Bonsoir, bonsoir !
Avant toute chose, je suis désolée du retard sur ce chapitre, je n'ai malheureusement pas pu le poster avant ce soir, mais je vous promet d'essayer de tenir le rythme au maximum pour la suite ! En plus de ça, je viens d'écrire un OS, que je ne tarderai pas à poster... Peut-être que ça pardonnera un peu ce retard ?
En tout cas, j'espère que vous avez passé une bonne semaine et que la "réouverture du monde" qui a eu lieue aujourd'hui en France vous a permis de sortir un peu !
Merci pour vos review(s) sur le dernier chapitre :
Elena : Exactement, ils commencent à s'apprivoiser de plus en plus, ça fait du bien ! Molly va être difficile à convaincre à mon avis, mais on verra pour la suite, peut-être qu'ils parviendront à lui faire comprendre... ;) Merci beaucoup ! J'espère que la suite te plaira !
Nedwige Stark : C'est vrai qu'on ne se lasse pas des moments Dramione XD, et puis Pansy ne pouvait pas passer à côté de notre Drago ! Voilà la suite !
Bonne lecture ;)
Chapitre 39 : Bord de mer
La respiration saccadée, Drago se redressa dans le lit.
Chacun de ces rêves lui faisait cet effet, pourtant, ils ne ressemblaient en rien aux cauchemars qui le réveillaient en panique l'été passé. Le blond mettait toujours plusieurs minutes à rassembler ses pensées, trop concentré sur les images de son rêve. Ses pensées étaient floues, embrouillées, rien n'avait de sens.
Il tourna la tête et vit Hermione endormie sur le ventre. Quelques mèches s'échappaient du chignon qu'elle s'était fait la veille et retombaient sur ses yeux. Le jeune homme les écarta doucement et les coinça derrière son oreille, un léger sourire sur les lèvres.
Il la trouvait magnifique, endormie. Son visage était paisible, comme si aucun mal n'était jamais arrivé, que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Son petit nez, ses tâches de rousseur, ses lèvres pulpeuses... Il trouvait magnifique chaque parcelle de son visage, de son corps, d'elle tout entière. Il remonta un peu plus la couverture sur elle et se tourna pour attraper sa baguette. D'un Tempus, il apprit qu'il était à peine cinq heures du matin et soupira.
Il savait qu'il ne se rendormirait pas. Il se leva donc et s'approcha silencieusement de son armoire. Il en sortit des affaires de sport, se changea et quitta la chambre. Il se fit la réflexion que cela faisait vraiment longtemps qu'il n'était pas descendu courir dans le Parc de Poudlard. Il avait pris cette habitude en sixième année, car il s'agissait d'un très bon moyen pour lui de se vider complètement la tête.
Le jour n'était toujours pas levé lorsqu'il arriva près du lac. Une légère pluie battait, mais il n'en avait cure. Il commença sa course et au bout de quelques minutes il se sentit bien mieux qu'à son réveil. Ses pensées se terraient dans un coin de sa tête et il ne se concentrait que sur ses jambes qui couraient le long du lac. C'était le meilleur moyen de ne plus penser.
oOo
Hermione ouvrit les yeux doucement et tendit le bras sur sa droite, mais celui-ci retomba sur les draps vides. Elle tourna la tête et vit que Drago n'était plus à ses côtés. Elle lança un Tempus, pour découvrir qu'il n'était que sept heures. Il lui restait trois heures avant le début de ses cours.
Bien qu'elle se demandait où pouvait être Drago, elle décida de se rendormir. Elle ne s'inquiétait pas pour lui, ayant l'habitude de l'entendre quitter la chambre la nuit.
Mais alors qu'elle refermait les yeux et s'installait confortablement, la porte de la chambre s'ouvrit doucement. Elle rouvrit les yeux et vit Drago entrer.
Il portait un ensemble d'entraînement pour le Quidditch qui ne laissa pas la jeune femme indifférente. Il était trempé de la tête aux pieds, son pantalon et ses pieds étaient plein de boue et de l'eau dégoulinait de ses cheveux, rendus foncés par la pluie. Elle le trouva particulièrement attirant.
Il déposa sa baguette sur son bureau et entreprit de retirer son haut. Hermione se redressa dans le lit et le regarda avec un petit sourire. Il n'avait pas remarqué qu'elle était réveillée.
- Tu as décidé d'attraper froid ? demanda-t-elle moqueuse.
Il sursauta et tourna la tête vers elle. En la voyant sourire, il ne put empêcher ses lèvres de s'étirer aussi, puis commença à retirer le reste de ses vêtements.
- Il pleuvait trop pour essayer de me sécher.
- Et ton sort de parapluie ? Que tu ne m'as toujours pas appris d'ailleurs, le gronda-t-elle faussement.
- Je suis allé courir, Mia, répliqua-t-il en levant les yeux au ciel, un sourire moqueur aux lèvres.
- Oh, fit-elle en rougissant légèrement. Je ne savais pas que tu courais.
- Je ne l'avais pas fait depuis ma sixième année à vrai dire, mais j'en avais besoin.
- Je ne trouve pas, personnellement, répondit-elle en le détaillant de haut en bas, sans aucune gêne.
- Pas pour cette raison-là, Granger, se moqua-t-il. J'avais besoin de me vider la tête.
- Ta mère ?
- Pas cette fois, répondit-il sombrement en haussant les épaules. J'ai refait un des rêves dont je t'avais parlé et j'étais assez perturbé.
