- Comte Dooku, je ne sais pas si ce sont vos généraux, vos commandement ou vos droïdes qui sont incapables, mais vous me décevez. Comment ce fait-il qu'autant de mondes deviennent neutres, des mondes passionné et corruptibles comme Dac. Même Umbara discute de leur neutralité.

- Ce sont les Jedis, maître, ils trouvent des façons de contrecarrer des forces d'invasion complète ou maintenir la paix sur tant de monde.

- Vous avez raison. Je m'en viens à me demander si nous devrions faire tout ce travail tout seul et ne rien laisser au hasard.

- C'est une possibilité, mais si nous voulons briser cette élan de neutralité et faire ré-émerger la guerre je devrais peut-être former d'avantage d'assassin, ils ont montré leur utilité sur Dac, ils pourraient aussi infiltrer les Fils de l'Harmonie.

- Non. Je ne comprends pas votre fixation avec ce regroupement sans gouvernance, chaotique. Ils imploseront d'eux même avant d'avoir assez d'influence tel est l'avenir de toutes organisations partisanes sans légitimité.

- Comme vous le voulez mon seigneur.

- Pour l'instant nous attendrons pendant la préparation de la Lance de Durge.

- Et ensuite, les mondes du noyau redonneront l'élan nécessaire à la guerre.

L'hologramme se ferma, signalant la fin de la communication. Dooku était impressionné par le travail invisible de Kairos. Il se demanda si celui-ci l'espionnait parfois. S'il était reconnaissant de tout ce qu'il faisait pour le protéger lui et son organisation. Dans un sens, il lui manquait, Dooku voulait savoir ce qu'il arrivait au jeune garçon qui contrôlait le temps et qui déchirait la Force. Mais ce qu'il voulait importait peu, il avait des choses plus importantes à se soucier.


-… Avec les derniers chiffres donnés par les chefs-représentants, notre influence se fait ressentir d'un bout à l'autre de la galaxie, les modèles statistique indique que l'effort de paix ou de neutralité, peu importe sa forme devrait avoir toucher plus de 80% de tout les mondes de la galaxie. Le support pour la guerre dans la République et la Confédération est à son plus bas depuis le début de la guerre et les gens supportant notre organisations et ses subdivisions ou quelques autres formes des Fils se compte en millions. Je vous envoie le rapport statistique complet, vérifié par Hof'waje évidemment.

Cela faisait du bien d'entendre ceci, se disait Kairos, il savait tout cela déjà évidemment, mais de l'entendre comme un fait le rassurait vraiment quand au succès de son opération.

- … Le rapport financier est… superflus je crois étant donné nos fonds illimités… continua le valeureux Chave, directeurs des opérations des Fils de l'Harmonie.

Celui-ci dirigeait peu de chose en fait, il était plutôt un genre de super secrétaire, qui s'assurait de la cohésion de l'organisation en relayant des messages entre divers chef-représentant et en planifiant toutes les rencontres, toutes les journées de Kairos. Donc la seule chose qu'il dirigeait était réellement le chef des Fils de l'Harmonie et son horaire impossible.

- … en résumé l'organisation est auto-suffisante sans compté la portion militaire et les cellules de monsieur Hof'waje et nos dettes ont tous été finalement réglés.

- Hey, n'oubliez pas mon bonus de retraite, dit Nataniel avec un semblant de sérieux dans sa voix. Celui la vient avec intérêt.

Tous l'ignorèrent.

- Bien que l'influence du Conseil des systèmes Neutres reste supérieur au nôtre étant donné leur légitimité, il ne fait aucun doute que plus de mondes choisirait les Fils de l'Harmonie avant le Conseil, si nous étions notre propre entité politique. D'ailleurs, de nouveau chefs-représentant demande justement que nous déclarions notre indépendance politique. J'ai prévu dans votre agenda des moments pour les rencontrer sachant que vos tenez à la discrétions de l'organisation, monsieur. Monsieur ?

Kairos sortant de ses réflexions, dit d'un ton sec.

- Bien sûr… rappelez moi qui sont-ils ?

- Norj Banoune, Asikta Mon'hu'mi et Giddean Danu.

- Aargh… dit Kairos sans cacher son irritation. Si stupide ce Danu, pas une once de subtilité. Qu'il n'ait pas été assassiner ou déposer par Kuat est un miracle.

Nataniel et Katerina s'échangèrent un regard, Hof'wake ne fronça même pas un sourcil. Chave continua son rapport quelques moments après.

