Chapitre 41 : Le démon révélé
L'affrontement durait depuis une bonne heure quand enfin, la carcasse squelettique du boss vola en éclats. Alors que les fragments lumineux qui le constituaient quelques secondes avant s'évaporaient dans les airs, nous nous affaissâmes au sol, haletant.
Ce combat nous avait paru durer une éternité, et nous étions épuisés. La fatigue déferla brutalement sur moi, et la connexion qui me liait à mon blond durant le combat s'estompa. Nous nous appuyâmes l'un contre l'autre, nous apportant mutuellement notre soutien, incapables de parler ou de bouger pendant de longues minutes.
Nous avions survécus, mais pour beaucoup d'autres, ce n'était pas le cas. Il nous semblait donc injuste de nous réjouir. Après les trois premiers joueurs, les bruits d'avatars volant en éclats avaient continué à retentir régulièrement. J'avais arrêté de compter au sixième…
"Combien?.." Demanda Rouge d'un voix tremblante en se traînant à nos côtés.
Royal était étendu un peu plus loin, les bras et les jambes écartées. Il tourna la tête dans ma direction, montrant son intérêt pour la réponse. J'appelai alors ma carte de la zone, et comptai les points lumineux restants dans la salle du boss.
Il y avait quatorze morts… Un nombre effrayant. Tous les joueurs présents étaient de haut niveau, rompus au combat contre les boss. Même si la fuite et les soins instantanés par les cristaux étaient impossibles, la survie aurait du être notre priorité. Et pourtant, autant étaient morts…
"C'est complètement dingue…" Murmura Royal, alors que de nombreuses têtes accablées se relevaient au nombre que j'avais indiqué.
Il restait vingt-cinq îles… Même s'il restait des milliers de joueurs, seules quelques centaines se battaient au front. Si chaque boss restant entraînait autant de victimes, il ne resterait bientôt plus aucun combattant, mis à part peut-être une personne.
Mon regard chercha la silhouette vêtue d'argent et son bouclier imposant. Je le trouvai au fond de la salle, s'étirant souplement.
Il ne s'en sortait pas indemne, la preuve en était de sa barre de PV qui avait considérablement diminué. Mais contrairement à Draco et moi qui avions du conjuguer nos forces pour repousser le monstre, lui s'en était chargé seul. Et il ne paraissait pas en être affecté. Nous étions à deux doigts de tomber dans les pommes, totalement épuisés, et lui paraissait presque frais comme un gardon.
Cet homme était une machine… une machine de guerre.
L'esprit brumeux, je l'examinai. Son regard était chaleureux, et parcourait l'ensemble des joueurs d'un air bienveillant. Mais pourtant une sensation de malaise me parcourut l'échine en l'observant. Il ne regardait pas les autres comme un chef de guilde fier de ses combattants sortis victorieux, il nous regardait comme des cobayes qui lui avaient donné satisfaction.
Un horrible frisson me parcourut, assorti d'un sombre pressentiment. Le doute m'envahit.
Cet air affable et cette douceur, comme un dieu qui regarderait miséricordieusement ses fidèles. Je me rappelais ses réflexes et sa vitesse anormale lors de notre duel. Il m'avait semblé un instant dépasser les limites du système.
Son comportement en général était étrange. Il était le leader de la guilde la plus puissante, mais ne donnait jamais d'ordres. Il se contentait d'observer les joueurs qui s'occupaient de tout, mais ne semblait pas leur faire confiance pour autant.
Il ne semblait pas soumis aux mêmes règles de ce jeu mortel que nous. Pourtant, ce n'était pas un PnJ, aucun doute là-dessus. Il ne restait donc qu'une seule possibilité… et c'était le moment où jamais pour la vérifier. Je n'aurais pas d'autres occasions.