- Raconte-moi, fit-elle en lui tendant la main, les sourcils légèrement froncés par l'inquiétude.
Fainéant, il se lança un sort pour se sécher et se laver rapidement, et vint s'installer auprès d'elle.
- Ce n'était pas particulièrement perturbant, mais mon corps réagit toujours bizarrement à ces rêves.
- Comment ça ?
- Je me réveille en sursaut, tout transpirant, la respiration saccadée et le cœur qui bat trop rapidement, comme si...
- Tu avais fait un cauchemar, termina-t-elle, intriguée.
- C'est ça.
- Raconte-moi ton rêve, demanda-t-elle une nouvelle fois en s'appuyant sur lui.
- Un petit garçon blond m'a réveillé, commença-t-il en la serrant contre lui. Il était petit, pas plus de trois ans. Il avait les larmes aux yeux, les cheveux en bataille et tenait une peluche dans sa main. Il semblait vraiment apeuré. Avant que je n'aie pu faire quoi que ce soit, le matelas a bougé et une voix a dit au petit de monter sur le lit. Son visage était flou et je ne m'en rappelle pas vraiment, c'était étrange, mais elle avait le petit dans les bras et elle me regardait. Puis je me suis réveillé en sursaut, comme les autres fois, ajouta-t-il en soupirant.
- J'aimerai avoir ce genre de rêves, dit-elle en lui caressant la joue. Bon, sans les réveils en sursaut, mais quand même. Ce n'est pas la première fois que tu vois ce garçon, non ?
- Exact, mais j'ai l'impression que c'était à des âges différents. Les images sont toujours plus ou moins claires, mais cette fois, le visage de la femme à côté de moi était beaucoup plus indistinct. Les autres fois, j'avais vraiment l'impression de te voir.
- Tu penses que ce n'était pas moi cette fois-ci ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils, d'un air intrigué.
- Je n'en ai aucune idée, répondit-il en haussant les épaules. Mais peu importe, ce ne sont que des rêves, Mia, souffla-t-il avant de l'embrasser.
- Oui, ce ne sont que des rêves, murmura-t-elle alors qu'il se levait pour aller à la salle de bains.
Elle se fit la réflexion qu'elle devait absolument approfondir les recherches qu'elle avait d'ailleurs légèrement abandonnées ces derniers temps. Il lui fallait des réponses.
oOo
Quelques jours plus tard, alors que Hermione entrait dans l'appartement, elle vit Harry assis seul devant la cheminée. Intriguée, elle déposa sa cape et s'approcha de lui. Elle s'inquiéta en le voyant regarder le vide. Il jouait avec sa chevalière et la jeune femme avait remarqué que depuis qu'il la portait, il le faisait souvent lorsqu'il était anxieux ou mal à l'aise. Sachant qu'il n'avait pas de raison d'être mal à l'aise, elle s'inquiéta davantage de le voir ainsi.
Elle s'assit près de lui et posa une main sur les siennes.
- Est-ce que ça va ? s'enquit-elle en fronçant les sourcils d'inquiétude.
- Je suis allé au Terrier tout à l'heure, répondit-il simplement, d'une voix faible.
Elle ouvrit légèrement la bouche alors que les mots de son frère prenaient sens. Elle avait complètement oublié qu'il devait aller voir Molly et Arthur ce mercredi-là. Elle se racla la gorge avant de répondre, faisant des petits mouvements sur la main du brun pour tenter de l'apaiser.
- Je vois, sourit-elle d'un air bienveillant. Comment est-ce que ça s'est passé ?
- Plutôt bien, soupira-t-il en passant sa main libre dans ses cheveux fous. Je ne savais pas trop comment faire, alors je leur en ai parlé simplement. Je leur ai expliqué la raison pour laquelle je voulais me marier aussi rapidement, tout en leur assurant que je n'allais pas demander à Gin' de m'épouser seulement pour le bébé, ce qu'ils ont eu l'air d'avoir bien compris. Puis, je leur ai demandé. Évidemment, ils ont accepté Ils n'avaient aucune raison de ne pas le faire, du moins je l'espère, rit-il nerveusement. C'était assez étrange en réalité. J'avais remarqué que Molly semblait particulièrement excitée, comme si elle attendait ça avec impatience. Au bout d'un moment, lorsque nous prenions le thé, elle m'a en fait expliqué qu'elle était déjà au courant de cette vieille loi, mais qu'elle n'avait pas voulu nous en parler pour ne pas que Ginny soit déçue.
- Mais, si tu n'avais pas été mis au courant par Drago, ou par n'importe qui d'autre ?! s'étonna-t-elle en haussant les sourcils.
- Je lui ai posé la même question, mais elle m'a répondu qu'elle comptait m'en parler avant Noël si je n'étais pas venu les voir.
- Je suis contente pour toi, fit-elle après avoir hoché la tête, un sourire doux sur les lèvres. Je suppose que Molly était plus qu'heureuse, n'est-ce pas ?
- Oh, ils l'étaient tous les deux, crois-moi, dit-il avec un petit rire. Même si Arthur était plus réservé. D'ailleurs, elle a tout de suite demandé si elle pouvait nous aider à organiser le mariage.
- Je ne pensais même pas qu'elle demanderait l'autorisation, pouffa-t-elle.
- Moi non plus, mais bon j'ai accepté en lui disant que je comptais sur elle pour s'en occuper et que j'avais déjà pensé à elle pour cela. Je lui fais confiance, je sais qu'elle avait participé à l'organisation de celui de Bill et Fleur et je l'avais vraiment trouvé bien.
