NdA: Ouuups! J'ai oublié de poster il y a quelques heures, sorry!

D'ailleurs, si vous voulez des updates sur l'avancement, des petits spoilers &co, venez sur le Discord d'ARN! Le lien est sur mon profil!

;)


Chapitre 36

Un vent hivernal soufflait agréablement sur sa peau, portant à son nez les effluves du pétrichor, de la nature mourante et l'odeur, plus agressive pour son nez sensible, de l'activité humaine. Broly aurait probablement trouvé la scène sereine s'il n'y avait pas eu autant de bruit et de mouvement dans ce qu'il était venu à considérer comme son espace de détente.

La compagne de Vegeta avait décidé d'organiser ce qu'elle appelait un « barbecue » avec le groupe de guerriers et leurs amis, pour profiter des températures étonnamment clémentes pour les fragiles humains. Même le prince était présent. Et le Namek. Et Zangya. Aucun des trois ne se mêlait au groupe, tout comme lui, mais Zangya semblait être la seule, avec lui, à être mal à l'aise avec tout ce monde.

Il sentait son ki répondre à son anxiété. Trop de bruits, trop d'activité. Trop de compagnie, trop de faiblesse dans l'air.

Il voyait aussi les regards suspicieux et l'appréhension des membres les plus pathétiques du groupe. Il pouvait presque sentir et goûter leur peur dans l'air. Il avait envie de grogner. Même ici il ne pouvait échapper à son passé.

Malgré leur anxiété palpable, certains des humains s'étaient approchés. Deux d'entre eux lui étaient familiers. Comme sur la Nouvelle Vegeta, le vieil empestait l'alcool terrien et titubait. Il tentait de s'approcher de lui en lui hurlant des questions tandis que le nain, à présent doté de cheveux, essayait sans succès de le retenir.

Il tiqua.

Un autre humain, avec des cicatrices sur le visage, essaya lui aussi de s'interposer, tout en s'adressant à lui, probablement pour le garder calme.

Il tiqua une nouvelle fois.

Le trio fut sauvé par une femme aux cheveux blonds. Elle agrippa le vieillard par son col et le lança de l'autre côté du jardin. Les deux mâles restèrent interdits quelques millisecondes avant que le nain prenne la main de la femme – cyborg, Broly s'en souvenait maintenant – et le duo retourna auprès des autres. Le mâle aux cheveux ébouriffés fronça légèrement les sourcils, tandis qu'une odeur âcre, tout aussi désagréable que cella de sa peur, se dégageait de ses pores.

Broly éternua.

Il lança un regard menaçant au mâle, qui eut le bon sens de fuir comme l'insecte qu'il était.

Le grand Saiyan secoua la tête. Ces humains étaient incompréhensibles. Les mâles étaient particulièrement insupportables, selon sa courte expérience avec eux.

Des effluves épicés et délicats à la fois vinrent alors lui chatouiller les narines. Inconsciemment, ses épaules se détendirent. Il tourna les yeux vers Zangya, qui s'installa auprès de lui, comme si c'était la chose la plus naturelle de l'univers.

Il ne savait que penser de l'attitude désinvolte de l'Hera, surtout après les dernières séances d'entraînement. Elle était de plus en plus gravement blessée, malgré tous ses efforts pour contrôler son ki et ne pas laisser ses instincts destructeurs le contrôler.

Il avait du mal à comprendre. Pourquoi était-il plus serein dès que Zangya était près de lui ? Pourquoi perdait-il tout de même toute maîtrise sur lui-même quand il se battait contre elle ?

Aucune raison ne lui venait. Il était perdu.

- Je n'aime pas trop ces humains. Difficile de se dire qu'ils sont le meilleur que cette planète a à offrir comme guerriers. Entre le vieux pervers – elle frissonna – et le balafré qui est plus fanfaron que guerrier… Hm, je suppose que Krillin et l'homme à trois yeux… Ah, je ne me souviens plus de son nom… Je suppose qu'ils sont un peu décents… Mais à peine. Tellement faibles…

Elle soupira.

Il jeta un coup d'œil vers elle. Sa peau turquoise était lumineuse dans la lumière blafarde du soleil hivernal et ses cheveux semblaient s'enflammer. Son regard rencontra ses orbes saphir. Elle l'observait avec autant d'intensité que lui. Ses joues et son cou le brûlaient soudain. Il détourna les yeux.

La luxuriante chevelure de Zangya lui caressa le haut du bras. Son souffle lui chatouilla l'épaule.