L'esprit de Kairos retournait sans cesse à ses réflexions personnelles, celle portant sur Ahsoka évidemment. Leur dernières rencontres n'avait pas tourner comme prévu… c'était le moindre qu'il pouvait dire. Il en était ressortit avec douleur, mais maintenant seul la frustration l'habitait. Frustrer de ne pas pouvoir être avec Ahsoka, frustrer que tout deux savent ce qu'ils se passaient et qu'ils ne pouvaient rien y faire, frustrer du temps que cette guerre prenait à finir, frustrer d'avoir toutes les raisons pour simplement dire quelques mots et faire le saut avec Ahsoka, frustrer de savoir que cela était impossible, frustrer de ne pas pouvoir passé plus de temps à explorer son corps. Kairos était même frustrer d'avoir ces désirs égoïstes, de ressentir ces émotions, une frustration qui était un cadeau du conditionnement de l'Ordre Jedi pendant son enfance. Et là, il se demandait si Ahsoka était fâché après lui, ou si elle était frustré comme lui, ou si elle s'en foutait. Elle n'aurait pas dû parler, lui non plus. Les quelques mots qu'ils s'étaient échangés avaient rendue si réel leur éloignement, l'impossibilité de leur rapprochement. Une réalité qu'il ne pouvait échapper, même avec tous ses pouvoirs.

Kairos enviait Katerina et Nataniel, Padmé et Anakin, même Kalifa et Jawan dans un certain sens. Mais celui-ci avait de plus grande responsabilité, il était la seule personne qui pouvait sauver cette galaxie du règne de Palpatine et du chaos qu'entraine cette guerre. Et en même temps il n'avait jamais demandé cette responsabilité, un don ainsi que ces valeurs le lui avait imposé. Jamais au plus grand jamais, il n'aurait imaginé être assis sur un trône à écouter des rapports d'une organisation pan-galactique de gens travaillant pour lui. Ce n'avait jamais ce qu'il avait imaginé en tant que Jedi, lorsqu'il était encore jeune, naïf et ignorant. Et aujourd'hui, il se trouvait à envier ce jeune garçon qui avait de meilleure chance au bonheur et qui avait de meilleure chance que son histoire avec Ahsoka finisse bien. Car Kairos savait qu'Ahsoka et lui n'avait que peu de chance de sortir indemne de cette guerre s'ils se commettaient à une relation autre que celle qu'ils partageaient déjà. Il devait lui parler plus, lui expliquer plus, lui dire tout ce qu'il lui cachait. Enfin presque tout, tout ne pouvait pas être dit.

-… ce qui signifie que nous avons un capital politique assez grands pour planifier notre prochain mouvement suivant votre plan monsieur.

Kairos n'avait que suivit à moitié. En temps normal il remontrait le temps pour réécouter la rencontre, mais il n'avait pas patience, ni le désir de passer plus de temps sur cette journée déjà misérable.

- Merci Chave, dit Kairos par politesse. Katerina et Nataniel des suggestions ?

- Faire une grande fête et inviter les sénateurs de la République et de la Confédération à régler leur différent au milieu d'une grande orgie.

- Nataniel, je ne suis pas d'humeur à décoder tes blagues stupides, si tu as une idée, dit là.

Le sénateur avait eu la réponse qu'il désirait, mais pas celle qu'il voulait.

- Une rencontre entre sénateurs, ceux qui font partie de l'organisation, laissons les tissez des liens, cela solidifiera notre base politique.

- Je suis d'accord, dit Katerina. C'est le temps de consolider nos actifs. Notre influence s'étend sur le large, mais il nous faut de la profondeur. Consolidons notre pouvoir: militaire, économique, appelons les faveurs que nous devons et faisons chanter ceux sur lequel on a de l'information, dit-elle en lançant un regard sur le Bothan ne quittant pas des yeux son datapad. Assurons nous de la force du partie officiel, de sa sécurité et de sa pérennité, mettons le de l'avant, utilisons les politiciens qui nous suivent pour supporter le partie ou pour étendre le réseau comme le propose Nataniel. Nous avons déjà un avantage dans la galaxie, si l'on consolide les Fils et leur influence, cet avantage ce transformera en domination.

Kairos roula des yeux, ne daignant nullement cacher son irritation.

- C'est bien beau tout ça, mais en quoi cela nous rapproche de la fin de la guerre, de la paix durable. Je ne souhaite pas plus de pouvoir, mais des résultats concrets. Et Nataniel, si tu t'apprête à me venter l'utilité du pouvoir comme outil encore une fois garde ta salive pour tes discours. Ce dont nous avons besoin, c'est un pas de plus vers la paix, pas de l'inaction.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise alors ? demanda Nataniel. Ce n'est pas moi l'expert en solution magique.

