- Hermione !
Sirius poussa une exclamation en la voyant revenir dans la salle commune de Gryffondor, l'air d'avoir combattu une meute d'hippogriffes. Elle s'était enfuie vers le bureau de Dumbledore quelques heures auparavant, alertée par son bracelet. Une attaque avait eu lieu à Trafalgar Square, mobilisant l'ensemble de l'Ordre. Les Mangemorts avaient attaqué pour semer la terreur parmi les moldus. Malgré leurs efforts, ils n'avaient pu empêcher une quinzaine de victimes civiles, ainsi que trois aurors. Dans l'autre camp, seules deux captures avaient été effectuées.
Il était maintenant vingt-deux heures et la jeune femme était revenue dans la salle commune. Ne souhaitant pas attirer l'attention plus que nécessaire, elle indiqua aux garçons de la suivre dans leur propre dortoir, avant de lancer un muffliato et un silencio sur la porte. Elle s'écroula enfin sans grâce aucune sur le lit plus proche, la tête enfoncée dans l'oreiller.
- Mione ?
- Je vais bien, grommela-t-elle.
Les Maraudeurs attendirent patiemment qu'elle se redresse, grimaçant en voyant ses traits tirés. Malgré ses paroles, Sirius vint s'assurer qu'elle n'était en aucun cas blessée.
- Je sais, j'ai une tête terrible. Ils n'ont pas été tendres. Mais l'absence de Bellatrix Lestrange fait une différence, d'après mon expérience. Au moins, je n'ai plus de folle qui me poursuit sur le champ de bataille.
Sirius vint presser sa main sur la sienne.
- Pourquoi ce conseil de guerre ? interrogea James.
- Regulus est venu me voir dans la journée. Il est convié à l'anniversaire de Lucius Malefoy dans dix jours, la veille de ton anniversaire, James. C'est notre chance de récupérer le journal. Il y aura une grande réception le samedi soir ; le portoloin est joint à l'invitation.
- Il serait risqué d'y aller tous les six, fit remarquer Remus.
- De toute façon, l'invitation n'inclut que deux personnes. Apparemment, Walburga Black aimerait que son fils s'allie avec Hesper Bulstrode, une espèce de harpie de son année. Autant vous dire qu'il ne compte pas s'approcher de la fille en question. Mais il va falloir déterminer qui se rend avec lui. Je... Je ne suis pas prête à remettre les pieds dans ce manoir si je peux l'éviter.
Aucun des Maraudeurs n'osa piper mot, comprenant sans aucun trouble l'allusion. Hermione commençait doucement à se remettre de son trauma ; lui faire remettre les pieds dans cet endroit damné était inenvisageable.
- As-tu une idée d'où Malefoy le garderait ?
- Malheureusement non. Vu qu'il a été glissé dans les affaires de Ginny, nous n'avons jamais su d'où il venait exactement. Malefoy voulait s'en débarrasser à cause d'une série de perquisitions exercées par le Ministère, ce qui me fait penser qu'il ne se doute pas de ce qu'il contient. En apparence, le journal est complètement inoffensif. Ce n'est qu'en écrivant dedans qu'il peut prendre possession du sorcier.
- Dans ce cas, pourquoi ne serait-il pas tout simplement dans sa bibliothèque ? Il doit forcément en avoir une, je serais prêt à parier qu'il l'a rangé dans un coin.
- Peter pourrait avoir raison, acquiesça Sirius. S'il s'en est débarrassé comme tu l'as dit dans le passé... enfin futur... il n'a pas conscience de sa valeur. Je connais le Manoir pour y être allé plusieurs fois. Il sera soit dans la bibliothèque soit dans le bureau privé de Malefoy.
- Et... tu serais prêt à y aller avec Regulus ? demanda prudemment la jeune femme.
- Patmol, je peux m'en charger sinon, tenta James.
Le concerné balaya leurs inquiétudes de la main.
- Ça ira. Il était temps qu'on ait une conversation entre frères, non ?
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- Sirius.
- Regulus.
Si Hermione avait été présente, elle aurait levé les yeux au ciel devant tant de solennité, pensa Sirius. Les deux plus jeunes membres de la Noble et Ancienne dynastie se regardèrent pesamment. Ne pouvant risquer d'être vus de nouveau ensemble après tant d'années passées dans l'opposition, ils avaient d'office élu comme lieu de rendez-vous la Salle sur Demande. S'adaptant comme d'habitude à ses occupants temporaires, la Salle avait cette fois opté pour un décor neutre, sentant certainement que le vert Serpentard ou le rouge Gryffondor n'étaient pas à l'ordre du jour. L'espace qu'elle avait créé leur rappelait leurs chambres au Square Grimmaurd, mais dans des tons bien plus clairs et moins tendus que ceux de leur résidence familiale.
