Chapître 36: 1988


Que de voyages avaient empli la vie des Greengrass. La petite famille suivait la mère magico archéologue dans tous ses voyages.

Le premier d'entre eux s'était fait en Asie où Hermione avait découvert une magie plus étonnante basée sur un mélange complexe de potions et de sortilèges très techniques. C'était aussi là-bas que Daphné avait fait ses premiers pas ravissant ainsi ses parents par la même occasion. Hermione craignait beaucoup les éventuelles maladies d'Astoria mais au final ce n'était pas si souvent que les médicomages brésiliens l'avaient prédit même si il était clair que cette dernière était plus fragile.

Après l'Asie et la Chine, Hermione, Callum et leurs filles Daphné et Astoria étaient partis en Afrique découvrir le berceau même de la magie. Au fil de ses recherches, Hermione avait ainsi appris avec étonnement qu'à l'origine tous les sorciers et toutes les sorcières pratiquaient une magie sans baguette. Malgré ses recherches et ses études sur le terrain, il fut compliqué d'estimer pour quelle raison les baguettes s'étaient imposées. D'un point de vue familial, la panique grimpa dans la famille pour Astoria, celle-ci étant souvent atteinte de fièvres à cause de la chaleur africaine.

Après les différents pays d'Afrique noire, la mission suivante d'Hermione les avaient menés en Australie et en Nouvelle Zélande, où les magies tribales furent une magnifique source de découvertes pour Hermione. C'était dans ces pays que les petites filles grandirent le plus longuement, les premiers pas, les premières disputes, l'affirmation de leurs personnalités, l'appendicite de Daphné, les oreillons d'Astoria, les maladies plus basiques de leurs enfants... Une vie de famille assez normale au final même si Hermione et Callum s'arrangeaient toujours pour s'entraîner ensemble en vue du combat face aux mangemorts. L'Australie avait également vu un autre changement dans leurs vies durant ces années. En effet, ils furent rejoints par Sarah et elle y épousa même Étienne. Hermione était ravie de la tournure de la vie de Sarah qui n'avait pas prévu de retourner une seule fois en Angleterre, peut-être en France plus tard, elle et son époux ayant obtenu des postes en Australie, faisant de Sarah au fil du temps une des plus célèbres médico obstétricienne du monde sorcier Australien. Elle avait en effet fait énormément de recherches pour créer des sortilèges d'analyse bien plus efficaces que ceux qui existaient, sans doute poussée par la mésaventure de sa meilleure amie. Il y eut un dernier changement au cours de la dernière année des Greengrass en Australie : une naissance pour Sarah. Hermione avait craint avec appréhension une réaction de Callum mais encore une fois, il n'y avait vu que le bonheur mérité de sa mère. Sarah leur avait cependant réservé une surprise, le prénom du bébé. En effet, le petit garçon fut nommé Callum, comme le vrai prénom de son parrain, une boucle était complète en somme.

Les Greengrass s'étaient ensuite décidés à se rapprocher lentement de l'Europe au fil des chantiers de recherches d'Hermione, le retour en Angleterre s'approchant. Après un séjour de six mois en Russie, ils avaient rejoint un autre pays.


Bulgarie, 1988

Hermione était affairée sur ses analyses, cherchant les traces de Grindelwald et de la baguette de Sureau, sachant pertinemment que Dumbledore la possédait. Elle espérait réussir à découvrir les traces de la dernière relique. Sur son temps libre, elle avait même analysé un journal qui aurait appartenu à Grindelwald lui-même et à part la découverte qu'une ancienne lignée de sorciers aurait mis la main sur la relique, au final cela n'apportait rien. Alors que Callum travaillait toujours dans les affaires, dans diverses sociétés d'investissement à travers le monde, et actuellement au service boursier de Gringotts, elle s'était plongée dans les conquêtes barbares où la magie était présente, parlant à sa plume à papotte.

- Les analyses tendent à prouver que le légendaire Vlad Tepes, que les moldus apparentes à Dracula, était en réalité un mage noir qui s'était fait un plaisir d'exterminer les vrais vampires. Étonnant. Je vais me lancer dans l'analyse d'un débris qui aurait appartenu à sa baguette. Fin de transcription.

- Je me demande ce qui a poussé Bram Stoker à en faire un vampire, fit alors une voix fluette assise sur une table.

Hermione leva la tête et regarda sa plus jeune fille Astoria, qui avait bien grandi même si elle restait plus petite et plus frêle que les enfants de son âge. Astoria portait des cheveux blonds extrêmement longs, lui tombant sous les fesses. Elle avait pris le caractère posé de sa mère et avait la même passion pour les livres que celle-ci. Les soirées lectures étaient monnaies courantes entre les deux, même si Hermione craignait beaucoup que les lectures matures de sa fille ne la traumatisent.