- Même s'il n'a pas terminé idéalement, grimaça-t-elle.
- Pas faux. Enfin bon, je lui ai dit qu'on verrait ça avec Ginny plus tard. Si tout se passe bien, du moins, ajouta-t-il plus bas en ramenant ses yeux vers le feu.
- Alors c'est ça qui te rend si anxieux ! s'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel. Harry, tu sais très bien que Ginny t'aime plus que tout, et ce depuis longtemps maintenant. Alors cesse de te miner avec ça !
- Mais tu ne vois pas comme elle est perturbée par ce bébé ! Elle ne vous en parle pas, mais à moi oui. Elle a peur de perdre la liberté qu'elle a, de rater sa jeunesse et je vois que même si elle veut de cet enfant, elle a une certaine réticence.
- C'est normal, Harry, fit Hermione en emmêlant ses doigts aux siens. Ginny est quelqu'un de très indépendante, tu le sais. Elle n'a jamais aimé qu'on lui dicte quoi faire et que les choses arrivent sans qu'elle ne les contrôle. Alors ce bébé n'était pas attendu, certes, mais elle en est heureuse, même si cela la perturbe, c'est normal. Mais en lui montrant que tu es là pour elle, elle se rendra compte que sa liberté ne va pas disparaître pour autant.
- Mais je suis là pour elle !
- J'en suis sûre, sourit-elle, mais en lui demandant sa main, tu lui prouves qu'il n'y a qu'elle, et qu'il n'y aura qu'elle. Que tu la soutiendras quoi qu'il arrive, et que tu l'aimes. Elle ne dira jamais non, je la connais. Elle ne s'y attendra pas et elle sera très heureuse, Harry, je t'assure.
Il soupira et appuya sa tête sur l'épaule de sa sœur.
- Merci.
- Pas de quoi, tu sais que je suis là. Je le serai toujours, répondit-elle en appuyant sa tête sur la sienne.
Il hocha doucement la tête et ferma les yeux quelques secondes.
- Malefoy n'est pas là ? demanda-t-il après un silence.
- Non, il a un entraînement ce soir. Gin' non plus ?
- Elle est avec Ron et les autres dans la salle commune, elle m'a dit qu'elle ne rentrerait pas tard.
Elle hocha la tête en réponse et serra un peu plus fort la main de son frère. Le silence reprit place, seuls les bruits de craquement provenant du feu animant la pièce.
- Quand vas-tu faire ta demande ? s'enquit-elle, soudainement légèrement excitée.
- Ce week-end, je pense.
- Tu n'as pas changé d'avis ?
- Non, je vais faire ce que j'avais prévu, j'ai vu avec la directrice, elle n'y voit aucun inconvénient.
- Tant mieux, j'ai hâte.
- Moi aussi, répondit-il avec un petit sourire.
oOo
Comme de formidables éclairs
Qui à la vitesse de la lumière
Fendent l'air dans l'obscurité,
Notre amour a folle intensité.
Mais il dure et c'est mystère,
Et jamais ne gronde sa colère,
C'est alchimie d'un feu sacré
Qui fait nos cœurs enflammés.
Comme de formidables éclairs - Stéphen Moysan
Drago se fit expulser de l'esprit d'Hermione et ouvrit difficilement les yeux. Il leva les mains pour se tenir la tête, devenue douloureuse. La jeune femme ouvrit les yeux à son tour et fronça immédiatement les yeux en le voyant dans cette position.
- Est-ce que ça va ? s'inquiéta-t-elle.
- Parfaitement bien, répliqua-t-il ironiquement.
- Désolée...
Il fit un vague geste de la main pour lui signifier que ce n'était rien et releva la tête. Ils étaient les seuls à avoir terminé l'exercice demandé et tous les autres étaient encore plongés dans leurs têtes. Petit à petit, certains d'entre eux se firent expulser, comme le blond, et bientôt la classe entière avait repris conscience.
- Bien. Ce sera tout pour aujourd'hui, déclara Rogue, alors que certains élèves reprenaient encore leur souffle, pour le prochain cours vous me rendrez cinquante centimètres de parchemin sur la technique avec laquelle vous êtes le plus à l'aise et pourquoi, et vous expliquerez en détail comment vous l'utilisez. Vous pouvez y aller, ajouta-t-il platement.
Des chuchotements exaspérés lui répondirent et la classe se vida lentement.
- Potter et Granger, restez là.
Les deux concernés signifièrent à leurs amis qu'ils les rejoindraient plus tard et s'approchèrent du bureau de leur enseignant. Drago souffla à Hermione qu'il l'attendait dans le couloir et sortit avec les autres, non sans qu'elle ne l'ait embrassé discrètement sur la joue.
Le couloir était vide, les élèves l'ayant tous déserté, pourtant, il ressentit à nouveau cette impression d'être observé. Il fixa le couloir quelques secondes, mais ne vit rien et s'installa finalement près de la porte.
Rogue était dos à eux et rangeait ses affaires sur son bureau. Lorsqu'il n'entendit plus un bruit dans la salle, signe que tous les élèves étaient partis, il se tourna vers Hermione et Harry. Il les détailla quelques secondes et plaça ses mains dans son dos.
- Potter, est-ce qu'il est toujours d'actualité que vous demandiez la main de Miss Weasley ? demanda-t-il soudainement de sa voix terne.