- Tu sais, même si c'est grâce à lui que je suis encore en vie, j'en veux encore terriblement au gamin.

- Le gamin ?

- Gohan.

- Oh.

Elle rit doucement.

- Tu ne me demandes pas pourquoi ?

Il haussa les épaules. Zangya huma, les yeux rivés sur le mouvement. Elle exhala doucement, jeta un regard noir vers les humains qui leur jetaient encore des regards inquiets. Si seulement ils pouvaient agir comme les femmes du groupe ! Ou les non-humains ! Ils et elles étaient les seuls à être à l'aise avec leur présence. Encore une preuve que les soi-disant guerriers n'étaient que de pathétiques petites vermines qui pensaient être des prédateurs.

Elle huma à nouveau en s'adossant plus confortablement sur le tronc de l'arbre de Broly. La chaleur du Saiyan était agréable sur son côté. Elle n'avait pas froid grâce à son ki, mais la chaleur corporelle qui se dégageait de son compagnon lui donnait l'impression d'être installée non loin d'un feu de camp.

Son cœur se pinça soudain. Sa respiration s'arrêta un court instant. Bujin… Bido… Kogu… Le souvenir était tellement intense, les rires résonnaient dans son esprit, comme si elle s'y trouvait… Oh comme ils lui manquaient, ses frères en tout sauf de sang !

Broly remarqua le léger tremblement qui s'empara de Zangya et l'odeur salée de sa tristesse. Il ne comprenait pas pourquoi son humeur avait changé si brusquement. Elle était amusée un battement de cœur plus tôt, et maintenant, la mélancolie l'entourait…

Il leva le bras, doucement, s'arrêta, avant de continuer vers sa destination, haletant. Il toucha doucement la longue mèche orangée qui se trouvait sur son chemin, puis effleura à peine le poing fermé de Zangya. Sa peau était encore plus douce qu'il ne l'avait imaginée.

Zangya tourna brusquement le visage vers lui, les yeux écarquillés et humides, la respiration haletante. Il voulut se retirer, pensant le geste mal reçu, mais elle lui saisit la main avec les deux siennes – si petites et fines – et la posa sur sa cuisse, toujours emprisonnée.

Il déglutit, la chaleur de plus en plus intense sur ses joues, son cou, et là où elle le touchait. Il espérait que personne ne remarquerait la danse de son ki au rythme effréné de son cœur.

- Je suis la dernière de mon espèce, murmura Zangya.

Elle prit une nouvelle inspiration saccadée.

- Mes compagnons… mes frères… Bojack… Avec eux, j'ai détruit ma propre planète. D'autres… On a pillé, on a volé, on a voyagé… mais on était toujours ensemble, tous les cinq… Et quand les Kai nous ont enfermés… Bojack. Bojack est devenu fou. C'était mon univers. Lui… eux. Et ils sont morts. Ici. Sur cette planète.

Elle se tut un instant. Elle lança un regard vers Mirai d'abord, puis les autres. Satisfaite, et de nouveau plus ou moins maîtresse d'elle-même, Zangya s'approcha insensiblement vers le corps brûlant de Broly, sa main toujours entre les siennes, sur sa cuisse. Elle refusait d'abandonner le contact. C'était la première fois qu'il la touchait de son plein gré, en-dehors de leurs séances d'entraînement, en-dehors de soins qui suivaient leurs combats brutaux.

Elle refusait de laisser passer cette chance.

Elle refusait de rendre ce qu'il lui avait donné avant qu'elle n'y soit prête.

- Bojack voulait… remercier celui qui avait permis notre libération… Son Goku…

Broly se raidit. Kakarot. Encore lui.

Zangya l'ignora et continua de parler.

- Il voulait… Il voulait recommencer là où on s'était arrêtés. Reprendre la vie de pirate. Voler des planètes, les détruire si l'envie nous en prenait… Conquérir… Mais il était différent. On l'a tous vu. Bujin… Bujin a essayé d'en parler avec Bojack, mais…

Elle s'arrêta un instant, les sourcils froncés.

- On aurait dû voir que la punition des Kais pour lui avait été plus sévère. Il n'était plus lui-même. Il… Il était devenu dangereux, même pour nous. Pour nous. Et puis Kogu est mort, tué par Mirai. Et on était tellement en colère ! Mais Bojack souriait… Et puis, on pensait qu'on gagnait et… et Gohan s'est transformé. Et…

Les ongles de l'Hera entrèrent dans la paume de Broly. Il fronça les sourcils. Il imaginait très bien ce qui s'était passé, même si elle ne parlait pas vraiment des évènements.

