Une nouvelle fois, je tiens à tous vous remercier pour vos retours. Je n'ai plus vraiment d'autres façons de vous le dire. Merci.

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Merci aussi aux guest à qui je ne peux répondre.

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Merci à Cha, ma beta qui commence à voir le bout du tunnel..X

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Petit brin de muguet à chacun d'entre vous. Bonheur et santé !

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Enjoy

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XXXVII : " Chrysalide "

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Castiel n'a pas fermé l'œil de la nuit, ne cessant de remémorer chaque instant passé chez Dean. Tout ce qui a été dit et tout ce que les silences ne remplissaient pas, mais hurlaient malgré tout.

Ce besoin d'être avec lui. De lui. Mais là, faut-il encore qu'il accepte de montrer son corps autrement que dans les tortures de ses crises.

Ce sont les yeux cernés et le pas lent qu'il sort de sa chambre.

Le petit-déjeuner se passe dans une étrange d'atmosphère. Lemuel n'est pas là. Sully est parti pour deux jours et son retour pourrait signifier son départ définitif de Baker's house.

Mildred leur annonce l'arrivée d'un nouveau pensionnaire dans le courant de la semaine suivante.

Il y a une forme d'acceptation chez chacun. L'immuable. L'essence même de l'existence de cette maison. Personne n'est censé rester. Seul Rob demeure l'exception à la règle.

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9 heures…

Castiel sort de la maison en fauteuil roulant. Il attend l'autorisation de Corbett pour le laisser derrière lui.

Josuah l'attend sur le parking, tout sourire. Castiel s'avance vers lui, un sac sur les cuisses. Il le lui tend en le remerciant. L'autre grimace, embarrassé, en acceptant le cadeau.

La veille, Castiel a demandé à Dean de s'arrêter près d'une grande surface et de faire une course pour lui. Il ne s'en sentait pas encore capable.

Josuah ouvre le sac et sourit, attendri.

Un coffret des meilleures chansons de Disney comprenant un CD, un DVD karaoké et un livret avec les paroles. Avec, en prime, une peluche de Mickey. Un grand-père comblé.

Ils prennent la direction de Johnson en parlant de leur week-end. Et de ceux à venir.

Quelque chose est là entre eux…

Castiel sait qu'il continuera à voir Josuah. Qu'ils continueront d'aller boire leur café entre deux livres et Rowena cherchant à charmer le plus âgé, qui se trouve bien trop vieux pour tout ça.

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Castiel retrouve Corbett à son cabinet. Ce dernier s'empresse de s'informer sur son week-end.

Castiel lui raconte tout. Il ne lui cache ni son mal de dos ni sa fatigue. Et son visage qui s'illumine ne lui cache rien de ce que lui a apporté cette journée.

Ce pied dans la normalité…

" Pas de douleurs au niveau des prothèses ? ", en tapotant sur son clavier.

" Non… Je les ai enlevées dès que je suis rentré, comme vous me l'avez conseillé ", répond-il d'une voix blanche.

" Pas d'irritation aux moignons ? Pas de blessures ? "

Il dodeline de la tête, les avant-bras calés sur les accoudoirs.

" Parfait ", en s'enfonçant dans son siège, abandonnant son ordinateur. " Vous comptez y retourner ? ", petit rictus au coin des lèvres.

Castiel opine.

" Vous avez respecté votre part du contrat… À mon tour de respecter la mienne "

" Vous l'avez déjà fait ", réplique Castiel, avec affection.

" J'y ai rajouté des clauses ", goguenard, en se levant. " À partir d'aujourd'hui, nous allons essentiellement nous concentrer sur la marche, les obstacles, l'équilibre et les escaliers ", tout en le rejoignant. " Mais d'abord, un peu de remise en forme ", une tape sur son épaule.

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Castiel passe la première demi-heure sur la hack squat à se muscler les cuisses et le fessier. Il passe ensuite sur le cycloergomètre à bras et finit par quelques tractions et abdominaux.

Corbett dispose ensuite des petits cônes sur le sol et des mini-haies de 15 centimètres. Il dirige ensuite Castiel. Le faisant se retourner, esquiver les obstacles ou les enjamber. Il se tient à sa droite, veillant à son équilibre, rectifiant sa position.