- Gaspillage, chuchota Kairos dans un calme froid. Gaspillage de salive et de temps répétat-il pour que son lieutenant l'entende. Laissez moi penser.

Kairos arrêta le temps et réfléchit.

Les Fils de l'Harmonie avait des membres à peu près partout et le désir de paix étaient le plus élevé depuis le début de la guerre. En théorie, il y avait des chances de faire signer une paix maintenant à la Confédération et la République. En pratique Dooku et Palpatine l'arrêterait avant que quelconque paix soit envisagé. Donc une conférence de paix serait inutile.

Ou peut-être pas. Kairos savait que la paix était loin d'arriver, mais il connaissait une façon de frustrer la galaxie pour lui faire languir la paix. Ça marchait avec Ahsoka, pourquoi pas avec les autres. Si une conférence de paix était organisée et qu'elle échouait, plus tard les gens seraient plus susceptibles à une troisième conférence.

Et il pouvait, par le fait même consolider sa base politique et faire ce que ses conseillers lui conseillaient.

Kairos repris le temps, ses réflexions ayant porté fruits.

- J'ai trouvé, s'exclama-t-il…

Le cercle rapproché de Kairos ne fut que légèrement surprise de l'attitude du chef, le connaissant pour sa vivacité d'esprit mais aussi pour ses pouvoirs.

-… Consolidons, mais pas totalement, par le fait même menons la galaxie à sa deuxième tentative de conférence de paix. Voilà l'idée…

Et Kairos expliqua son plan, Katerina et Nataniel l'aidèrent à l'améliorer, tandis que Chave pris des notes et commença à contacter directement les sénateurs qui seraient impliqué dans l'opération.

Finalement, Kairos se retira à ses quartiers lorsque le prochaine objectifs fut établi pour les Fils de l'Harmonie : de nouvelles coalitions. Ils avaient d'autres choses à réfléchir, en privé, sans les remarques de Nataniel.


- Et bien, on peut dire que c'était une de ses mauvaises journée dit Nataniel regardant l'attirante Sénatrice.

- N'importe quel journée peu en devenir une mauvaise avec toi, dit Katerina roulant les yeux.

Nataniel continua à sourire reculant sa chaise mobile pour mettre ses pieds sur la table de la salle de conférence.

- Oh tant de pouvoir sur les gens. Je comprends pourquoi tu es si accroché à moi maintenant, rétorqua Nataniel.

Katerina aurait voulu rouler les yeux, mais elle ne laissa pas se plaisir à son amant. Elle se renfonça dans sa chaise pensive.

- Il n'a jamais été aussi sec avec toi, mais c'est le même genre d'attitude que les autres fois, dit-elle en réfléchissant à voix haute.

Nataniel se redressa lui aussi voyant que les choses étaient sérieuses.

- Et bien, si ta théorie est bonne et que c'est une fille tout cela fait penser à de la frustration, peut-être même sexuelle.

Katerina lui lança un regard sceptique.

- Vraiment… frustration sexuelle Nataniel ? Il est un moine, un Jedi, avec un complexe de héro qui croit être le seul espoir de la République ou autre délusion de grandeur comme cela.

- Je ne fais que théoriser, très chère, ce genre d'attitude, cette tension en lui dénote une frustration. Et ce maître du temps n'a plus grand chose d'un Jedi n'est-ce pas, donc cette frustration que tu aime causer chez tant d'homme, pourrait être la source de la mauvaise journée de notre jeune Kairos.

- Je dois avouer qu'il est frustré, mais il existe plus d'une cause à la frustration.

- Comme quoi ? Parce que je ne reste jamais longtemps frustré, je fini toujours par prendre ce que je veux.

Katerina se demanda pourquoi Nataniel était aussi d'humeur joueur aujourd'hui.

- Une frustration émotionnelle. Il est interdit pour les Jedis de former des relations « d'attachements », peut-être se voit-il contraint par ses idéaux ce qui le gêne.

- Kairos fait ses propres règles, rétorqua Nataniel, il est assez intelligent pour ne pas se soumettre à n'importe quel code autre que le sien.

- Je te rappelle qu'il est encore un adolescent, sa jeunesse sous l'égide des Jedis est encore fraiche dans son esprit, consciemment ou inconsciemment.

Nataniel se frappa le visage.

- Tu le sous-estime… il est devenue un adulte depuis longtemps.

- Mais il reste un Jedi dans son esprit.

