Le lendemain

Juliet

Je tire le zip de ma valise vers moi et referme mon sac de voyage. Je relève les yeux sur ma chambre, parfaitement rangée et nettoyée. Tous mes effets personnels ont disparu et il ne reste plus rien à part les souvenirs. Ce n'est plus qu'une question de temps avant de… de disparaître.

C'est officiel. Aujourd'hui, je pars. Après avoir vidé mes comptes à Gringotts hier après-midi, Adrian et moi avons décidé qu'il ne fallait pas traîner plus longtemps. Voldemort va s'apercevoir très vite que Peter a failli à sa mission, que ni moi ni Adrian ne sommes sous son joug alors il ne fait aucun doute qu'il repassera très vite à l'action.

Fin prête, je m'empare de l'anse et quitte la pièce. Je traverse le couloir et tombe sur la chambre de Sirius, ouverte.

Aussitôt mon cœur se serre. Sans trop savoir pourquoi, mes pas me guident à l'intérieur. Je dépose mon sac au pied du lit aux couleurs bordeaux, encadré de chêne massif. Je tourne sur moi-même et m'arrête sur le mur tapissé de photos souvenirs.

Sirius est un collectionneur. Il aime garder les anciennes banderoles de match de Quidditch, collecter des numéros de magazines de motos, de filles aussi. Il aime afficher ses amis sur le mur pour pouvoir les regarder tous les jours.

J'esquisse un sourire en passant sur les clichés qui retracent ces trois dernières années après Poudlard. Je n'avais jamais été aussi proche d'une bande d'amis, tous aussi géniaux les uns que les autres. Sur le mur sont placardés des instants de bonheur où j'ai emménagé ici, le mariage de James et Lily, Harry sur un mini balai ou encore une soirée où nous étions tous ensemble. Il y a aussi certains clichés où nous ne sommes que tous les deux, Sirius et moi. Nous rions. Nous nous embrassons. Puis, moi. Et encore… moi. Même un où je suis en bikini et que je danse dans la mer.

Je déglutis avec difficulté. Je vois quelques-uns de mes portraits me sourire et s'animer avec bonne humeur sur la tapisserie. Ma bouche se dessèche.

— Prête ?

Je sursaute et me tourne vers Adrian, posté à l'encadrement de la porte. Son regard va de moi, aux photos, puis de moi au lit, juste derrière. Je me tourne et dévisage le matelas, perplexe. Pourquoi le fixe-t-il comme ça ?

Curieux, le grand brun traverse la pièce et se plante devant moi, face aux clichés. Il les détaille avec un sourire, avant de le ravaler, prenant conscience que je suis effectivement, un peu, beaucoup, placardée sur le mur.

Je lui adresse un sourire gêné. Pour autant, je ne vais pas m'excuser d'avoir vécu ce qu'il s'est passé avec Sirius. Même si c'est derrière moi tout ça, je ne peux pas dénigrer Sirius pour ses sentiments. Ce que nous avons vécu était fort et sincère, c'est normal qu'il ne puisse pas passer à autre chose tout de suite.

Repenser à cette relation passée me fait enfin comprendre pourquoi Adrian s'attardait sur le lit de Sirius. Je descends mes yeux sur les draps, parfaitement propres et lisses puis reviens sur le brun.

— Non, coupé-je, court. Tu te fais du mal pour rien.

— Du mal ? s'esclaffe Adrian, surpris.

Il se jette sur le lit et s'enfonce entre les coussins, les bras repliés derrière la tête. Il m'adresse un sourire angélique et me provoque du regard. Quelle enflure !

— Qu'est-ce que tu fais ?! halluciné-je. Tu fais ça par fierté, arrête Adrian.

— Quelle fierté ? s'étonne-t-il. Et je ne vois pas de quoi tu parles ! Je ne fais que me prélasser sur le matelas de mon bon vieux arrière-grand-oncle, une dernière fois, avant nos adieux larmoyants ! Je ne vois pas où est le mal.

Je roule des yeux et soupire. Mais bien sûr, Adrian. Convaincs qui tu veux mais pas moi !

Je tends la main vers lui pour l'inciter à me rejoindre. Mais bien évidemment, il est pire qu'un enfant et il s'empare de ma paume pour me tirer brusquement vers lui. Perdant l'équilibre, j'étouffe un cri de surprise et tombe sur lui.

Il éclate de rire contre moi, ravi de m'avoir eu dans son piège et resserre ses bras sur moi. Je ne retiens pas mon hilarité plus longtemps et m'esclaffe tout en me débattant contre lui. Quel idiot !

