Chapitre 36 : The Song of Sand
Désert de Lanelle, Gorges de Lanelle…
Kaï déposa Link et le fruit de l'Arbre de Vie juste devant le dragon de Lanelle, plus mal en point que jamais dans sa petite zone hors du temps.
Il toussait de plus en plus et s'appuya lourdement sur son rocher.
Link se hâta de décrocher le fruit de la sangle et se précipita vers le vieux dragon.
Il ouvrit de grands yeux ronds en voyant la surface lisse briller au soleil.
_ Mais c'est… comment as-tu réussi à en trouver un ?
_ Disons que le temps m'a aidé.
_ Le temps… je vois…
Le dragon tendit une main tremblante aux griffes ternes et s'empara du fruit. Il le fit sauter en l'air et l'avala tout rond. Il ferma les yeux de délices en sentant sa peau se déchirer sous ses dents, libérant une chair tendre et juteuse, au délicieux gout acidulé. Soudainement, il sentit une vitalité incroyable s'emparer de lui. Il s'éleva dans le ciel, tournoyant follement sur lui-même. Ses écailles se mirent à briller, crépitant comme de la foudre, retrouvant leur éclat d'antan.
_ Incroyable ! Mes forces reviennent ! Les pouvoirs retrouvent leur puissance !
Le dragon finit par redescendre et s'arrêta devant le jeune homme.
_ Je te remercie, Link. Je te dois la vie. J'ai beau être coriace, je n'en suis pas moins sujet à la maladie. Laisse-moi me présenter comme il se doit. Je suis Lanelle, gardien de ces terres. La Déesse Hylia m'a confié une partie du Chant du Héros, et je vais te l'interpréter de ce pas maintenant que j'ai retrouvé ma voix.
Lanelle se mit alors à chanter d'une voix grondante. C'était comme un orage déchainé sur une plaine, claquant au rythme de la foudre. Link s'empressa de l'accompagner avec sa lyre, ce qui sembla ravir le dragon.
Lorsque le chant s'arrêta, Lanelle rouvrit les yeux avec un sourire bienveillant en direction de Link.
_ Cela fait bien longtemps que je n'ai plus entendu le son de cet instrument… Hylia y tenait tellement…
Le dragon fronça soudainement ses épais sourcils et se pencha vers le jeune homme.
_ C'est impossible… Non, je dois me tromper. Mais pourtant… Je le sens maintenant, tu portes la marque d'un démon Cendré.
Et de trois. Link s'y était attendu. Il entendait déjà les reproches écœurées du dragon pleuvoir sur lui comme s'il avait commit le pire des crimes.
_ Je sais, c'est une honte, une souillure… vos congénères me l'ont déjà plus que fait comprendre.
_ Non… c'est une chose merveilleuse. Un véritable miracle… Malgré ce qu'a fait Hylia, un démon Cendré a put finalement venir au monde… N'en veut pas à Firone et Ordinn, ils n'ont que trop perdu à cause des démons. Pourtant les démons Cendrés sont bien les seuls à ne pas avoir mérité ce qui leur ait arrivé…
Le jeune homme releva les yeux et pencha la tête sur le côté.
_ Savez-vous ce qu'il est arrivé à cette race de démons ? Je sais juste qu'ils n'existent plus…
_ Ce fut le plus abominable des massacres ! Personne ne sait ce qui a prit à la Déesse Hylia, ce jour-là… A vrai dire, je crois que je suis même le seul à avoir un semblant de vérité sur cette affaire.
_ Racontez-moi, s'il vous plait !
Le dragon fit signe à Link de s'asseoir sur le rocher et caressa sa longue barbe.
_ Tu as le droit de savoir. Oui, je pense que je dois te dire tout ce que je sais, sur les démons Cendrés, sur la Déesse Hylia et sur la signification de la marque que tu portes au cou.
_ La marque ?
Lanelle lissa les pans de son kimono jaune et s'installa sur un coussin d'air. Il resta silencieux un long moment, réfléchissant à la façon dont il allait raconter cette histoire Par où la commencer ? Il avait tant de chose à raconter…
_ Tout d'abord, je vais te parler du peuple des démons Cendrés. Ils étaient connus pour leur pacifisme inaltérable. Pourtant ils étaient puissant, leurs pouvoirs magiques étaient largement supérieurs à ceux de n'importe quelle autre race de démon, et tu peux me croire, il en existe beaucoup… Ces pouvoirs colossaux, ils ne s'en servaient que pour protéger ce qu'ils avaient de plus cher.
_ Ce qu'ils avaient de plus cher ?
_ Ce que l'être humain appelle ''âme-sœur''. Les démons Cendrés étaient ce que l'on peut considérer comme l'amour incarné. Ils ne vivaient que pour trouver leur moitié, celui ou celle dont le cœur était l'exact reflet de l'autre. Une personne unique. Toucher à l'un de ces couples étaient considérer comme un sacrilège, et même l'Avatar du Néant n'aurait commit un acte aussi abominable que de séparer deux démons qui s'étaient trouvés.
