La dernière lettre de Lilith me fit rire bien trop longtemps compte-tenu de la gravité de certains passages – avant qu'elle ne fasse rougir mes joues pendant de longues minutes ; elle avait réussi à tenir le vouvoiement tout du long et, bien que je ne m'étais très certainement pas attendue à ça lorsque j'avais commencé ma lecture, c'était une réponse très Lilithienne à mon « affront à sa dignité ». D'ailleurs, nous pouvions dès à présent ajouter « relations entre communautés magiques et moldues » à la liste de ses passions – même si je devais avouer que celle-ci semblait véritablement passionnante, à la différence de l'astronomie, et que j'avais lu avec grand intérêt ce passage de la lettre. En tout cas, Lilith méritait définitivement son surnom nouvellement acquis.
Tandis que mon père finissait les préparatifs pour les fêtes et que j'essayais de trouver les derniers cadeaux qu'il nous restait à faire avant de partir pour l'Angleterre, j'avais éprouvé l'envie soudaine de rapporter quelque chose de Suède à Lilith. Je ne savais pas trop si cela se faisait – nous n'avions après tout jamais discuté de nous envoyer des cadeaux et ce n'était pas trois jours avant Noël que nous allions le faire. Mais Lilith avait semblé relativement déçue que ses récents cours d'astronomie n'avaient pas eu lieu à minuit - pour pouvoir utiliser le télescope, et cela m'avait rappelé une rencontre que nous avions fait avec mon père et ma mère lorsque nous étions allés voir les aurores boréales, au nord du pays. Un vieil homme qui faisait des toiles en tissu très particulières et qui allaient définitivement lui plaire.
Mon père avait accepté de m'y conduire – la boutique du vieil homme étant en-dehors d'un village sorcier, il était nécessaire de transplaner, et nous avions ensuite pu terminer les dernières courses de Noël à Uppsala avant de rejoindre mes grands-parents ; fins prêts à partir pour Birmingham.
Je ne m'étais pas attendue à ce que la partie Moldue de la famille soit aussi en forme et fus quelque peu surprise. Ils semblaient très excités par les fêtes – ou les vacances de manière générale, je ne savais pas trop, et c'était quelque peu déstabilisant. Ils n'avaient réellement aucune idée de ce qui aurait pu se passer pour eux si Voldemort avait vaincu Potter et leur relative insouciance était quelque peu perturbante. Lilith avait peut-être raison ; au moins pouvaient-ils se permettre cette insouciance. Et puis, cela changeait des dernières fois où je les avais vu ces trois dernières années. Ma grand-mère maternelle semblait avoir repris du poil de la bête – ou en tout cas, elle en donnait bien l'illusion, contrairement à mon grand-père qui semblait toujours se perdre dans ses pensées de manière très aléatoire.
Nous avions cependant pu compter sur le premier repas de notre séjour pour nous rappeler que nous étions en période de fêtes et que cela appelait nécessairement les traditionnelles indiscrétions familiales – alors même que nous commencions à peine le plat principal.
- Gustav, fit brusquement mon grand-père maternel, il ne faut pas laisser cette jolie demoiselle se perdre dans ses études comme sa mère. Elle s'est réveillée à presque 30 ans pour se rendre compte qu'elle avait perdu 10 ans de sa vie.
- Votre fille n'a très certainement pas perdu 10 ans de sa vie, répliqua mon père en reposant son verre de vin. Elle est devenue pédopsychiatre.
- C'est ce que j'ai dit, nous n'aurions jamais dû l'autoriser à s'inscrire en médecine aussi jeune. Ces études empêchent les jeunes de vivre leurs années les plus importantes.
- Plus âgé, intervint ma tante, tu n'as très certainement plus la mémoire ou l'attention nécessaires pour suivre des cours de médecine. Le problème n'est pas l'âge, papa, mais la compétitivité de ce genre de filières. Sans l'aspect compétitif, ils n'auraient pas besoin de mettre leur vie en pause pour leurs études ou... de se mettre des mines tous les week-ends pour avoir un semblant de vie.