Sirius observa attentivement son frère, remarquant sans mal son appréhension vis-à-vis de leur discussion. Lui-même ne cessait de tapoter ses doigts sur l'accoudoir du fauteuil où il était assis.
- Je... Hum...
Il tenta de s'éclaircir la voix mais ne sut toujours pas comment démarrer une telle conversation.
- Tu as toujours été terrible pour me parler, Sirius.
La voix de son frère le fit redresser immédiatement la tête pour découvrir à sa grande surprise un sourire narquois sur les lèvres de Regulus. Un rire incrédule s'échappa des siennes et il ne put qu'acquiescer de la tête en retour.
- Tu as trouvé une sorcière plutôt intéressante. Je t'avoue qu'elle est venue me trouver, je ne m'attendais pas à grand-chose. Mais ses arguments ont été étonnamment convaincants.
- Dis plutôt que tu as enfin reconnu la démence de cet homme dont tu baisais les pieds avec ferveur.
- C'était vraiment inutile, Sirius, lui répondit une voix froide alors que lui-même se fustigeait pour sa remarque. Mais en effet, il s'est avéré que le Seigneur des Ténèbres n'est pas aussi sain d'esprit que je le pensais.
- Désolé, Reg.
Le surnom étonna autant l'un que l'autre. Plusieurs années avaient passé depuis qu'il avait été prononcé pour la dernière fois.
- Le soir où je suis parti du Square, je t'ai aperçu derrière eux pendant qu'Orion me torturait. Pourquoi...
- Je ne pouvais pas m'opposer à Père. Contrairement à toi, je n'ai toujours nulle part où aller. Pas de frère pour m'accueillir chez lui.
- Tu aurais pu venir avec moi.
- Et me faire regarder de haut par ta nouvelle famille, mépriser par ma maison et renier par nos parents ? Je ne suis pas toi, Sirius. Je n'ai pas l'arrogance de croire que tout peut bien se terminer. J'ai un rang à tenir maintenant que tu n'es plus là pour assumer ton rôle d'héritier. Je sais que tu hais Père et Mère de toute ton âme mais ce n'est pas mon cas. Je leur dois tout. Je n'adhère pas aux discours déments du Seigneur des Ténèbres, mais je n'oublie pas mes origines pour autant. Toi parti, je suis l'héritier de la famille. Et je ferai ce que l'on attend de moi.
- Comment peux-tu prendre acquiescer à tout ça ! Il n'existe aucune différence entre les sang-purs, les sang-mêlés, les nés-moldus ou qui que ce soit d'autre !
- Je souhaite juste que nous gardions notre statut. Nous sommes la royauté du monde magique, Sirius, que tu l'acceptes ou non. Depuis des siècles, les Black sont la famille la plus riche, puissante et influente qui existe. Des nouvelles fortunes comme les Malefoy peuvent bien arriver, mais personne ne pourra dénier notre pouvoir. Chaque nouvelle alliance significative est faite dans notre dynastie. Tu es un sorcier extrêmement doué, Sirius, tout comme je le suis. Et c'est pour une raison bien particulière.
- La seule chose que nos géniteurs ont su nous inculquer sont les arts noirs. A coups de châtiments, et non de leçons académiques qui plus est. Comment peux-tu considérer ça comme un modèle à entretenir ? Les partisans de Voldemort veulent Hermione morte, Regulus, simplement pour la personne qu'elle est. Et moi aussi d'ailleurs, maintenant que je suis un traître à mon sang. Qui sait, si tu avais continué, ton initiation aurait été de me tuer ? J'ai de la chance que tu aies retrouvé la raison avant.
Le brun frémissait de rage. Son frère avait sursauté à l'appellation du mage noir, mais il n'avait pas cessé sa tirade pour autant.
- Si tu veux te débarrasser de cet illuminé, il va aussi falloir que tu te débarrasses de tes préjugés.
Sa voix claqua dans la pièce. Regulus avait les lèvres serrées, à l'évidence en désaccord complet avec les propos de son frère.
- La seule chose qui m'importe maintenant, c'est de détruire cette saloperie de journal. Donc nous allons tous deux mettre nos différents de côté. J'irai avec toi au Manoir Malefoy. Tu amuses la foule, je trouve l'horcruxe. Et une fois sortis, nos routes se séparent. Tant que tu n'auras pas retrouvé la raison, je ne voudrai plus te revoir.