- Peut-être pensait il que c'était le cas, fit Hermione. Je me suis toujours demandée si certains écrivains moldus n'étaient pas des sorciers à la base.

- Moi j'ai toujours cru que Tolkien l'était, fit Astoria en souriant à sa mère.

- C'est vrai que je connais un sorcier qui ressemble à Gandalf, fit Hermione en riant.

- Ha oui? Qui? fit sa fille en sautant de la table pour s'approcher de sa mère.

- Albus Dumbledore, il lui ressemble physiquement.

- Le directeur de Poudlard ? J'ai trop hâte d'y être.

- Tu as le temps ma chérie. Pas trop froid? demanda Hermione.

- Non, je préfère la Bulgarie que l'Australie, c'est plus agréable. Mais j'ai beaucoup apprécié la Russie. Dire que les Romanoff étaient des sorciers... Tu crois qu'il y en a dans la famille royale anglaise ?

- Je me demande aussi... Ce serait un choc...

- Tu imagines un prince ou une princesse à Poudlard ? fit Astoria.

- Je me demande dans quelle maison il irait...

- J'espère que ce sera un prince.

Hermione regarda sa fille amusée sachant ce qui allait suivre, au vu de l'imagination débordante de sa fille.

- Reine Astoria d'Angleterre, chère Madame. Ravie de vous rencontrer, fit la petite fille avec une révérence.

- Votre majesté, quel honneur de vous recevoir dans mon humble laboratoire, fit Hermione avec une révérence.

- Vous êtes parmis mes sujets préférés, fit Astoria en prenant sa mère dans ses bras. Je t'aime Maman.

- Moi aussi ma puce.

Sa plus jeune fille était toujours friande de câlins là où l'aînée était en fait beaucoup plus indépendante déjà.

- Lâchez moi!!! fit une voix de l'autre côté de la tente servant de laboratoire.

- Daphné ? fit Hermione surprise.

Hermione remarqua alors que la toile qui servait de porte à la tente s'ouvrit sur un homme immense dont l'apparence lui faisait penser à Rubeus Hagrid mais à taille humaine. Il s'agissait d'Igor Petrovski, le chef de la garde de la zone de fouilles, veillant à la sécurité des archéologues et faisant fuir les pillards. Il tenait une petite fille à bout de bras. Celle-ci était plus grande que son âge arborant des cheveux courts blonds en épis et clairement en bataille.

- Lâche-moi espèce de troll!

- Daphné ! Qu'est-ce qu'il se passe Igor?

Le dénommé Igor lâcha alors sa fille et elle fonça pour attraper la jambe de sa mère avant de regarder Igor en tirant la langue.

- Madame Greengrass, j'ai retrouvé une nouvelle fois votre fille dans la salle des gardes, fit l'homme mal à l'aise.

- Qu'est-ce qu'elle a encore fait ? fit Hermione.

- Elle jouait aux cartes avec les gardes.

- Merlin... Je t'ai déjà dit de laisser les gardes tranquilles Daphné.

- Mais Maman je gagnais, regarde Astoria, fit elle à sa sœur. J'ai gagné tout ça ! fit elle en sortant une poignée de gallions.

Hermione soupira en se massant la tempe. Daphné était l'impétueuse de la famille, ayant clairement pris son caractère de son père. Elle avait de véritables dons de manipulation, poussant les gens à aller dans son sens. Elle avait également une étrange facilité à cerner les gens, s'en servant, comme son père avant elle, pour gagner aux jeux de cartes et dans des paris.

- Daph... Tu ne dois pas aller jouer de l'argent bon sang.

- Mais Maman, je n'y peux rien, je gagne tout le temps, se justifia l'aînée.

- Et tu crois que c'est une raison ? fit Hermione sévèrement.

- Je voulais de l'argent pour t'acheter un cadeau d'anniversaire avec Astoria, fit Daphné en chouinant.

- Ma chérie, ce n'est pas nécessaire, ton amour me suffit.

Hermione ne vit pas sa fille faire un clin d'œil à sa sœur qui sourit de la situation.

" Je suis sûre qu'elle ment... Elle a vraiment tout pris de Cal... Je plains les professeurs de Poudlard. Petite manipulatrice, toi c'est sûr que tu seras à Serpentard. C'est vraiment ton seul défaut... "

- Surtout que je préférerai que mes gardes conservent leurs payes.

- Je suis navrée je vais rembourser, fit Hermione.