- Tu ne va pas lâcher non ?

- J'ai raison, pourquoi je lâcherais ?

Nataniel se retourna vers le seul autre homme dans la salle.

- Hof'waje, vous devez savoir quelque chose, vous avez plus d'oreilles qu'il n'y a d'étoiles dans la galaxie.

Sans quitter son datapad de ses yeux, le Bothan dit avec un sourire :

- Je sais tout monsieur Jaranone.

Katerina et Nataniel se regardèrent un instant. Katerina fit un sourire séducteur et Nataniel compris d'un hochement de tête.

Katerina se leva de sa chaise et commença à faire le tour de la table vers le Bothan.

- Donc vous connaissez la cause de sa frustration ?

Toujours gardant ses yeux sur son datapad le Bothan répondu :

- Je connais toutes les causes possible et les plus probable évidemment.

Katerina passa le Bothan le frôlant comme un courant d'air et y s'accoter sur la table à sa gauche.

- Et quel est donc la cause la plus probable ? demanda Nataniel se dirigeant aussi vers le Bothan.

- Je ne puis dévoiler les secrets de mon employeur.

- Allez, ça ne fera de mal à personne, commença Katerina. Et cela saura me satisfaire.

Nataniel, maintenant accoter sur la table à la droite de Hof'waje, continuait à regarder le Bothan concentrer sur son datapad.

- Je suis désolé, mais rien ne peut faire parler un maître espion, ce qui signifie que vous perdez votre temps.

Katerina maintenant sur la table dans une position plus que suggestive dit :

- Rien, Hof'waje ? Vraiment, il n'y a rien que vous désirez ?

- Nous pouvons vous faire ressentir des choses qui sont inimaginable, continua Nataniel, des choses que vos espions ne pourraient jamais rapporter en bonne et dû forme.

- Une expérience qu'on doit vivre pour pouvoir vraiment la comprendre, une expérience qui vous fera requestionner si être juste un voyeur est vraiment assez.

- Parce que vous n'en aurez pas assez, vous en demanderez encore après.

Le Bothan leva sa tête et regarda Katerina, puis Nataniel. Voir le visage du Bothan levé était une vision rare.

- Intéressant, dit-il de son ton habituel, calme et posé. J'ignorais que vous offriez des faveurs sexuelles ensemble pour convaincre des gens, je dois ajouter cette information à vos dossiers.

Le Bothan retourna à son datapad.

Katerina et Nataniel se regardèrent, Katerina faisant une mine déçue, Nataniel amusé.


Barriss ouvrit les yeux.

Elle était seule dans une chambre du temple Jedi. Sa maîtresse probablement dans une chambre adjacente. Était-elle en train de dormir ? Peut-être sortait-elle d'une séance de méditation ? Ou simplement celle-ci se trouvait à rester les bras croisé attendant une nouvelle mission pour perpétuer un cycle de violence incessant ?

Les Jedis et les Siths s'étaient combattus depuis des siècles, des millénaires et voilà qu'ils étaient au milieu d'une autre de ses guerres dans laquelle tant d'innocents mourraient. Et les Jedis tombaient dans le piège une fois encore.

Et elle y était tombée. Dans les traditions, les dogmes, les enseignements d'un Ordre rempli de gardien de la paix hypocrite, envoyant des armes biologique se faire tuer dans une guerre qui n'était pas la leur, qui n'avait aucune raison d'être que seulement causer le chaos. L'Ordre Jedi par laquelle elle avait jurée, cette Ordre qui lui était si chère, qui était sa seule famille était corrompus. Comme le reste des gens. Qu'est-ce que l'Ordre avait fait pour la galaxie ? L'esclavage existait toujours après des millénaires, mais si des mondes tentaient de se libérer de l'oppression d'un gouvernement ils étaient accueilli avec les sabres de l'Ordre.

Barriss avait honte. Honte d'avoir été aveugle si longtemps, honte d'avoir été aveugler par le soi disant côté lumineux de la Force, d'avoir été endoctriner sans son consentement et de n'avoir rien dit lorsqu'elle s'étaient battu et avaient tuer des séparatistes, des gens ne souhaitant que leur liberté. Et les Jedis disait qu'ils respectaient toute vie ? Hypocrisie, mensonge, déception ! Clones et séparatistes, des milliers de civils mouraient chaque jour et tout cela aurait pus être évité s'ils avaient refusé de rejoindre cette guerre.