Un regard plus attentif à sa barre de PV m'appris qu'elle était toujours dans le vert, malgré la difficulté du combat d'aujourd'hui. Jamais personne ne l'avait vu descendre dans le jaune. Lors de notre duel, il avait eu l'air inquiet lorsqu'elle s'en était rapproché. Craignait-il ça? Ça n'avait aucun sens.
Je resserrai ma prise sur mon arc lame, et reculai lentement mon pied droit pour assurer mes appuis, me préparant à prendre mon élan. Gumaith était occupé à observer les membres de sa guilde, et il ne remarqua pas mes mouvements.
Si je me trompais, je serais considéré comme un criminel, et sévèrement puni. J'adressai mentalement une excuse à Draco si ça devait se produire, mais je devais être sur. Ce dernier sembla capter mes pensées, car il m'adressa un regard interrogateur. "Pyrrah?"
Sans lui répondre, je m'élançai vers Gumaith, orientant ma lame pour le frapper de biais de manière non mortelle. Pas que ça changerais quoi que ce soit si j'avais raison.
Le chef de la Confrérie m'aperçut au dernier moment, et leva son bouclier dans un geste de défense que je l'avais vu faire de nombreuses fois. Ma lame dévia alors légèrement sa trajectoire, se contentant de mordre le bord du bouclier pour fondre vers la poitrine de ma cible. Mais alors qu'elle allait l'atteindre, un mur invisible stoppa mon geste, et une onde de puissance traversa mon bras.
Un message du système apparut devant moi, visible de tout le monde. Immortal Object.
C'était ce message que Gumaith avait craint de voir apparaître lors de notre duel. Ce statut qu'aucun joueur ordinaire ne pouvait posséder. Une protection divine.
Derrière moi, Draco, d'abord consterné par mon attaque s'était figé. Tout comme moi, ce n'était pas la première fois qu'il voyait un tel message. Mais le cas de Gumaith était radicalement différent de celui d'Ariana.
"Une immortalité accordée par le système? Qu'est ce que ça veut dire chef?" Demanda-t-il d'une voix froide en venant se placer à mes côtés.
"Voilà son vrai visage." Dis-je en le regardant droit dans les yeux. "Quoi qu'il arrive, ses PV ne descendent jamais dans le jaune, parce qu'ils sont protégés par le système. Seul un administrateur peut bénéficier de cette immunité, sauf que ce jeu n'a pas d'administrateur. Mis à part une personne."
Je me tus un moment, avant de reprendre.
"Depuis le début, je me pose une question. Depuis quel endroit il nous observe pour mieux nous manipuler? Mais j'ai oublié un principe fondamental, que n'importe quel gamin connaît. Il n'y a rien de plus ennuyeux que de regarder quelqu'un d'autre jouer à un RPG. N'est ce pas Gellert Grindelwald?" Achevai-je, provoquant un silence glacial autour de moi.
"Juste par curiosité. Comment as-tu deviné?" Me demanda-t-il sans même essayer de nier, provoquant des exclamations de surprise des autres joueurs autour de nous.
"J'ai eu un premier doute lors de notre duel. A la dernière seconde, vous avez été bien trop rapide. C'était surnaturel."
"Ah oui, je m'en doutais." Hocha-t-il la tête en souriant amèrement. "J'ai été imprudent. Tu as pris le dessus et j'ai du utiliser l'assistance du système. Je ne comptais pas me dévoiler avant le 95e donjon."
Il nous toisa alors tous, et lança avec assurance. "Et oui, je suis bien Gellert Grindelwald. Mais ce n'est pas tout. Je suis aussi le dernier boss de ce jeu, qui devait vous attendre à la dernière île."
Draco se rapprocha de moi, crispé par ces nouvelles découvertes, le teint plus blanc qu'à son habitude.
"Vous avez des goûts douteux." Lui lançai-je avec une grimace. "Passer du joueur le plus fort au pire des boss…"
"Mais c'était intéressant comme scénario non? Même si je ne pensais pas être découvert aussi rapidement. Pourtant, j'aurais du m'en douter, vue la manière dont tu es imprévisible."
