Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Attention" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.


D'aussi loin qu'il se souvienne, Ronald Weasley avait toujours manqué d'attention.

D'abord, il était né après deux frères turbulents. Les jumeaux avaient monopolisé l'attention de leurs parents par leurs farces et bêtises, et Ron, plus calme, était resté dans son coin après sa naissance. Les aînés avaient également besoin des parents, plus que lui probablement, alors qu'ils poursuivaient leurs études pour entrer petit à petit dans la vie adulte.

Alors qu'il commençait juste à se trouver une place dans la famille, à attirer l'attention de ses parents, sa mère avait eu un autre enfant. Une fille. L'unique fille de la famille. La petite princesse, la cadette. Ginny attirait l'attention de tous, par ses sourires, par ses mimiques. Ils s'extasiaient tous et le petit Ron était resté encore une fois de côté.

Ainsi, Ron avait grandi dans l'ombre, calmement, sans se faire remarquer.

Il rêvait d'attirer l'attention, de réaliser des exploits qui éclipserait tous ses frères. Qui ferait oublier la carrière de briseur de sorts de Bill, celle de dresseur de dragons de Charlie. Percy semblait bien parti pour briller au Ministère, faisant la fierté de ses parents.
Quand aux jumeaux… ils avaient de l'ambition, et les capacités de graver leurs noms dans le monde magique avec leurs stupides farces. Ron les avait souvent surpris à planifier pour créer une boutique. Ils avaient visiblement l'intention de vendre leurs inventions. Pour l'instant leur mère s'inquiétait de leur avenir, mais Ron avait le pressentiment qu'ils seraient brillants eux aussi. Comme les précédents frères Weasley.

En arrivant à Poudlard, Ron n'était pas vraiment enthousiaste. Passer après tant de frères, donc certains étaient brillants n'était pas une partie de plaisir. Les jumeaux compensaient leurs notes moyennes - plus à cause de leur comportement que d'un manque d'intelligence - par une popularité à toute épreuve.

Dans le Poudlard express, il s'était installé près d'un garçon qui avait l'air d'avoir des vêtements aussi rapiécés que les siens, avant de découvrir que c'était le célèbre Harry Potter. Célèbre et riche.
Ils s'étaient immédiatement entendus, Harry lui avait offert des friandises, scellant un début d'amitié.

Ron avait alors pensé qu'avec un ami célèbre, il serait enfin reconnu pour lui même et non plus comme le petit frère d'un Weasley… Sauf que lorsque Harry posa un pied chez lui, il fut aussitôt entouré d'attention.

Harry le pauvre orphelin eut toute l'attention maternelle de Molly, cette attention qu'il avait trop manqué parce qu'enfant facile à élever. Même son père lui donna toute son attention, parce qu'il avait grandi dans le monde moldu. Les jumeaux l'adoraient, et Ginny… la petite princesse n'avait d'yeux que pour lui, amoureuse avant même de le rencontrer.

Ron en fut terriblement jaloux. A ses yeux, Harry avait tout. La richesse, la célébrité et l'amour de sa famille.

Cependant, il s'était attaché à Harry. Une part de lui l'enviait, mais il restait son meilleur ami.

Après leur terrible dispute, liée à sa jalousie, pendant le tournoi des trois sorciers, Ron se jura de ne plus agir aussi stupidement. Sa famille préférait peut être Harry, le monde magique ne voyait peut être que Harry, mais finalement, Harry lui offrait de l'attention.

Harry se tournait vers lui en premier. Harry lui confiait tous ses secrets. Harry était là pour l'écouter.

Harry était prêt à se sacrifier pour lui. Pour le protéger - Harry avait été le premier à se précipiter quand Sirius Black l'avait enlevé sous sa forme animagus, sans savoir qu'ils ne risquaient rien.

Peut être qu'il resterait toujours dans l'ombre de Harry, mais Harry le voyait, lui, Ronald Weasley. Peu importait ses frères, sa soeur, ses parents, Harry revenait vers lui, toujours.
Ron avait appris à voir au delà de sa célébrité, et il avait compris que contrairement à lui, Harry ne voulait pas de toute cette attention.

Alors, en voyant Harry lui sourire de l'autre bout de la salle commune de Gryffondor, Ron sut que rien n'était plus important que cette relation fraternelle qu'ils avaient lié. Harry avait besoin de lui, de son amitié. Et Harry lui donnait l'attention dont il rêvait. Ce n'était peut être pas ce qu'il avait espéré quand il était petit garçon, lorsqu'il se jurait d'être un jour célèbre, mais c'était infiniment plus satisfaisant.
Il répondit au sourire de son ami, sincèrement, oubliant l'or qui dormait dans ses coffres, et les journaux qui parlaient sans cesse de lui.

Il n'avait pas besoin de plus d'attention finalement.