S'ensuivent quelques exercices de stabilisation dont, certains, yeux fermés.

Ils sortent enfin de la salle. Direction la première cage d'escalier. Cette fois, Castiel grimpe dix marches, mais il appréhende la descente. Corbett l'y aide. Le sécurise.

Quand la séance se termine. Castiel est capable de les monter et les descendre sans assistance.

Corbett ne dit rien. Il se contente d'opiner, les bras croisés. Satisfait. Ce sont dans des moments pareils qu'il remercie sa mère de lui avoir botté les fesses pour poursuivre ses études au lieu de tout lâcher pour une jolie brune de passage.

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Lemuel absent, c'est avec Abner et Cesar que Castiel passe la plupart de son temps libre. Ce sont les trois résidents avec lesquels il a le plus d'affinités.

Leur amitié sera aussi éphémère que leur séjour ici. Ils le savent et font comme s'ils l'ignoraient.

Il fait beau et doux. Ils profitent du jardin, cannettes à la main. Ils parlent de tout et de rien. De leur famille. De leurs amis. Ils évitent de parler psy et cauchemars. Ils gardent ça pour le groupe de parole ou leur médecin attitré.

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Et puis, soudain, une explosion. Au loin, un pneu vient d'éclater sur le bord de la route. Le son résonne dans le silence.

Cesar et Abner tressautent. L'un sur ses gardes, l'autre à deux doigts de se jeter à terre.

Castiel lui ne réagit pas. Son regard s'est figé.

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Gadreel court. Il se retourne.

Un long sifflement. Une explosion et il disparaît dans un nuage de poussière et de vermeil.

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La cannette s'écrase dans sa main. Le soda gicle. Une impression de sang entre ses doigts. Le froid.

Castiel a dû mal à respirer. Il lâche la cannette et agrippe ses genoux, ses prothèses, ses jambes déchirées.

Il hurle sa souffrance. Il pleure sa douleur.

Le noir et puis le soleil sur son visage et, accroupi devant lui, Abner.

Ils se sont abstenus d'intervenir. Ils savent que ça ne sert à rien. Ils ont juste veillé à ce qu'il ne se blesse pas. À être là pour lui quand il se réveillera de cette crise.

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" Eh ?! " le salue Abner en lui souriant sans joie. " Respire ", en joignant le geste à la parole, parce qu'au fond, il en a autant besoin que lui.

Peu à peu, Castiel émerge. Il essuie ses joues humides. Surpris avant de réaliser le pourquoi.

" Et merde ! ", en fermant les yeux, tête contre le mur.

Cesar va leur chercher trois nouvelles cannettes. Quand il revient. Castiel a retrouvé des couleurs et rouvert les yeux.

Abner n'a toujours pas bougé et lui parle tout bas. Cesar ne cherche pas à savoir ce que ces deux compagnons d'infortune partagent. Il ralentit le pas jusqu'à ce qu'Abner lui fasse signe de les rejoindre.

Castiel refuse de rentrer. Les minutes s'écoulent. C'est lui qui brise le silence en leur parlant de Gadreel.

Abner évoquera Thaddeus. Et Cesar évoquera Jesse.

Ils ont chacun leurs fantômes… vivants ou morts.

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La semaine se poursuit…

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Le lendemain, Castiel arpente les couloirs de Johnson. Il est cerné de Corbett et de Hudson, venu assister son collègue et prendre des nouvelles. Il en profite pour lui annoncer que ses prothèses seront prêtes en début de semaine prochaine.

Au début du parcours, Castiel s'accroche aux mains courantes quand les couloirs sont trop animés. Mais son short baggy ne cache rien. Les patients et médecins s'écartent. Il délaisse alors les barres pour ne plus se concentrer que sur sa marche. Sur ses prothèses qui ne font bientôt plus qu'un avec lui.

Il a la tête droite et ce malgré la fatigue due à ces nuits trop courtes et ses journées debout.

Il grimpe les marches menant à l'étage supérieur. Deux volées d'escalier. Il traverse le couloir et les redescend à l'autre bout de celui-ci.

Il finit la séance épuisé.

Cette nuit-là, il s'endormira à peine couché. S'il fait des cauchemars, il ne s'en souvient pas au réveil.