- Hum... oui. Pourquoi ? demanda-t-il, surpris par la question de son professeur.
- J'ai hérité de la bague de fiançailles de votre mère, à sa mort, pour que, lorsque ce genre d'événement arriverait, je puisse vous la donner, expliqua-t-il platement.
Dire qu'Harry était abasourdi était un euphémisme. Il avait prévu d'aller acheter une bague avec sa soeur le lendemain, sur le Chemin de Traverse, mais apprendre que sa mère avait pensé au fait qu'il puisse vouloir sa propre bague, pour l'offrir à sa future femme plus tard, lui réchauffa le coeur. Il détourna le regard quelques secondes, ému, puis regarda son professeur, qui attendait une réponse. Il ne savait pas quoi dire.
- Comment se fait-il que vous nous le disiez que maintenant ? s'enquit Hermione en haussant un sourcil.
Si Severus fut vexé de cette remarque, il ne le montra pas et regarda la jeune femme dans les yeux.
- Je suis allé la chercher ce week-end. Je n'étais pas disponible avant et je ne vous ai pas revu depuis, répondit-il simplement, les yeux plissés.
- Vous l'avez avec vous ? demanda Harry, impatient.
Severus qui n'avait pas quitté les yeux de sa filleule, dans une sorte de bataille de regard, finit par sourire en coin et se retourna pour entrer dans la pièce à l'arrière de la salle de classe. Les deux Potter se regardèrent et Hermione se rendit compte du regard humide que lui présentait son frère. Elle s'approcha de lui, entrelaça leurs deux bras et posa sa tête sur son épaule. Il se serra un peu plus contre elle et laissa échapper une unique larme qu'il avait trop retenue.
Rogue revint quelques instants plus tard, un écrin noir dans les mains et s'appuya sur son bureau avant de tendre l'objet à Harry. Ce dernier l'attrapa et l'ouvrit. Les yeux des deux élèves s'écarquillèrent devant la beauté du bijou et ils sourirent avec mélancolie.
Harry remercia son professeur avec les yeux brillants, mais alors qu'ils allaient repartir, Severus demanda à Hermione de rester. Harry sortit donc seul de la salle de classe, son précieux écrin dans une poche de sa cape et tomba sur Malefoy, assis près de la porte. Le blond se leva en entendant la porte s'ouvrir mais fut déçu de ne voir que le brun.
- Potter. Où est Hermione ? demanda-t-il les sourcils froncés.
- Rogue lui a demandé de rester, répondit-il en haussant les épaules.
Drago hocha vaguement la tête et se rassit alors que Harry s'éloignait.
Il soupira et ferma les yeux quelques secondes. Encore une fois, il ne put empêcher ses pensées de divaguer vers sa mère. Il savait qu'il déprimait petit à petit, il voyait bien les regards inquiets que ses amis lui lançaient. Mais il s'inquiétait réellement pour elle.
Et même s'il gardait toujours son masque d'indifférence, il avait maigri, fumait trop et dormait toujours aussi peu. Il n'en pouvait plus de n'avoir aucune nouvelle. Il n'osait même plus lui envoyer de lettre, la douleur de ne jamais recevoir de réponse étant trop forte. Il continuait seulement de lui faire parvenir des fleurs par ses elfes, mais c'était la seule chose qu'il réussissait toujours à faire.
Lorsque Hermione quitta enfin la salle de classe, elle tomba sur un Drago endormi près de la porte. Elle l'observa, quelques mèches de ses cheveux blonds tombaient sur son front pâle, sa cravate aux couleurs de Serpentard était légèrement défaite, sa tête d'ange - comme elle aimait l'appeler - reposait contre le mur et ses yeux fermés laissaient voir seulement ses longs cils.
Elle s'était découverte une vraie addiction pour ses yeux gris, elle les trouvait magnifiques et fut presque déçue de ne pas pouvoir les voir. Mais elle n'osait pas le réveiller, elle savait qu'il dormait peu et le voir endormi et détendu comme cela l'attendrissait. Même si d'un autre côté, elle ne pouvait pas le laisser endormi en plein milieu d'un couloir.
Elle s'approcha finalement de lui et s'accroupit devant ses jambes repliées. Elle lui caressa la joue et remit en place les quelques mèches qui tombaient. Voyant qu'il ne se réveillait toujours pas, elle l'appela doucement, mais il ne bougea pas plus. La jeune femme saisit ses mains, posées sur ses jambes et les embrassa, tout en continuant de l'appeler.
Au bout de quelques minutes, il papillonna finalement des yeux et attrapa à son tour les mains d'Hermione d'un air perdu.
- Je me suis vraiment endormi ? demanda-t-il d'une voix rauque en relevant les yeux vers elle.
- Je crois bien, pouffa-t-elle.
- Qu'est-ce que Rogue t'a dit ? fit-il en laissant retomber sa tête contre le mur.
Elle s'assit à côté de lui et posa sa tête sur son épaule. Il passa un bras autour de ses hanches et attrapa sa main.
- Il voulait savoir si j'avais ouvert le carnet de ma mère.
- Ce que tu n'as pas fait, affirma-t-il, tout en caressant la paume de la main d'Hermione du bout du pouce.
- Non, soupira-t-elle. Il m'en parle depuis qu'il est revenu à Poudlard, mais...
- Pourquoi tu ne le lis pas ? la coupa-t-il.
