Jean "Buer" Alucard

- Mes pouvoirs ne pourront malheureusement pas vous séparer de la magie, m'expliqua Anubis. Fusionner avec un cœur est la seule solution pour se mouvoir pendant la "Vingt-Cinquième Heure"...C'est ça... Ou être aussi puissant que moi.

Je déteste la magie. Un sorcier m'avait quand même pris mes parents.

J'habitais dans un immeuble ensorcelé. Luka devait renouveler régulièrement les sorts d'abjuration qu'il plaçait sur cet édifice et sur notre nourriture.

Depuis le début de mon travail, j'affrontais des démons, des anges, des fées et des fantômes.

Je dépendais de la magie. Même mes pouvoirs de qi ne pouvaient pas détruire les esprits immatériels.

Fusionner avec le cœur de la foudre allait m'offrir des facultés physiques égales à celles des monstres : le facteur de régénération accéléré, la force, la vitesse, l'acuité sensorielle, l'agilité et l'espérance de vie surhumaines!

Tsobek avait été élevé par les monstres de la forêt et savait comment les combattre.

Luka était un sorcier, il connaissait le monde de la magie par cœur.

Rshou était un androïde très perfectionné et disposait du pouvoir de parler aux animaux grâce à un Cikavac.

Lavigna avait directement développé un talent pour le combat, grâce au renoncement de son humanité.

Carla et Kave avaient été élevés dans une famille riche et pratiquaient les sports de combat, mais maîtrisaient en plus l'art de se battre contre un monstre

C'était génétique. Les Aniukha étaient aussi puissants que les monstres.

Nuada, lui, appartenait carrément à une race féerique naturellement douée pour les sortilèges, et la deuxième espèce féerique non-Nzambé (c'était ainsi que les monstres désignaient les êtres divinisés comme Anubis) la plus puissante...

Qu'étais-je?

J'avais passé toute ma vie à m'entrainer. Je méditais et priais pour augmenter ma puissance. Je me musclais. Je perfectionnais ma dextérité et ma maîtrise du qi, mais rien ne changeait !

Je n'étais pas assez puissant!

Je n'étais qu'un vulgaire mortel. Même si j'avais battu le Gobelin, il avait fallu un seul coup de poing au Nelapši pour me mettre au tapis.

J'étais faible. L'humanité était faible.

Même si toutes les forces armées et policières Terriennes s'y mettaient, elles perdraient la majeure partie de leurs troupes dans l'extermination de l'armée Nelapši.

Sans parler de la "Gil-team". C'étaient les criminels les plus puissants de l'Histoire de la monstruosité.

Une sorcière. Une goule. Une succube... Un gobelin... Un fantôme ! Un vampire. Une démone-parasite. Une Liche. Une fée... Une dragonne... Er surtout : une "Déesse".

Le B.R.M.A était vu comme l'organe le moins utile des Nations Unies. Les Koblynaliens n'en ayant rien à faire des humains, je ne savais pas comment il réagirait en cas d'invasion...

Quelle horreur !

Elvira et moi portions encore les marques du combat contre les créatures du "Résurrecteur"... Devant nous, Anubis se tenait difficilement. Giltine avait mis à mal son pouvoir de régénération.

Ses pouvoirs télékinésiques (ou télékinétiques) faisaient léviter les diamants rose et orange. Il savait ce que représentait pour nous la fusion avec un objet magique.

- Dîtes, demanda Elvira... Vous n'auriez pas pu deviner que notre adversaire était une "heure"? Littéralement !

- Quand elle m'attaque, j'affronte juste une vague d'énergie magique, répondit Anubis. Je ne sais même pas si je l'ai déjà vue en personne. De plus, je la traque hors du temps et de l'espace et c'est une Wechuge! Les Wechuge n'étant pas des monstres, il m'est impossible de déterminer parfaitement leur nature... C'est compliqué... Bref, êtes-vous certains de ce que vous faîtes ?

- Je ne peux pas compter que sur mes amis pour pouvoir me mouvoir pendant la "Vingt-Cinquième Heure", soupirai-je. Imaginez que personne ne me touche pendant la suivante!

J'allais céder à la facilité...

Elvira...

Devenir une sorcière représentait clairement le pire! Là, elle allait recevoir de la magie en elle. Elle allait devenir un sortilège vivant.

Je pris sa main. Elle avait besoin de moi. Elle me sourit et m'étreignit, elle me serrait avec force.

Elle se mordait la lèvre. Je l'entendais. J'entendis un reniflement.

Je posai mes lèvres sur sa joue.

Anubis nous regardait sombrement. Je ne l'aurais jamais imaginé avec des cernes.

- Ma tante Isis est littéralement la "Déesse de la Magie", rappela Anubis. Je ne sais pas pourquoi les dogmes avatéiques rejettent la magie, mais c'est comme ça. Encore aujourd'hui, mes prêtres sont des pratiquants de la magie... Je suis certes un magicien, mais je comprends que les arts mystiques et occultes vous répugnent.

Anubis était très maladroit. Il essayait tant bien que mal de trouver quelque-chose de rassurant à dire, mais que pouvait-il faire?

Je posai donc ma main sur le cœur orange. L'esprit orange en forme d'aigle le traversa...

Lavie souhaitait devenir une fée. Rshou souhaitait devenir humain... Luka souhaitait se sentir viril... Elatha souhaitait posséder une puissance de combat adéquate.

Qu'allait-il m'arriver?

Allais-je développer un agaliarept comme mes parents.

Quand je tombai dans les pommes, j'entendis une voix que je ne reconnais pas.

C'était la démone temporelle. Elle se plaignait toujours de Loviatar et exprimait son désir de vengeance.

Allais-je développer un agaliarept comme mes parents?

Allais-je devenir un monstre ?

Anubis usa donc de son khepesh pour extraire le cœur de la foudre de mon corps. J'observais ma transformation.

Évidemment, mon totem, c'était l'aigle.

Le bandeau de mon grand-père était intact, de même que mes boucles d'oreilles et mon talisman. Anubis me présenta un miroir. Comme les autres, j'étais torse nu.

J'arborais une ceinture orange clair munie d'une boucle rouge, le pagne qui couvrait mon fundoshi était doré, mais bordé de rouge.

En tant qu'homme-aigle. Je voyais mes mains et mes pieds remplacées par des serres. Je ne possédais plus que quatre orteils. Je possédais quatre ailes, deux sur le dos et deux bien plus petites sur les chevilles.

Tout mon corps était traversé par un courant électrique orange, ainsi ma chair semblait presque rouge, couvrant ma musculature seyante. Mes mains et mes pieds étaient presque blancs, ils luisaient comme des éclairs tombés du ciel. Les yeux, eux étaient devenus oranges, entourés par le noir de mes paupières.

Elvira ressemblait à une femme-papillon, sa peau semblait couvrir un squelette et des muscles composés de ténèbres et de lumière.

Nous avions reçu le pouvoir des cœurs. Anubis les récupérait. Il partit les rendre au docteur Gogmagog.

À suivre...