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Pendant ce temps, Dean et Sam se sont lancés sur la piste de Vernon Haskell, un vieil arnaqueur de 72 ans qui a passé le tiers de sa vie derrière les barreaux. Arrêté pour une nouvelle arnaque à l'assurance, il s'est enfui dès la caution versée. Bela a moyennement apprécié de se faire avoir par un papy au regard de cocker. Elle promet un bonus s'ils lui ramènent le fugitif dans les trois jours.

Charlie a vite fait de retrouver sa piste. Une maison de retraite dans l'état voisin du Wyoming.

" Une maison de retraite ? " s'est étonné Dean quand elle lui a annoncé la nouvelle.

" Il n'a même pas cherché à brouiller les pistes ", leur a-t-elle confié, perplexe.

" Sa femme ? " a suggéré Sam.

" Il est veuf… et j'ai pas trouvé de lien de parenté avec l'un des résidents et Haskell ", a-t-elle répondu en leur tendant l'affiche. " Je t'ai envoyé les coordonnées ", en s'adressant à Sam.

Depuis, ils roulent vers Casper après avoir fait une courte pause à Rapid City. Bien que Charlie leur ait confirmé que l'homme n'a pas bougé, Dean se refuse à rater sa chance.

Sam et Charlie se gardent de tout commentaire, pour la bonne et unique raison qu'ils pensent à la même chose que Dean.

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Quand ils se présentent à l'accueil du Casper Senior Center, ils sont reçus par une jeune femme affable mais distante.

Quand elle reconnaît Vernon sur l'affiche, son visage jusque-là neutre laisse place à la tristesse.

Elle les conduit vers l'aile médicalisée où elle les présente à l'infirmière en chef tout en expliquant la raison de leurs présences.

" Je vois ", répond-elle à sa collègue, clairement contrariée. " Messieurs ", en leur indiquant une petite pièce faisant office à la fois de bureau et de salle commune pour le personnel.

Elle leur confirme la présence de Haskell entre leurs murs.

" Monsieur Rubinstein est l'un de nos pensionnaires… Il souffre d'un cancer en phase terminale et a demandé à pouvoir finir ses jours entre nos murs. Nous avons fait appel à une équipe de soins palliatifs qui l'accompagne depuis son retour parmi nous. C'est lui qui a demandé à ce que nous contactions son ami ", mains dans les poches de son tablier. " Il voulait lui faire ses adieux avant de mourir et, depuis, monsieur Haskell refuse de quitter son chevet… Je ne sais pas ce qui lui est reproché et pour être tout à fait honnête avec vous, je ne veux pas le savoir ", en passant de l'un à l'autre. " Charlie ne passera pas la nuit. "

Elle n'a pas besoin d'en dire plus. Dean et Sam se consultent du regard. Adieu le bonus.

" D'accord ", abdique l'aîné. " À la seule condition qu'on puisse lui parler. "

" Je vais le chercher ", soupir aux élans de gratitude.

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C'est un vieil homme écrasé par la tristesse qui leur fait face quelques minutes plus tard. Il s'installe face à eux, croise les mains sur la table et leur parle de son ami. Quarante ans d'un parcours commun. Vernon a épousé la sœur de la femme de Charlie. Ils sont tous les deux veufs. Ils n'ont pas d'enfants. Tout du moins, pas de ceux qui ont survécu.

Il savait son ami hospitalisé. Il ne le savait pas mourant jusqu'à ce qu'on lui téléphone. C'est là qu'il a fait appel à la société de Bela. Il fallait qu'il reste libre.

" Je me devais d'être là, vous comprenez ? " les larmes aux yeux.

Ils sont repartis en le laissant là-bas. Sam lui a donné son numéro de téléphone.

Le lendemain à 10 heures 53, la directrice de la maison de repos les a appelés. Charlie est mort. Vernon les attend.

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Parfois, les chasses ont un goût amer…

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Castiel revoit le docteur Robert pour la première fois depuis plus de deux semaines. Les consultations commencent à s'espacer depuis qu'il a repris du poids ainsi que de la masse et du tonus musculaire.

