétille, en même temps qu'il agite sa baguette.
Pour ma part, je lève un protego et remarque que les tribunes alentour sont soudainement devenues floues, tandis que des cris de protestation retentissent. Comme prévu, il vient d'incanter son sort de camouflage et je ne cherche pas à le briser, car ça ne m'est pas dommageable pour le moment. À la place, je ferme mon esprit aux distractions extérieures et fais le vide dans mes pensées afin de me préparer à ce qui va venir.
Nouveau mouvement de baguette de mon adversaire, et le monde bascule.
Une plage. Devant mes yeux s'étire désormais une longue bande de sable fin caressée par une mer turquoise. De hauts palmiers s'étirent vers le ciel limpide et une légère brise fait clapoter les barques posées sur l'eau. L'illusion est splendide, c'est une certitude. Mon cerveau se laisse immédiatement berner, mais je me force à réagir rapidement. Dans tous les cas, j'ai levé un protego devant moi et, s'il le brise, je saurais vers ou jeter mon prochain sort.
Car tel est le but des sorts d'illusion : perturber assez l'adversaire pour qu'il ignore vers où attaquer, même à l'aveugle. Certains se diront qu'il suffit, pour contrer cela, de tirer devant soi jusqu'à rencontrer une résistance et briser la concentration de l'ennemi. Malheureusement, c'est rarement aussi simple que cela, car cette plage risque de ne pas rester aussi calme bien longtemps.
Au moment où cette pensée se forme, je vois des mains décharnées sortir du sable et des corps en charpie se mettre à ramper vers moi. Mon sang se glace devant cette vision et leurs râles d'agonie me font reculer instinctivement. À cet instant, je perds de ma concentration et tourne sur moi-même en me sentant cernée. C'est alors que la mer se dresse en une immense vague me cachant l'horizon assombri et vient se fracasser à mes pieds dans une explosion de verre brisé.
En percevant ce bruit si caractéristique, je comprends que mon protego vient d'être détruit et que j'ai moins de deux secondes pour réagir. Si mon adversaire est malin, il a profité de mon mouvement rotatif pour légèrement modifier l'angle de son illusion ; je sais alors qu'il me faut un moyen de m'orienter, et rapidement. Je réfléchis à toute allure en luttant contre mon envie de fuir les inféris qui viennent grouiller autour de mes mollets et m'accroupis au sol. Un léger bruit de sort qui rebondit se fait entendre sur ma gauche et je lève alors ma baguette au-dessus de ma tête.
-Virfulgus !
Une face grimaçante aux orbites creuse vient se glisser à quelques centimètres de mon visage, mais je ferme les yeux pour insuffler mon incantation qui nécessite une concentration à toute épreuve. Autour de ma tête apparaissent des étincelles crépitantes qui se mettent à grossir et je relâche vite mon sort en même temps que j'effectue un bond sur le côté. Des centaines de fins éclairs partent dans tous les sens et viennent durement percuter la barrière de protection de l'aire de combat. Celle-ci miroite fortement en ondulant sous le choc et cela me permet alors de délimiter avec précision la zone.
Avec stupeur, je m'aperçois que je suis à moins de cinquante centimètres du bord et quasiment dos à mon adversaire. Je n'attends pas une seconde de plus et saute au sol, en effectuant une roulade impeccable. Autour de moi, le ciel a pris la couleur de la cendre, l'eau est devenue noir d'encre et les êtres déchiquetés continuent de me suivre.
Je lève ensuite un second protego et l'entends se briser sous le nouveau coup de mon ennemi. J'en incante enfin un troisième, avant de lancer un puissant Fornacem. De ma baguette, je réalise un large rectangle qui vient m'ensserrer et le feu crépitant traverse aisément l'illusion. Maintenant que je sais dans quel sens me diriger, il ne me reste plus qu'à réussir à le toucher.
Je souffle longuement et rassemble mes idées tandis que l'illusion autour de moi change. De longues bandes blanches et noires viennent rayer mon horizon et toute notion de haut et de bas disparaît lorsqu'elles se mettent à tournoyer lentement. Je manque de perdre l'équilibre devant cet effet d'optique qui hypnotise mes sens et je me rattrape de justesse en fixant mon attention sur mon cadre de flamme. Celui-ci perd d'ailleurs progressivement de sa vigueur et je décide rapidement de ma prochaine action.
-Terebrarmus !
