Chapitre 39 :
Nous sommes une Meute
"Alooors... c'est fini ?" demanda Max. "On ne peut plus faire semblant d'être une famille. Tout le monde va savoir...""Ça ne change rien." assura Harry. "Au contraire : ils croyaient tous qu'on était deux simples jumeaux. Maintenant qu'ils savent la vérité, on va pouvoir leur dire qu'il ne s'agit pas que de toi et moi, Max. Ça concerne Michael... ça concerne Harold et Cecil. Ça concerne Yuki, Hermione et Drake ! Il n'y a pas que toi et moi, il n'y a jamais eu que toi et moi. C'est Red Wood, nous sommes une Meute."
"Ahooou !" fit Michael.
"Ahooou ?" répéta Harry.
"Vous le faites très mal : WHOOOOO !!!" cria Max. "Vous voyez ? Ça sort des tripes, à défaut de sortir les tripes tout court..."
Harry, Max et Michael poussèrent les portes de la Grande Salle comme si les révélations de la vieille ne changeaient rien. Tous les regards étaient braqués sur eux, il y avait tant de murmures brefs et saccadés 'Harry Potter', 'Harry Poootter, vous dis-je !' et quelques 'Michael Hargreeves' mal assurés.
"Alors tu m'as menti..." s'écria Théodore Nott.
Il s'avança vers Max comme si le monde lui appartenait et c'était difficile pour elle de garder la tête haute : leur mariage était fichuuu.
"Tu ne t'appelle pas Max Black." dit-il avec hargne.
"Euh... t'as vu ? C'est Harry Potter !" s'exclama-t-elle joyeusement. "Harry Potter !!! N'est-ce pas incroyable ???"
"On s'en fiche, c'est pas lui que j'ai épousé."
"T'es sûr que tu veux pas un p'tit autographe ?"
"LES AUTOGRAPHES !" cria Harry, fébrile. "Michael, combien je peux vendre des autographes ???"
"Pfff, tu pourrais carrément déposer ton nom, créer une marque et lancer une production de peluches et de figurines..."
Ils se regardèrent, des étoiles plein les yeux avant de crier :
"On va se faire des couilles en or !!!"
"On ?!"
"Bah tu sais, Harry, créer une marque et la gérer, c'est très chiant... j'ai vu tout l'or qu'il y a dans ton coffre et tu peux bien te débarrasser d'une poignée de pièces pour avoir l'esprit tranquille et doubler tes gains. Sans moi, tu es très riche... avec moi, tu seras l'homme le plus riche du monde."
Michael s'empressa de vider une demi bouteille de ketchup dans un verre de lait avant de rajouter un peu de jus de citrouille : ce matin, c'était un p'tit-déj à emporter. Ils avaient tant de choses à mettre en place pour faire chier le monde et financer leur avenir.
"Fais-toi un sandwich, on a du boulot." pressa-t-il.
Harry étala généreusement du beurre de cacahuètes sur deux tranches de pain, il rajouta de la gelée et du miel avant de refermer le pain et dupliquer le processus d'un coup de baguette magique.
"Comment tu peux avaler ça ?! C'est répugnant..." critiqua Michael avant de boire son lait au jus de citrouille agrémenté de ketchup. "Allez, viens."
"Mais... mais Max ?!"
"Oh, ça va : elle peut très bien gérer ça. Ce n'est pas comme si ça allait changer grand-chose, elle risque juste de se défiancer mais je m'y attendais : j'ai déjà préparé les flyers de votre mariage, à tous les deux et je déteste bousculer mes plans."
"T... tous les deux ?!" releva Harry. "Tous les deux, genre MOI ET ELLE ??? Mais... mais t'es dingue : c'est ma sœur !!!"
"Ouais bah plus maintenant, tout est possible."
"Ça n'arrivera jamais. JAAAMAIS !"
Ils quittèrent la Grande Salle... sans voir que tous leurs camarades étaient profondément choqués : ils avaient eu le temps d'assimiler qu'Harry Black était Harry Potter et que Max Black n'était pas sa sœur mais... mais ils n'avaient pas poussé la réflexion aussi loin et c'était une catastrophe : Harry et Max étaient si proches ! Et s'ils n'étaient pas frère et sœur, ils POUVAIENT enfin... ça pourrait arriver. Et diantre : le monde n'était pas prêt. Bordel. Pas du tout.
"Je suis vraiment désolée, Théodore." dit Max. "J'aurai préféré qu'on se mari avant que la vérité éclate, ça aurait été inéluctable et... euh... enfin, je veux dire que je comprends ta déception et j'accepte que tu rompe notre engagement. Je finirai bien par trouver une autre victime."
"Hein ?! Mais pourquoi je voudrais rompre notre contrat ???"
"Tu... tu ne veux pas ?"
"Bah non." dit-il.
"Alors pourquoi tu fais tout un scandale ?!"
"T'as voulu que j'épouse une fille qui a l'air d'un gars et qui porte un nom de gars ! Franchement, de quoi j'aurai eu l'air ?! T'as un si joli prénom... si féminin... j'ai failli passer pour un... un... tu sais."
"Je déteste ce prénom, je l'ai jamais aimé."
Théodore se rapprocha de Max, il glissa lentement sa main dans ses cheveux et posa ses lèvres contre les siennes.
"Et moi je l'adore ce prénom, Rose." dit-il.
"Tu... tu aimes le prénom ?" répéta-t-elle.
"Rose Smith, moi, Théodore Nott, de la noble maison des Nott te tend cette lame."
Il leva sa baguette au-dessus de sa tête parce qu'il ne se promenait pas avec plusieurs épées et des poignards, lui... ça faisait une décennie que les demandes pouvaient être formulées à la baguette, depuis la Décapitation de l'Oie Sanguinaire.
"La saisirais-tu ?" demanda-t-il. "Nos maisons seraient unis dans l'honneur et la grandeur. Moi, Théodore Nott jurerais de te protéger et te garderais à tes côtés jusqu'à ce que la Mort nous sépare."
"Moi, Rose Smith..."
Elle grimaça mais il lui sourit alors elle sourit.
"J'accepte ta demande."
-Fin du 39ème chapitre-
...à suivre...
