« Mon petit boursouflet,

Considérant tes résultats « époustouflants » en soins et créatures magiques, il est vrai que tu es tout à fait en mesure d'évaluer mes compétences dans cette matière.

Je pense que ce genre d'inquiétude est rarement illégitime. Tu connais ton frère. À ce sujet, il me semble aussi que ta famille est particulièrement hiérarchisée. Il y a bien quelqu'un « au-dessus » de ton oncle et ta tante qui pourrait leur faire entendre raison s'ils refusent de t'écouter. J'espère sincèrement que la situation s'améliorera. Tu as toutes mes pensées.

Comment se sont passées tes fêtes et cette fameuse rencontre avec notre cher directeur du Département de la Justice Magique ?

Je te remercie pour tes conseils. Nous les avons suivis et cela a beaucoup ému Emily. Aussi, je lui ai transmis tes remerciements. Je les ai quelques peu traduits, j'espère que tu ne m'en voudras pas : je ne voulais pas qu'Alice passe la soirée à rire parce que tu m'as vouvoyé dans une lettre. Enfin, je ne voulais surtout pas devoir lui expliquer pourquoi tu en es venue à me vouvoyer. En un sens, je t'ai rendu service.

Je pense que vous vous entendriez bien toutes les deux. Je veux dire, Emily et toi. Peut-être pourrions-nous passer un moment toutes ensemble à Poudlard ? Cela me ferait plaisir que les filles puissent te rencontrer. Ca ne veut pas dire que vous êtes obligées de bien vous entendre, bien entendu. Je ne m'attends pas à des miracles entre Alice et toi.

Je tenais à te remercier de m'avoir « envoyé Edgar ». Cela m'a fait très plaisir de le voir. J'ai beaucoup apprécié cette découverte, c'était une très bonne idée. Les premières pages étaient un peu particulières et, finalement, une fois que le récit commence véritablement, c'est très intéressant à lire. J'ai hâte que l'on puisse en discuter toutes les deux !

Je dois avouer avoir été un peu surprise par le livre de Dragonneau. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'ouvre sur une illustration de toi.

Tu me manques,

Je pense à toi,

Eyrin.

PS : je ne me suis très certainement pas mordu la lèvre à la lecture de ta dernière lettre très émouvante.

PPS : et, au risque de te décevoir, je n'ai pas rougis non plus. »