Barriss Offee avait ses réalisations, ses réflexions chaque fois qu'elle se réveillait, chaque fois qu'elle essayer de méditer. La vérité à propos des Jedis la hantait et elle voulait d'avantage de réponses. Mais elle voulait aussi faire une différence, arrêter cette guerre, faire comprendre à l'Ordre Jedi l'état dans laquelle elle est, lui ouvrir les yeux comme Kairos lui avait ouvert les yeux.

Ce jeune homme, se disant avoir étudier sous le conte Dooku, prétendant ayant compris à travers les mensonges de l'Ordre. Ce jeune Jedi ayant bâti une organisation ayant pour seul but de désamorcer la guerre et d'atteindre la paix. Ce jeune garçon ayant un pouvoir inimaginable, le pouvoir de contrôler le temps semblait-il. Elle l'admirait.

Il semblait avoir réponse à toutes les questions qu'elle avait. Elle avait sentit le coté obscure en lui, mais elle n'avait sentit aucun déséquilibre, il n'était pas un Sith, il n'était pas perdu, ni confus, ni contrôler par ses émotions ou le coté obscure, il était posé, rationnel, en maîtrise sans pourtant se refuser ses émotions.

Barriss qui avait si longtemps enfoui le doute, les émotions, tout ce qui la rendait, et bien, elle-même, parce qu'on lui avait répété pendant toute sa vie que l'attachements, menait à la jalousie et la peur, que les émotions menait au conflit à l'agression, qu'il n'y avait aucune place pour le doute, seulement pour le respect de l'Ordre et de sa maîtresse, que le doute menait à la peur et que finalement, le doute, l'attachement, les émotions menait au coté obscure. Et le coté obscure était censé être profondément mauvais, mais quelle était la différence entre la lumière et l'obscurité ? L'un aveugle, l'autre obscurcit, corrompt. Kairos semblait faire l'équilibre entre les deux et semblait se tenir bien.

Elle avait fait son choix, elle avait décidé. Maintenant elle en était sure. Elle voulait joindre ce Jedi perdu, prétendue mort, abandonner. Elle activa le communicateur qu'il lui avait donné.

Un instant passa, puis un autre, puis elle remarqua qu'un silence assourdissant avait remplacé les échos familiers du temple Jedi.

- Barriss ?

Elle remarqua qu'elle était dans l'obscurité total de sa chambre. Elle ne l'avait même pas réalisé auparavant.

- Kairos ?

- Euhm… ne serait-ce pas plus convenable de discuter avec de la lumière ?

- Oui, bien sûr… je n'ai pas réalisé.

La porte de sa chambre s'ouvrit et le soleil de Coruscant la balaya. Celui-ci venait de se lever lui laissant une teinte orangée. Barriss fut ébloui un instant, puis vit Kairos dans des vêtements ne rappelant ni les Jedis ni les Sith. Il lui fit signe de sortir.

Elle le suivit. Ils s'arrêtèrent devant une des fenêtres du temple.

- C'est bien la première fois qu'on m'appel dans le noir complet, dit Kairos en regardant Coruscant figé.

Barriss, malgré qu'elle se sente coupable, sentait l'humour dans le ton de Kairos.

- Désolé, j'étais dans ma tête… quand je réfléchis beaucoup j'oubli le monde autour de moi.

- C'est compréhensible.

Ils restèrent en silence un court instant.

- J'espère que tu n'as pas eu trop de problème avec maîtresse Luminara lors de notre dernière rencontre.

- Non, je lui ai dit que je n'avais aucune piste prouvant que ton organisation vendait des armes. Elle m'a cru. Elle a sentit ma culpabilité et s'est probablement dit que c'était la culpabilité de mon échec, quand c'était celle de mon mensonge.

C'était vrai, elle avait eu honte de mentir à sa maîtresse après ses révélations. Mais elle n'était pas assez stupide pour éveiller les soupçons, elle avait dit ce que sa maîtresse voulait entendre, il n'y avait rien d'anormal et elle était trop impatiente dans ses conclusions. L'enquête en était restée là, tout ce que sa maîtresse et l'Ordre savaient maintenant c'est qu'il existait un contrebandier vendant et achetant des armes et que les Fils de l'Harmonie avait potentiellement fait de la contrebande selon un homme dans un bar perdu.

- Donc tu te sentais coupable de lui mentir ?

- Oui. Je lui ai accordé une confiance complète pendant les dernières années de ma vie. Briser cette confiance fut difficile pour moi, dit Barriss tentant de se justifié devant Kairos.

- C'est tout à fait compréhensible. Je crois comprendre que tu as une forte relation avec maîtresse Unduli.