Robert se réjouit des progrès de son patient et le fait savoir en ne cessant de lui sourire en triturant ses lunettes entre ses mains. Il lui pose plusieurs questions, passant de son régime alimentaire à sa rééducation tout en examinant ses moignons et les cicatrices de ses cuisses.

Castiel n'éprouve plus de crainte. Tout comme il ne s'attarde plus systématiquement sur les cicatrices creusant sa chair. C'est là aussi une part de l'acceptation de ce nouveau corps, même si ça demeure une étape. Il faut encore qu'il l'accepte assez pour l'offrir au regard de l'autre.

Après s'être fait prendre la tension et quelques éprouvettes de sang pour une dernière analyse, Castiel quitte le cabinet. Prochain rendez-vous, le mois prochain.

Petit à petit, la médecine s'efface devant l'homme qui renaît.

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Il retrouve Corbett directement dans la salle de rééducation. Il lui a préparé un parcours d'obstacles plus proche de la réalité. Une chaise. Quelques tabourets d'auscultation. Les béquilles bleues posées au sol.

C'est seul que Castiel quitte son fauteuil. Seul qu'il se dirige vers les appareils musculaires, et ce même si Corbett ne le quitte pas d'une semelle. Vigilant.

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Le kiné lui apprend ensuite comment réagir en cas de déséquilibre ou de chute.

Comment se relever.

Parce que : " Vous tomberez… On le fait tous depuis que nous sommes en âge de marcher. "

Vient le parcours d'obstacles.

Contourner, enjamber, reculer d'un pas, marcher en crabe. Quelques poussées pour apprendre à se rééquilibrer.

" Prenez la chaise, déplacez là vers le tabouret de droite. "

Castiel s'exécute.

" Maintenant, ramassez les béquilles ", tout en lui montrant les bons gestes à tenir et ceux à éviter.

Castiel marche, tourne, se balance de gauche à droite, d'une prothèse à l'autre. Il termine la séance en empruntant le même escalier que la veille, sauf que, cette fois, Corbett n'a pas à intervenir.

Il lui rappelle de ne pas forcer. De continuer à soigner ses moignons matin et soir et en rentrant après chaque séance.

Le fauteuil reste de rigueur pour se déplacer hors des murs de la résidence ou de l'hôpital.

Dean reste la seule dérogation à cette règle, souligne le kiné en l'accompagnant jusqu'à la salle commune où l'attend Josuah.

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Visyak l'écoute attentivement. Castiel lui parle de Dean. De sa proposition de venir vivre chez lui. De la sienne, de commencer par un week-end.

Il parle de ce désir de plus en plus présent, mais auquel il se refuse à répondre.

Il a peur que Dean ne puisse supporter ce corps. Ses cicatrices et ses moignons.

Obscènes.

Il a peur que Dean s'en fiche. Il meurt de trouille à l'idée de se dévoiler aux yeux de l'autre dans le plaisir et non plus la souffrance.

Il lui avoue dans un murmure, tête basse et mains coincées entre ses cuisses, s'être masturbé en pensant à Dean et avoir aimé ça.

De trop.

Elle observe lentement la chrysalide qui se déchire. La chenille qui naît.

Elle l'incite à poursuivre mais, après ses derniers mots, il s'est rétracté.

Elle l'encourage alors à reprendre le contrôle de son désir. L'encourage à se caresser. À chercher le plaisir le corps à nu.

On ne peut offrir que ce qu'on s'autorise à aimer soi-même, au risque de voir cet autre éprouver dans l'acte un viol silencieux.

Cette phrase, il la ressassera ce soir-là quand il jouira en fixant ses moignons, s'obligeant à lier les deux.

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Le groupe de parole est réuni.

Abner évoque les morts. Ceux de là-bas. Les afghans. Les talibans. Le ton est froid, analytique, distant.

Aucune empathie. Mais la carapace se fêle. Un visage d'homme tout juste sorti de l'adolescence.