Il nous fait basculer et je me retrouve alors coincée entre lui et le matelas. Je sens son poids peser contre mon bassin et je m'arrête aussitôt de sourire et lui aussi. Merde… Il l'a fait exprès. Je suis maîtrisée et vulnérable.

— Adrian, prévins-je.

— Mhum ? lance-t-il, taquin, en plongeant dans mon cou.

Sa bouche chaude s'écrase sur ma peau. Il me dépose de doux et incandescents baisers, me réchauffant de quelques degrés. Son genou vient se placer entre mes cuisses pour me les écarter. Bon sang, il n' est pas croyable...

— Arrête-ça, murmuré-je.

— C'est vraiment ce que tu veux ? me défie-t-il en déplaçant ses baisers jusqu'à mon visage.

Je lève la main et passe mes doigts dans ses cheveux ébouriffés. Il me gratifie de son éternel sourire insolent et séducteur et je fonds.

— C'est toi ou moi que ça gêne d'être ici, tu crois ? demande Adrian en longeant mon corps de ses caresses.

Il descend jusqu'à mes cuisses, pour les ramener brusquement vers lui. Je sursaute, exaltée et me retrouve prisonnière sous son poids. Son jean frotte contre le mien et je déglutis avec difficulté.

— Je m'en fiche complètement, lancé-je,

— Alors je peux continuer ? en déduit Adrian, satisfait.

Je roule des yeux et soupire, admettant ma défaite. Oui, je le sens palpiter contre moi. Oui, j'ai chaud. Oui, je le veux. Tout le temps ! Mais est-ce le bon moment ?

Le brun ne me laisse pas le temps d'y réfléchir plus longtemps que sa bouche fond sur la mienne. Je gémis et passe mes bras autour de sa nuque pour approfondir le baiser. Aussitôt, je resserre mes jambes derrière ses fesses et lui réponds férocement, caressant sa langue avec la mienne.

— Hum… Adrian, soufflé-je, au bord du précipice.

— J'en envie de toi, m'avoue-t-il dans l'oreille.

— Encore ? pouffé-je.

— Tout le temps, gronde-t-il en mordant ma joue. J'ai tout le temps envie de toi, Juliet. N'importe où, n'importe quand. J'ai envie de te prendre constamment.

Pour accompagner ses paroles, sa main fond sur mon sein qu'il malaxe avec avidité. Je loupe un battement et me consume pour de telles paroles, pour de tels gestes.

— Han oui, murmuré-je, ensevelie par le désir. Prends-moi.

Il étire un sourire victorieux et m'assaille de baisers. Il n'a pas fallu longtemps pour me convaincre, j'en conviens, mais la réalité est que moi aussi, je le veux constamment. Je suffoque devant tant de chaleur. Bon sang ! Ce type me rend folle… Il me fait perdre la tête et je perds totalement le cours de mes pensées lorsqu'il est en ma présence.

Ses lèvres chaudes et impatientes se déposent dans mon cou, qu'il vient lécher et suçoter comme un damné. Je jette la tête en arrière, pantelante. C'est fou, tout ce qu'il me fait ressentir. C'est incroyable !

Les mains déterminées d'Adrian passent sous mon tee-shirt, qu'il soulève et m'enlève. Il fond sur mes seins qu'il mordille par-dessus mon soutien-gorge. Bordel… Heureusement nous sommes seuls à la maison.

Entraînée avec lui, je lui inflige le même traitement de faveur et le déshabille. Ma peau est brûlante et la frustration me titille les nerfs. J'ai besoin de l'avoir maintenant ! Plus que jamais. Nous nous embrassons plus follement, plus rapidement. Tout dérape. Tout s'enflamme. Tout me fait succomber.

Nous nous retrouvons complètement nus, l'un sur l'autre, à nous caresser lascivement.

— Putain j'aime quand tu es aussi folle que moi, admet Adrian, ses yeux braqués sur moi et mon corps déshabillé, écrasé sous lui et complètement ouverte à lui.

— Moi aussi, avoué-je, mes ongles se plantant dans sa fesse.

Adrian m'adresse un sourire taquin et me maîtrise les poings au-dessus de la tête pour ensuite se pencher sur le côté et descendre sa main le long de mes flancs. Il remonte ensuite par l'intérieur de mes cuisses. Je tressaille, clouée sur le lit. Merde ! Il me rend dingue !

— Hum, c'est bien mouillé par ici, souligne Adrian en plongeant entre mes lèvres.

