Me revoilà, plus de 10 ans plus tard…
Pourquoi ? Depuis quelques semaines, je regarde les épisodes de CSI NY, me replongeant dans un certain engouement…
J'ai relu mes fics et j'ai trouvé tellement dommage de ne pas avoir terminé les 2 dernières !
Mais, mieux vaut tard que jamais ! J'ai donc terminé celle-ci et je vais m'atteler maintenant à « retrouvailles ».
Ai-je encore des lectrices ? Existe-t-il encore des fans ? Si oui, laissez-moi un petit message…
Même si c'est pour mon plaisir que j'ai repris ma plume, découvrir que je ne suis pas la seule fan rescapée me fera plaisir.
En attendant, bonne lecture !
Chapitre 41
La sonnerie de son portable la fit sursauter. Elle le prit et son cœur rata un battement à la lecture du message : ses résultats sanguins étaient prêts, elle pouvait aller les chercher.
Elle déglutit difficilement. Elle avait attendu ce moment toute la journée, regardant sans cesse l'aiguille de la pendule qui n'avançait pas.
Comble de malheur, il n'y avait pas eu de nouvelle enquête pour l'occuper. Lindsay lui en voulait toujours et Stella s'était alors réfugiée dans son bureau, se plongeant dans la paperasse et mettant à jour ses dossiers.
Elle n'avait pas vu Mac de la journée, à son grand soulagement d'ailleurs. Elle l'imaginait sans mal, cloitré dans son bureau, noyé sous le poids de l'administratif.
Elle rangeait ses affaires lorsque Mac se présenta devant sa porte.
Stella, tu pars ?
Oui, j'ai terminé.
Il l'observa empiler ses dossiers sur un coin de son bureau, tournant et retournant sa question, n'osant la poser, craignant un nouveau rejet. Pour se donner du courage, il repensa au baiser au baiser qu'elle lui avait donné le matin-même à l'hôpital.
Mac ?
Elle se tenait devant lui et le fixait, interrogative. Tout à ses pensées, il ne l'avait pas même pas vue s'approcher. Il sourit timidement.
Mac ? Que veux-tu me dire ?
Il croisa son regard perdu et reprenant son souffle et son courage, il se lança :
Stella, tu veux… Tu as envie de… Tu veux venir à la maison ce soir ?
Elle grimaça et il sentit une nouvelle fois son cœur se déchirer. Il tenta de ne pas le montrer mais ne put s'empêcher de baisser les épaules, fataliste.
Il sursauta lorsqu'il sentit la main féminine se poser sur sa joue. Elle lui répondit doucement :
Je ne sais pas Mac. J'ai une course importante à faire, je dois y aller là. Je te rappelle.
Elle passa à côté de lui et son regard triste la transperça de douleur. Elle éprouva soudain l'envie de faire demi-tour, de tout lui avouer et d'aller avec lui chercher les résultats. Cédant à ses pulsions, elle se retourna mais il était déjà loin dans le couloir, s'éloignant d'elle et rejoignant son bureau à grandes enjambées.
Elle voulut le suivre mais en fut incapable. Ses jambes ne répondaient plus. Elle soupira et reprit le chemin de l'ascenseur. Elle irait seule. Et puis, après tout, c'était peut-être une simple hypoglycémie.
3 semaines, Stella, 3 semaines…
Elle ne put taire la petite voix dans sa tête et se dirigea en râlant vers sa voiture.
OoOoOoOoOoOoOoOoOoO
Mac referma la porte derrière, rangea son arme dans le tiroir de la commode de l'entrée et se dirigea vers le salon. Il s'arrêta un instant et ferma les yeux. Il n'arrivait pas à se dire que tout était terminé entre eux. Elle hantait ses pensées, son cœur… Elle hantait sa maison aussi.
Il ouvrit les yeux et la vit partout. Il vit son sourire et entendit même son rire cristallin résonner dans la pièce.
C'était la femme de sa vie, sa moitié, son âme-sœur. Ça ne pouvait pas se terminer ainsi !
Il se dirigea vers le bar, se servit un verre de whisky qu'il but d'une traite. Le liquide ambré lui brûla l'œsophage mais il en sentit de suite la chaleur irradier son corps.
Il se resservit un verre et sans le boire de suite, s'assit sur le canapé, les yeux dans le vague. Il sentit ses pupilles picoter et des larmes surgirent, larmes qu'il essuya d'un geste rageur. Il but une gorgée et se plongea dans la contemplation de son verre sans vraiment le voir.