" Il avait encore du duvet à la place de la barbe… Il s'est rué sur nous en hurlant et pétant de trouille. Il a tiré. La balle n'a touché personne. Je ne suis même pas certain qu'elle ait touché quelque chose d'ailleurs… ", étouffant un rire puant la tristesse tout en jouant avec la tirette de sa veste. " Un coup de feu… Il a stoppé net… Il a paru surpris… Il a lâché son arme en regardant son bas-ventre… Vous savez ce que ça fait une balle dans le bide ? " Il ne pose pas vraiment la question, tout le monde le sait, tout le monde se tait. " Ça fait tellement mal qu'on rêve juste de crever… de s'en tirer une autre ", en se tapant la tempe. " Il m'a fixé, incrédule et puis…"Il ferme brièvement les yeux. " Je crois qu'on gueule tous après notre mère quand on sait qu'on va clamser… Lui, il gueulait vachement fort et pleurait en même temps, il se tordait comme un ver sur le sol…et… et personne n'a bougé ", sa voix se brise. " On l'a juste regardé crever… et on s'en foutait " Il pleure et ne s'en rend pas compte. " C'était ça ou on serait devenu fous… On peut pas gérer nos morts et les leurs… Ce mec, il me hante… Ses cris me réveillent… J'aurais dû l'achever au premier cri, au moins je l'entendrais plus ", en essuyant la morve du revers de sa veste. " Putain de saloperie de guerre ", en balançant la tête vers l'arrière, se cachant sous ses bras.

Ils évoqueront chacun le visage d'un ennemi. Un père, un fils, un mari, une femme, une mère, une sœur…

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Quand Dean lui téléphone ce soir-là, relatant sa chasse, Vernon et Charlie, Castiel lui conte la mort d'enfants soldats au sommet d'une colline. Si proche du ciel.

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Lemuel est rentré. Il est resté enfermé dans sa chambre toute la matinée. L'opération est un semi-échec ou peut-être en attendait-il de trop.

Castiel vient frapper à sa porte peu avant le déjeuner. Lemuel ne dit rien quand il entre sans attendre de réponse. Il est en pyjama, droit sur sa chaise. Un pansement sur la moitié de son crâne. La joue légèrement enflée. Malgré toute sa déception, il garde cette classe innée, même dans la douleur.

Castiel s'assied au bord du lit en y posant deux livres. Lemuel passe de l'un à l'autre et finit par sourire, las.

Il ne déjeune pas avec eux, mais il rejoint Castiel sur le petit banc à l'arrière de la maison. Habillé d'un pantalon de lin gris et d'une chemise de même couleur. Élégant. Résolu.

" Je n'entends pas mieux, mais je n'ai plus d'acouphènes… Chaque malheur a son pendant. "

Entre ses mains " Les sentiers de la gloire " de Humphrey Cobb.

Fin du mois, il rentrera chez lui. Après Portia, c'est Sully et Lemuel qui vont faire leurs adieux à Baker's House.

Ils seront bientôt suivis par Cesar et Abner… Rob restera et Mildred a dors et déjà accepté que Martin prolonge son séjour de deux mois.

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Lors de sa visite hebdomadaire, l'assistant social que Castiel continue sciemment d'ignorer a tendu une dizaine de dossiers de demande de candidats potentiels à Mildred.

D'autres Lemuel. D'autres Abner.

D'autres Clarence.

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Gabriel lui téléphone en début de soirée. Il réaffirme son arrivée dans la nuit de vendredi. Il se rendra immédiatement chez Dean. Celui-ci a confirmé qu'il sera là. Pas de chasse cette semaine. Pas besoin de double de clef.

Castiel ne lui dit rien pour le samedi soir.

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Dean le contacte quelques minutes plus tard.

" Je viens d'avoir Gabriel en ligne ", et son ton un peu dépité fait sourire Castiel.

Les deux êtres les plus importants de sa vie vont être réunis une nouvelle fois sous le même toit.

Il s'endort à peine la tête posée sur l'oreiller.

Un énième cauchemar le réveille en pleine nuit pour lui rappeler que le troisième est mort à des milliers de kilomètres d'ici.

Et ses larmes ne pourront rien y changer…

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Fin chapitre XXXVII

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Je sens la frustration chez certains mais je tiens à rester dans cette lignée : ils ont chacun leur vie et même si ils comptent les mettre en commun, ils se doivent de garder cette part d'eux. Dean, les chasses et Castiel qui trouvera bientôt sa voie.

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Semaine prochaine. Gabriel débarque...

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En espérant que ce chapitre vous aura plu, on se retrouve dimanche prochain, si le coeur vous en dit.

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Love you