Je réprime un sursaut et me mords la lèvre inférieure. Oh Merlin… je vais mourir. L'index d'Adrian s'applatit sur mon clitoris et je gémis aussitôt, traversée d'un coup de frisson.

Il me chahute encore et mon sexe palpite d'impatience. Mes tétons sont durs et excités comme de la pierre. Plus rien ne compte, à part l'avoir en moi. Je resserre mes jambes sur lui et il revient complètement sur moi, me plongeant dans sa chaleur et son odeur. L'arête épaisse de son sexe en érection frole ma boule de chair, et je gémis.

Retenu sur ses avant-bras qui encadrent ma tête, il progresse lascivement entre mes cuisses. Puis au moment où il vient trouver le chemin de mon antre, il vient s'y enfoncer d'un coup sec.

— Ah ! crié-je, surprise.

Sa bouche fond sur la mienne, je m'agrippe à lui de toutes mes forces, nous nous embrassons à en perdre le souffle et évoluons l'un contre l'autre, nos corps emportés dans la même folie chaotique. Adrian augmente la cadence et mes plaintes reprennent. Je suis transcendée par le désir et le plaisir !

— Oh oui, Adrian.

Il m'embrasse comme un fou, me pilonne de plus en plus fort, si bien que je sens mon antre se contracter autour de lui, prise de spasmes répétitifs. Alors que je relâche la tête en arrière et gémis longuement au moment où les dents d'Adrian se plantent sur mon téton, je distingue une odeur de cigarette. Je fronce les sourcils et rouvre les yeux.

Mon cœur loupe un battement. Il est là ! Devant nous. Posté calmement à l'encadrement de la porte, Sirius nous regarde faire l'amour dans un calme olympien. Depuis quand est-il là ?! Pourquoi reste-il là sans rien dire ?! Et pourquoi est-ce que moi, je ne m'arrête pas ? Pourquoi est-ce que je gémis alors que je l'imagine réellement apprécier de me voir me faire prendre ? Bordel !

— Adrian, Adrian, calmé-je aussitôt.

Mon petit ami relève la tête de mon cou et suit le regard. Il réalise alors que nous ne sommes plus seuls. Il grogne contre moi et accélère un peu plus.

— Ça te plait ce que tu vois, Black ?! gronde-t-il en continuant à me pénétrer.

— Ah ! Adrian ! m'écrié-je. Arrête !

Je pousse contre ses épaules et il se retire enfin, pantelant. Je me redresse et ramène aussitôt mon tee-shirt contre ma poitrine. Mes joues sont en feu et je me maudis intérieurement. Bon sang, je savais qu'on aurait jamais dû faire ça ici !

Mon regard revient vers Sirius qui ne réagit pas. Il est figé. Je crois qu'il est en état de choc. Oh Merlin… Pourquoi fallait-il qu'on joue avec le feu comme ça ?!

Mon ami semble sortir de sa torpeur au moment où je ramène mes jambes vers moi et que je tente de couvrir ma nudité au maximum. Il écrase sa cigarette sur le cendrier de son bureau et nous tourne le dos. À vue d'œil, je devine ses muscles comprimés et compressés. Il est plus tendu que jamais. J'ai vraiment peur de sa réaction… Je m'attends au pire.

— Désolé, intervient-il. J'aurais dû me manifester plus tôt. Mais j'imagine que…

Il ne finit pas sa phrase. Je croise mon regard inquiet avec Adrian qui plisse les yeux et qui détaille Sirius avec méfiance.

— Tu imagines que quoi ?

Mon ami se retourne vers nous et je capte immédiatement son attention. Il ne fixe que moi, une boule douloureuse dans la gorge. Bon sang, j'ai envie de m'enfoncer six pieds sous terre.

— J'imagine que je voulais savoir si ça m'excitait, avoue Sirius en baissant la tête.

Il triture les bagues qu'il porte aux doigts, comme s'il était gêné d'avouer une telle chose. Pourtant, c'est nous, qui devrions être gênés. Après tout, il nous a surpris en train de faire l'amour dans sa chambre, sur son lit. Et… Et il n'a rien dit. Il m'a tout simplement observé, avec une flamme incandescente au fond de ses pupilles. M'aime-il à ce point pour s'infliger une telle chose ?!

— Et alors ? repris-je, d'une voix enrouée. Ça t'a excité ?