- Je te l'ai déjà dit, je n'ose pas, répondit-elle timidement, en tripotant un fil qui dépassait de sa jupe de sa main libre. Je ne sais pas ce que je vais y trouver...
- Je ne vois pas ce que tu pourrais y trouver qui t'inquiète, Mia.
- Je ne sais pas... Pourquoi me l'a-t-elle confié à moi et pas à Harry ?! s'exaspéra-t-elle.
- Peut-être qu'elle ne voulait pas qu'il lise ce qu'i l'intérieur, répondit-il en haussant les épaules.
- Et moi je pourrais ? Ce n'est pas logique.
- Granger, lis ce foutu carnet ! À part apprendre à connaître ta mère, je ne vois pas ce que tu pourrais trouver de problématique. Arrête de te tracasser pour ça.
Elle laissa échapper un profond soupir en hochant la tête et se blottit contre Drago. Il lui releva doucement la tête et l'embrassa. Ses lèvres étaient douces et chaudes sur les siennes et la jeune femme laissa échapper un soupir de satisfaction lorsqu'il posa une main sur sa joue.
Elle frémit lorsqu'il la souleva pour la poser sur ses genoux et vit ses yeux gris briller quand leurs lèvres se séparèrent. Il lui sourit doucement et l'embrassa à nouveau, avant de les redresser tous les deux et de se lever. Il tendit une main à Hermione, qui la saisit et ils quittèrent le couloir pour retourner avec les autres.
- Au fait, tu ne m'as pas dit comment s'était passé ton examen de tout à l'heure.
- Weasley avait l'air satisfait, répondit-il en haussant les épaules.
- Tu as réussi à lancer tous les sorts ?
- J'ai eu du mal avec le Patronus, mais j'ai fini par réussir. Le reste était simple.
- Tant mieux, Monsieur l'Arrogant.
- Monsieur l'Arrogant ? Je ne suis pas arrogant, marmonna-t-il.
- Ah bon ? "Le reste était simple", fit-elle en parfaite imitation du blond.
- Je ne parle pas comme ça, grogna-t-il.
- Oh que si, pouffa-t-elle.
oOo
Le soir, quand Hermione entra dans sa chambre, elle ne put s'empêcher de s'approcher de son bureau où était rangé le carnet de sa mère. Elle avait passé la fin d'après-midi à la bibliothèque pour continuer ses recherches, mais encore une fois, elle était arrivée à la Grande Salle pour le dîner sans aucune piste.
Elle le sortit de son tiroir et caressa la couverture du bout des doigts. La porte de la salle de bains s'ouvrit et elle sursauta. Drago en sortit, s'approcha d'elle et encercla ses hanches avec ses bras.
- Lis-le, Mia, lui chuchota-t-il à l'oreille.
- Plus tard, souffla-t-elle en le rangeant.
Elle maudit sa lâcheté, peu digne d'une Gryffondor, et entra dans la salle de bain à son tour. Drago secoua la tête et s'allongea dans leur lit en soupirant.
oOo
Harry était stressé. La nuit arrivait à grand pas et il tournait en rond dans le séjour de l'appartement. Il attendait impatiemment que Ginny revienne de leur salle commune où elle était partie voir son frère. Le brun avait mis Ron au courant depuis plusieurs jours et lui avait demandé d'occuper Ginny pendant qu'il terminait les préparatifs de dernière minute.
Mais elle était en retard. Il avait demandé à Ron de la distraire jusqu'à dix-neuf heures, mais elle n'était toujours pas là. Trente minutes étaient passées et Harry faisait les cents pas en relevant la tête vers l'horloge du séjour toutes les dix secondes.
Drago et Hermione étaient installés dans le canapé près de la cheminée, et si Hermione était aussi impatiente et stressée que son frère, Drago se moquait ouvertement de lui. Malgré les remontrances de la jeune femme, il ne pouvait pas s'empêcher de lui faire remarquer qu'il parcourait le séjour de long en large depuis près de vingt minutes sans résultat. Hermione était désespérée par le comportement du blond, même s'il ne semblait pas toucher son frère.
Alors que Drago allait de nouveau lui faire une remarque, Hermione lui donna un coup de coude bien senti et le fusilla du regard. Il ravala sa réplique et grogna avant de se remettre à la lecture de son livre.
Dix minutes plus tard, Harry avait décidé de s'asseoir sur un fauteuil, ne supportant plus d'attendre. Il aurait été prêt à aller chercher sa bien-aimée, si cette dernière n'avait pas passé la porte de l'appartement quelques minutes plus tard. Il faillit lui lancer un regard désespéré mais se retint et s'avança vers elle, alors qu'elle commençait à retirer sa cape.
- Garde-la, dit-il en attrapant le vêtement pour l'inciter à le remettre.
- Pourquoi ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Il fait bon, ici.
- Je sais bien, mais-
- Si tu me sors l'excuse du bébé je te jette un sort, Potter, le coupa-t-elle en levant les yeux au ciel.
- Rien à voir, Gin'. Je... Viens avec moi, je t'emmène pour ce soir.
Elle avait retiré une manche de son manteau et allait retirer la seconde mais stoppa son geste et leva les yeux vers lui. Elle se rembrunit en comprenant qu'elle l'avait accusé pour rien, puis remit sa manche et attrapa la main qu'il lui tendait.
- Où ça ? tenta-t-elle timidement.
- Tu verras, répondit-il avec un clin d'œil.
Il se retourna vers sa sœur et lui fit un petit sourire nerveux, elle lui répondit par un clin d'œil encourageant et il attrapa sa cape, après un soupir.