- Bido et Bujin… Ils n'avaient aucune chance, vraiment. J'ai pris peur. Je savais… Et Bojack… Bojack m'a utilisée comme bouclier ! Et il a failli réussir à me… à me vaporiser… Tu imagines ? Bojack… Alors que…

Elle se tut à nouveau. Grogna.

Elle fixa Broly du regard, les sourcils froncés.

Dans les yeux d'un noir insondable de son compagnon, elle avait l'impression de déceler la compréhension. Comme s'il savait ce qu'elle ressentait. Mais le pouvait-il vraiment ?

- Il t'a trahie.

Un murmure à peine audible. Une confirmation. Avait-il lu dans son propre regard ?

- Mon père. Il était prêt à me laisser mourir avec nos ennemis. Il était prêt à fuir et me laisser derrière lui… Il… Il se servait de moi. Je le savais, dans une certaine mesure. Au début, il faisait tout pour me garder en sécurité, pour que je survive et je savais à ce moment-là…

Il savait que son père l'aimait. Quand il était petit, quand il n'était pas encore incontrôlable, quand il n'avait pas encore failli le tuer, Paragus l'aimait.

- J'étais devenu incontrôlable. Je sais. Mon… pouvoir… je n'ai jamais réussi à le contrôler. Et père. Je pense qu'il voulait m'aider avec la couronne. Mais après, il a commencé à l'utiliser de plus en plus, même quand je n'étais pas… Et je savais. Je savais que j'étais devenu juste un outil pour lui.

Il exhala longuement. C'était difficile de dire tout ça. Plus encore quand le saphir des yeux de Zangya le scrutait ainsi. Il devait le dire. Pour lui-même. Pour accepter. Parce que même si ça faisait véritablement sept années terriennes qu'il avait tué son père, à peine quelques mois s'étaient passés pour lui.

- J'étais un objet. Une arme. Pour lui. Un objet de destruction. De conquête.

Et il se tut. Il n'avait plus rien à dire.

Zangya comprit. Elle se rapprocha encore. Aucun espace entre le bras du Saiyan et son corps à elle.


- Eh Trunks ?

- Hm ?

Goten s'était arrêté de courir, les sourcils froncés. Trunks, qui pensait d'abord que son meilleur ami allait commenter la situation entre les humains et Broly, fut surpris quand il remarqua les poings serrés de l'autre demi-Saiyan et ses dents qui mordillaient nerveusement sa lèvre inférieure. Goten se comportait de cette manière uniquement quand quelque chose l'inquiétait véritablement, et Trunks doutait fortement que le ki agacé de Broly et les tentatives pathétiques de Yamcha et Krillin de rattraper la situation étaient ce qui causaient l'anxiété de son presque frère.

Il attendit. Il avait vite appris que ça ne servait à rien de précipiter Goten quand il était ainsi.

Sa patience fut récompensée quand l'attention de tout le monde se porta sur la silhouette de maître Roshi qui s'envolait à l'autre bout du jardin.

- C'est Gohan…

Trunks se tendit. Gohan ? Mais il avait l'air d'aller bien ? Il était en train de rigoler avec Mirai.

Puis, au fur et à mesure que Goten expliqua la situation des cauchemars récurrents, le petit prince comprit.

- C'est comme papa. Il a aussi des rêves comme ça, où son ki explose… Mais maman aide. Je sais pas comment… Faudra lui demander si tu veux…

- Non ! s'exclama Goten, les yeux écarquillés et les bras secoués d'un mouvement vif.

- D'accord, d'accord ! Mais si ça continue, faudra que tu parles à Gohan ou ta maman.

Goten acquiesça. Il ne voyait pas d'autre solution si les cauchemars récurrents de son frère continuaient de hanter leurs nuits.


- Et alors, quand ils ont vu qui leur parlait, ils sont devenus tout blancs et jetés leurs armes à mes pieds… Et ils sont gentiment aller se rendre aux autorités.

Mirai n'arrivait pas à arrêter de rire. Des larmes coulaient le long de ses joues et s'il avait eu une condition physique moins bonne, ses abdominaux lui auraient sûrement fait terriblement mal. Les anecdotes de Gohan sous le couvert de Saiyaman étaient hilarantes.

Son ami souriait, lui aussi.

