Wsh je suis vivante ! Et en train de commencer deux ou trois autres trucs ! Alors que j'arrive pas du tout à finir cette fic ! o/ Ni celle d'Une Rencontre ! o/ Qui c'est qu'est la meilleure ? :D Ahem, promis, je vais essayer de revenir plus régulièrement sur celle-ci (enfin, comme y'a plus de lecteurs, j'avoue que je sais même pas à qui je parle mais si quelqu'un revient un de ces quatre et que ça a pas avancé... Arf, n'hésitez pas à essayer de me botter le Q ahah)
Bonne lecture !
Mardi 15 novembre
Elle observa pendant de longues secondes le message qu'elle venait de recevoir. Puis, d'un mouvement brusque, elle posa le téléphone et s'assit.
Intérieurement, Shimizu bouillonnait. Elle avait envie de hurler, de casser tout ce qu'elle avait sous la main et d'aller mettre un terme à la vie stupide et inutile du maire. Elle l'avait gracieusement laissé vivre et l'avait même laissé à son poste. Certes, c'était plus pratique pour elle de procéder ainsi, et il l'avait sûrement compris. Cependant, s'il remettait en doute son autorité, il allait s'en mordre les doigts !
Elle se leva d'un bond à cette pensée. Comment cet idiot pensait-il s'en sortir ? D'un geste rageur, elle bouscula un vase. Il s'éclata au sol dans un bruit de verre. Elle marcha sur ces derniers sans y prêter la moindre attention. Les douleurs physiques ne l'atteignaient plus depuis longtemps.
Tout en faisant les cents pas, elle commença à réfléchir à un plan. Shimizu ne pouvait permettre à la Familia de faire ce qu'il voulait, surtout si c'était pour menacer l'équilibre qu'elle essayait de mettre en place avec la police. Avec Washijo.
Elle fronça les sourcils. Oiwake savait parfaitement ce qu'il se tramait en ville, et elle l'avait même aidé à coincer la tueuse d'Aone sous réserve qu'il lui remette plus tard. Saine d'esprit et donc, vivante. Il aurait été idiot de sa part de tuer un des agents de Washijo, d'autant plus maintenant qu'il connaissait le vrai coupable de tout ce bazar : Takeyuki Yamiji.
Prenant une grande inspiration, elle calma les battements colériques de son cœur en trouvant une réponse plus adéquate : L'information qu'elle venait de recevoir devait être erronée et faussement lancée par Oiwake.
Peut-être voulait-il faire bouger les choses, ou simplement la tromper, ou encore voir les réactions de ses adversaires mais il était certain qu'il n'irait pas se mettre à dos une personne de la trempe de Washijo. Ni elle.
Elle reprit son portable, sans faire fi de la fissure qui ornait désormais le côté gauche et renvoya un message.
Sa porte s'ouvrit sans qu'on toque.
Elle posa à nouveau son téléphone et se tourna. Yachi se trouvait dans l'embrasure.
— J'ai entendu un gros bruit et…
Elle fit une pause en voyant le sol et demanda :
— D'où vient ce sang ?
Shimizu observa le parquet à son tour, puis ses pieds et le vase avant de répondre platement :
— C'est moi, je me suis coupée. Tu peux aller te recoucher.
Effaré, Yachi s'avança jusqu'à elle. Quand elle vit les éclats au sol, elle ne put retenir une exclamation. Armée de ses seules pantoufles, elle sortit à nouveau de la pièce en laissant la porte ouverte.
Shimizu soupira. Quel manque de savoir-vivre. Elle s'approcha elle-même du battant mais avant qu'elle puisse faire quoi que ce soit, Yachi était de retour avec un balai, une balayette, une serpillère et une trousse de secours.
Surprise, Shimizu haussa un sourcil quand la jeune femme entra de nouveau et alla ramasser le verre.
— Qu'est-ce que tu fais encore debout ? Va t'asseoir ! somma Yachi.
Les seuls qui avaient tenté d'ordonner quelque chose à Shimizu étaient ses plus proches amis. Sugawara et Sawamura. Où alors, elles étaient désormais mortes. Pour autant, le ton étant plus pressant que vindicatif, pour l'une des rares fois de sa vie, Shimizu ne répondit pas et s'asseya docilement sur son lit.
Finissant rapidement sa tâche, Yachi déposa le tout dans une corbeille et vint rapidement jusqu'à sa patronne. Au sol, elle prit délicatement le pied gauche de Shimizu et observa le dessous. Elle grimaça.
— Tu sais, ça va cicatriser rapidement.
— Rapidement ? Tu vas avoir des points de sutures et il faut que je t'enlève deux bouts de verre !