Grindelwald haussa les épaules d'un air blasé tout en gardant son sourire. Celui qui avait emprisonné des milliers de joueurs dans son jeu mortel ne semblait pas plus perturbé que ça par le fait d'avoir été découvert.
"Je m'attendais à ce que ça soit toi qui me confronte à la fin. Après tout, parmi les dix compétences uniques, Double lame est celle attribuée au joueur le plus réactif, le brave faisant face au prince des démons, pour le meilleur ou pour le pire. En vrai, tu as dépassé toutes mes espérances, mais c'est ce qui fait le charme des MMORPG après tout."
"Enfoiré… Et notre loyauté? Et nos espoirs?" Demanda un membre de sa guilde.
Le regard plein de haine, il bondit vers Grindelwald, hallebarde brandit. Ce dernier effectua aussitôt quelques manipulations dans son menu, et le corps de l'attaquant fut stoppé net, s'écrasant lourdement au sol, paralysé. Mais le chef de la Confrérie ne s'arrêta pas là. Bientôt, tous les joueurs s'affaissèrent, un éclair jaune apparaissant à côté de leur barre de vie.
Je saisis le bras de Draco pour l'aider à se relever, mais il était lui aussi touché, incapable de bouger.
"Qu'est ce que vous comptez faire?" Grognai-je. "Nous tuer tous pour étouffer l'affaire?"
"Bien sur que non!" S'exclama ce dernier. "Ce serait absurde. Ce qui est fait est fait. Je vais juste prendre un peu d'avance, et vous attendre au Palais Pourpre de la dernière île. Je regrette de vous abandonner maintenant, membres de ma guilde et du front, mais avec l'entraînement que je vous ai fourni, vous devriez être capables de combattre les boss des niveaux suivants. Je suis convaincu que vous réussirez à me rejoindre sur l'île ultime. Mais avant cela…"
Grindelwald se tut un instant et encra son regard dans les miens.
"Pyrrah. Je te dois une récompense pour m'avoir démasqué. Tu as une chance."
"Une chance?" Bredouillai-je.
"Oui. Une chance de m'affronter ici en un contre un. Bien sur, je désactiverai mon immortalité. Si tu gagnes, le jeu est terminé, et tous les joueurs pourront se déconnecter de ce monde. Qu'en dis-tu?"
"Ne fais pas ça Pyrrah!" Me lança Draco d'un air alarmé, mais incapable de me retenir. "Il veut juste te tuer!"
Je le savais bien, mais pourtant… Je savais que c'était la meilleure chose à faire. Même s'il disait qu'il allait redevenir mortel et combattre loyalement, il restait administrateur. Rien ne l'empêcherait de trafiquer le système. Il valait mieux se retirer, et élaborer un plan précis. Mais nous nous retrouverions dans cette situation. Il restait et resterait administrateur, maintenant ou dans vingt-cinq niveaux.
En plus… Il avait dit qu'il nous avait entraîné. Qu'il nous croyait capables d'atteindre la dernière île. Il se foutait de nous.
Ce type avait enfermé des milliers de joueurs dans un jeu mortel qu'il avait créé. Il était directement responsable de la mort de quatre mille d'entre eux. Il avait regardé des hommes et des femmes se débattre et avancer péniblement en suivant à chaque instant son propre scénario. Il n'y avait rien de plus gratifiant pour un maître du jeu.
Dans mon esprit défilaient les personnes dont j'avais vu la mort. Digger, le premier, qui s'était dévoué corps et âme à la conquête du premier donjon. Les Vivets Dorés Virevoltants et Clochette, si terrifiée par la mort. Le suicide de Woody à cause de la perte de tous ses amis. Tous les autres, pendant la conquête des donjons, les Death Eaters…
Et Draco… Les souvenirs de notre vie à l'île 22. Draco qui disait avoir trouvé un sens à ce monde grâce à moi. Lui je ne pourrais pas le voir mourir. Je m'y refusais.