- Ils y étaient encore jusqu'à 5h du matin le week-end dernier, enchérit mon oncle. Je n'en peux plus de ces soirées étudiantes. Il est temps de couper les finances que ces jeunes se sentent à nouveau impliqués dans leurs études.
La conversation risquait de se transformer en débat politique à n'importe quelle seconde et je fus étonnée de ne pas entendre le nom de Tony Blair – que je ne connaissais pas, mais qui semblait beaucoup énerver ma tante et satisfaire mon oncle. Enfin, c'était peut-être l'inverse ; ils étaient parfois si ironiques lorsqu'ils se prenaient la tête sur ce genre de sujets que je ne savais plus trop comment comprendre ce qu'ils disaient.
- En tout cas, Eyrin n'a pas besoin de ça, reprit mon grand-père maternel qui n'avait de toute évidence pas envie de politiser la discussion. Notre petite fille est jolie et intelligente Gustav, ne la laisse pas se perdre dans ses études. Elle passe son temps à réviser. Ce n'est pas sain à son âge. Ils n'ont tout de même pas de règles interdisant les relations amoureuses dans cette école ? fit-il en ne tentant même pas de masquer son mépris pour cette « école ».
- Je ne vais certainement pas la forcer à adopter un rythme qui n'est pas le sien, répondit mon père. Avec tout le respect que je vous dois, Eyrin est en droit de vivre sa vie comme elle l'entend et ce ne sont pas ses grands-parents qui y changeront quoique ce soit. Vous ne souhaitez tout de même pas qu'elle se mette à sortir avec n'importe qui pour vous rassurer sur la façon dont j'éduque ma fille ? Et qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? Si elle n'était pas jolie, ce ne serait pas important de connaître l'amour à son âge ?
- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Mais les jeunes de nos jours se découvrent relativement -
- J'ai une petite-amie, coupai-je soudainement.
Mon cerveau avait fait sa chose habituelle sans vraiment m'avertir ; je ne supportais pas de voir mon père dans cette position à chaque repas de famille où mes grands-parents maternels étaient présents. Je sentis mon cœur s'accélérer drastiquement et me raclai la gorge ; au moins, ils avaient tous arrêté de parler de moi comme si je n'étais pas là. Ils me regardaient aussi, ce qu'ils ne faisaient jamais quand ils s'en prenaient à mon père à mon sujet. Devant le silence qui s'éternisait seconde après seconde, je ne pus m'empêcher de continuer ; les joues particulièrement chaudes, mais étrangement fière.
- Mhm… Elle est dans mon école aussi. Elle est très intelligente, très gentille, et très jolie. Aussi, elle est bien éduquée et… drôle, d'une certaine façon. Un peu malgré elle, peut-être. Et elle est vraiment adorable... Mhm...
Je reconcentrai mon attention sur mon assiette avec l'espoir que quelqu'un prenne finalement la parole avant que je ne me mette à nouveau à parler de Lilith pour rompre le silence bien trop lourd et désagréable.
- Eh bien, répondit enfin ma grand-mère paternelle avec un accent prononcé, cette demoiselle m'a l'air parfaite. Pourquoi n'avons-nous pas eu le droit de la voir ?
- Maman ne commence pas s'il te plaît, enchérit mon père, Eyrin m'en a parlé il y a quelques jours à peine. Avec les fêtes et la maison à préparer pour les filles-
- Tu étais trop occupé pour nous faire part de cette importante nouvelle, coupa-t-elle. Comme d'habitude. Nous recevons de moins en moins d'hibo… de nouvelles, se reprit-elle rapidement. J'espère en tout cas que vous ne serez pas trop occupés tous les deux durant les prochaines vacances et que nous pourrons rencontrer cette demoiselle à Pâques, accusa-t-elle. Je t'ai déjà dit que nous pouvons t'aider si les choses sont trop compliquées avec le travail, notre cheminée fonctionne toujours très bien, tu sais, ajouta-t-elle en suédois.