- Inutile Miss Greengrass, elle a gagné cela honnêtement malgré tout.

Hermione regarda sa fille et étonnement, elle eut des doutes sur l'honnêteté de la victoire. Elle devrait en toucher deux mots à son mari, même si les talents d'arnaqueuse de sa fille faisaient sa fierté. Elle vit le chef de la garde sortir.

- Vous deux assises, fit elle alors.

- Mais j'ai rien fait moi, fit alors Astoria.

- C'est toi qui voulait qu'on se fasse une réserve de gâteaux bulgares avant de partir en Angleterre, il faut de l'argent, fit alors Daphné.

- Mais tais toi, fit la plus jeune en indiquant leur mère de la tête.

Hermione soupira de lassitude, Daphné se pliait volontiers à tous les souhaits et les désirs de sa petite sœur tant elle avait peur quand elle était malade. Même si Astoria n'exagerait pas, la manière de faire de Daphné portait à préjudice.

- Dites les deux, c'est fini? fit Hermione.

- Pardon Maman! firent les filles en cœur.

- Vous devrez mieux vous tenir en Angleterre. Suis-je claire mes chéries ? fit Hermione.

- Oui!

Hermione entendit alors le bruit caractéristique du transplannage à l'extérieur de la tente, et elle vit le regard de ses filles s'illuminer. Elle supposait que c'était lié à leurs marques de protection mais dès qu'un des deux parents arrivait à proximité, elles le savaient. Elle les vit se lever ensemble et foncer vers la sortie.

- PAPAAAAA!

Elle vit ses tornades jaillir à l'extérieur puis entendit des rires avant de voir Callum rentrer dans la tente sous les baisers de ses filles qu'il tenait dans les bras.

- Pfiou elles deviennent lourdes, fit il avant d'embrasser Hermione.

- Les gâteaux bulgares, fit alors Hermione.

- Hein?

- Je t'expliquerai...

- Qu'est-ce qu'elles ont encore fait ? demanda Callum

- L'une voulait des gâteaux en stock et l'autre a donc plumé les gardes, fit elle en indiquant à chaque fois la responsable du doigt.

- Ho... Et t'as gagné beaucoup d'argent ?

- Humhum, fit Hermione.

- Il ne faut pas jouer de l'argent Daph... Même si Astie veut des gâteaux, fit il en se reprenant.

- C'est mieux, fit alors Hermione.

- Par contre je ne suis pas revenu seul, je suis venu avec quelqu'un qui te suit, professionnellement parlant.

- Ha bon?

- Entrez Madame, fit alors Noah.

Une grande femme, clairement aristocrate entra alors, un petit garçon d'une dizaine d'années sur les talons.

- Bonjour Madame, fit Hermione en bulgare.

- Je parrrle anglais, ne vous compliquez pas la vie. Je me nomme Hilda Karkova.

- Jenny Greengrass, enchantée.

- Je suis navrrrée de venirrr vous embêter aprrrés votrrre trrravail, fit elle en hésitant un peu.

- - Continuons en bulgare.

- - Mon anglais est mauvais ?

- - Pas du tout mais si c'est réellement pour affaires cela sera plus simple.

- - J'aimerais financer un centre de recherche archéologique indépendant.

- - Ho d'accord...

- - J'aimerais que la désormais célèbre Jenny Greengrass en soit la directrice.

Hermione fut choquée et écarquilla les yeux tandis qu'elle voyait ses petites filles jouer avec le garçon même avec la barrière de la langue.

- - Je suis désolée, ma famille et moi rentrons bientôt en Angleterre.

- - Je suis au courant, mon mari Klaus est un client de votre mari. Et quand j'ai appris que ce n'était nullement un homonyme je suis devenue comme folle, je suis une fan.

- - Merci beaucoup, mais vous ne pourrez me convaincre de rester, je veux envoyer mes filles à Poudlard.

- - D'où une collaboration internationale, je compte financer des centres identiques un peu partout.

- - D'accord..

- - Je veux que vous dirigiez la succursale britannique.

- - Madame Karkova, je suis très honorée mais je n'envisage pas mes recherches comme cela.

- - J'ai lu vos interviews dans la presse spécialisée, je sais que vous ne vous intéressez qu'à la découverte, vous aurez carte blanche.

- - Totalement ?

- - Vous aurez accès à tout nos spécimens d'études.

- - Je...

- - Je ne veux pas une réponse immédiate.