"D'accord. Finissons-en." Lâchai-je, ignorant la crispation de mon blond que mes mots avaient provoquée.
"Pardonne moi mais… je ne peux pas fuir maintenant." M'excusai-je en plongeant mes yeux dans ses orbes orage.
"Tu n'as pas l'intention de mourir espèce de crétin?!" Me lança-t-il, toujours incapable du moindre geste.
"Non. "Tentai-je de le rassurer. "Je vais gagner, et en finir avec ce monde." Ma voix était calme, et il sembla me croire. Il hocha légèrement la tête, tout ce que la paralysie lui permettait de faire. Il me donnait toute sa confiance, et j'espérais de toute mon âme en être digne.
J'aurais voulu lui dire de rester en vie, même si j'y restais, mais les mots ne voulaient pas sortir. Je me contentai donc de l'installer doucement sur le sol.
Je me saisis de mon arc lame et m'avançai vers Grindelwald, quand les voix de Royal et de Rouge m'arrêtèrent. Je me tournai vers eux, m'adressant d'abord au grand noir dont la hache gisait hors de sa portée.
"Royal, merci pour tout ce que tu as fait. Je sais que tu laissais quasiment toute ta fortune pour l'entraînement des joueurs de niveaux intermédiaires."Je souris devant ses yeux écarquillés et me tournai vers Rouge, prenant une grande inspiration pour tenter d'empêcher ma voix de trembler.
"Je suis… désolé de t'avoir abandonné ce jour là. Je l'ai toujours regretté."
Les yeux du porteur de katana se remplirent de larmes et il tenta désespérément de se relever malgré la paralysie. "Espèce d'enfoiré! T'as pas à t'excuser! Tu s'ras pas pardonné avant de m'avoir offert un repas dans le monde réel!" Me cria-t-il d'une voix étranglée.
"Ok. On se donne rendez-vous là-bas alors." Lui assurai-je d'une voix douce.
Mon regard se reporta ensuite sur Draco, et j'essayai de lui faire comprendre tout mon amour juste à travers mes yeux, et mes excuses également. Puis je me tournai vers celui qui se faisait appeler Gumaith.
"J'ai une faveur à vous demander."
"Ah? Laquelle?" Il paraissait vraiment intrigué.
"Je n'ai pas l'intention de perdre facilement, mais si je meurs, je voudrais que vous empêchiez Draco de se suicider."
Il haussa un sourcils, réellement surpris, avant de hocher la tête. "Oh? C'est d'accord."
"Pyrrah! Espèce d'enfoiré!" Me hurla Draco. "T'as pas le droit de faire ça!" Mais je l'ignorai, et sans lui répondre, je me mis en position de combat.
Tapotant dans son menu, Grindelwald paramétra nos barres de vie juste avant la zone rouge, sans doute pour ne pas éterniser les choses. Un seul coup critique déterminerait l'issue du combat. Puis le message [Change into mortal object], apparut devant lui. Comme promis, il venait de désactiver son immortalité.
Il tira alors son épée et leva son bouclier.
A cet instant, j'étais parfaitement calme et lucide. Seul mon instinct de combattant m'habitait, ne laissant nulle place à de potentiels remords ou regrets. Je croyais en ma force. En technique pure, je n'étais pas inférieur à Grindelwald, mais s'il utilisait à nouveau une assistance du système, je ne donnais pas cher de ma peau.
Il pensait sûrement me vaincre uniquement grâce à sa compétence unique, je devais donc rapidement en finir.
La tension entre nous était quasiment palpable. Ce n'était plus un simple duel, mais une lutte à mort. Oui. Il fallait que je le tue.
D'un bon, je m'élançai vers lui, faisant réaliser un arc de cercle à Silverfang, qu'il para facilement, faisant jaillir une pluie d'étincelles. La lame ripant sur son bouclier, je la laissai continuer son mouvement pour laisser Darkfang essayer de mordre sa chair.