- Bonne ch-
Hermione plaqua sa main sur la bouche de Drago en lui lançant le regard le plus noir qu'elle pouvait, puis le lâcha en voyant Ginny et Harry se retourner.
- Bonne soirée, reprit-elle avec le sourire le plus crédible qu'elle pouvait.
Ils sourirent en réponse et quittèrent l'appartement main dans la main. Hermione se tourna vers Drago qui, visiblement, se retenait de rire.
- Espèce d'idiot, s'exclama-t-elle en lui pinçant le bras.
- Aïe !
- Tu l'as mérité. Non mais sérieusement, tu as failli tout faire foirer !
- Pas du tout, répondit-il en levant les yeux au ciel. Je voulais juste encourager notre cher Potter.
- Eh bien, la prochaine fois abstient toi, gronda-t-elle.
Il lui fit un sourire innocent, mais elle ne lui répondit que d'un regard noir en reprenant sa lecture. Il ferma son livre et posa sa tête sur l'épaule de la sorcière pour faire semblant de lire avec elle.
Au bout de quelques minutes, elle ferma l'ouvrage d'un coup sec et se tourna vers le blond d'un air exaspéré. Avant qu'elle n'ait pu dire la moindre phrase, il attrapa son visage et l'embrassa à pleine bouche. Elle ne put empêcher ses yeux de pétiller lorsqu'il s'éloigna légèrement, et tenta de le fusiller à nouveau du regard. Cela ne fut cependant pas très convaincant, car Drago l'embrassa à nouveau sur les lèvres, puis sur les joues, le nez, les paupières, pour revenir finalement vers ses lèvres qu'il mordilla légèrement.
Voyant qu'elle ne semblait plus du tout énervée - au contraire - il s'allongea sur ses genoux avec un sourire victorieux et attrapa l'une de ses mains qu'il embrassa. Il la garda sur son ventre et ferma les yeux alors que la jeune femme passait une main dans ses cheveux blonds, après avoir levé les yeux au ciel.
Quelques minutes plus tard, le jeune homme somnolait et Hermione, qui avait repris sa lecture, l'observa d'un air attendrit. Elle passa une main sur son front, puis dans ses cheveux et ferma les yeux à son tour.
oOo
Ginny apparut dans un craquement, serrée contre Harry. Elle écarquilla les yeux face à la beauté du lieu où ils venaient d'atterrir. La mer s'étendait devant eux alors que le soleil se couchait à l'horizon, donnant au ciel un magnifique dégradé orangé. Ils avaient les pieds dans le sable et Ginny tourna sur elle-même pour observer les lieux. Elle fit face à une grande maison qui donnait sur la plage, et en regardant plus attentivement, elle vit qu'au loin, la plage semblait délimitée. Elle se tourna à nouveau vers Harry qui la regardait en souriant tendrement.
- Où sommes-nous ? demanda-t-elle les yeux brillant d'excitation.
- Dans le sud de la France. Hermione et moi avons hérité de cette maison, répondit-il en se frottant nerveusement la nuque.
Elle lui sauta presque dans les bras et l'embrassa, les yeux toujours aussi brillant d'excitation et d'amour.
- Merci, mon chéri, c'est magnifique ici, murmura-t-elle sur ses lèvres.
- Suis-moi, dit-il en attrapant sa main, après l'avoir rapidement embrassée sur les lèvres.
Ils montèrent des petites marches blanches jusqu'à arriver à la terrasse de la grande maison. Une table pour deux était dressée devant les baies vitrées qui donnaient sur le séjour.
- En quel honneur, Monsieur Potter ? s'étonna-t-elle avec émerveillement, alors qu'il lui tirait une chaise pour qu'elle s'assoit.
- J'avais envie de passer un moment rien qu'avec toi, répondit-il simplement en s'asseyant à son tour.
- Et tu nous as amené jusqu'en France pour ça ? pouffa-t-elle en haussant un sourcil. D'ailleurs comment se fait-il que nous n'ayons pas eu besoin de Portoloin ?
- Un de mes elfes, commença-t-il sans cacher qu'il n'était pas habitué à dire cela, m'a expliqué que je pouvais transplaner dans toutes mes résidences sans Portoloin, même si elles étaient à l'autre bout du monde. Il a parlé du Sortilège de Pont ou d'Aqueduc, je ne sais plus trop.
- Je ne connaissais pas du tout, répondit-elle d'un air surpris. C'est très pratique. Je suppose que tes elfes t'ont aidé à préparer tout cela ?
- J'avoue, ricana-t-il en se frottant la nuque. Je ne suis pas habitué à tout ça, mais d'après Hermione, ils sont libres, alors je leur ai demandé de l'aide et ils étaient on ne peut plus heureux de m'aider.
- Libres ? Sérieux ?
- Tu seras étonnée de savoir qu'il y en a de plus en plus qui le sont. Certes, les vieilles familles de Sang-Pur ne feront jamais un truc pareil, mais c'est de moins en moins rare.
- Ne te méprends pas, Malefoy a des elfes libres lui aussi.
- Non ?! Drago Malefoy, le mec le plus Sang-Pur que nous connaissons ?
- Eh oui ! Hermione m'a expliqué que c'était sa mère qui les avait libérés, peu de temps après que Dobby soit parti.
- Je n'aurais jamais pensé, tu vois, souffla-t-il les sourcils haussés. Enfin, tout ça pour dire que oui, ils m'ont aidé à tout installer, je n'aurais pas eu le temps sinon, et en plus ils sont très efficaces, continua-t-il avec un sourire.