_ Mais… Vous avez dit que la Déesse Hylia…
_ C'est là où l'histoire devient confuse. Personne ne sait ce qui lui a prit… Je survolais le territoire des démons Cendrés par hasard, ce jour-là. Hylia n'en a jamais rien sût, sinon… je ne crois pas qu'elle m'aurait laissé partir. Je n'oublierais jamais ce que j'ai vu ce jour-là… La Déesse était là, au milieu des centaines de cadavres. La moitié avait été sauvagement assassinée, quand à l'autre… l'autre s'était donné la mort. Cette race de démon fonctionne par couple… Ils sont inséparables…
_ …et l'un ne peut survivre sans l'autre, c'est ça ? La Déesse… Elle a fait quelque chose d'aussi terrible ?
_ Elle a massacré ce peuple de la pire des façons.
Link resta silencieux, sous le choc. La soi-disant douce, bonne et généreuse Déesse Hylia avait donc commit le pire des génocides qui soit, si tant est qu'un génocide soit moins grave qu'un autre. Cela ne faisait que confirmer ce qu'il commençait à soupçonner. Le Bien et le Mal étaient des notions toute relatives. Sans aucun doute la Déesse avait-elle considérer que tuer des démons était ''Bien''.
_ Il y a bien eut des survivants, non ?
_ Aucun… Pas même un enfant.
_ Mais… Mais il devait bien en rester au moins un couple ! Sinon comment Ghirahim… On m'a dit que ces démon n'avait pas une espérance de vie plus élevée que celle d'un humain, et ces meurtres ont eut lieu il y a près de mille ans !
Lanelle prit le temps de la réflexion en triturant sa barbe.
_ Cette espèce ne prospérait pas comme ça. Ils ne se reproduisaient pas de la même façon que la majorité des mammifères. Pour eux, l'acte charnel était la matérialisation la plus pure de leurs sentiments, pas un besoin maladif de perpétuer l'espèce, contrairement à l'être humain. Je ne sais pas comment cela fonctionnait, c'était un secret propre à leur peuple. Ils naissaient des Ténèbres, si plus ni moins. Une sorte de… matrice, invisible et intangible. Il n'y avait rien, et le lendemain un enfant faisait son apparition dans le village, sorti de nulle part. Il était l'enfant de tous, élevé et choyé par toute la communauté.
_ C'est étrange comme façon de faire.
_ Ce sont d'autres coutumes que les tiennes... Mais Hylia n'a pas fait les choses à moitié. Elle a scellé cette matrice après avoir éliminé chaque démon Cendré de la surface de la terre. Il est impossible qu'un seul d'entre eux rompe ce sceau et vienne au monde. Et encore plus qu'un enfant survive seul ! Et pourtant… Et pourtant il y en a eut un. Et tu portes sa marque.
Link posa ses doigts sur son cou, le visage indéchiffrable.
_ Alors cette marque… elle signifie…
_ Que tu es lié au démon qui te l'a faite. Que tu es le seul qui soit fait pour lui, et réciproquement.
Le jeune homme serra les poings, étrangement déçu par cette nouvelle.
_ Alors c'est ça… Le destin se mêle donc de tout à ce point ! Même celui que j'aime m'étais donc désigné d'avance ?! Je n'ai mon mot à dire sur rien !
_ Le destin n'est rien comparé à ce qui a choisi le démon comme tien.
_ Ah oui ? Et c'est quoi cette force qui décide de tout à ma place !?
_ Ton cœur.
_ Mon… quoi ?
_ Oui, ton cœur ! Le destin a essayé de t'influencer, je suis sûr qu'il a mit sur ton chemin quelqu'un qui te semble tout droit désigné, avec qui tout le monde t'imaginait finir tes jours. Et toi aussi, sans doute. Je me trompe ?
_ Non…
_ Et tu as rencontré ce démon. Tu aurais put continuer de te laisser porter par ton destin, mais tu t'es rebellé. Ton cœur à choisi ton démon, et il a pulvérisé cet amour écrit d'avance pour choisir par lui-même. Tu as choisi par toi-même. Ce n'est pas le destin qui lie deux âme-sœurs, c'est la volonté du cœur de chacun. Rencontrer cet amour-là, c'est un véritable miracle… tu as de la chance.
Link hocha doucement la tête avec un léger sourire. Choisir par lui-même. Son démon était son choix, et celui de personne d'autre.
_ Je dois y aller. Il faut que je gagne le contre-la-montre, et que je retrouve mon démon !
_ Le contre-la-montre ?