J'échange un regard furtif avec Adrian, qui soudainement, est devenu bien calme. Sirius lui, cherche à fuir mon regard. Il se mordille la lèvre inférieure d'embarras et déglutit avec difficulté. Merde… Oui. Sa réponse est oui. Je le connais par cœur. Je devine son palpitant pulser comme un dingue dans sa poitrine. Je le devine aussi, tout dur et tout contracté dans son pantalon. Il est sous tension.

Sans réfléchir plus longtemps à tout ça, à cette situation improbable, je laisse tomber mon tee-shirt. Adrian se crispe derrière moi mais ne dit rien. Sirius lui, serre la mâchoire et se concentre de toutes ses forces sur ses chaussures.

Tous les poils de ma nuque sont hérissés. Je suis traversée d'un frisson mais pourtant, je sais que c'est la bonne chose à faire. La plus logique, en fin de compte.

— Regarde-moi, Sirius, demandé-je.

Ce dernier éclate d'un rire nerveux, il se passe une main embêtée dans les cheveux et commence à tourner en rond, comme un lion en cage avant de finalement lever ses yeux gris sur moi. Je suis relevée sur mes genoux, sur son lit, complètement nue, et il est complètement figé. Sous le choc. Pourtant mon corps, il le connaît. Il connaît tous ses recoins et tous ses secrets alors pourquoi se voiler autant la face ?

Je tourne la tête sur le côté et croise le regard d'Adrian, qui ne dit rien. Je m'empare alors de sa main et la dirige vers mon corps pour qu'il vienne me caresser. Un feu puissant et sombre se met aussitôt à miroiter dans ses pupilles. Il m'adresse un sourire carnassier et vient se plaquer derrière moi pour faire courir ses mains expertes sur ma peau, comprenant ce que j'ai derrière la tête.

— Regarde-la, Black, gronde Adrian en prenant mes seins à pleine paume.

Sirius secoue la tête et nie en bloc. Je réprime un gémissement d'aise lorsque ses doigts taquins plongent entre mes chairs.

— Je vais vous laisser…

— Je ne veux pas que tu partes, coupé-je.

Mon ami est paniqué. Sa respiration est chaotique et, visiblement, il réfute l'évidence. Pourtant, ce serait tellement plus facile. Tellement bon, d'embrasser la réalité et de conclure sur de tels aurevoirs.

— Viens, invité-je en tendant ma main vers lui.

Adrian plonge dans mon cou et me suçote la peau, tout en passant ses mains brûlantes sur moi. Bon sang… mon cœur palpite et mon sexe est trempé d'excitation. Je n'ai jamais été aussi sûre de moi. Aussi certaine que tout ça, nous trois, est la meilleure chose à faire.

Quelque peu convaincu, il fait un pas vers le lit.

— Deux règles, interrompt Adrian d'une voix grave. La première : elle est à moi. La deuxième : t'as intérêt à la faire jouir.

J'esquisse un sourire, satisfaite des conditions posées. Je relève mon regard imprégné de chaleur et d'excitation vers celui de Sirius et je le vois succomber. Il hoche alors la tête et réduit la distance entre lui et nous.

Relevée sur les genoux, au bord du lit, et Adrian collé derrière moi, il vient se planter devant nous, le souffle court. Mon petit ami se courbe pour ramasser son jeans et pointe sa baguette magique sur la porte de la chambre pour la fermer et la verrouiller. Tu n'iras pas plus loin Sirius.

— Pourquoi, Juliet ? demande-t-il d'une voix rouillée.

— Pour se faire du bien, élucidé-je, gorgée d'excitation. Pour s'amuser.

Je tends ma main vers lui et m'empare de son poignet que je guide vers moi. J'écrase sa paume sur mon sein et il ferme les yeux. Sa respiration est rapide et bruyante. La mienne aussi. Celle d'Adrian aussi. C'est inédit et complètement fou.

— Touche-moi Sirius, supplié-je dans un souffle.

Sa respiration se fait plus lourde ; son pouls palpite fort contre mon mamelon. J'attrape alors le bas de son tee-shirt et le lui soulève. Sirius se déshabille devant nous. Lorsqu'il abaisse son jean, je constate avec satisfaction combien il est gros et dur. Combien il a envie de moi. De nous. Complètement nu, mes yeux se baladent sur son torse musclé et contracté où une jolie ligne de poils noirs m'indiquent le chemin à suivre jusqu'à son sexe tendu et gorgé de désir.

Je tire sur sa main et l'attire vers moi. Son souffle chaud s'écrase sur ma peau et mon sexe est aussitôt pris de palpitations. Bon sang, je les veux tellement.