La convention continua encore, donnant les fondements même de son centre de recherche qui intéressait de plus en plus Hermione. Elle pourrait poursuivre son métier sans voyager et aurait autant de temps libre qu'elle le désirait, chose qui lui permettrait de lutter aux côtés de son mari. Après les longues discussions professionnelles, Hermione fit connaissance avec la femme si sympathique, parlant de leurs familles. Hermione remarqua alors que le petit garçon l'observait attentivement et fixement.

- - Dis moi, tu as quel âge mon garçon ? fit Hermione.

- - J'ai... Onze ans, fit il en rougissant.

" Un timide hein? Petit chou."

- - Tu vas donc rentrer à Durmstrang je suppose.

- - Oui Madame...

- - Je te fais peur?

- - Non...

- - Qu'y a t'il alors ?

- - C'est parce que vous êtes très jolie Madame.

Hermione sourit alors et entendit le fou rire de la mère.

- - C'est mignon, fit Hermione. Je suis sûre que tu seras un très beau jeune homme également. Mais je suis mariée, et mon mari ne t'offrira pas de gâteaux si il est jaloux.

Hermione vit le garçonnet filer chercher un gâteau.

- - Il fera des ravages ce garnement, fit la mère.

- - C'est surprenant, fit Hermione.

- - Je suis navrée de la gêne occasionnée.

- - Ce n'est rien, c'est encore un enfant.

La conversation reprit et malheureusement la dame prit congé.

- - Peut-être nous reverrons nous avant votre départ ?

- - Nous partons en octobre, donc c'est envisageable.

- - Parfait.

Hermione salua la mère et la fille et mit au courant Callum de la proposition. Il semblait tellement heureux pour elle qu'elle en fut touchée. Elle remarqua que ses filles n'arrêtait pas de parler de Vic, le garçon et sourit, se disant que bientôt elles aussi penseraient aux garçons. Mais par chance, elle avait encore le temps avant de se soucier des petits copains. C'était donc officiel, Hermione avait déjà un travail tout en n'étant pas encore rentrée en Angleterre.

- Il faudra inviter les Karkova au moins une fois, fit Hermione.

- Qui? fit alors Callum.

- Tu m'écoutais quand je parlais du travail ou pas?

- Ha d'accord...

- Quoi?

- Je connaissais que le nom de son mari, fit alors Callum.

- Elle s'est présentée sous son nom de jeune fille ? Ça c'est une femme indépendante.

- Ça me rappelle quelqu'un.

- Très drôle... Alors à quel nom devrais je envoyer l'invitation, fit elle en notant les coordonnées de la dame. Et où ?

- Donc c'est dans un domaine appelée La Vallée aux améthystes, fit Callum

- D'accord... et le nom?

- Krum, fit alors Callum.

Hermione releva la tête et le regarda surprise avant de réaliser.

- Ce petit, c'était Viktor Krum ?

- Sans doute... C'est qui? fit il alors.

- Ha oui forcément... Viktor va devenir le plus grand attrapeur de sa génération, et même dans l'équipe national à dix-sept ans.

- Sérieux ? Quel bol, je vais encore pouvoir parier...

- T'as fini oui? T'es bien comme ta fille.

- Et c'est tout?

- C'est un des champions du tournoi des trois sorciers, je ne lui ai pas beaucoup parlé mais il avait l'air doué.

- C'est un sacré hasard non? fit alors Callum.

- J'espère... Bon je ne le croiserai pas trop souvent.

- Donc tu acceptes ?

- Évidemment, carte blanche, tu imagines ?

- Je comprends ta joie.

- Je m'imagine faire les recherches que je veux quand je le veux, quelle chance !

Ce qu'Hermione ingnorait alors ce jour là, et qu'elle ne pouvait réellement imaginer, était que cette simple rencontre allait marquer le jeune garçon et qu'étrangement, il aura l'impression de retrouver cette femme si belle et si intelligente lorsqu'il arrivera un jour à Poudlard, et surtout qu'elle venait de bouleverser intégralement la quatrième année de son itération. Cette dernière ne sera jamais intéressée ni blessée par Cédric Diggory mais connaîtrait plutôt ses premiers émois d'adolescente avec un étrange joueur de Quidditch avec un accent à couper au couteau qui l'appelerait Hermioneuh...


Question aux lecteurs.

Comme moi avez vous déjà imaginé que ce serait drôle un membre de la famille royale anglaise à Poudlard ?


Réponses Reviews.

Milky01

Dans la ligne temporelle d'Hermione, Harry fut placé en orphelinat jusque ses huit ans à peu près, donc elle ignore un peu que Petunia et Vernon seront méchants.

C'est malheureusement la vie normale pour Astoria.

Guest

Merci encore

Zeugma412

Ils sont prévoyant les Greengrass ( bizarre à écrire quand même.)