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Chapitre 46
Nagato poussa la porte du bureau de Naruto Uzumaki et prit quelques instants pour évaluer la situation cocasse qui s'étalait sous ses yeux incrédules.
Il était venu, lui, pour discuter de la possibilité de rénover la cuisine pour la moderniser avant de vendre la maison, pour savoir si ça permettrait de gagner une plus-value. Quand l'autorisation d'ouvrir la porte et d'entrer lui était parvenue, il s'était attendu à retrouver son agent immobilier derrière son bureau, les yeux rivés sur l'écran, entre deux coups de téléphone : Naruto était toujours en train de résoudre au moins trois problèmes en même temps. « Si je pouvais avoir des clones », avait-il dit un jour, « je les ferais trimer dur ».
Pourtant, quand Nagato avait passé le seuil du bureau, au lieu de l'habituel blondinet hyperactif, il s'était retrouvé face à un chat roux et noir, installé fièrement sur le clavier de l'ordinateur. Plissant des yeux, un peu démuni, il y eut un instant de flottement et un rire provint de sa droite, l'incitant à tourner la tête pour découvrir Naruto assis sur un fauteuil au coin de la pièce.
— Excusez-moi, Monsieur Uzumaki, salua Naruto, je dois conduire Kurama chez le vétérinaire pour ses rappels de vaccin, après le travail, et il n'aime pas rester dans sa caisse.
— Je ne savais pas que vous aviez un chat, ponctua Nagato en s'approchant pour répondre à l'invitation à s'installer près de Naruto.
— Ça fait deux ans, maintenant, c'est Itachi qui est arrivé à l'agence, un jour, avec la pire allergie du monde et cette boule de poils dans la main. Il l'a posé sur mon bureau, avant de dire « Il s'appelle Kurama » et de repartir comme il était venu vers la pharmacie la plus proche.
Au souvenir, Naruto roula des yeux, faussement agacé. Cet air était sérieusement contredit par le sourire qui étirait ses lèvres, plutôt content. Il ne devait pas ignorer cette manie qu'avait Itachi de refourguer des animaux aux personnes qu'il appréciait.
— Bizarrement, rétorqua Nagato avec affection, ça ne m'étonne pas de lui. Il en a recueilli un pour ma fille. Un petit chat tout noir. On ne l'a pas gardé, il est chez mon ex-femme, avec ses allergies, ce serait suicidaire…
Naruto approuva.
— Je suis rassuré, tout de même, de vous savoir avec lui. J'avais précisé à Asuma qu'il ne devait jamais rentrer chez lui avec un animal, mais Asuma prend des vacances parfois…
S'installant le plus confortablement possible dans le fauteuil qui lui avait été assigné, Nagato hocha la tête avec fermeté.
— Je ne vous imaginais pas si proches…
La question était à peine sous-entendue et Naruto lui adressa un sourire éblouissant en rangeant le dossier qu'il était en train de traiter avant d'accueillir son presque homonyme.
— C'est quelqu'un que j'apprécie énormément, confirma Naruto. Peut-être parce qu'il était mon premier client…
Il fit une pause, levant ses yeux bleus vers Nagato, passant une main dans ses cheveux.
— Puis son histoire m'a touché… Il vous en a parlé un peu ?
L'officier de police hocha la tête et Naruto secoua la sienne avec dépit.
— Je suis très famille, alors… Voir quelqu'un d'à peine plus vieux que moi fuir la sienne, au point de vouloir utiliser la loi de la protection de la vie privée des personnages publics pour s'en cacher… Oui, je me suis attaché à lui. Je trouve ça triste, personne ne devrait n'avoir aucune famille…
Il haussa les épaules, dégageant cette conversation d'un geste ample :
— Que puis-je pour vous, Monsieur Uzumaki ?
Nagato croisa les jambes, posant ses doigts liés dessus.
— Itachi m'a dit qu'il y avait une possibilité de vendre la maison plus cher si je faisais quelques travaux… ?