Et elle en avait une. C'était peut être ce qui la tourmentait le plus dans son acte de rébellion, maîtresse Luminara avait toujours été là à ses cotés, l'avait toujours écouté, même si celle-ci ne l'avait pas toujours cru, compris ou faite confiance. Elle croyait que sa maîtresse était l'incarnation de ce qu'il y avait de bon dans l'Ordre, de la discipline, du sacrifice, du contrôle. Mais était-elle vraiment tout ce qu'elle paraissait ?

Un autre moment de silence passa.

- Je t'ai… appelé pour te demander deux choses.

Kairos se tourna vers elle toutes ouïe.

- D'abord, je veux t'aider. Toi et ton organisation. Je veux aider la galaxie, la rapprocher de la paix, sauvé des vies au lieu de combattre dans une guerre. Désamorcer le conflit comme tu dis. Je veux joindre les Fils de l'Harmonie.

Kairos resta silencieux un moment.

Celui-ci n'avait pas imaginé que Barriss lui fasse cette demande. Il n'avait pas imaginé un jour travailler avec d'autres Jedis, du moins d'autres qu'Ahsoka. Que Barriss croit tant en sa cause et soit prêt à la joindre le stupéfiait.

- Bien dit-il. Je serais honnête, je n'ai nullement imaginé me retrouver avec un autre Jedi avec les Fils, mais l'aide est bien évidemment accepté. Avoir quelqu'un sur lequel savoir pouvoir compter serait énormément apprécié.

- Je saurais prouvé mon utilité… je…

- Je n'en doute pas un instant Barriss. Mais tu ne veux quand même pas quitter l'Ordre n'est-ce pas ?

Ce fut au tour de Barriss de réfléchir un instant.

- S'il y a une chance de réformer l'Ordre ce sera de l'intérieur et je veux être là pour le changer.

- Je ne m'aurais attendu à rien d'autre dit Kairos affichant un sourire satisfait. On pourra discuter d'exactement comment tu veux nous aider, après ta deuxième demande.

Barriss ne savait pas comment ce partenariat prendrait forme, mais elle avait confiance en Kairos

- Bien sûr. Je… j'aimerais en savoir plus. Sur tout. Tout ton histoire, les vérités sur l'Ordre, sur la Force, les Siths, l'équilibre, ton équilibre celui que je vois en toi avec la Force. Pourrais-tu m'enseigner ? M'enseigner cet équilibre et répondre à toutes mes autres questions…

Kairos fut moins surpris cette fois-ci, d'avantage surpris par la situation dans laquelle il était, celui-ci avec de multiples Jedis voulant suivre sa voie.

- Certainement Barriss. Je t'aiderais du mieux que je peux. Je… je donne déjà des leçons aux initiés, maintenant Padawan, qui étaient coincé sur cette lune de Trandoshia, Kalifa, Jawan et Jinx. Tu pourras les joindre si tu le souhaites. Je leur apprends ce qu'on m'a appris, à maitriser le coté obscure, atteindre l'équilibre, et tout les réalités sur notre Ordre et la guerre.

Ce fut au tour de Barriss d'être surprise.

- Tu es en contact avec ces Padawans ? Je pensais que ton existence était secrète ?

- Elle l'est, mais j'ai… je les est aider à quitter leur enfer, donc ils se souviennent de moi.

Barriss réalisait lentement qui était devant-elle.

- Tu veux dire que… tu les as sauvé, avec tes pouvoirs.

- Oui, je n'aime pas me vanter, n'importe quel Jedi aurait du faire la même chose, mais le Conseil les avait abandonné. Ce qu'ils ont vécu là bas les as changé, il n'était pas certain de pouvoir rester des Jedis de refuser le coté obscure en eux. Ils m'ont demandé de les aidé, de les guider. Un peu comme toi en fait.

- C'est vrai, mais je ne suis plus sûr si la Force est si facilement divisible en deux.

Kairos mis une main sur son épaule et lui sourit.

- La Force est extrêmement complexe effectivement, mais Barriss sache une chose, je ne suis peut-être pas le sage Jedi que tu crois que je suis. Je n'ai pas eu de maître depuis des années, ma formation en tant que Jedi, en tant qu'utilisateur de la Force est inachevé. Tu en connais probablement autant, sinon plus que moi en tout ce qui attrait à la Force et être une Jedi. Cela signifie que nous allons explorer des sujets ensemble, nous allons apprendre ensemble l'un de l'autre, avec les nouveaux Padawans peut-être même.

Barriss s'autorisa un sourire.