_ Trouver la Triforce avant qu'il ne trouve Zelda… S'il gagne, il ressuscitera l'Avatar du Néant et tout sera perdu. Si je gagne, alors je pourrais faire en sorte que nous trouvions tous le bonheur.
_ Alors pour trouver la Triforce, tu auras besoin de ceci.
Lanelle tira de sous son kimono jaune un bouclier magnifique. Sa surface était d'un bleu profond, cerclé d'acier. L'emblème de la Déesse était sculpté dessus, rouge comme l'oiseau de Link, et la Triforce était peinte en or juste au-dessus.
_ Il s'agit du bouclier d'Hylia. La Déesse l'aurait laissé pour son Elu. Il est surtout indestructible. Après ce que tu viens d'apprendre sur elle, je me doute que tu n'as pas forcément envie de l'avoir, mais il pourrait t'être utile.
Link soupesa son nouveau bouclier et hocha la tête. Puisqu'il devait retourner dans le ciel pour voir Narisha maintenant qu'il possédait trois des quatre parties du Chant du Héros, il en profiterait pour faire un détour par la consigne de Pavelle pour y déposer son bouclier violet.
_ Merci.
_ Bonne chance, Link. Puisse la Triforce exaucer ton souhait. Le bonheur pour tous… quel doux songe. Hylia a fait bien des erreurs, mais elle ne s'est pas trompée en te choisissant pour Elu.
Le jeune homme inclina la tête et se précipita vers Kaï. Son Célestrier n'avait pas bougé, il avait même parut avoir écouté l'histoire avec attention. Link se hissa sur son dos et adressa un dernier salut à Lanelle avant de décoller.
Le Dragon de Foudre regarda les plumes vermeilles de l'oiseau disparaitre entre les nuages et sourit.
Oui, aucun doute. La Déesse ne s'était pas trompée d'Elu.
_oOo_
Mer de Nuages, Célesbourg…
Link quitta le marché couvert après avoir déposé son ancien bouclier à Pavelle. La jeune fille n'avait pas manqué de lui faire remarquer que son cœur brisé par Link ne l'avait pas empêchée de devenir encore plus belle.
Le jeune homme jeta un regard au soleil encore relativement haut dans le ciel. Il aurait le temps d'aller voir Narisha et de revenir avant que l'obscurité de la nuit ne s'installe.
Il siffla Kaï en sautant de la plateforme la plus proche et prit immédiatement la direction du Cumulonimbus.
Durant le vol, il réfléchit sur ce que Lanelle lui avait apprit.
_ Je me demande pourquoi la Déesse a fait ça…
Ce qui l'intriguait tout autant, c'était la façon dont Ghirahim avait réussit à naitre malgré l'entrave de la Déesse.
Il aimait se dire que son démon était si fort que même Hylia n'avait pas put le retenir prisonnier pour l'éternité d'une matrice bien nébuleuse.
Il s'attendait à trouver une pluie battante à l'intérieur du nuage, ainsi qu'un vent violent déséquilibrant le vol de Kaï, mais rien. L'air était chaud et doux, baigné d'un soleil éclatant de fin d'après-midi.
Narisha volait paisiblement au raz des nuages, accompagné du battement sourd de ses ailes pareilles à des nageoires.
Link guida son oiseau jusqu'à lui et se laissa tomber sur la plateforme en corne sur le dos de l'Esprit des Cieux.
_ Te revoilà déjà, jeune Link… As-tu rassemblé les trois parties du Chant du Héros ?
_ Oui… Je crois que Firone aurais préféré confier la sienne à quelqu'un d'autre que moi. Ordinn aussi. Mais Lanelle…
_ Lanelle est un vieillard sentimental, mais c'est tout à son honneur. Il ne se laisse pas aveugler par sa colère. Quoi qu'il en soit, il est de mon devoir de te chanter la suite. Je te prie de bien vouloir commencer à jouer, dans l'ordre Firone, Ordinn, Lanelle.
Link hocha la tête et s'assit sur la corne, sa lyre à la main. Il laissa ses doigts courir sur les cordes, reproduisant le chant de l'eau se mêlant à une lave en fusion sous un ciel d'orage.
Narisha l'écouta avant que sa voix puissante comme une bourrasque de vent ne vienne se mêler à la mélodie au rythme à la fois lent et saccadé, rapide et apaisant.
Il pouvait presque sentir la présence des trois dragons alors qu'il jouait.
Fay apparut devant lui, chantant et dansant en harmonie parfaite avec le Chant du Héros enfin complet.
Elle ne paraissait pas agir parce que c'était là son rôle, non. Elle… s'amusait.
Link la regarda évoluer dans le ciel sans la moindre entrave, ses pieds prenant appuis sur le vide pour propulser son corps fluide toujours plus loin.
La fillette bleutée se retourna soudainement vers son maitre.
Et sourit.