L'agent immobilier hocha le menton, jetant un regard sur son chat qui se roulait sur le clavier en lui lançant une œillade moqueuse, puis il revint vers son client :
— En effet. J'ai repéré quelques pièces qui pourraient donner lieu à des travaux bénéfiques en termes de plus-value. Je ne vous en avais pas parlé parce que je pensais que vous souhaitiez vendre au plus tôt, mais si vous pouvez patienter un peu plus, je peux demander à mes artisans d'agir sur la chambre d'enfants et sur la cuisine.
Saisissant sa tablette en adressant un reproche muet à son chat, Naruto ouvrit son application professionnelle, armé d'un stylet. Il pianota quelques instants, avant de relever la tête :
— Je n'aurai rien avant avril. Fin avril ? Disons le 26 ?
Avec un sourire, Nagato plongea la main dans la poche de son manteau pour en tirer un agenda, qu'il ouvrit à la date évoquée par l'agent immobilier.
— Hm, ça me paraît compliqué, je serai en formation pour quelques jours. Je verrai avec mon ex-femme.
Il se retint de rouler des yeux, ne parvenant pas à déterminer si son agacement provenait de la formation ou de Konan. Pas qu'il eût eu, récemment, une quelconque raison de se disputer avec elle, mais savoir qu'il devrait lui déléguer cette tâche le faisait grincer des dents. Naruto resta immobile, le temps que son client réfléchît à la situation. Quand Nagato hocha la tête pour approuver, l'agent immobilier réserva le créneau.
— Je vous confirmerai qu'elle est bien d'accord, il ne devrait pas y avoir de problèmes, mais ne sait-on jamais…
Ils discutèrent encore un long moment de la résidence Phénix, de potentiels acheteurs qui s'étaient présentés et, quand la montre de Naruto sonna pour lui signaler qu'il était temps pour lui de conduire Kurama faire ses vaccins, Nagato quitta le bureau, raccompagné par le blondinet qui le regarda remonter la rue avec un sourire, entendant les pas de Shikamaru s'approcher par derrière.
— Tu vois, se pavana Naruto, j'avais raison, ça matche.
Pour toute réponse, Shikamaru émit un soupir fatigué, recevant avec inquiétude le regard polisson de Naruto :
— Et si on ouvrait une succursale agence de rencontres ? proposa-t-il. Une sorte d'agence immotrimoniale ?
Shikamaru tourna les talons sans la moindre hésitation.
Quand le samedi arriva, Itachi se retrouva bien vite à se dandiner sur le seuil de la maison familiale Uzumaki, tirant sur sa veste pour vérifier qu'elle n'était pas trop froissée, ayant examiné ses cheveux et maudit ses cernes sous les rires amusés de Nagato.
— Ne sois pas si anxieux, avait exhorté l'officier de police en l'observant à travers le rétroviseur de la voiture. Je suis certain que tu parviendras à la charmer. Et si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave.
Cependant, Itachi préférerait que Fusô cessât d'enjoindre Nagato à déménager. Même si ce dernier affirmait qu'il n'obéirait jamais à une telle demande, Itachi se doutait que ça devait être lourd à porter, à force et il ne souhaitait pas être le sujet du bras de fer entre la vieille dame et son colocataire.
Discrètement, surveillant Mikan du coin de l'œil alors qu'elle papillonnait dans le jardin toujours enneigé, Nagato observa Itachi. Il était compréhensible qu'il fût nerveux, vraiment, lui-même n'en aurait pas mené large dans une telle situation – devoir se faire aimer de quelqu'un de totalement réfractaire à son choix de vie. À vrai dire, dans une configuration similaire, face à des anti-flics, il avait souvent décidé de renoncer.
Mais cette complication n'expliquait pas l'entière nervosité d'Itachi. Il l'avait vu faire face à des situations bien plus intimidantes que Fusô Uzumaki. Et le faire sans trembler. Alors bon, Nagato avait beau tourner le problème sous tous les angles, il ne pouvait pas s'expliquer le stress d'Itachi. Peut-être était-ce parce qu'il n'avait pas assisté à un repas de famille depuis dix ans ?