Shimizu haussa un sourcil.
— Je peux me débrouiller seule.
— Tu voudrais te recoudre seule ?
— C'est un coup à prendre, une fois que c'est le cas, c'est facile.
Elles s'observèrent en chien de faïence. Face à Shimizu, Yachi se sentait souvent désemparée, mais pas cette fois. Soudainement pleine d'un orgueil nouveau ainsi que d'une détermination s'en faille, elle s'opposa à sa patronne.
— C'est hors de question que je te laisse comme ça. Je vais aller chercher une bassine d'eau et je refuse que tu bouges encore. Tu aurais pu te sectionner un tendon ou que sais-je ! s'exclama-t-elle.
Sidérée, Shimizu la regarda s'éloigner en courant et revenir quelques instants plus tard, la bassine d'eau remplie entre les mains.
Elle n'en renversa pas une goutte, même quand elle s'agenouilla pour la déposer.
— Je suppose que tu vas refuser d'aller à l'hôpital ou de voir un médecin, alors que je devrais t'y forcer.
Shimizu plongea ses yeux dans les siens. Yachi était déterminée, Shimizu, ébranlée, ne put retenir sa première pensée cohérentes :
— Comment peux-tu me donner des ordres ou ne serait-ce qui penser alors que tu sais qui je suis ?
Yachi ne flancha pas.
— Comment peux-tu m'accepter aussi facilement et me croire alors que tu sais qui je suis ?
Comme elle n'eut pas de réponse après de longues secondes, Yachi observa à nouveau ses pieds et continua :
— Je n'ai pas d'anesthésiant… Mais je suis certaine que tu ne bougeras pas… Je vais commencer.
Avec un bref regard, elle ajouta :
— Si tu le permets, du moins.
Toujours assise, le dos bien droit, Shimizu acquiesça et la contempla tandis qu'elle s'affairait.
Délicatement, Yachi retira les bouts de verre en priant pour que le saignement s'arrête de lui-même, ou qu'aucune entaille n'est eu lieu près d'une zone sensible tel que les veines, les artères ou bien des nerfs. Tout comme elle pria que les blessures soient moins profondes que ce qu'elles avaient l'air. Fort heureusement, ce fut le cas et elle put la recoudre.
Shimizu ne vacilla pas une seule fois, resta silencieuse et garda son regard rivé sur elle.
Une fois la tâche terminée, Yachi s'autorisa un soupir.
— Pourquoi te sens-tu soulagée ? demanda Shimizu.
Appuyé sur ses bras, elle se permit un sourire à faire fondre du chocolat :
— Parce que tu vas bien et que c'est moins inquiétant que ça en a l'air.
— Tu tiens à moi ?
La question prit de court la jeune femme. Rouge jusqu'au front, elle tenta de bafouiller une réponse piteuse avant de se taire. Shimizu ne la lâcha pas, ce qui accentua son malaise.
— Tu sais que je me sers de toi d'une certaine manière, et tu m'apprécies quand même, explicita Shimizu.
Yachi releva la tête et la foudroya du regard, puis, elle la baissa à nouveau, amère :
— Toi, au moins, tu me dis la vérité, et même si tu ne fais pas que des bonnes choses, tu les fais pour les bonnes raisons… Et tu as promis.
Shimizu se glissa au sol, lentement, elle prit le visage de Yachi entre ses mains et la força à la regarder, tout en douceur.
— Parfois, je trouve que tu me ressembles, confia-t-elle en murmurant.
— C'est pour ça que tu arrives à me croire si facilement ?
Shimizu sourit, avec une tristesse tendre.
— Non, je ne te fais pas confiance. Cependant… J'aimerais beaucoup en être capable.
— Je t'ai dis que je pouvais te le prouver !
— En faisant ce que je t'ordonne, ça me le prouvera. Pour l'instant, il n'y a rien que tu puisses faire de plus.
Yachi leva à son tour sa main et la posa contre celle de Shimizu, déjà appuyée sur sa joue.
Elle avait envie de pleurer. Elle n'aurait jamais pensé que cette mission serait sa dernière au sein de la police parce qu'elle les trahirait pour l'une des plus grandes tueuses de l'histoire moderne. Yachi ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurait mais au fond, elle ne le regrettait pas. Elle avait choisi de retourner sa veste. D'abandonner ses collègues à leur sort alors qu'elle se doutait bien de ce que leur réservait Shimizu et pourtant… Elle tergiversait concernant la noirceur et la femme qu'on lui avait décrite. Froide et insensible, la Demoiselle n'avait rien d'autre dans son sillage que la mort.
