Chapitre 33 - Un choix de taille

Elle sentit ses liens se desserrer après plusieurs coups de lames et deux mains la soutenir, l'une derrière les épaules et l'autre sous ses genoux...Elle s'autorisa à ouvrir les yeux et fut d'autant plus surprise de découvrir qu'elle se trouvait dans les bras de Tarèns, qui faisait un sombre regard en direction des agresseurs de la Mew Mew. L'espace d'une seconde, il baissa les yeux vers elle et instantanément son regard se fit plus doux et réconfortant. Il l'a reposa sur le sol ; elle était hypnotisé par ce qui venait d'arriver, une nouvelle fois, Tarèns l'avait sauvé. Elle suivit la direction de son regard et dévisagea Murk et Royal Highness.

— C'est bon les garçons, j'ai toute l'énergie qu'il me faut, précisa Sweet Juliet qui les rejoignait. Nous devons y aller, j'ai ces filles à mes trousses !
— Très bien, nous nous en allons, décréta Royal Highness en faisant volte-face.
— On peut pas partir maintenant ! Grogna Murk. Vous avez la preuve que Tarèns nous a trahis, nous devons l'éliminer au même titre que ces Mew Mew !
— Pas maintenant, nous avons un plan à mettre à exécution ! répliqua Roy en le regardant d'un œil mauvais, et pas ici surtout, nous nous en occuperons prochainement.

Murk lança un regard noir en direction du duo qui était plus loin. Corina se frottait les poignets pour tenter d'effacer les traces de son emprise avec les câbles électriques : elle comprenait à présent, ces coéquipières étaient occupées avec cette fille brune, probablement Sweet Juliet d'après elle. Enfin quand le trio se téléporta, Tarèns se plaça devant la Mew Mew en la prenant par les épaules.

— Je te l'ai dit, je te protégerais ma lorinette.

Ce surnom, il l'avait dit durant sa téléportation, comme s'il l'avait laissé en suspens dans l'air, et que ces paroles avaient doucement flotté vers les oreilles de la bleue, pour ensuite caresser son esprit. Elle regardait dans le vide, ses yeux encore rivés sur l'endroit où, il y a quelques secondes encore, étaient ceux de Tarèns, si chauds et rassurants.

— Corina, est-ce tu vas bien ?! S'inquiéta Zoey derrière qui arrivait avec ses autres coéquipières.
— Nous avons vu la perle bleue s'illuminer puis nous avons été retenu par des personnes zombifiés, fit Bridget.
— Et nous avons tenté un face à face avec Sweet Juliet mais elle a fuit, ajouta Kikki.
— Tu es sûre que tu vas bien ? demanda Estelle en posant une main sur l'épaule de Corina.

La bleue eut un petit sursaut mais assura à sa camarade qu'elle allait bien. Elle tentait de rassembler toutes les informations dans son esprit et d'en garder les plus essentielles. Celle qui lui semblait importante, restait Tarèns qui l'avait sauvé. Du brouhaha s'éleva depuis les coulisses et les Mew Mew en ont déduit que les humains reprenaient leurs esprits et de l'énergie suite à l'attaque de Sweet Juliet. Elles se détransformèrent à la hâte, juste avant qu'une assistante technique ne vienne à leur rencontre.

— Mais qu'est-ce que vous faites ici vous ? grogna-t-elle
— Nous voulions encourager notre amie une dernière fois, mentit Zoey à toute vitesse.
— Dépêchez-vous, houspilla –t-elle, elle doit être dans deux minutes au milieu de la scène !
— Nous sommes désolées, fit Bridget dans un sourire crispé.