— Ben voyons, maugréa Itachi dans sa barbe, une formalité…
Il s'était assuré que tout était parfait. Ils arrivaient avec les cinq minutes de retard préconisées, il avait sorti de sa cave une bouteille à offrir à Fusô et s'était renseigné le plus discrètement auprès de Mikan pour savoir quel genre de fleurs elle aimait. Il avait appris ainsi qu'elle détestait les fleurs coupées et s'était orienté vers une orchidée particulièrement rare – sa mère les adorait et quand il avait acheté la plante, un élan de nostalgie l'avait envahi.
Sa tenue était suffisamment élégante pour ne pas paraître négligée, mais pas assez pour rappeler à son hôtesse leur différence de classe sociale, évitant donc de la faire se sentir mal à l'aise. Il avait pris soin de porter un parfum discret – pour ne pas embarrasser Fusô avec quelque chose qui serait trop capiteux pour elle –, son rasage était impeccable.
Pourtant, malgré tout ça, la nervosité qui le rongeait ne voulait pas desserrer sa prise.
Nagato lui jeta un dernier coup d'œil, lui demandant dans un murmure si ça allait et il hocha la tête avec raideur, alors que son colocataire ouvrait la porte pour scander « Bonjour Maman, on est arrivé ! »
Il n'en fallut pas plus pour que Fusô se matérialisât devant eux, enlaçant son fils en dévisageant Itachi d'un air méfiant. Il hésita et fit un microscopique pas en avant, puis il s'inclina bassement quand elle fit enfin mine de s'intéresser à lui.
— Bonjour, prononça-t-il d'une voix qu'il souhaita peu tremblante, je m'appelle Itachi et je suis ravi de faire votre connaissance.
La matriarche haussa un sourcil et tourna la tête vers son fils.
— Il n'a pas de nom ? demanda-t-elle d'un ton dur.
Nagato roula des yeux en pénétrant dans la maison.
— Oh je t'en prie, ne commence pas, maugréa-t-il, tu sais très bien qu'il est sous protection de la vie privée des personnages publics et qu'il ne doit surtout pas communiquer ce genre d'informations en dépit du bon sens.
Soufflant par le nez, Fusô reporta son attention sur le jeune homme, accordant ce point à son fils. Il ne pourrait de toute façon pas faire barrage à chaque fois qu'elle tenterait de tester Itachi. Elle reprit le rituel où il en était. Il lui tendit le cadeau qu'il tenait entre les mains et elle le refusa.
Intrigué, Itachi la dévisagea un instant et s'inclina plus bas encore :
— J'insiste, Madame Uzumaki.
Elle hésita encore un instant et accepta finalement le présent :
— Appelez-moi Fusô. Déchaussez-vous avant d'entrer.
Il lui adressa un sourire et pénétra aussi dans la maison alors qu'elle se détournait pour rejoindre Nagato qui furetait déjà dans la cuisine, alléché par l'odeur, pendant qu'Itachi retirait ses chaussures pour enfiler une paire de chaussons à disposition pour les invités.
— Tu comptes le tester longtemps ? murmura Nagato avec un rire.
Boudeuse, sa mère croisa ses bras sur sa poitrine.
— Aussi longtemps qu'il n'aura pas fait ses preuves.
— Tu l'auras pas sur l'étiquette, ponctua Nagato avant d'interpeler son colocataire : Itachi, où es-tu ?
Il remarqua sa mère esquisser un sourire en coin, presque satisfait de voir son fils pousser cette personne aux mœurs étranges à la faute, et il fit claquer sa langue.
— Oh, Maman, tu vas trop loin, n'importe qui se ferait avoir, personne n'applique cette–
Il se tut, cependant à l'approche d'Itachi, qui apparut dans le hall, ne franchissant pas le seuil de la cuisine.
— Je suis là, répondit Itachi avec un sourire.
Il s'était délesté de la bouteille de vin, la déposant sur la table de la salle à manger et Fusô se tourna avec son cadeau, pour en défaire le papier cristal et cacher sa moue contrariée. Elle espérait vraiment pouvoir se plaindre de lui et l'impolitesse dont il aurait fait preuve en franchissant le seuil de la cuisine sans y avoir été convié par son hôtesse, mais il ne s'était pas laissé avoir.
Soufflant par le nez, elle lui accorda au moins ça : il était bien élevé.