- Je n'en doute pas, répondit-elle alors que des entrées apparaissaient dans leurs assiettes.
Ils mangèrent les yeux dans les yeux, tout en se racontant une multitude de choses. Harry avait le don de faire rire Ginny avec sa maladresse et sa timidité parfois mal placée. Il n'arrivait pas à la quitter des yeux, il la trouvait resplendissante et l'aimait plus que tout.
- J'en ai parlé à Hermione, elle trouvait que c'était une bonne idée. Me teindre entièrement en rose, ça serait vraiment beau.
- Pardon ?! s'exclama-t-il abasourdi en redescendant de son nuage.
Elle explosa de rire devant son air hagard et il comprit qu'elle se moquait clairement de lui. Il s'était perdu dans ses pensées en la voyant, mais la voir rire comme cela fit davantage gonfler son cœur d'amour. Ils venaient de finir le dessert et les yeux de la jeune femme brillaient de bonheur. Il en fut ravi.
- Allons marcher un peu sur la plage, tu veux ? proposa-t-il en se levant et en lui tendant la main.
Elle l'attrapa en hochant la tête et il fit venir à eux deux grosses capes pour se protéger du vent marin. La température était plus élevée qu'à Poudlard, mais il ne valait mieux pas tenter le diable et risquer d'attraper froid. Ginny avait retiré ses chaussures une fois sur la plage et le jeune homme l'avait suivi quelques secondes plus tard, un sourire aux lèvres. La sensation du sable sous leurs pieds les avait ravis. Il n'était habituellement pas fan des bords de mer, mais cette plage était merveilleuse. La nuit était tombée et le ciel découvert laissait voir toutes les étoiles, même à cette période de l'année.
- Le repas était merveilleux, tu ne trouves pas ?
- Si, totalement. Je crois que finalement je pourrais m'habituer au service de mes elfes, ricana-t-il en entremêlant ses doigts aux siens.
- Ne dis pas ça à Hermione, elle risque de nous ressortir son histoire de SALE, pouffa-t-elle.
- Je crois qu'elle a abandonné l'idée, elle a dû comprendre que son projet était vain. Et puis, ils sont libres, c'est différent. Elle le sait.
- Tu veux dire que nous verrons Hermione Granger demander des services à des elfes de maison ? se moqua Ginny, avec un faux air choqué. Ses elfes de maison, qui plus est !
- Moins souvent que Malefoy et moi, mais peut-être qu'elle le fera, oui, qui sait, répondit-il en haussant les épaules, un sourire moqueur aux lèvres. Elle l'a fait l'autre jour pour leur demander de modifier les protections de la maison de nos parents à Godric's Hollow, mais elle était gênée, je l'ai vu, même si elle essayait de le cacher devant l'elfe de maison. Elle n'est plus celle qu'elle était en quatrième année.
- Clairement pas. Je pense que si quelqu'un racontait notre vie actuelle, à nos « nous » du passé, et particulièrement Hermione, nous le prendrions tous et toutes pour un fou.
- C'est certain, rit-il.
Ils ricanèrent tous les deux à cette idée et un silence confortable s'installa quelques minutes, seul le bruit des vagues venait le déranger.
- Est-ce que tu es heureuse Gin' ? demanda Harry au bout de quelques instants.
- Je crois que je ne l'ai jamais été plus qu'aujourd'hui, répondit-elle avec un grand sérieux, en regardant le brun dans les yeux. Et toi ?
- Pas tout à fait, répondit-il le plus sérieusement possible, les yeux brillants d'amour.
- Oh. Et pourquoi ça ? demanda-t-elle avec une moue désolée, en arrêtant de marcher.
Ils se regardaient dans les yeux, les minutes passaient mais il ne savait plus quoi lui répondre. Il s'était répété en boucle ce qu'il voulait lui dire à cet instant précis, mais tout lui échappait, alors que ses yeux émeraudes étaient plongés dans ses deux orbes chocolat. Il était tellement absorbé par elle qu'il en oubliait tout le reste.
Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes qu'il fut pris d'une impulsion, qu'il ne se connaissait pas, et murmura une phrase au milieu du silence.
- Pardon ?! s'exclama-t-elle d'un air abasourdi, pas certaine d'avoir compris ses mots tant il avait parlé doucement.
- Épouse-moi, répéta-t-il plus fort, les yeux brillants d'émotions.
Elle écarquilla les yeux et sa bouche s'ouvrit sous le choc. Ils se regardaient toujours dans les yeux et la rouquine pouvait voir toute la sincérité du brun dans ses yeux verts. Ils brillaient d'un amour inconditionnel.
- Je t'aime, Ginny, reprit-il en attrapant ses deux mains, qu'il caressa du bout des doigts. Plus que tout. Et je veux que tu deviennes ma femme, que tu m'épouses. Épouse-moi, Ginevra Molly Weasley, répéta-t-il en lâchant ses mains pour sortit l'écrin que Severus Rogue lui avait confié la veille.
Les yeux de la jeune femme se baissèrent vers la bague qui scintillait sous les étoiles. Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle la trouvait magnifique. Un saphir bleu était entouré d'une multitude de petits diamants, qui s'étendaient jusqu'à l'anneau. La pierre était ovale, donnant à la bague la même forme.