L'assistante technique soupira en levant les yeux au plafond. Corina assura une dernière fois à ses amies qu'elle allait bien et elles rejoignirent leurs sièges. Elle était déterminée à enflammer les planches, non pas parce que son idole lui avait dit et qu'elle était dans le public, non, elle devait libérer ses émotions positives comme négatives. Ses parents, son frère, les Mew Mew, Tarèns... Tout cela faisait un ensemble qui lui donnait vie et l'emportait : dans cette danse, elle devait exprimer toutes ces émotions. Elle se plaça en première position de danse au milieu de la scène. Son attention fut attirée vers le plafond : elle l'aperçut, Tarèns, allongé sur l'une des poutres en métal de la structure, un sourire charmeur sur le visage. Corina fut amusé par la situation mais se re-concentra bien vite sur sa prestation alors que les rideaux de velours s'ouvraient et que les premières notes résonnaient dans la salle. Elle se laissa porter par la musique et ses émotions avec grâce.

— Elle est vraiment magnifique, souffla Zoey.
— Oui, elle incarne parfaitement le style et la grâce Mew Mew, admira Bridget.
— Nous l'incarnons toutes à notre manière, corrigea Estelle avec un sourire.
— Elle est trop belle, s'extasia Kikki.

Des petits rats d'opéra rejoignaient Corina, suivit de d'autres danseuses plus âgées. La bleue restait malgré tout la reine de ce spectacle : le projecteur qui suivait ses moindres gestes l'entourait d'un reflet blanc éclatant, les plumes de son diadème et le tulle de son tutu faisait d'elle un ange.

Le grand final commençait : toutes les danseuses de l'académie exécutaient une chorégraphie millimétrée. Peu à peu la scène se vidait pour ne laisser que la Mew Mew au milieu des planches. Sur les dernières notes de la musique, elle se plaça avec grâce dans sa position finale, levant la tête vers le ciel. L'espace d'une seconde, le temps cessa son avancée : la bleue était hypnotisée par le coucher de soleil des yeux de Tarèns, leur étincelle chaleureuse et réconfortante. Un petit sourire rassurant étirait ses lèvres et cela réchauffa le cœur de la Mew Mew. Même cligner des yeux elle n'osait le faire de peur que cet instant s'efface à tout jamais. Mais les applaudissements du public ramenèrent la jeune ballerine dans l'instant présent et elle salua avec grâce avant que les projecteurs ne s'éteignent et que les rideaux de velours rouges ne se referment. Elle osa lever les yeux au dessus de la scène vers les lumières, mais le cyniclon avait disparu et Corina se sentit soudain seule. Elle baissa les yeux et tentait de se raisonner, mais son regard fut interpelé par les fleurs étendues autour d'elle sur les planches de la scène. Elle aperçu une rose bleue non loin d'elle avec un petit ruban turquoise et un petit papier. Elle l'attrapa avec l'élégance d'une danseuse et lit le petit billet : « la plus belle des danseuses, c'est toi, ma lorinette, signé T.» Elle serra la fleur contre sa poitrine en souriant et en repensant aux mots qu'il avait prononcés quelques temps plus tôt chez elle. Elle n'était pas indifférente face à lui, elle devait bien se l'avouer.

Corina quitta la scène pour rejoindre sa loge. Son souffle commençait doucement à se calmer après sa performance des plus remarquables, elle s'était vraiment donnée à fond pour ce spectacle. Son cœur manqua quelques battements lorsqu'elle aperçut Serjio et ses parents qui l'attendaient juste devant sa porte. Dès que sa mère l'aperçut, elle se précipita vers sa fille pour la prendre dans ses bras.

— Nous sommes tellement désolés ma petite Corina, murmura-t-elle dans son cou. Si nous t'avions porté un peu plus d'attention, nous aurions su que tu étais une si talentueuse danseuse, Serjio avait raison. Fit-elle en s'écartant de sa fille.
— C'était si beau, tu dégageais tellement d'émotions, avoua son père. De la tristesse, de la colère...
— De la joie, du regret aussi, envoya son frère.
— De l'amour, chuchota la Mew Mew en tripotant la rose dans ses mains.