Nagato quitta la cuisine pour aller récupérer Mikan qui n'était pas entrée en même temps qu'eux et, au passage, il laissa sa main sur l'épaule de son colocataire.
— Bon courage, souffla-t-il. Elle va être horrible.
La porte d'entrée claqua et, rapidement, Fusô sortit de la cuisine en tenant la plante, invitant Itachi à le suivre. Elle posa son nouveau pot près des autres, jetant tout de même un regard sur le végétal, remarquant avec effroi que le choix était terriblement bon : elle souhaitait depuis longtemps acheter une telle orchidée pour venir parachever sa décoration.
— C'est un cadeau original, siffla-t-elle de sa voix la plus fermée.
Pourtant, il ne se laissa pas démonter. La première fois qu'elle avait fait passer le test à Yahiko, il avait été mal à l'aise pendant de longues minutes, ne sachant quoi faire de ses mains, basculant d'un pied à l'autre. Ce n'était pas le cas du jeune homme face à elle, qui, malgré tout l'acide qu'elle avait mis dans son timbre, lui retourna un sourire doux.
— Mikan m'a dit que vous aviez les fleurs coupées en horreur, mais Nagato m'avait avoué tenir son amour des jolis jardins de vous. C'est l'orchidée préférée de ma mère, informa-t-il.
Un silence glissa entre eux, le temps qu'elle tourne le pot pour l'orienter correctement et elle garda le regard désespérément braqué sur la plante quand elle énonça :
— Je ne vous autorise pas à courtiser mon fils.
— Je n'en ai pas l'intention, rétorqua Itachi avec étonnement.
La spontanéité de sa réponse laissa la mère de famille muette et elle l'examina finalement avec attention.
— Vous êtes sincère, constata-t-elle en scrutant son visage.
Elle baissa sa garde rien qu'un instant, considérant enfin le jeune adulte qui se tenait devant elle. Si elle faisait abstraction de sa profession immonde, effectivement, il n'avait pas l'air si pire que ça. Il était bien élevé, il parlait d'une voix calme, ferme et maîtrisée.
Soufflant par le nez, elle dut admettre que son jugement avait peut-être été trop expéditif et que si son fils cherchait à le sauver de l'univers malsain et dégradant dans lequel il travaillait, c'était peut-être parce que c'était quelqu'un de bien qui avait eu une mauvaise trajectoire de vie.
Elle reçut sa petite-fille dans ses bras, escortée par son père et l'écouta longuement pendant qu'elle babillait à propos d'une espèce d'insecte qu'elle avait découverte à l'école et qu'elle avait hâte de pouvoir aller chasser pendant l'été. Alors qu'ils passaient à table, l'enfant raconta la joliesse de sa nouvelle chambre chez sa mère, même si elle n'en avait rien vu, encore. Elle projeta toutes ses espérances, expliquant qu'elle désirait avoir un toboggan dans la pièce et Nagato fila un coup de pied à Itachi sous la table, offrant un refus sans réplique à l'idée qui se dessinait dans l'esprit de son colocataire.
Itachi bouda légèrement, se reprit quand il remarqua que Fusô ne le lâchait pas du regard.
Elle le guetta tout le repas, observant minutieusement ses interactions avec Mikan, vérifiant qu'il n'avait pas de geste déplacé – avec ces gens-là, on ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre, après tout, il valait mieux envisager le pire. Cependant, elle ne trouva rien à redire : il était patient, à l'écoute, anticipait les besoins de sa petite-fille sans pour autant empiéter sur le rôle de Nagato.
— Dis, Mamie…
L'appel de Mikan intervint alors qu'elle avait la bouche pleine de gâteau au chocolat. Itachi tentait comme il le pouvait de la convaincre de garder sa serviette coincée dans son pull, pour qu'elle évitât de salir ses vêtements. La grand-mère hocha la tête, pour inciter l'enfant à continuer :
— Tu sais le pull belette que tu m'as fait ? Ben, Itachi, il est jaloux et il veut le même. Tu peux lui faire un pull belette à lui aussi ?