Ce n'était pas une demande mais bien une exigence ; il était évident que je devais avoir agacé mon père en prenant la parole de cette manière. Il se retrouvait toujours à devoir rendre des comptes à mes grands-parents – et ils étaient tous les quatre particulièrement bornés, mais cette fois-ci les comptes à rendre semblaient pour le moins importants si on s'en fiait à la tête que tirait la moitié de la tablée. Et Lilith. Mon père était incapable de dire non à sa mère ; il allait l'inviter lors des prochaines vacances. Merlin. J'avais mis tout le monde dans une position franchement désagréable - mais ils étaient tous agaçants aussi à se mêler de choses qui ne les regardaient pas et à accuser mon père de je ne sais quelle idiotie. De toute manière, je ne voyais ces gens que quelques fois par an, pourquoi étaient-ils toujours aussi insistants sur ma vie privée ?
- C'est ça d'être trop proche de son père, enchérit mon oncle. Je te l'ai pas dit l'autre fois Margaret ? Lorsqu'une gamine est trop proche de son pè-
- Je t'arrêtes ici tout de suite, coupa mon père. Je ne tolérerai aucun autre mot sur ce sujet. Nous ne parlerons pas de ça devant les enfants et très certainement pas devant Eyrin. Elle n'a pas à subir votre psychologie de comptoir. Eyrin a de très bonnes notes, elle est appréciée par ses professeurs et a été choisie comme… élève-encadrante, hasarda-t-il en mentionnant le fait que j'étais préfète, elle a de très bonnes amies avec qui elle est depuis des années et sur qui elle peut compter, est en bonne santé physique et mentale, ce qui, compte tenu de ce qu'elle a vécu ces dernières années, est déjà une victoire, et, visiblement, a une « très jolie » petite-amie. Si il y a quelqu'un qui doit nous inquiéter ce soir, ce n'est très certainement pas elle. Sa mère serait très fière d'elle et particulièrement déçue de vos réactions.
Mes joues ne dérougirent pas ; j'étais tout autant touchée et émue que je me sentais coupable. Depuis le décès de ma mère, mon père devait constamment faire ses preuves à tout le monde et je n'avais très clairement pas amélioré la situation pour lui.
- Euh, dites-voir… quelqu'un voudra la dernière part de viande ? demanda brusquement mon cousin. Quoi ? enchérit-il devant le regard étonné de sa mère. Eyrin a toujours été cheloue, ça me surprend pas perso. Le prend pas mal, cousine, ajouta-t-il en me lançant un regard.
- Au moins, y'en a une ici qui a une copine, s'amusa sa sœur. Eyrin, tu pourras peut-être lui donner des conseils pour pécho des nanas ! Mais je te préviens tout de suite, ça ne va pas être facile d'en faire quelque chose de potable, c'est pas comme si il y avait beaucoup de nanas qui se pressaient au portillon de mon frère non plus, il doit faire avec ce qu'il a… sa main, ajouta-t-elle en partant dans un grand éclat de rire tandis que son frère lui pinça les hanches.
- Oh mon dieu, Hannah, soupira ma tante. Et Robin, arrête de pincer ta sœur, elle va renverser son assiette. Nous sommes à table. Vos grands-parents sont là. Vous ne pouvez pas vous tenir trente secondes tous les deux ?
Le reste des vacances était passé plus calmement ; mon oncle n'était pas revenu sur ce qu'il avait dit, en tout cas lorsque j'étais présente, même si les tensions semblaient toujours persister entre ce dernier et mon père. Je ne savais pas trop comment comprendre son intervention ; peut-être imaginait-il que Lilith ne m'aurait pas fait cet effet si je n'avais pas été proche de mon père, ce qui était particulièrement idiot et énervant. En tout cas, ma grand-mère paternelle et mon grand-père maternel avaient eu une curiosité insatiable ; bien que je m'étais faite assez avare en réponses, tandis que mon grand-père paternel maugréait juste qu'il fallait me laisser la paix dès que l'un des deux autres revenait à la charge. J'aimais beaucoup mon grand-père paternel.