La sonnerie de son appartement résonna.
Machinalement, il regarda la pendule du salon et lut 21 heures. Il se leva brusquement, une bouffée d'espoir l'envahissant. Il se dirigea tremblant vers la porte et l'ouvrit.
Elle était là, devant lui, les yeux aussi rouges que les siens.
Il eut soudain peur, une effrayante idée faisant son chemin en lui, une idée monstrueuse, affolante : elle était venue rompre définitivement avec lui.
Il s'écarta pour la laisser entrer, sans la quitter des yeux. Elle évitait son regard et fixait le sol.
La tension augmenta d'un cran. Il lui montra son verre et lui proposa la même chose. Il la vit hésiter puis secoua la tête négativement.
Elle marcha d'elle-même vers le salon et il la suivit, peu serein.
Elle retira son manteau et prit place sur le canapé. Alors, elle leva enfin les yeux vers lui et lui annonça sans ambages :
Mac, assieds-toi, je dois te parler.
Muet par l'angoisse, il obtempéra puis attendit nerveusement. Il la sentait la tension émaner d'elle. Elle triturait ses mains, les tordait, soupirait, ouvrit la bouche pour parler puis la refermait.
Ne tenant plus, Mac sortit de son mutisme. Il emprisonna ses mains dans les siennes, soulagé qu'elle le laisse faire. Il attendit de croiser son regard pour l'encourager :
Stell, je t'écoute.
Elle inspira très fort et hochant la tête, elle se lança, les yeux baissés, ses mains lâchant celles de Mac pour se tordre à nouveau. Elle commença d'une petite voix, jouant avec ses doigts.
Mac, tu l'as vu, ces derniers temps, je n'étais pas vraiment moi-même. Je ne me suis pas reconnue Mac. Cette envie de tuer, par jalousie, ne me ressemble pas. Jamais je n'ai éprouvé ce sentiment ! Mais c'était plus fort que moi, je ne contrôlais pas du tout mes émotions. Et cette pauvre Catherine en a fait les frais ! Je ne me le pardonnerai jamais, Mac, tu entends, jamais !
Elle se tut et essuya ses yeux humides d'un geste aussi rageur que celui de Mac précédemment.
Ce dernier la regardait sans comprendre.
Il s'attendait tellement à une rupture ! Il observa la jeune femme de nouveau perdue dans ses pensées et souvenirs. Elle avait l'air tellement peinée et déboussolée qu'il serra une nouvelle fois ses mains, en demandant doucement :
Stella… Je ne comprends pas…Où veux-tu en venir ?
Elle leva la tête et planta son regard empli de larmes dans le sien. Elle parla d'une voix hachée par l'émotion.
Mac, je n'arrivais pas à gérer mes émotions, tu comprends ? C'était plus fort que moi, je ne gérais plus rien. Mais maintenant, je sais pourquoi. Je ne me cherche pas d'excuse, mon comportement reste odieux et inacceptable et j'en éprouve tellement de honte, Mac, si tu savais, tellement de honte !
A ces mots, sa voix se brisa et elle éclata en sanglots. Impuissant, sans comprendre davantage ce qui se passait, Mac la prit dans ses bras et la serra contre lui. Elle posa sa tête contre son torse et se raccrocha à lui, ses pleurs augmentant.
Patiemment, Mac la réconforta, baisant sa tempe, laissant sa main caresser son dos.
Une petite voix surgit soudain :
Je sais pourquoi, Mac. Ça n'excuse rien, mais je sais pourquoi.
Toujours dans l'incompréhension totale, Mac l'écarta doucement de lui.
Stella, tu es bouleversée, je vois bien mais explique-moi… Je ne comprends toujours pas ce que tu essaies de me dire.
Stella le fixa un long moment puis se pencha vers son sac. Elle en retira une enveloppe qu'elle tendit à Mac en baissant les yeux.
Les résultats de mon analyse de sang de ce matin.
Mac prit l'enveloppe les mains tremblantes et en retira le courrier. Il le déplia lentement, anxieux et le consulta.
Soudain, les mots dansèrent devant ses yeux et il dut les relire plusieurs pour être sûr.
Puis, il releva la tête, croisa le regard angoissé de Stella et parvint à bafouiller :
Tu es… tu es enceinte ?