Prise au dépourvu, Fusô tourna son regard vers l'homme qui tentait de dissimuler ses joues rosies, ouvrant et fermant la bouche sans savoir comment rebondir sur cette phrase. Nagato laissa un demi-sourire amusé étendre le coin de ses lèvres : ça, c'était le genre d'informations qui pouvait charmer sa mère. Elle adorait tricoter et aimait que son travail fût apprécié. Cependant, Itachi avait vraiment l'air de se noyer dans son manque de réponse à formuler, alors, plein de compassion, Nagato choisit d'orienter la conversation vers quelque chose qui devrait occuper sa mère pour un moment :
— Tu as donné un chaton à Naruto ?
Les yeux d'Itachi s'orientèrent immédiatement sur son colocataire, le remerciant sans un mot de la diversion qu'il lui offrait.
— Oui. C'est un chaton roux et noir qui s'appelle Kurama. Un peu capricieux et très possessif, comme chat.
— Est-ce que tu donnes des chatons à toutes les personnes que tu estimes ? questionna Nagato.
L'acteur prit une seconde pour réfléchir et finit par secouer la tête.
— Non, j'ai donné un chiot à Kiba. Il l'a appelé Akamaru.
— Qui est Naruto ? intervint Fusô sans percevoir l'air satisfait de son fils.
— Naruto Uzumaki, c'est notre agent immobilier.
— Et un ami, précisa Itachi.
Le sujet « Uzumaki » tint Fusô occupée pour le reste de la journée. Elle était toujours en train de parler pour le digestif, narrant en détail l'histoire du clan, Itachi suspendu à ses lèvres. Il posait mille et une questions, trépignait pour des anecdotes, la matriarche était aux anges. Il était rare que quelqu'un écoutât Fusô quand elle tenait ses discours d'histoire des grands clans.
C'est un peu à contrecœur qu'elle leur signala qu'il était l'heure de prendre congé, après le goûter. Elle retint son fils par la manche, après que sa petite-fille et Itachi furent sortis, pour murmurer à son oreille :
— Ne crois pas que je n'ai pas remarqué que tu as fait exprès de me laisser monopoliser la parole.
Il tira une langue taquine, avant d'enlacer sa mère, déposant un baiser sur son front.
— Merci, Maman, c'était un plaisir de te voir. Merci de nous avoir accueillis.
Elle soupira.
— Et fais-moi parvenir les mesures d'Itachi. Je lui tricoterai un pull belette, si ça fait plaisir à Mikan.
Elle hésita, dansant sur le seuil alors que son fils s'éloignait, tournant la tête vers Mikan qui le hélait depuis la voiture. Finalement, elle le retint avant qu'il se déportât complètement :
— Je comprends pourquoi tu tiens tant à le sauver.
Un éclair de perplexité passa sur le visage de Nagato. Il se demanda comment sa mère pouvait être au courant pour son enquête, fronça les sourcils. Yahiko ne pouvait pas lui en avoir parlé, Fusô lui avait garanti qu'elle n'avait plus de contact avec lui depuis que le procès avait dévoilé son imposture.
Voyant la perplexité qui se peignait dans les yeux de son fils, Fusô fronça les sourcils.
— Tu essaies, n'est-ce pas ? De le tirer de cette boîte de production bizarre… ?
— Oui, mentit-il sans le moindre souci. Bien sûr que j'essaie de le sauver.
Il esquissa un nouveau sourire et finit par prendre congé, remontant l'allée pour reprendre place au volant. Il hésita une seconde et se tourna vers Itachi :
— Tu veux conduire, peut-être ?
— Ah non, non, surtout pas, je n'ai jamais passé mon permis, avoua Itachi avec une grimace.
— Et moi ? espéra Mikan. Et moi, Papa, je peux conduire ? Dis oui, dis oui, dis oui !
Nagato fit semblant d'hésiter, puis il fit claquer sa langue avec désapprobation.
— Non, mon cœur, tu es encore trop jeune pour conduire.
Mikan se renfonça dans la banquette arrière, serrant contre elle Monsieur Nours en retroussant une lèvre boudeuse. Elle finit par s'endormir au milieu du trajet, sous les regards attentifs et attendris d'Itachi.
À bientôt !