Sa peau sent l'eau de Cologne et la cigarette, et la chaleur humide de son corps se fond à la mienne dès lors qu'il se plaque à moi.

Il déglutit, et pose les mains sur mes hanches. Puis, il reste immobile quelques instants, reprenant son souffle. Enfin, il fait glisser ses mains sur mes seins, ses doigts s'enfonçant dans ma chair, toujours plus forts, plus pressants. Ses caresses s'aventurent plus bas, sur mes fesses, et je commence alors à l'imiter. Je pose mes mains sur ses épaules, son torse, sentant la peau lisse de sa clavicule, les contours de ses abdominaux, sa taille fine.

— Ça fait mal ? demande-t-il à Adrian.

Je relève la tête et croise le regard orageux de mon petit ami. Il est crispé et dans ses yeux brille une lueur chaude, pleine de désir et à la fois pleine de colère. Il ouvre la bouche, sa respiration étant bruyante et fébrile. Ni l'un ni l'autre ne sont du genre prêteurs, pourtant, ils ne peuvent nier qu'ils sont incroyablement excités.

— Ouais, avoue finalement Adrian, son regard planté dans le mien.

— Mais tu aimes ça, le compris-je. N'est-ce pas ? Tu aimes cette brûlure ? Ça t'excite.

— Beaucoup trop, confirme Adrian.

Je sais que c'est juste du cul au final, continue mon fiancé en s'infiltrant dans ma tête. C'est pas à moi que tu apprendras à différencier le sexe des sentiments.

Ça ne changera rien entre nous deux ? m'enquis-je.

Non. J'en ai autant envie que toi… Et puis je sais que tu es à moi. Je n'ai pas peur.

Je lui adresse un sourire rassuré et enjôleur avant de revenir vers notre pièce apportée.

— Et toi ? demandé-je à Sirius qui descend son doigt le long de mon ventre.

Il expire nerveusement avant de remonter jusqu'à mon sein qu'il prend à pleine paume. Il le pétris avec douceur puis fait glisser mon téton entre ses doigts. Je ferme les yeux, le plaisir s'insinuant dans mes chairs au rythme de l'éclair. Derrière moi, Adrian malaxe mes fesses et dépose des baisers sur mes épaules et ma nuque.

— Moi ? répète mon ami, pris de court. Moi je suis à tes pieds depuis toujours, Juliet.

À ces mots, ses genoux gagnent le sol et sa bouche tombe sur mon ventre. Soudain, Adrian m'attrape par les cheveux, enroulant une mèche autour de son poings. Puis il tire en arrière pour rencontrer mon regard.

— T'es parfaite, putain, grogne-t-il en capturant ma bouche.

Il avale mon gémissement excité et m'embrasse comme un damné. Sirius lui, se jette à son tour sur moi et plante ses dents dans mon ventre. Il commence à presser ses baisers sur tout mon corps et je gémis un peu plus fort.

Je me cambre, prête à tout pour embrasser Adrian, sentir sa langue, tandis que je presse mes seins contre la bouche de Siris. Le plaisir m'inonde les veines. C'est trop ! Leurs lèvres me sucent, me goûtent, avides, revenant sans cesse à la charge ; leurs mains me pelotent et me prennent avec férocité. L'un voulant me faire plus de bien que l'autre. Je suffoque !

Je lève un bras pour le passer autour du cou d'Adrian, tandis que de l'autre, je le passe derrière la nuque de Sirius. Par derrière, Adrian, glisse ses doigts en moi. Bon sang ! Je mouille tellement ! Ma tête est dans les nuages mais mon corps, lui, sait assurément ce qu'il veut. En l'occurrence je les veux tous les deux, sur moi, en moi. Je veux qu'ils me dévorent, qu'ils se disputent mon corps. Je veux tout d'eux.

J'en ai besoin, Sirius aussi, Adrian aussi. Trop de non-dits subsistent entre nous trois. Trop de tension. Elle doit éclater.

Adrian me fait gémir et la pulsation entre mes jambes se fait plus rapide et plus puissante. Sirius lui, prend mon sein en bouche et l'aspire comme un affamé.

— Oh putain !

Je m'immobilise et rouvre les yeux, traversée d'un frisson. Entre la chaleur de la bouche de Sirius et la torture de celle d'Adrian, je suis prête à exploser. Les muscles de mon sexe sont contractés comme jamais.

— J'ai envie de jouir !

— T'as entendu, Black ? demande Adrian sans me quitter des yeux. Elle veut jouir.