Ma grand-mère maternelle et ma tante avaient eu l'air quelque peu perplexe ; si elles n'avaient rien dit et n'étaient pas réellement revenues sur notre repas, elles avaient pourtant donné l'impression de penser pleins de petites choses lorsqu'elles me voyaient. C'était une sensation assez désagréable et j'avais préféré passer mon temps avec mes autres grands-parents et mes cousins. Au moins, après quelques gorgées de tisanes, ils étaient particulièrement drôles ; même si je n'avais strictement rien compris des célébrités Moldues que mon grand-père maternel avait cité pour nous expliquer que, de toute manière, la société évoluait constamment, qu'ils avaient fait leur temps, et que c'était aux jeunes de décider de la manière dont ils voulaient vivre leur vie. Ca ne m'avait pas empêcher de les battre plusieurs fois d'affilée aux jeux de société Moldus qu'ils avaient eux-mêmes choisis.
Le matin de Noël arriva somme toute assez rapidement et je fus excitée de pouvoir envoyer son cadeau à Lilith. Profitant du relatif calme de la chambre d'ami – malgré la présence de Libellule que mes cousins pensaient réellement être un animal domestique au même titre qu'un chat, je rédigeai rapidement un petit mot et le glissai dans la toile avant de la rouler sur elle-même pour pouvoir l'emballer.
« Mon petit boursouflet,
Je sais que nous n'avons pas parlé de nous échanger des cadeaux, mais notre dernière discussion m'a fait penser à une tradition qui, j'ai pensé, te plairait. Et je dois admettre avoir eu très envie de t'envoyer un petit quelque chose.
Il s'agit d'une toile astronomique, traditionnellement utilisée à l'époque par les sorciers quelque peu aventuriers qui exploraient de nouveaux territoires, ou parce que leur pratique du transplanage n'était pas aussi perfectionnée que maintenant et qu'ils pouvaient se retrouver dans des endroits inconnus, pour se localiser même en pleine journée. Elles étaient très utilisées avant que les sorciers, à force d'exploration, aient pu inventer des cartes terrestres permettant de les localiser – surtout pratiques pour leurs transplanages râtés. Depuis, elles sont surtout devenues un objet de décoration et une tradition perpétrée par quelques rares sorciers (en tout cas, d'après ce que le vieil homme qui les fait toujours m'a dit).
Elles permettent à leur utilisateur de pouvoir avoir une vue dégagée de l'espace directement au-dessus de lui, sans l'intervention agaçante de l'atmosphère. Normalement, la toile affichera toujours le ciel étoilé tel que tu le verrais en pleine nuit (et sans les lumières Moldues) de l'endroit où tu es lorsque tu la déplies. J'espère que cela te plaira.
Joyeux Noël, Lilith.
Je compte sur toi pour souhaiter un joyeux Noël à Mr. Kristof et à Ethan de ma part (si ton frère est au courant).
Cela me fait un peu bizarre d'être de retour en Angleterre et, d'une certaine façon, plus proche de toi, mais de ne pas pouvoir pour autant te voir.
Tu me manques,
Je pense à toi,
Eyrin. »
J'attachai enfin l'ensemble pour le glisser dans la petite patte de Libellule qui s'envola aussitôt. Peut-être Lilith trouverait tout à fait idiot de lui envoyer un cadeau. Je ne savais même pas si les Parker s'en offraient pour les fêtes. J'entendis à nouveau les petits bruits de Libellule ; comme si elle tapait sur la vitre, et fronçai les sourcils. Peut-être avais-je mal attaché le paquet et venait-elle râler pour que je le refasse. Je me retournai pour apercevoir un petit hibou gris contre la fenêtre et ne pus empêcher un grand sourire en reconnaissant Edgar. Nous avions eu le même réflexe. Le paquet qu'Edgar portait semblait plutôt encombrant et je m'empressai de l'en débarrasser après avoir ouvert la fenêtre. Il s'en alla aussitôt pour laisser deux livres derrière lui.
Le premier fut facilement reconnaissable ; Les Animaux Fantastiques par Norbert Dragonneau, l'édition illustrée. Quelque chose essayait d'ailleurs d'en ressortir. Je posai le livre à plat sur le lit et ce dernier s'arrêta de lui-même à la page sur les boursoufs ; une courte lettre glissée dans la reliure s'agitait dans tous les sens. Je ne pus m'empêcher de rire toute seule devant le clin d'œil, au risque d'attirer mes curieux de cousins.