Elle reporta son attention sur ses parents, les yeux brillants de regrets. Leurs paroles la touchaient beaucoup et pour la première fois depuis longtemps, elle était heureuse que Serjio soit venu avec leurs parents. Il avait agi comme ses amies l'année passée avec lui.

— Nous aimerions te soutenir en te sponsorisant, tu pourrais faire le tour du monde pour montrer ton talent, et...
— Père, reprocha Serjio.
— Désolé, nous reparlerons de tout ça, en attendant nous devons profiter de la soirée, nous vous emmenons au restaurant les enfants !

Elle remontait loin la fois où ils avaient passé un moment en famille au restaurant. Corina sourit avec joie, les yeux pétillants. Elle se dépêcha de revêtir des vêtements civils pour rejoindre ses parents. Ces derniers s'émerveillaient encore de la prestation de leur fille, elle était si fière d'avoir pu leur montrer ce qu'elle était devenue.

La soirée avait été éprouvante pour la Mew Mew. Elle venait tout juste de rejoindre sa chambre en compagnie d'Inthee sur son épaule. Le compagnon s'envola dès l'entrée dans la pièce de la bleue pour se poser sur une cage dorée qu'avait ramené un majordome, histoire que la présence de l'oiseau soit naturelle. Corina posa la rose bleue du cyniclon ramassée sur la scène dans le petit vase de cristal avec la première en s'asseyant sur son lit. Enfin elle se laissa tomber en arrière et fixa son plafond en se remémorant sa journée : le sauvetage de Tarèns, l'aveu de ses parents suivit de cette soirée. Elle sentit une présence s'installer près d'elle : son regard divagua sur sa gauche et lui confirma que Tarèns était également allongé à côté d'elle dans son lit et un petit sourire s'afficha sur son visage. Il tenta délicatement d'entrelacer ses doigts avec ceux de la Mew Mew, qui se laissa faire. Son cœur battait à tout rompre et ses joues s'enflammaient. Enfin, le cyniclon retira sa main rapidement en se relevant, laissant un désagréable sentiment de déchirement chez la jeune.

— Je suis désolé Corina, souffla-t-il en lui tournant le dos. Ils s'en sont pris à toi et tu as failli être blessée par ma faute.
— Mais tu m'as sauvé, fit doucement Corina en se relevant à son tour en position assise.
— Si je ne m'étais pas attaché à toi, jamais ils ne t'auraient fait de mal, j'suis désolé Corina, je ne peux pas continuer.
— Alors rejoins-nous !

Le cyniclon se retourna pour faire face à la Mew Mew ; ses yeux étaient remplis de tristesse. Sans même parler, Corina comprit qu'il allait partir et ne plus revenir. Sa respiration se saccada lorsque des ondulations commençaient à se deviner autour de lui, il allait se téléporter et ne plus jamais revenir. Ainsi la Mew Mew se leva précipitamment pour s'approcher de lui.

— Au revoir, ma lorinette. Je te protégerais, toujours, murmura-t-il pendant sa téléportation.
— Reviens, fit-elle d'une forte voix alors qu'il était parti. Reviens, souffla-t-elle en tombant à genoux au milieu de sa chambre.

Son cœur se brisait, jamais elle n'avait ressenti une telle douleur, même pas lorsque son frère était parti dans son école en internat. Inthee se posa au creux de ses mains que Corina ramena près de sa poitrine ; ses larmes roulaient sur ses joues et elle étouffa un pleur. Elle était tombée amoureuse d'un cyniclon, elle qui les méprisait au début du projet Mew Mew.

Une bonne partie de la nuit, Corina fut hantée par ses pensées et les dernières paroles de Tarèns. Ses questions avaient tourné en boucle et ce matin son réveil était une épreuve. Même après plusieurs tasses de thé, elle n'arrivait pas à émerger. Alors quand Wesley annonça la présence de Murk et Happy Child non loin du café, la bleue ne réagit que lorsqu'Estelle passa devant elle. Malgré tout, l'ailée se ressaisit et reprit de la contenance aux côtés de ses amis. Elles se rendirent à la position GPS que leur avait indiqué Wesley : Haby et Murk étaient simplement tous les deux près d'un bâtiment désaffecté et visiblement le duo attendait patiemment les héroïnes.