J'entends le rire de mon ami s'écraser sur ma peau. Bon sang… Adrian m'excite tellement. Il est le chef d'orchestre et Sirius, l'exécuteur. Il dirige et commande tout parce qu'il sait que c'est lui qui a le pouvoir sur moi. Je lui appartiens.

Sirius s'y est fait à cette idée. Sinon, il ne serait pas là. Sinon, il ne continuerait pas.

Il passe d'un sein à l'autre. Il darde sa langue, léchant ma chair durcie, avant de me prendre de nouveau dans sa bouche. Puis il remonte les yeux vers moi et me provoque de son regard insolent.

— Je vais te lécher comme jamais, prévient-t-il.

Je gémis, au comble de l'excitation. Son sexe est si dur et si gros, que j'en tourne de l'œil. Bordel de merde ! Nous sommes toujours relevés sur les genoux, au bord du lit et Adrian est collé contre mon dos. Il finit par plonger entre mes cuisses et me les écarter, faisant poser mon talon gauche sur le matelas. Il me caresse sensuellement, comme pour donner son autorisation pour que la bouche affamée de Sirius vienne s'écraser sur ma féminité. J'ai complètement perdu le contrôle de la situation. Ils se sont emparés de mon corps comme deux carnivores. Je ne peux que planter mes ongles dans le cou de mon petit ami et fermer les yeux, les jambes molles pendant que mon ami fond sur mon clitoris.

Je pousse un cri excité dès que Sirius commence à me laper. Oh merde ! Il me dévore comme un indigent, il m'excite, me fait mouiller.

Je tremble et peine à rester debout sur mon genou. Heureusement, Adrian derrière moi, m'agrippe fermement et m'empêche de bouger.

— Tu aimes qu'il te lèche ? gronde Adrian à mon oreille, me pétrissant les seins de deux mains. Ouais, je crois que tu adores sa bouche sur ta petite chatte, hein ?

Je gémis encore plus fort, le dos cambré alors que la langue de Sirius glisse en moi. Je presse mon intimité contre lui, encore et encore. C'est si bon. La chaleur envahi mon corps, mon sexe palpite et je halète, faisant onduler mes hanches, en quête de l'orgasme qui s'annonce.

— Oh oui !

Lentement, Adrian passe ses mains sur mes fesses avant de se courber derrière moi. Je sens alors son sexe s'approcher de mes chairs puis dans un souffle coupé, il me pénètre d'un coup sec par derrière. J'écarquille les yeux, transcendée par sa pénétration.

— Han putain ! hurlé-je, le sentant évoluer en moi pendant que mon clitoris vibre de désir, happé par la bouche chaude Sirius.

Je roule mes hanches, serre les dents, sentant l'orgasme monter. Mes plaintes emplissent la pièce. Adrian me donne d'intenses coups de rein. Mes muscles pelviens s'accrochent à son sexe qui va et vient. Je mouille tellement ! La langue de Sirius, elle aussi, ne s'arrête pas.

— Oh ! Oui ! crié-je en empoignant les cheveux de mon ami, le pressant contre moi alors que l'orgasme déferle en moi.

Je tressaille, une onde de choc se déverse en moi et m'inonde d'un plaisir incomparable et dévastateur. Je tremble et tourne presque de l'œil tant tout ceci est inouï. Je me remets à peine de mes émotions, que Adrian continue de me pilonner comme un forcené. Je n'en peux plus ! Mon cœur explose. Je me laisse aller contre son torse, incapable de bouger. Il passe ses mains sur mon corps et Sirius remonte ses baisers sur mon ventre.

— Enfin, m'adresse-t-il avec un sourire taquin.

Enfin. Oui enfin ! Après toutes ses nuits passées à essayer de me faire jouir, il y parvient aujourd'hui et nous pouffons de rire. Je reprends peu à peu mes esprits, la respiration chaotique et le regard voilé d'excitation. C'est incroyable. Je n'ai jamais ressenti une telle chose.

Sirius s'est relevé sur ses pieds et Adrian s'est retiré. Sans que je ne puisse anticiper quoi que ce soit, il me tire vers le lit. Mon petit ami s'installe confortablement entre les coussins et je viens aussitôt me placer au-dessus de lui.

Je l'embrasse avec passion, glissant ma langue contre la sienne avant de parcourir son torse. Je descends encore jusqu'à sentir les mains de Sirius me prendre brusquement par les hanches. Ses doigts plongent entre mes cuisses mouillées et viennent trouver mon antre. En moins de temps qu'il n'en faut pour souffler, il s'insère en moi et me pénètre.