- Bien.
- Dans ce cas, on se revoit le soir-même à 19h devant cette salle. Ne sois pas en retard.
Les deux frères se regardèrent intensément, le regard aussi dur que la pierre. Sirius se leva et marcha sans attendre vers la porte. Au dernier moment, la main sur la poignée, il se retourna à demi.
- Quand Hermione m'a dit que tu étais prêt à nous aider, j'ai cru que tu avais réellement changé. Mais tu me déçois encore une fois, petit frère.
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- Tu es certain que ça ira ?
Sirius hocha la tête distraitement à la question d'Hermione.
- C'est un journal en cuir noir avec...
- ... le nom de Jedusor au dos en lettres dorées. Et un cheveu de Narcissa. J'ai bien tout retenu, ne t'inquiète pas, Mione.
Elle esquissa un sourire, l'estomac noué à l'idée de voir le brun partir pour récupérer l'horcruxe.
- Je suis désolée pour Regulus. Mais essayez de vous entendre juste pour quelques heures, c'est crucial.
- Hermione.
Elle soupira, consciente de la pression qu'elle mettait sur ses épaules.
- Je ne vais pas laisser mes sentiments prendre le dessus. Il a fait son choix.
- Ok. Fais attention, je t'en prie.
- Bon sang, tu es pire que Mrs Potter. Tout va bien se passer.
Il déposa en riant un rapide baiser sur ses lèvres avant d'attraper la cape d'invisibilité de James et de sortir du dortoir, saluant ses amis lorsqu'il passa dans la salle commune. Remus se leva et vint le rejoindre, désirant apparemment l'accompagner jusqu'au point de rendez-vous fixé.
- Je vais te manquer, Rem-Rem ?
- Sirius... Ne fais rien de stupide. Pense à ce qu'Hermione ou moi ferions si tu as un doute, et non à ce que votre duo de malheur avec James improviserait, d'accord ?
- Mais oui, Moony.
Ils arrivèrent rapidement devant la Salle où se trouvait déjà Regulus, guettant nerveusement autour de lui. Remus s'arrêta quelques mètres auparavant, adressant un hochement de tête à l'attention du frère de son meilleur ami.
La tension être les deux frères était plus que palpable mais elle ne fut pas adressée. Sirius sortit la cape et s'en enroula, adressant un signe de tête à Regulus qui lui tendit l'enveloppe.
- Manoir Malefoy.
Le portoloin manqua de le faire trébucher mais Sirius parvint à se redresser de justesse à l'arrivée, évitant d'attirer l'attention. Il observa avec dégoût tous les sang-purs présents, riant et buvant avec insouciance.
- Regulus !
Lucius Malefoy en personne fit son apparition, son épouse à ses côtés.
- Je suis ravi de te revoir. On me dit que tu fais toujours autant honneur à ta famille depuis que je ne suis plus à Poudlard. Tes parents doivent être fiers. Tu rattrapes leur échec avec ce traître à son sang.
- Sirius ne fait plus partie de la famille, Lord Malefoy, il n'y a donc pas de raison d'en avoir honte. Au contraire, nous avons su éradiquer la mauvaise herbe avant qu'elle ne gangrène tout le terrain.
Bien que le brun sous la cape sache que les propos de son frère devaient donner le change, il n'en était pas moins blessé, sachant d'autant plus qu'il avait tenu des propos semblables, même si moins virulents, la semaine dernière.
- Narcissa, ma cousine, je suis ravi de vous revoir. Cette soirée est superbe, comme toujours.
- Merci, cousin. Je vous laisse aller profiter de la réception, vous devriez retrouver un certain nombre de vos camarades de maison. Et si je peux vous conseillez, Lord Shafiq est présent ce soir, vous devriez lui toucher un mot de son association prochaine avec votre père. Il avait hâte de vous rencontrer.
- Merci, Narcissa.
Passant à ses côtés, Sirius tira puérilement la langue dans la direction de sa cousine avant de suivre son frère, veillant toujours à bien maintenir les coins de la cape en place. Il ne pouvait pas se risquer à lui dérober un cheveu avec tous les invités autour ; il se ferait remarquer et la mission tomberait à l'eau. Regulus se dirigea vers un coin de la salle, attrapant une flûte de vin des elfes et souriant aux diverses personnes qu'ils croisaient. Il se tourna ensuite vers la grande fenêtre derrière lui afin de pouvoir parler sans risque à Sirius.