C'était un vrai sourire, exprimant une joie toute simple, de celle que seuls les enfants peuvent ressentir. Aussi ancienne soit-elle, Fay était en cet instant aussi heureuse qu'un enfant que la dureté de la vie n'a pas encore frappé.
Pour cette étrange amie qui l'accompagnait depuis le début, Link s'appliqua à jouer chaque note avec minutie.
Fay ralentit sa folle envolée au rythme des derniers accords, jusqu'à s'immobiliser tout à fait aux côtés de Link.
Narisha avait depuis longtemps cessé de chanter, se laissant emporter lui aussi par le son de la Lyre de la Déesse.
_ Je n'avais plus entendu cet instrument depuis si longtemps…
_ Lanelle a dit la même chose.
_ Tous ceux qui on connue la Déesse te le diront. Elle aimait tant jouer de cette lyre, après tout, elle était son plus précieux cadeau…
_ Je m'en doute. Impa m'a dit qu'elle avait était offerte à la Déesse pour célébrer sa grandeur.
_ La servante de la Déesse est encore en vie ? Etonnant… Mais elle se trompe. Cette lyre avait bien plus de valeur que ça. Elle était le symbole de quelque chose d'important.
Link hocha lentement la tête.
_ Narisha, maintenant que je connais le Chant du Héros, je vais pouvoir trouver la Triforce ?
_ Oui, mais tu te doutes bien qu'un tel pouvoir ne s'offre pas au premier venu capable de jouer une jolie chanson ! Ce chant à ouvert la porte de la dernière épreuve laissée par la Déesse pour faire grandir l'âme de son Elu.
_ Oh.
Link sut immédiatement quelle serait la prochaine étape de son aventure. Une Psysalis. Encore.
_ Tu la trouveras dans le ciel, et une fois réussie, le chemin vers la Triforce s'ouvrira. Fait attention à toi, jeune humain. La Triforce ne sera pas facile à atteindre. Mais quand tu l'auras sous tes doigts, alors tu pourras formuler ton souhait. Tu pourras ramener la paix.
_ Oui.
_ Maitre Link, je ressens l'entrée de l'épreuve toute proche.
_ Je n'aurais pas le temps de la chercher avant la nuit, il vaut mieux rentrer à Célesbourg… Et je t'avoue que je commence à être fatigué.
Fay inclina la tête et retourna à l'intérieur de l'épée.
Narisha stabilisa son vol le temps que Link se jette dans le vide et que son Célestrier le rattrape.
Le jeune homme le salua et l'Esprit des Cieux le regarda s'éloigner à vive allure.
_oOo_
Célesbourg, école de chevalerie…
Link se précipita dans sa chambre sitôt arrivé à destination. Il s'effondra sur son matelas qui ne lui avait jamais parut aussi accueillant et s'endormit presque aussitôt.
_oOo_
''Le ciel était d'un bleu éblouissant, comme ils n'en avaient jamais vu. Le vent soufflait doucement, charriant avec lui la douce odeur des fleurs, caressant leurs peaux nues et intimement liées sur une couche de fourrures brune.
Ils se regardaient avec un amour infini, entre deux baisers, entre deux étreintes. Si seulement il pouvait en être ainsi pour la vie. S'unir encore et encore jusqu'à ce que leurs corps crient grâce, puis recommencer, encore, et encore…
Mais l'ombre sinistre était là, prête à jaillir pour les déchiqueter de ses monstrueux crocs. Ils le savaient, et pourtant ils voulaient l'oublier…''
_oOo_
A son réveil, le soleil était déjà bien haut dans le ciel et un joyeux brouhaha résonnait dans les couloirs.
Link entendait les piétinements des élèves se hâtant de changer de salle de cours et n'eut pas besoin de poser de question pour savoir que la matinée était déjà bien avancée.
Il attendit quelques instants pour se lever, le temps de se remémorer avec délice son rêve, occultant volontairement la menace de la fin.
Le jeune homme finit par se résoudre à quitter sa chambre pour aller jusqu'à la cantine. Galina devrait avoir encore quelque chose pour lui.
La vieille femme ne se priva pas de lui remonter copieusement les bretelles. L'heure du repas était largement passée ! Pourtant elle lui servit une pleine assiette d'un ragout aux délicieuses odeurs d'épices que Link s'empressa d'avaler, se découvrant affamé. La viande fondait sous la dent, imprégnée de sauce aux arômes forts mais parfaitement dosés.
En rouspétant de plus belle, la cantinière lui resservit une portion.
_ Tu as besoin de te nourrir, j'ai bien l'impression que tu ne manges pas à ta faim.
_ Pas beaucoup… Et rien d'aussi bon que votre cuisine !
_ Ça, c'est une évidence !
Galina reparti ensuite derrière ses fourneaux, laissant Link manger tranquillement.
Le jeune homme quitta ensuite l'école de chevalerie sous un soleil éclatant.