Mon mouvement de baguette intervient au moment même où mon Protego explose et je retiens ma respiration en espérant que mon sort s'active à temps. Celui-ci se déploie une petite seconde plus tard en faisant sortir des centaines de lances du sol. L'illusion qui m'entoure s'efface alors entièrement. Plus loin devant moi, je vois mon concurrent effectuer un mouvement de repli en toute dernière minute et esquiver les lances par miracle. J'ai conscience que c'est un peu dangereux comme sort, mais on ne peut pas dire qu'il m'ait réellement donné le choix. Néanmoins, cette incantation est coûteuse en énergie et je la fais rapidement disparaître d'un mouvement sec de poignet.
Je prends conscience, à cet instant-là, des cris d'encouragement retentissant autour de moi et je comprends que ce sont toutes ses illusions qui viennent de se briser. Les élèves hurlent maintenant à gorge déployée et je vois Rabastan et Galaad s'être levés de leur siège, tandis qu'Aaron applaudit vigoureusement.
Je me reconcentre cependant vite et incante à nouveau. Je n'ai néanmoins pas le temps de finir, car le sol se met à onduler follement dans ma direction. Je saute une première fois pour éviter une vague qui m'aurait mise à terre et un mur se lève sur mon côté droit. Je me décale juste à temps pour éviter qu'il ne m'écrase de tout son long. Puis, c'est un second qui apparaît et je recule sans avoir eu le temps de lancer un sort pour détruire la menace. Celui-ci s'écrase de peu devant mes semelles et je souffle.
Le gong retentit.
Avec stupeur, je regarde à terre en me demandant comment j'ai pu sortir de l'aire, alors même que je me suis assuré ne jamais approcher trop près des bords. Le sol sous mes pieds se met finalement à miroiter et la délimitation de l'aire s'efface progressivement pour se retrouver à quelques centimètres devant mes chaussures.
Le sale type, il a étendu l'aire par illusion. Je me suis faite avoir en beauté !
.
Avec une mine plus que contrariée, je marche jusqu'à Casper et nous nous penchons l'un vers l'autre avec des airs de conspirateurs.
-Tu t'es super bien débrouillée, Aly, commence mon ami avec sérieux. Tu as esquivé tous ses sorts et je ne pensais pas que tu arriverais à te défaire de ses illusions.
-Tu les as vus, toi aussi ? Je croyais que ce n'était visible que dans ma tête.
-Non, je n'ai aucune idée de ce qu'il t'a fait voir, mais j'ai vite compris la chose. T'avais les yeux dans le vague et tes mouvements étaient beaucoup trop étranges pour que ça soit autre chose. Ton timing dans les esquives a été parfait, malheureusement, je pense qu'il a compris que tu anticipais le rythme de ses attaques pour les esquiver à l'aveugle. Il ne se laissera pas de nouveau avoir à la deuxième manche, sois-en sûre.
-Oui, c'est ce que je me suis dit. Il va falloir que j'aille au corps à corps cette fois-ci et que je…
-Non ! Rappelle-toi le champion de Beauxbâtons. C'est ce qu'il a fait - du moins on peut le supposer aux cornes qu'il avait sur la tête - et il s'est fait éjecter proprement. Je pense vraiment qu'il ne faut pas sous-estimer ton adversaire, Aly. On a vu que le coup des lances était super efficace, alors il va clairement falloir jouer avec les sorts de zones dès le départ.
-Tu ne penses pas qu'un bon Spirifrigus serait efficace ? Ou bien plutôt un Fornacem le long de la barrière, comme hier ?
Casper hoche la tête de dénégation et jette un œil vers les deux élèves de Durmstrang ainsi qu'aux centaines de spectateurs qui hurlent leurs encouragements.
-Il ne faut pas trop compter là-dessus. Tu les as utilisé devant ses yeux au match précédent, alors il sait à quoi s'attendre de ce côté-là. Sans compter qu'il a compris que tu ne tomberais pas dans ses pièges grossiers et qu'il allait devoir jouer en finesse avec toi. La preuve, il a réussi à te faire sortir de l'aire par un tour basique, alors que ses illusions coûteuses en énergie n'ont pas marchées.
-Mais alors je fais quoi, Casp ?!
-Tu sors la grosse artillerie, comme dirait ton père.
-Mais on a dit qu'on attendait le match contre Rabastan !
Je vois mon ami réfléchir et sembler peser le pour et le contre en fronçant les sourcils. Il lève ensuite le nez vers Jasmine et nous voyons celle-ci nous observer avec une mine sombre.
-Ok. Voilà ce qu'on va faire... écoute-moi bien, parce que ça risque d'être coton à mettre en place.