— Vous voila enfin, vous en avez mis du temps, toisa Murk les bras croisés.
— En même temps vous avez pas choisi un lieu proche de notre base, répliqua Zoey.
— Oh le chaton, baisse d'un ton, marmonna Happy Child.
— Qu'est-ce que vous voulez ? Tenta Sardon. A deux contre nous neuf, vous n'avez aucune chance.
— C'est vrai, mais on peut au moins essayer, entama Murk en lançant une première attaque.

Une nuée de disque en métal de bronze se dirigea sur les Mew Mew : l'équipe s'éparpilla pour éviter les pièces tranchantes. Corina s'envola un peu plus haut dans les airs pour tenter de sonder les lieux : peut-être y avait-il un prédasite plus loin qui faisait rage où qu'un plan machiavélique se préparait à quelques lieues de là. Mais elle manqua d'attention suite à une attaque ultrasonore d'Happy Child et perdit le contrôle de son survol, menaçant de s'écraser au sol. Cependant, elle sentit la terre ferme sous ses pieds avec délicatesse et remarqua la main de Tarèns posée sur son épaule.

— Rejoins-nous, tous ensemble, nous pourrons leur régler leur compte ! supplia-t-elle.
— Tu sais que je ne peux pas Corina.
— Pourquoi ? lança-t-elle. Qu'est-ce qui te retient et qu'est-ce que tu fais ici à m'avoir sauvé une fois de plus!? Il est temps que tu choisisses ton côté ! reprocha-t-elle d'une voix tranchante. Moi aussi je suis désolée Tarèns, fit-elle après un petit temps, la voix étranglée. Je te remercie de m'avoir sauvé, mais temps que tu n'auras pas fait ton choix, tu restes un ennemi pour les Mew Mew.

Elle commença à tourner les talons pour s'éloigner du cyniclon mais ce dernier la rattrapa par le poignet. La Mew Mew observa ce contact et planta son regard dans le sien cherchant quoique ce soit dans ses yeux. Mais il lâcha son emprise bien trop vite au goût de la Mew Mew et elle remarqua un rictus de douleur sur son visage.

— Non, Tarèns ! Lança-t-elle alors qu'il se prenait un projectile de Murk dans le bras.

D'autres disques de métal s'apprêtaient à le toucher mais Corina lança une flèche qui se divisa et contra leur direction. Elle préparait une nouvelle pointe lorsqu'elle se fit plaquer par Happy Child, laissant libre champ à Murk pour attaquer Tarèns : le métisse s'approcha et flanqua un coup de poing au frère de Dren qui l'envoya valser à plusieurs mètres, le faisant entrer à l'intérieur d'une grande bâtisse.

— Tu es à ma merci Tarèns, espèce de traitre !
— Vas-y, tue-moi, cracha-t-il. Mais ne touche pas à un cheveu de Corina.
— J'vais me gêner, admire ! grogna le métisse en se retournant.

Murk lança un premier disque de métal qui brisa un premier poteau à sa droite, puis un second à sa gauche. Des craquements sourds résonnaient et inquiéta d'autant plus la bleue. Elle se retourna précipitamment et s'envola vers la bâtisse laissant ses coéquipières avec Happy Child.

— Tarèns ! cria Corina en s'élançant vers le bâtiment qui s'effondrait.
— Corina, n'y va pas ! lança Estelle.