- Je reste ici, va vite dans la bibliothèque. Son bureau est deux pièces plus loin si tu ne trouves rien là-bas.
- Ok.
- Lord Shafiq ! Quel plaisir de vous voir ici !
Sirius s'enfuit avec soulagement de la pièce une fois son frère occupé par un homme bedonnant, laissant derrière lui l'atmosphère étouffante de la réception huppée. Ce genre d'événements ne lui manquait décidément pas. Il se dirigea vers le premier étage, montant avec précaution les marches de l'escalier, avant de tourner dans un couloir faiblement éclairé. Il avait déjà pu découvrir la bibliothèque des années auparavant, lorsque l'ensemble des Black avait rendu une visite de courtoisie dans le cadre du futur engagement de Narcissa. Il s'était réfugié dans cette pièce avec Andromeda pour oublier les rires faux et coincés du petit salon.
Il commença par fouiller les rayonnages les plus proches avant de rapidement s'avancer vers le fond, consacré à la magie noire. Malheureusement, même après une dizaine de minutes le journal ne se présentait pas à sa vue. Il ressortit de la pièce avec précaution, refermant la porte derrière lui avant de se diriger vers le bureau indiqué par Regulus. Celui-ci s'ouvrit d'un simple alohomora qui fit ricaner Sirius. Il s'avança sans tarder vers le meuble en chêne au centre de la pièce, fouillant dans les documents posés à la surface. Les tiroirs du bureau furent tout autant inspectés sans succès. En toquant sur le caisson, Sirius trouva un double fond et ne crut pas à sa chance en découvrant l'objet convoité. Il effectua rapidement un gemino et replaça le faux dans le caisson, s'appliquant ensuite à replacer avec exactitude ce qu'il avait dérangé.
Son regard tomba alors sur un châle posé sur le siège du bureau, orné de motifs argentés. Merlin était ace lui car un cheveu de sa cousine était emmêlé dans les fils et il le retira délicatement avant de l'enfouir dans sa poche. Lorsqu'il fut satisfait de son œuvre, il ressortit du bureau avant de réappliquer le sortilège de verrouillage et de filer rejoindre Regulus.
Il repéra sans difficultés son frère dans la foule, accompagné de Selwyn et Travers. Il attendit que les deux autres se détachent de lui avant de venir le rejoindre, faisant chauffer le gallion dans sa poche auparavant pour lui éviter une crise cardiaque qui aurait pu paraître suspecte.
- Je l'ai.
Regulus hocha imperceptiblement la tête et lui glissa son invitation pour lui permettre de retourner à Poudlard sans encombre.
- Je rentrerai avec Nott.
Ne perdant pas plus de temps, Sirius se dirigea vers la sortie avant d'actionner le portoloin une fois à l'abri des regards. Il revint à leur exact point de départ, soulagé et ne croyant pas à sa chance. Le brun remonta sans attendre à la salle commune et rejoignit le dortoir où l'attendaient déjà ses amis.
- Je l'ai.
Un cri de soulagement s'échappa des lèvres des quatre autres, accompagné d'un long baiser de la part d'Hermione qui fit pousser des cris de protestation aux autres.
- Tout s'est bien passé, Patmol ? s'enquit James.
- Je n'arrive toujours pas à réaliser. Malefoy l'avait simplement caché dans un double fond de son tiroir de bureau, je n'ai eu qu'à soulever ses papiers. Cet imbécile protégeait la porte avec un simple collaporta, un première année aurait pu le prendre. Et j'ai le cheveu de Cissy.
Hermione se saisit du journal et en feuilleta les pages, ne réalisant pas leur chance. La mission s'était passée sans accroc pour la première fois. Personne n'était blessé. Elle demanda aux Maraudeurs de mettre le cheveu en sécurité, ce qu'ils firent sans attendre, sortant une boîte cachée sous le lit de Remus.
- Et Regulus ? s'enquit-elle.
- Il est resté pour faire du lèche-bottes. Je suis revenu avec son invitation.
- Il n'en reste plus qu'un maintenant. Qui veut détruire cette horreur avec moi ?
La jeune femme rit, des larmes glissant sur ses joues de soulagement, avant d'être étreinte par trois jeunes hommes. Voyant le quatrième de leur bande rester à l'écart, hésitant au vu de leur relation encore à l'état d'ébauche, elle lui fit signe de se joindre à eux. Peter s'approcha timidement mais finit par prendre part au câlin improvisé, esquissant un sourire.