Quand il réussit à se calmer, Mirai essuya ses joues et s'adossa à sa chaise un verre de soda à la main. Il soupira et profita un instant de l'atmosphère bon enfant.

Il remarqua le regard de Gohan et leva un sourcil.

- Ah… c'est juste… Tu vas sortir avec Lime ?

Mirai rougit.

- Oui… Enfin… C'est juste un rendez-vous… Pour tester !

Gohan lui lança un sourire bienveillant. Il allait dire quelque chose quand Krillin s'installa bruyamment à côté de lui, l'air taquin.

- Oh ? Mirai a un rendez-vous ?

Sans attendre de répondre, il continua en tournant son attention vers Gohan :

- Et toi, Gohan ? Tu as enfin demandé à… Ah, comment est-ce qu'elle s'appelle ? La fille de Satan ? Videl ? Hé hé…

- Pourquoi est-ce que je devrais demander à Videl…

- Mais parce que ça se voit que tu as le béguin pour elle ! Et puis, entre nous, ça serait une belle vengeance, tu ne penses pas ? Voler la fille de l'homme qui a volé ta victoire…

Les poings de Gohan se serrèrent. Il grinça des dents, la tension dans sa mâchoire presque douloureuse.

- Videl n'est pas un objet, réussit-il à sortir, les yeux turquoise.

Il se leva brusquement et ignora complètement les excuses maladroites du meilleur ami de son père. Il avait besoin de calme. Piccolo. Oui, Piccolo était un bon choix.

Ses épaules étaient déjà plus détendues dès qu'il arriva en présence de son mentor. Le Namek avait toujours eu cet effet sur lui. Enfin… après quelques semaines passées en sa présence.

Gohan s'assit à même le sol et observa. Zangya avait la tête sur le bras de Broly. Il sourit à leur proximité. Ils avaient tous les deux besoin de quelqu'un à qui parler. Il devait avouer qu'aucun membre du groupe n'était vraiment idéal.

Près de la porte de la cuisine, Vegeta et Bulma semblaient encore se disputer. Gohan secoua la tête. Madame Briefs et son époux semblaient tous les deux être dans leur petit monde.

Tout le monde semblait s'amuser. Ça le remplissait de bonheur. Il adorait voir sa famille et ses amis heureux.

- Gohan.

- Oh. Qu'y a-t-il, Piccolo ?

Le Namek eut un léger rictus. Son ki semblait nerveux… Non. Mal à l'aise ?

- Comment te sens-tu ?

Gohan fronça légèrement les sourcils. Ce n'était pas le genre de Piccolo de tourner autour du pot. Encore moins de palabrer.

- Je… vais bien, hésita-t-il.

- Gohan, je sais, soupira Piccolo.

Il savait ? Pour quoi ? Gohan ne comprenait pas. Ça devait se voir sur son visage, parce que le grand Namek élabora.

- Tes cauchemars. Tu ne peux pas cacher les pics dans ton ki.

La respiration du demi-Saiyan s'arrêta. Ses muscles se tendirent. Il serra les poings.

- Ce n'est rien. Ce sont justes des mauvais souvenirs qui sont remontés. Ça va passer.

L'expression de Piccolo montrait clairement qu'il était dubitatif.

- Gohan…

- Non !

Il avait parlé plus fort que ce qu'il pensait. Tout le monde se retourna pour regarder l'échange. Gohan serra la mâchoire. Son ki brûlait.

- Je te l'ai dit, ce n'est qu'un mauvaise période. Ça va passer. Ce n'est rien.

Il tenta de moduler son ton, de ne pas laisser son irritation se voir, mais rien n'y fit. Tout son être respirait l'agacement.

- Gohan…

C'en était assez. Gohan se releva brusquement et se dirigea vers la bâtisse. En chemin, il invita Vegeta à l'accompagner dans la salle de gravité. Comme il s'en était douté, le prince s'empressa de le suivre.

Les autres observèrent la scène, inquiets. Ça ne ressemblait pas à Gohan de s'emporter aussi facilement.


Broly prit le temps de s'étirer tout en admirant les couleurs incandescentes du crépuscule. Il était resté immobile plus longtemps qu'il n'en avait l'habitude depuis son réveil. Non pas qu'il aurait souhaité se mouvoir, moins encore avec Zangya, et ses cheveux soyeux, et sa peau délicate et fraîche contre lui.

C'était quelque chose de nouveau, le contact physique. Le contact hors du combat. Il… Il aimait ça. Ça lui faisait revenir des souvenirs enfouis, quand il était petit, avant que ses épisodes deviennent incontrôlables. Des souvenirs de son père qui le prenait dans ses bras, et qui lui souriait, et qui lui passait les mains dans les cheveux.