Cependant la bleue se précipitait déjà dans l'entrée du bâtiment. Elle lança, sans même regarder où elle visait, une première flèche au dessus d'eux qui se divisa en cinq autres flèches qui se mirent à tourner autour rapidement autour du duo formant une tornade qui les protégea contre l'effondrement du premier étage de la bâtisse. Puis une autre flèche s'échappa du tourbillon et s'élança à grande vitesse dans la direction de Murk. Ce dernier évita la pointe avec agilité en toisant la bleue qui réapparaissait à travers un nuage épais de poussière.

— Sache une chose Murk, mes flèches ne manquent jamais leur cible.

A cet instant, la flèche de Corina faisait demi-tour dans le ciel et vint directement se planter dans le dos du cyniclon, traversant de part en part son thorax, lui coupant la respiration. Il observa la pointe immaculée de son sang et perdit enfin de l'altitude. Happy Child cria son prénom qui brisait toute la sérénité du lieu en se téléportant pour rattraper son petit ami.

— Tu me le payeras cher, espèce de plumée ! Insulta-t-elle à l'attention de Corina avec rage avant de se téléporter

Cependant ses cris avaient déclenché son pouvoir d'ultrasons et l'abri où avaient été envoyé Corina et Tarèns menaçait de s'écrouler ; certains pans de mûrs commençaient déjà à tomber en ruines dans des nuages de poussières épaisses. Corina lança plusieurs flèches et s'accroupit près du cyniclon en le prenant dans ses bras. Elle espérait que son pouvoir et la tornade qu'elle tentait d'imaginer les protégeraient. Mais ses forces la quittaient peu à peu et les vents se calmaient contre son gré. Cependant elle fut soulagée de voir des lianes soutenir les morceaux de pierre juste au dessus d'eux, probablement lancées par son amie Kikki.

— Mon choix est fait. Tu m'as sauvé, murmura Tarèns.
— Comme tu l'as fait plusieurs fois pour moi, fit-elle en s'écartant légèrement de lui, presque heureuse qu'il lui adresse quelques mots.
— Il reste encore quelque chose à affronter, lâcha-t-il en bougeant légèrement pour observer l'équipe de la bleue.
— Ils comprendront j'en suis sûre, assura la Mew Mew

Elle se faufila sous son bras pour l'aider à se lever et le soutenir. Enfin ils sortirent des gravas pour rejoindre l'équipe des Mew Mew qui les regardaient d'un œil étrange. Zoey s'approcha de lui : ses autres coéquipières s'attendaient à ce qu'elle le provoque en duel, ou même l'extermine à coup de mot pour s'en être pris à elle au début de la mission du cyniclon. Cependant la rose gardait en tête qu'il l'avait sauvé, Dren et elle, lors du combat à la plage et pour cela elle en était reconnaissante. A la place elle lui tendit la main en souriant.

— Bienvenue dans l'équipe, Tarèns.

Le cyniclon jeta un regard vers Corina qui le soutenait puis leva faiblement sa main vers celle de Zoey, comme pour accepter l'invitation de la féline. Rapidement une douce lumière rosée l'entoura : les forces du cyniclon lui revenaient, ses blessures se refermèrent et ses douleurs s'estompèrent. Corina comprit le geste de son amie et lui chuchota un « Merci » auquel Zoey répondit par un sourire.

— Enfin, nous avons un but commun p'tit frère, tapa Dren sur l'épaule de Tarèns.
— T'en a mis du temps à nous rejoindre, nota Estelle en s'approchant du cyniclon. J'imagine que Corina a été très convaincante, ajouta-t-elle avec un clin d'œil vers son amie.

Cette dernière baissa les yeux en se mordant la lèvre. C'était le début d'un nouveau chapitre, un chapitre que Corina attendait depuis enfant, celui d'être amoureuse. L'équipe des Mew Mew, à présent dix, se rentrèrent au quartier général pour prévenir les deux scientifiques de la nouvelle recrue , car même si elle a bien été reçue par les autres Mew Mew, faire accepter Tarèns à Elliot et Wesley sera une autre paire de manche...