Sirius derrière moi, moi à quatre pattes et Adrian étendu devant moi. Mon petit ami appuie sur mon crâne et je viens prendre son sexe dans ma bouche. Il soupire bruyamment et se tend aussitôt. Il ferme les paupières et grogne de délectation.

Putain ! C'est trop bon. J'ai terriblement envie de tout ça. De lui, de moi, de nous trois. De tirer quelque chose de bien de ces trois dernières années. Je veux que Sirius sache qu'il n'est pas seul. Il est aimé et même si je vais disparaître de sa vie, il aura cet instant fou et hors du temps auquel se raccrocher.

Néanmoins, je ne suis pas amoureuse de lui. Je suis son amie et j'ai envie de tout ça mais mon cœur appartient à Adrian et il le sait.

— Putain bébé, suffoque mon petit ami alors que je vais et viens de plus en plus vite sur son sexe.

J'adore le prendre en pleine bouche, j'adore le sentir palpiter sous ma langue, j'adore sentir la grosseur de son gland écarter mes lèvres et surtout, j'adore ses réactions épidermiques. Je tâche de m'appliquer au maximum bien que ce soit compliqué… Sirius me percute avec violence et c'est tellement bon, tellement fort que j'ai envie de crier, de hurler. J'ai envie de mordre et m'accrocher aux draps.

Je sors la queue d'Adrian de ma bouche et hurle de plaisir.

— Oh oui Sirius ! Plus fort !

Je reprends Adrian en moi, dévore sa couronne de chair et glisse délicatement tout le long de son phallus jusqu'à le sentir loin dans ma gorge. Ce dernier lève les yeux vers mon ami qui me culbute et le foudroie sur place.

— T'as entendu Black ? Plus fort.

Ce dernier esquisse un sourire taquin et s'enfonce plus loin en moi, ses ongles s'incrustant dans l'arrondis de mes hanches. Mes yeux s'écarquillent de plaisir. La bouche pleine, je ne peux pas gémir alors je me mets à sucer Adrian un peu plus fort, pour compenser. Les deux hommes grognent et exultent.

— Putain Juliet, jure Sirius.

— T'arrête pas bébé, encourage Adrian.

— Tu vas m'en vouloir après ? lui demande Sirius.

Je lève les yeux vers Adrian qui serre si fort la mâchoire qu'il menace de se casser les dents. Ses lèvres ne sont plus qu'une ligne mince et ses sourcils sont froncés comme jamais. Il se tend dès que ma langue revient caresser son gland. Il ferme les yeux avant de les rouvrir et répond d'une voix rauque :

— J'en avais autant envie que toi, murmure-t-il.

Sirius s'esclaffe.

— Bien, conclue-t-il en accentuant la cadence.

Son membre me percute si fort, si profondément, que j'en écarquille les yeux. Je cambre le dos comme jamais, sentant ses percussions s'abattre en moi avec violence. Ma féminité se contracte et s'accroche à lui, comprimant mes muscles et bloquant ma respiration.

— Bordel bébé, gémit Adrian, ne tenant plus.

Sa main m'agrippe les cheveux et je le suce encore et encore. Plus fort, plus vite, plus profondément. Ses abdominaux se crispent et il tremble comme une feuille, au bord de l'orgasme, ce qui m'excite plus encore. J'adore le voir jouir. J'adore voir son expression de douleur barrer son front.

Nos corps sont en sueur et nous respirons tous avec difficulté. Tout est hachuré, fractionné. Tout est fort et intense. Je sens un nouvel orgasme approcher…

Sirius me pilonne si fort que j'ai des étoiles dans les yeux. Un feu vorace se déploie dans mon ventre, dans mes cuisses et me fait contracter si fort que je suis à nouveau traversée d'un second coup de jus. L'orgasme monte et explose, dans mes cuisses, mon dos, partout en moi. Je m'y abandonne, tandis que mon ami continue à aller et venir en moi, encore et encore. Le plaisir fait rouler mes yeux dans mes orbites et Adrian éjacule à ce même moment dans ma bouche en poussant un long râle de plaisir.

— Putain ! Ouais !

Lui et moi jouissons en même temps, les yeux dans les yeux. À bout de souffle, je m'empresse d'avaler et me redresse.

Sirius se retire et me tire en arrière. Je me laisse tomber sur le matelas et il vient se placer entre mes jambes. Sa bouche s'écrase à nouveau sur ma peau, me mordillant et me vénérant comme si j'étais une divinité.