La douleur à la poitrine qu'il ressentait depuis sa conversation avec l'Hera n'avait rien à voir avec sa blessure.

Il observa le monde autour de lui. La plupart des humains étaient enfin partis. Il restait juste Chichi et ses deux fils, Zangya et les habitants du complexe. Le Namek était parti dès que Gohan avait quitté les prémisses avec le prince.

Le demi-Saiyan semblait d'ailleurs plus calme, quoi que des ecchymoses parsemaient ses bras et son visage. Mirai, les femmes et lui aidaient les robots à ranger.

C'était peut-être une bonne idée de s'y mettre aussi. Ça lui permettrait de réfléchir à comment approcher Chichi pour ce qu'il voulait lui demander.

Rien que d'y penser, son cœur battait la chamade et il sentait déjà ses mains devenir moites. Il se mordit la lèvre inférieure, prenant garde à ne pas percer la peau de ses crocs. Il ne voulait pas inquiéter Chichi et Zangya.

Très vite, toutes les traces du barbecue disparurent. Chichi était seule dans la cuisine. Les autres s'étaient installés dans le salon, à part Zangya. Cette dernière était posée contre son arbre.

C'était le moment.

Avec hésitation, il s'approcha de la matriarche des Son. Elle lui lança un sourire quand elle le vit, avant de retourna à la tâche quoi qu'elle soit occupée de préparer, ça sentait divinement bon.

Broly déglutit nerveusement, ses mains occupées de jouer avec le tissu rouge drapée autour de ses membres inférieurs.

- Chichi…

- Hm ?

Elle était distraite. Peut-être que c'était une mauvaise idée. Peut-être qu'il devrait attendre un autre moment…

- Quelque chose ne va pas, Broly ? Tu as besoin de quelque chose ?

Cette fois, elle s'était retournée. C'était encore plus difficile, une fois confronté à son regard.

Il respira profondément quelques fois, sa canine de nouveau sur sa lèvre inférieure.

- Je… Je pense que j'en ai besoin.

Il ne voulait plus faire du mal à Zangya pendant les entraînements. Il ne voulait plus perdre le contrôle sans le vouloir dès qu'elle montait l'intensité un peu trop fort. Il ne voulait pas faire du mal à qui que ce soit sans avoir la maîtrise de lui-même (il n'excluait pas la possibilité de violence gratuite si quelqu'un l'agaçait assez).

Chichi sembla comprendre de quoi il voulait parler. Elle lui lança un sourire plein de douceur, se lava les mains et lui demanda d'attendre un instant.

Elle allait probablement chercher Bulma.

Quand elle disparut de la pièce, il sentit le ki et l'odeur délicieuse de Zangya. Elle se posta près de lui, la hanche sur un meuble. Il tourna la tête vers elle et vit la question dans son expression.

Il allait se blesser s'il continuait de mordiller sa lèvre.

- Quelque chose pour m'aider à contrôler mon ki, murmura-t-il.

Zangya hocha de la tête, les sourcils levés. Il supposait que ça lui ferait plaisir.

Ils entendirent des voix qui se rapprochaient. Zangya se redressa et se posta plus près du grand guerrier. Il lui lança un petit sourire timide, avant de recommencer à violenter sa bouche. L'Hera renifla et, d'un geste totalement inattendu, elle tira doucement sur la mâchoire de Broly pour qu'il arrête.

Il inspira brusquement en réaction. Un joli rouge couvrit ses joues. Ses yeux écarquillés et sa bouche entrouverte étaient une vision totalement délicieuse pour Zangya. Elle rit doucement avant de se reculer un peu, juste au moment où les deux humaines arrivaient.

Bulma avait une sorte de collier finement gravé dans la main. Broly se souvenait que Chichi avait parlé d'un… torque ? Pour aller avec son amour des bijoux. Ça devait être ça.

- Hm. Et ce machin est censé contrôle le ki de Broly ?

Zangya venait d'exprimer à voix haute son doute. Mais… Bulma ne cessait de répéter qu'elle était un génie. Et les petits demi-Saiyans avaient aussi des appareils similaires… et Chichi lui avait dit que Gohan et Vegeta l'avaient testé…

- Ah-ha ! Je sais que ça ne ressemble pas à un outil qui permettra à Broly de ne pas monter au-delà d'un certain niveau, mais ne doutez pas de mon génie !