Ginny releva des yeux humides vers Harry. Sa gorge était nouée par l'émotion, alors elle se contenta d'hocher la tête en lui transmettant tout son amour à travers ses yeux.
Il s'approcha encore plus d'elle et attrapa doucement sa main gauche qu'il porta à ses lèvres avant de lui passer la bague au doigt. Il rangea l'écrin et attrapa son visage au creux de ses mains pour lui donner le plus merveilleux des baisers. Une larme de bonheur s'était échappée des yeux de Ginny qui se serrait amoureusement contre son futur mari.
- J'avais préparé tout un discours, tu sais, murmura-t-il à sa fiancée, alors qu'ils étaient serrés l'un contre dans l'une des chambres de la résidence. Mais quand je t'ai regardé dans les yeux, je n'ai rien réussi à te dire.
- C'est tout toi, mon chéri, pouffa-t-elle doucement en lui caressant la joue. C'était parfait, ajouta-t-elle sincèrement.
- Tu sais, pour répondre à la question que je t'ai moi-même posée, oui, je suis heureux. Maintenant je suis heureux, car j'ai tout ce que j'ai toujours rêvé d'avoir, se confia-t-il en la regardant amoureusement dans les yeux. Une famille. Je vais t'épouser, tu vas devenir ma femme, nous allons accueillir un merveilleux petit garçon, et nous allons habiter ensemble à la fin de l'année. J'ai une soeur merveilleuse, une future femme que j'aime plus que tout et bientôt un fils que j'aime déjà plus que ma propre vie.
- Je t'aime, Harry. Et je veux devenir ta femme et que tu sois mon mari, plus que tout, continua-t-elle les yeux brillants de larmes de bonheur.
Il l'embrassa doucement, tendrement, lui transmettant tout ce qu'il ressentait pour elle.
- Il faut quand même que je t'explique quelque chose, Gin', commença-t-il en lui caressant la joue. Ne doute pas de mon envie de mariage, vraiment pas, ajouta-t-il précipitamment. N'en doute jamais, en fait. Mais Malefoy m'a expliqué que, depuis que je suis Lord, les lois font que notre enfant ne serait pas reconnu si nous n'étions pas mariés à sa naissance.
- Sérieusement ? s'indigna-t-elle, bouche bée. C'est quoi ces lois moyenâgeuses ?
- Hermione et moi avons réagi de la même façon, soupira-t-il, mais apparemment elles n'ont jamais été modifiées, ce qui fait que j'ai accéléré légèrement les choses… Je t'aurais épousée de toute manière, parce que je t'aime, mais j'aurais sûrement attendu. Finalement, rien ne me rend plus heureux actuellement que de t'imaginer être ma femme, et je suis reconnaissant envers Malefoy de m'avoir appris ça, ce que je n'aurais jamais pensé dire un jour, ajouta-t-il en ricanant, car je pense que j'aurais regretté de ne pas t'avoir demandé avant.
- C'est parfait, Harry, je t'assure, fit-elle en lui souriant tendrement. Je n'en ai rien à faire que cette loi t'ait poussé à me demander de t'épouser, parce que je suis heureuse comme ça, et je te crois quand tu dis que c'est ton cas aussi, continua-t-elle en s'allongeant contre son torse nu.
Il sourit et la serra contre lui en l'embrassant sur le sommet du crâne, caressant son ventre du bout des doigts.
- C'est la bague de fiançailles de ma mère, expliqua-t-il plus tard, en attrapant la main de la rouquine. Si tu regardes à l'intérieur tu verras qu'elle est gravée à mon nom.
En effet, lorsqu'elle retira la bague, elle vit qu'au creux de celle-ci était gravé Potter, en lettres argentées. Elle la caressa du bout des doigts et la passa à nouveau à son annulaire.
- Je la trouve magnifique, murmura-t-elle en l'observant à son doigt.
- Moi aussi, fit-il en attrapant sa main, qu'il porta à ses lèvres. C'est Rogue qui me l'a donnée, lui expliqua-t-il. Ma mère lui avait légué pour qu'il puisse me la donner quand ce jour viendrait.
- Elle a eu raison, je l'adore, souffla-t-elle en serrant la main d'Harry.
Il sourit et la serra contre lui. Elle l'embrassa à nouveau, leurs corps collés l'un à l'autre, les yeux dans les yeux.
- Monsieur et Madame Potter, tu imagines ? s'extasia-t-il, des étoiles dans les yeux.
- Je crois que je vais mettre du temps à m'y faire, pouffa-t-elle. Mais j'ai le temps.
- Tu seras la deuxième Lady Potter.
- Sérieux ? s'étonna-t-elle.
- Eh oui, tu n'y échapperas pas, s'amusa-t-il, mais rassure-toi ça ne changera rien.
- Tant mieux, je n'ai pas envie de ressembler aux nobles qu'on voit dans les livres.
- Ce ne sera pas le cas, je t'assure, pouffa-t-il.
Ils éclatèrent de rire et passèrent la soirée les yeux dans les yeux, avant de s'endormir l'un contre l'autre, face à la grande fenêtre de leur chambre qui donnait sur la mer.
Et voilà ! Alors ? Vos avis ?
Un rêve de plus, toutes ces histoires de demande en mariage, la bague, le fameux carnet ! Et finalement enfin cette demande en mariage ! Qu'en avez-vous pensé ?
Merci à Suldreen194 et Choixpeau de fic pour leurs relectures et corrections !
On se retrouve samedi (ou peut-être avant avec un OS ? ;) )
Writer8Hell