- Cela semble une très bonne idée. Je n'en reviens toujours pas que tu es sauvé ces initiés. Ahsoka avait donc raison, tu es un ange gardien.

L'expression de Kairos changea.

- J'ai laissé des Jedis mourir sans utiliser mes pouvoirs pour les sauver, je ne suis pas vraiment un ange gardien pour tout les Jedis.

- Je suis certain que tu avais des raisons.

- J'en avais, mais quelles raisons sont assez importantes pour ne pas sauver des frères et sœurs.

Barriss regarda Kairos avec un nouveau regard. Elle voyait sa jeunesse tout d'un coup et non le sage Jedi qui manipule le temps. Elle se voyait aussi un peu en lui.

- Tu me fais penser à moi. Toujours à trop se blâmer pour ses échecs et ne pas se féliciter assez pour ses réussites. Laisse ceux que tu as sauvé déterminer si tu es un protecteur ou non.

Kairos ne chercha pas à contredire Barriss.

Les deux Jedis sentaient que ce n'était que le début d'une relation mutuelle de compréhension et peut être même d'amitié. Ils regardèrent Coruscant figé dans le temps.

- J'ai beaucoup de questions…

- Et nous avons tout le temps du monde.


Barris intégrait les nouvelles informations qu'elle apprenait rapidement. Le fait que Palpatine était le Sith le plus puissant que la galaxie n'avait vu et qu'il manipulait le sénat et les Jedis dans cette guerre, que Kairos devrait rester discrète pour ne pas éveiller ses soupçons, qu'il évitait de le confronter, car celui-ci avait planifié sa propre mort et qu'il savait que ses apprenties pouvaient le trahir. Elle avait appris que rétablir la paix n'était pas aussi facile qu'il ne le paraissait, qu'aucune des deux factions devait ne sortir gagnante de ce conflit, que seul un accord bilatéral pouvait réparé la fissure qui séparait séparatistes et République. Elle comprenait donc pourquoi la neutralité était aussi importante, elle permettait de désamorcer la guerre, avec moins de combattant, la réconciliation sera plus facile.

Elle avait conclu avec le jeune leader des Fils de l'Harmonie qu'elle pourrait aider Kairos dans certaine de ses missions lorsqu'il figeait le temps, mais qu'elle ne pouvait faire grand chose tant qu'elle serait Padawan, puisqu'elle ne devait pas quitter sa maîtresse. Une raison de plus pour la faire désirer devenir une chevalière Jedi. Et elle avait aussi appris que Kairos enseignait aux autres Padawans d'avantage de l'Histoire, des faits, de la philosophie, des techniques de méditation, des façons de maitriser le coté obscure, mais de l'accepter. Donc plus des leçon magistrale dans un sens. Il ne les entrainait pas à utiliser le coté obscure jusqu'à maintenant, celui-ci rappelant qu'il n'était pas un maître et que ceci était extrêmement dangereux.

Finalement, Barriss Offee avait appris en posant une seule question qu'Ahsoka et Kairos partageait une relation… particulière. Apparemment, celle-ci savait que Kairos était en vie depuis longtemps et selon ce qu'elle savait, les deux faisait partie du même clan d'initiés, mais pourtant celle-ci ne semblait pas avoir la même place qu'elle et les autres Padawans dans les plans de Kairos indiquant qu'il ne la traitait pas comme les autres Padawans rebel.

- J'y pense, dit Kairos. Je crois que nous pouvons faire une rencontre aujourd'hui, dit Kairos.

- Tu veux dire… avec les autres Padawans ?

- Oui, ceux-ci active leur communicateur quand ils sont disponible pour une rencontre et ceux-ci sont tous disponible depuis quelques heures. Si je ne m'abuse, Kalifa est même déjà au Temple.

Barriss sentit de l'anticipation. Une certaine fébrilité à l'idée de rencontrer ces autres Padawans critiquant l'Ordre Jedi, ces Padawans qui avait traverser un enfer.

- D'accord, je suis prêt à les rencontrer, mais surtout à en apprendre plus.

Kairos sourit devant l'anticipation de Barriss. Il sortit un datapad et pianota sur celui-ci.

- Bon, je vais chercher Kalifa, retrouve nous dans la salle commune vide la plus proche.

Barriss laissa Kairos marcher dans le Temple silencieux, celle-ci même commença à se diriger dans ce Temple quasiment non reconnaissable maintenant figé dans le temps. Elle était impressionnée par ce pouvoir, ce pouvoir inimaginable, mais bien réel. Malgré que Kairos lui ait rapidement expliqué comment fonctionnaient ses pouvoirs, la jeune Mirialane se promit de questionner Kairos plus tard à propos de son don et de son origine.