Bulma s'approcha, sans peur, de Broly, et lui présenta l'objet.

- Il te suffit de le mettre autour de ton cou… Ah, tu vois, on a choisi de travailler avec de l'or pour aller avec le reste de tes accessoires. Donc ! Mets-le simplement autour de ton cou, et puis essaie un peu de de transformer… euh… en super Saiyan, je pense que ça devait faire l'affaire.

Légèrement perplexe, Broly passa le bijou autour de son cou. Il ne sentait rien de différent. Peut-être que ça marchait uniquement quand il faisait monter son ki ?

Pour tester, il retourna dans le jardin, suivi de loin par les trois femmes, qui l'observaient intensément.

Nerveux, il leur fit face et augmenta graduellement l'intensité de son énergie. Il laissa ensuite ses transformations s'emparer de son corps. Ses yeux devinrent turquoise, ses cheveux hérissés prirent une teinte violette.

Il grogna ensuite, ses cheveux prenant alors une teinte bleue. La forme de super Saiyan restreinte. Légèrement enivré par la puissance qui parcourait tout son corps, il sauta le pas de la forme de super Saiyan… et se heurta à un mur invisible.

Les yeux froncés, il tenta encore une fois d'arriver sa prochaine transformation, sans succès.

Après plusieurs tentatives, il abandonna et retourna à sa forme de base.

Bulma et Chichi discutaient du succès de l'invention de la femme aux cheveux bleus, tandis que Zangya le scrutait des yeux à la tête, une expression indéchiffrable sur le visage.

Broly roula les épaules et exhala longuement pour se débarrasser des effets de ses transformations. Il avait toujours cette sensation de… picotements ? chatouilles ? sur la peau. Sa queue tressaillait encore légèrement.

Une fois sous contrôle, il s'approcha des femmes et remercia les deux humaines. Satisfaites, elles retournèrent à l'intérieur, non pas avant que Chichi lui tapote le bras, un grand sourire aux lèvres.

Il était seul avec Zangya. Pour une raison qu'il ignorait, il se sentait nerveux.

- Tu m'avais caché tes transformations.

- Je n'en ai jamais eu besoin.

C'était vrai. Il espérait qu'elle ne le prendrait pas mal.

Elle renifla et, un sourcil levé, se rapprocha de lui.

- Oh ? Est-ce que tu es en train de me dire que je suis si faible que ça ?

Son ton était taquin. Il pencha la tête sur la côté.

- Non. Trois super Saiyans n'arrivaient pas à me blesser dans ma forme restreinte de super Saiyan il y a sept ans. Avec le zenkai que j'ai eu après ma blessure – il montra la cicatrice sur son torse – je pourrais les vaincre sans me transformer du tout.

Elle huma légèrement et se rapprocha encore, le regard fixé sur son abdomen. Broly inspira longuement l'odeur délicieuse de l'Hera, les joues brûlantes.

Soudain, elle posa la main, juste à l'endroit où Kakarot l'avait frappé.

Son souffle se coupa, il se raidit complètement. Sa queue sortit de sa cachette sous le tissu rouge et attrapa délicatement le poignet de Zangya.

- Ah… je… Pardon… Ma queue… C'est… Elle bouge inconsciemment et…

Oh non… Il tenta tant bien que mal de délier sa queue sans utiliser ses mains, mais c'était un échec total. Elle ne voulait pas bouger.

Il poussa un bruit entre un grognement et un gémissement et leva la main pour libérer le poignet de Zangya, mais celle-ci l'arrêta et se mit à caresser la fourrure et… et il perdit toute volonté de bouger.

Il était au paradis.


NdA: Enfin un nouveau chapitre! Comme je l'expliquais sur le Discord, j'ai eu un gros blocage + un petit burn-out créatif. J'ai donc dû prendre un bon mois de pause.

J'ai dû complètement revoir ma façon de travailler pour ne pas trop me fatiguer mentalement, et ça a l'air de marcher! J'ai écrit tout ce chapitre en 3 petites sessions, c'est ultra cool. Et comme vous pouvez le constater, le chapitre est relativement long comparé aux précédents.

D'ailleurs, une grosse partie de la dernière scène n'était pas prévu, mais Zangya a décidé qu'elle voulait une grosse place dedans alors qu'elle n'était pas censée être là du tout, lol!

Dites-moi ce que vous pensez de ce chapitre et, encore une fois, n'hésitez pas à venir sur le Discord d'ARN! ;)