C'était tellement faux.
Auprès d'elle, Yachi avait retrouvé le sourire. Le vrai. Pas celui qu'elle montrait à ses employeurs ou pendant ses missions, non, un sourire qu'elle n'arrivait pas forcément à contrôler. Elle avait trouvé une famille, des enfants à aimer, à choyer, un ami et une femme admirable.
Shimizu était une meurtrière, comme elle. Elle avait vécu l'enfer, comme elle. Elle s'était relevée, comme elle. Elle avait choisi d'aider et de défendre les faibles, comme elle. À la différence que Shimizu était parvenu à atteindre son but, Yachi patauger dans une lutte de pouvoir qu'elle ne comprenait même pas, étant un pion à déplacer, prêt à être sacrifier. Shimizu ne la voyait pas comme ça. Elle ne voyait aucun de ses oiseaux comme ça.
Sauf que Matsukawa et Iwaizumi n'étaient pas ses oiseaux.
La larme qu'elle retenait coula sans qu'elle puisse l'en empêcher.
— Je ne voulais pas te blesser, murmura Shimizu : je préfère simplement que tu saches la vérité.
— Je ne pleure pas pour ça mais… C'est pour… Eux. Je ne veux pas qu'il disparaisse et tu refuse de me dire ce que tu comptes faire.
Shimizu souffla doucement, soudainement fatiguée.
— Si cela peut te consoler, j'ai autre chose à penser dernièrement. Connais-tu un dénommé Kunimi Akira ?
Yachi essuya le peu de larmes qu'elle avait versé et tourna toute son attention sur Shimizu :
— Oui, il est plutôt inexpressif mais il a un côté… Prévenant ? Enfin, je ne le connais pas plus que ça mais j'ai eu quelques entraînements avec lui. Il est mort, c'est ça ?
— Non. Je ne pense pas, mais il est entre les mains de Takuro Oiwake et ce dernier a, apparemment, fait propager l'annonce de la mort de Kunimi Akira. Est-il précieux aux yeux de Tanji ?
Yachi dodina la tête en réfléchissant.
— Tu sais, on est tous un peu précieux pour Tanji, il ne s'amuse pas à former n'importe qui et ne croit pas au potentiel de n'importe qui, même si on reste de simple pion à placé, on reste important. Honnêtement, je ne sais pas s'ils entretenaient une relation plus approfondie que ce qu'il y paraissait… Takanobu était peut-être un cas à part, comme pour Wakatoshi.
Shimizu fit la moue. Cela ne l'avançait pas plus et n'améliorait en rien son humeur. Oiwake était soit un abruti fini, soit il savait quelque chose dont elle n'avait pas connaissance, ce qui l'étonnait au plus haut point. Elle avait peut-être poussé le bouchon trop loin la dernière fois et avait sous-estimé l'un de ses plus proches ennemis, ce qui était franchement stupide de la part de la Demoiselle.
Elle soupira.
— Kiyoko ?
Elle revint dans le monde réel.
— Oui ?
— Nous ferions bien d'aller dormir, non ? Je ne suis pas certaine que nous pourrons changer grand-chose aujourd'hui. Puis, il détient cette… Trainée, cracha Yachi avant de reprendre : Alors tu vas devoir lui rendre visite pour la récupérer, ou utiliser ce prétexte pour t'y rendre et voir ce qu'il advient d'Akira, non ?
Elle jaugea la plus jeune du regard, puis acquiesça.
— C'est vrai, je ferai bien de me reposer. Je vais passer quelques coups de fils et dormir, merci Hitoka.
La jeune femme eut un doux sourire à l'entente de son prénom et se releva.
— De rien… Interdit de casser quoi que ce soit d'autre par contre ! J'aimerais éviter une nouvelle frayeur !
— Je devrais réussir à me contenir pour les prochaines heures, tu peux partir tranquille.
Yachi lui fit un salut militaire avant de se retirer :
— Bien m'dame !
Elle sortit et ferma la porte derrière elle, cette fois.
Une fois replongée dans le silence, Shimizu soupira, le cœur serré. Elle n'était pas certaine d'avoir fait le bon choix concernant Yachi mais… Quand elle avait lu le résumé de son passé, elle avait été incapable de la voir comme une ennemie, seulement comme une simple enfant perdue.
Shimizu murmura pour elle-même :
— Je m'attendris trop… Pourvu que je ne provoque pas ma chute.
Eh, j'plaisante en intro mais IRL si des gens sont encore vivant sur le fandom et lisent, manifestez-vous ! On en a besoin sans dec' !
Cia ! o/