Les coups s'enchaînèrent de plus en plus vite, le bruit de nos lames s'entrechoquant résonnant dans la salle en forme de dôme. C'était le duel le plus 'humain' que j'avais jamais fait. Il était le créateur de la compétence Double lame, et de toutes les techniques qui en découlaient. Je choisis donc de ne pas utiliser les combinaisons assistées par le système qu'il n'aurait aucun mal à prévoir. Je ne me basais que sur mes propres compétences et tactiques.
Même si je ne comptais pas sur l'assistance du système, l'adrénaline courrait tellement dans mes veines que j'avais l'impression que ma vitesse dépassait tout ce qu'elle avait déjà atteint par le passé. Les éclats lumineux de ma lame étaient trop rapides pour être suivis à l'œil nu, et j'avais l'impression qu'une dizaine de lames en même temps se gravaient sur ma rétine. Pourtant, Grindelwald parait tous mes coups avec une facilité incroyable, profitant de la moindre occasion pour me porter un coup, que je repoussais aussitôt.
La situation ne semblait pas évoluer. Je cherchais une faille, me concentrant sur son regard pour tenter de deviner ses actions mais en vain. Ses yeux étaient froids, vide, et exempts de toute humanité. Une vraie machine.
Je frissonnai malgré moi. C'était un meurtrier. Il avait tué quatre mille personnes, et ne semblait éprouver aucun remord. Comment était-ce possible. Il n'était pas humain. Seul un monstre pouvait se comporter ainsi.
Je laissai passer un hurlement en accélérant encore davantage mes attaques, chassant la peur qui tentait d'envahir mon cœur. Mais le doute commençait à s'infiltrer en moi.
La plupart du temps, il se contentait de parer mes attaques, se contentant de contre-attaquer à la moindre ouverture. En fait, il n'avait pas besoin d'assistance du système…
Je jurai tout bas en modifiant mon approche, lançant ma plus puissante attaque. Une combinaison de vingt-sept coups définis par le système. Je réalisai mon erreur immédiatement, alors que le visage de Gellert laissait pour la première fois passer une émotion, un sourire insolent, certain de sa victoire. Il n'attendait que ça depuis le début ce salaud.
Impuissant une fois mon attaque lancée, je ne pouvais que continuer, enchaînant les coups qui s'écrasaient irrémédiablement sur son bouclier. Je savais qu'une fois mon combo terminé, il me faudrait subir un délai d'adaptation avant de pouvoir relancer une autre attaque. Délai dont il allait à coup sur profiter, et qui me serait fatal.
Le vingt-septième coup percuta le centre de son bouclier dans une pluie d'étincelles, et un gémissement aigu résonna à mes oreilles alors que Silverfang se brisait.
"Adieu Pyrrah."
J'eus à peine le temps d'apercevoir l'éclat de sa lame avant qu'elle ne s'abatte au dessus de moi dans une lumière rouge. Mais avant qu'elle ne m'atteigne, une silhouette s'interposa et de longs cheveux blond argentés virevoltèrent devant mes yeux.
Draco? Comment?
Celui qui aurait du être toujours à terre, paralysé, se tenait fièrement debout devant moi, les bras écartés. C'est moi qui te protégerait. Ses paroles résonnèrent dans ma tête.
La surprise s'afficha sur le visage de Grindelwald, mais l'attaque était si foudroyante qu'il ne pouvait de toute manière pas l'arrêter. Au ralenti, je vis la lame trancher l'épaule de mon blond et s'enfoncer jusqu'à son cœur.
Immédiatement, je me précipitai vers lui alors qu'il s'affaissait dans mes bras. Nos regards se croisèrent, et il me sourit alors que sa barre de PV tombait à zéro.
Le temps s'arrêta… et reprit brutalement son cours alors que son avatar explosait en millier de fragment lumineux.
oOo
Désolée pour cette fin… j'essaierai de poster la suite rapidement ^^