Le second livre était bien plus étrange ; bleu foncé, il était particulièrement difficile de pouvoir en lire le titre, que ce soit sur la couverture ou sur son dos. La sensation était perturbante. Il y avait bien des mots écrits, on aurait bien dit de l'anglais, mais pour autant, je n'arrivais pas à en comprendre le sens. Puis, soudainement, les lettres semblèrent cligner et j'aperçus rapidement le mot « comme » à la place d'une suite de lettres. Le manège recommença une bonne dizaine de fois ; au bout d'un moment, il me sembla que le livre hésitait quant à son propre titre entre « Comme un poisson dans un bocal » ou « Magie théorique de premier cycle ».
Je me décidai finalement à récupérer la lettre qui s'agitait toujours sur la page des boursoufs.
« Ma chère Eyrin,
Nous n'avions pas convenu d'échanger de cadeaux, aussi j'espère ne pas manquer cruellement de savoir-vivre en t'envoyant Edgar ce matin ; ou que mon initiative ne te sera pas gênante ou embarrassante. Je pensais à toi et avais très envie de t'envoyer une petite attention pour Noël. Je n'étais pas bien sûre de ce que tu aurais souhaité recevoir, aussi ai-je opté pour un petit clin d'œil ainsi qu'une découverte.
J'espère que cette petite attention te fera autant sourire que tes lettres l'ont fait pour moi ces vacances.
Le second livre attisera probablement ta curiosité. Il s'agit d'un livre d'un genre un peu particulier. Tes réflexions lors de nos discussions m'ont donné l'impression que tu pourrais l'apprécier. C'est un genre qui a vu le jour dans les années 40, alors que Grindelwald était à son apogée, jusqu'à quelques années après la chute de ce dernier. Il n'y a pas eu beaucoup de parutions, mais des auteurs se sont mis à écrire des histoires sorcières, se déroulant dans une société sorcière, et dont le personnage principal était un Moldu. En racontant l'histoire par les yeux d'un Moldu, leurs livres tournent majoritairement autour des conséquences de la magie et sur les limites de notre organisation, voire de notre rapport au monde Moldu. Un peu vulgairement, les intellectuels ont nommé ce mouvement « incorporationisme » car il remet la société sorcière dans un rapport de force différent avec les Moldus : l'histoire sorcière passe par ses conséquences sur les Moldus, le Monde Sorcier est donc incorporé dans le Monde Moldu et n'existe que par l'action qu'il y exerce.
Il y a trois œuvres considérées comme étant majeures dans ce genre et celle-ci est la première à avoir vu le jour. Tu remarqueras que le livre est quelque peu abîmé. Ces histoires ont étés considérées en leur temps comme des incitations à rompre le Secret Magique et plusieurs communautés sorcières les ont interdites. Rares sont les exemplaires à avoir survécu aux vagues de colère des sociétés sorcières de l'époque. Ils n'ont jamais étés réédités depuis mais les ouvrages restants ont été protégés pour continuer de vivre dans certaines bibliothèques – même si les enchantements tendent un peu à s'affaiblir et que ton exemplaire semble en être particulièrement affecté. Ils s'échangent majoritairement sous la cape depuis les années 50 et ont, de fait, subis les affres du temps.
J'ai pensé que cela pourrait te plaire - ou qu'il s'agirait pour toi d'une bonne découverte. Je serai très curieuse de savoir ce que tu en as pensé si jamais tu souhaitais me partager ton avis.
Joyeux Noël, Eyrin.
J'espère que ton père et toi passez de bonnes fêtes,
Je t'embrasse,
Lilith.
PS : je t'invite à lire consciencieusement le chapitre sur les boursoufs afin d'affiner tes connaissances en la matière. Malheureusement, les boursouflets sont une espèce hybridée par les Weasley bien après la rédaction du livre de Dragonneau et n'y sont pas décrits.
PPS : j'attire également ton attention sur le fait qu'un boursouflet est, de fait, « petit » et que la répétition n'est, en ce sens, vraiment pas nécessaire. »
Et voici pour le chapitre 20 :)