Loin d'avoir fini d'exploiter mes ressources, il s'enfonce à nouveau en moi et je cambre le dos en gémissant. Assis sur ses genoux, il me relève les jambes contre son torse. Les lèvres d'Adrian viennent aussitôt rejoindre les miennes. Allongé contre moi, il passe sa main sur mon ventre et descend jusqu'à ma boule de chair. Je plante mes dents contre lui et nos doigts s'accrochent à nos cheveux avec férocité.

Je t'aime tellement.

Putain moi aussi t'as pas idée ! hurle-t-il dans ma tête.

J'ai jamais vécu un truc aussi fort.

Moi non plus. Tu m'excites tellement…

Sirius, lui, continue ses coups de reins. Il me baise avec brutalité, comme s'il était possédé. Il s'empare de moi et me percute avec intensité et je gémis à nouveau. L'index d'Adrian se pose sur mon clitoris pour me caresser. Sa bouche fond sur mes seins et il me lèche avec vigueur, plus excité que jamais.

T'es à moi, Juliet, ordonne Adrian en prenant possession de mon tétons percé.

Évidemment ! Ça ne se voit pas ?!

Si… Tu ne regardes que moi.

Parce que c'est toi qui m'excite.

Il grogne plus fort contre mon sein et accélère la pression de son doigt. Un cri m'échappe et je me cambre plus encore. Les garçons me font tourner la tête comme jamais. Ils s'occupent de mon corps avec dévotion, l'un challengeant l'autre. L'un connaît mon corps depuis un an, l'autre connaît tous mes secrets inavoués.

— Vas-y bébé, encourage Adrian en revenant à mon oreille. Laisse-toi aller. On est là pour te faire du bien.

Je ne réponds pas mais couine de bonheur, haletante. Adrian me caresse les cheveux de sa main vacante, l'autre toujours affairée à flatter mon clitoris.

— C'est quoi ton plus grand fantasme Juliet ? me demande Sirius, en m'encourageant.

Nos regards tombent sur lui et je me crispe au moment où il augmente la cadence.

— Il est en train de se réaliser, avoué-je.

Les deux hommes pouffent de rire et renforcent aussitôt leur rythme.

— Oh oui ! hurlé-je en réagissant au quart de tour. Putain Adrian, embrasse-moi.

Mon bras se noue derrière son cou et j'attire sa bouche contre la mienne. Une autre vague de plaisir me percute et je me contracte de toutes mes forces autour de la queue de Sirius qui entre et qui sort.

— AH !

Adrian aspire mon cri de jouissance et cesse de tapoter mon clitoris qui est en feu. Le plaisir se diffuse en moi comme du venin et vient irriguer et détendre tous mes muscles. Je suis bien.

Puis très vite, Sirius perd le souffle. Il grimace et tressaille à son tour. Je sens son sexe se contracter et au dernier moment, il se retire et éjacule sur moi, entre mes seins.

— Putain de merde ! gronde-t-il les yeux fermés, sa main branlant son sexe.

Son liquide chaud s'écoule jusqu'à mon ventre. Essoufflés et en sueur, tout le monde se laisse retomber au même moment sur le dos. Bordel !

Mes jambes tremblent encore. Ma respiration est chaotique et mon cœur cogne si fort que je l'entends. Mes joues sont tellement chaudes, rien qu'en repensant à ce qu'il vient de se passer. Bon sang…

Un certain calme s'installe dans la pièce et nous essayons tous de nous remettre de nos émotions. Je tends une main vers le sol, sans trop bouger et attrape la baguette magique d'Adrian. Je fais disparaître le sperme de Sirius de mon ventre et fait apparaître, via un sortilège de transfert, trois bouteilles d'eau fraîches.

— C'est gentil chaton, mais ta chatte est tout aussi désaltérante, tu sais, me taquine Adrian en me tirant vers lui.

J'éclate de rire, me love dans ses bras, dos contre son torse. Sa sueur et la mienne se mêlent et j'expire de délectation.

— Je n'ai pas les mots, indique Sirius, en faisant passer ses mains sur son visage.

Nous pouffons tous les trois de rire. Oh oui, ça c'est vrai, on a pas les mots pour décrire ce qui vient de se passer. Je relâche la tête en arrière, contre Adrian et ferme les yeux, un sourire aux lèvres.

Je t'aime, me chuchote Adrian.

Je fais venir sa main sur ma bouche et la baise.

Je t'aime aussi.

Puis je m'apaise, plus sereine que jamais.