- Je n'ai pas la force de supporter Mimi Geignarde en revanche. Siri, tu feras distraction.
- A vos ordres, général.
Peter semblait confus mais suivit le groupe, sentant qu'il obtiendrait des réponses très prochainement. Tout fit sens lorsqu'ils arrivèrent devant les toilettes concernées et qu'Hermione dévoila l'accès de la Chambre des Secrets, un sourire spécialement à son attention. Lors de son récit, elle lui avait dévoilé les événements de son passé mais n'avait pas pu lui faire part de chaque détail. Ce sourire lui indiquait néanmoins que ce n'était plus une raison de confiance. Il apprendrait tout comme les autres les éléments de leur mission et de l'ancienne vie de la jeune femme en temps et en heure.
Ils glissèrent l'un après l'autre avant d'atterrir sur les ossements désormais presque familiers pour certains. La deuxième porte fut ouverte tout aussi aisément et ils se retrouvèrent bientôt devant la sculpture de Salazar.
- Viens nous rejoindre, roi des serpents.
Ils entendirent un long glissement avant de voir la tête du basilic émerger du bassin, les yeux prudemment clos.
- Hum... Cela faisait longtemps, fille d'Isis. Il y a un nouvel humain avec toi.
- Il m'aide dans ma quête.
- Son odeur... J'ai spécialement envie de le goûter.
Hermione retint un rire à cet aveu.
- C'est un animagus rat. Mais il fait partie de mes amis.
- Je sais, humaine, n'aies crainte. Tu as un nouvel objet à m'apporter, je sens sa magie.
Elle acquiesça et sortit de sa cape le journal, le déposant sur le sol. Elle remarqua non loin les trois autres déjà détruits, gisant sur la pierre. Indiquant à ses amis de reculer, elle esquissa elle-même quelques pas en arrière pour laisser la place au basilic de détruire l'horcruxe. Elle vit ses narines frémir en sentant la magie noire avant de s'abattre sur le journal, faisant couler l'encre poisseuse sur le marbre.
- Plus qu'un. Plus qu'un seul et on en aura fini avec ces atrocités. Merci.
- Avec plaisir, fille d'Isis. Je t'attendrai pour le dernier.
Le serpent se retira sur ces paroles, les laissant de nouveau seuls dans la Chambre.
- C'est la chose la plus dingue que j'aie vue de ma vie.
La réaction de Peter les fit éclater de rire. Il peinait encore à reprendre une mine contenue, ébahi par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux.
- Tu parles fourchelang ?
- J'avais volé un livre dans la Réserve pour pouvoir balbutier les trois mots qui m'auraient permis d'entrer dans la Chambre, mais il s'est avéré inutile. Il se trouve que j'ai commencé à étudier une forme de magie qui m'a permis de communiquer avec le basilic. Et m'a sauvée de ses crocs la première fois que je suis descendue ici.
- Jedusor n'a qu'à bien se tenir.
Décidément, elle appréciait de plus en plus le blond.
- Assez traîné, il est temps de remonter au dortoir. Le couvre-feu va bientôt se mettre en place, et je n'ai pas la force de courir pour échapper à Rusard ce soir.
Ils se remirent en marche pour sortir de cet endroit malgré tout assez sinistre et Sirius vint entourer ses épaules de son bras.
- Plus qu'un, Mione, et on pourra arrêter l'affreux psychopathe.
- Ce sera le plus compliqué. On va devoir cambrioler Gringotts, tout de même. Enfin, une nouvelle fois en ce qui me concerne. Mais j'aimerais éviter que ça se passe de la même manière, je ne tiens pas à détruire le toit de la banque en chevauchant un dragon furieux.
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Bonsoir !
J'espère que ce nouveau chapitre vous aura plu. J'attends vos avis comme de coutume en commentaires.
Beaucoup d'action dans ce chapitre, et enfin un nouvel horcruxe ! Honnêtement, Lucius aurait pu mieux le protéger mais vu comment il traitait les affaires scolaires de Voldemort dans le second livre, j'ai assumé qu'il ne l'aurait pas plus protégé ici. Et puis, son premier trait de caractère est l'arrogance, soyons honnêtes. Le gars a des paons dans le jardin de son manoir.
Le prochain chapitre sortira le 11/05 car j'ai un de mes examens le 10 et bien que j'adore écrire cette histoire, les arts du Moyen Age et de la Renaissance m'appellent en priorité.
A dans deux semaines donc (ou presque) !
Cassiopeia Von Black
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