Rapidement elle trouva une salle vide et rapidement Kairos revenue suivi d'une humaine et d'un Twi'lek.

- Il se trouve que Jinx était aussi au temple, annonça Kairos. Avant de faire les présentations, permettez moi d'aller chercher Jawan.

Barriss vu Kairos disparaître, ce qui ne troubla nullement les autres Padawans. Le silence disparu pendant un instant. Puis Kairos réapparu avec un autre humain à ses cotés.

- Salut Jawan, dit Kalifa se tournant vers lui.

Jinx ne lui fit qu'un signe de tête respectueux.

- Content de te voir Kalifa, dit Jawan tout sourire, après avoir saluer Jinx de la même façon.

- Je crois avoir compris que vous vous êtes déjà croiser dit Kairos aux anciens initiés, mais voici Barriss qui nous joindra dorénavant.

Kairos se tassa laissant ses élèves se saluer.

- Barriss Offee, dit la Mirialane en faisant une très courte révérence. Nous nous sommes croisé à une reprise, lorsque vous avez été secouru.

Jinx, Jawan puis Kalifa serrèrent sa main en se présentant à leur tour.

- Secouru est un euphémisme, dit Kalifa, Kairos est modeste, mais ils nous a rammené des morts.

Barriss fut surprise, mais ne le montra pas. Elle se tourna vers le concerné affichant un sourire neutre.

- Vraiment ? Il avait oublié de préciser ce point c'est vrai.

Elle se retourna vers les initiés et vu ce qu'elle avait vu auparavant. Ils étaient changés, ils étaient différents, leur regard n'était pas celui d'apprenti Jedi, mais de vétéran, de survivants. Barriss se sentit obliger de dire quelque chose.

- Je… j'aimerais m'excuser pour ce que l'Ordre a fait ou ce qu'il n'a pas fait. Je suis si désolé pour ce qui vous est arrivé.

- Tu n'as pas à t'excuser, dit Kalifa dans un demi-sourire, c'est le Conseil Jedi devrait s'excuser, mais ils sont trop arrogants pour avouer leur tort.

Autrefois Barriss aurait sourcillé à un tel affront envers le Conseil Jedi, mais plus maintenant.

- Alors tu rejoins la bande de déviant ? Tu as une dent contre l'Ordre ou… demanda Kalifa.

Barriss se rendait de l'étrange situation dans laquelle elle était. Mais elle acceptait de rejoindre ce petit groupe, ce groupe de gens ne croyant plus totalement dans l'Ordre et voulant apprendre par eux même s'il existe une autre voie qu'un maître du temps pouvait leur offrir.

- Je suis ici pour apprendre, pour pouvoir changer l'Ordre un jour et faire comprendre à d'autres à quel point il est une erreur de continuer cette guerre.

Kalifa se recula pour mieux examiner Barriss.

- Tu es moins égoïsme que nous… ou euh… moi, dit Kalifa en regardant ses amis. Je suis Kairos simplement parce que je ne veux pas finir en prison, exilé ou encore être forcer de me faire reconditionner, à cause que je suis « corrompu » par le coté obscure.

C'était donc vrai, il y avait une partie du coté obscure dans ses jeunes Padawans, elle avait ressenti quelque chose de similaire lors de leur première rencontre.

- Il n'y a pas de trace de « guérison » forcé dans les archives Jedis comme punition pour avoir passé au coté obscure, dit Barriss voulant apporter une touche de nuance.

Kalifa ricana.

- Et tu penses que les archives Jedis ne sont pas censurées ?

Encore une fois, Barriss n'aurait jamais considéré cette option avant aujourd'hui.

- La seule censure dont je suis au courant est celle de la philosophies et des enseignements Sith. Leut traces sont complètement effacé des archives Jedis, pour le reste je ne peux dire, confirma Kairos.

Barriss resta silencieuse un instant.

Jawan s'approcha de celle-ci et dit en riant :

- Ne t'en fait pas, le sentiment de conspirateur passera assez vite en notre compagnie.

Kalifa s'approcha au même niveau de Jawan et mis sa main sur son épaule.

- En fait je suis contente que tu rejoignes le club, cela devenait agaçant avec juste des garçons.

Jinx s'approcha aussi.

- Pauvre Kalifa, que peut-elle bien faire, dit-il sarcastiquement. Mais c'est vrai, voir quelqu'un d'autre qui refuse de croire aveuglément en l'Ordre est vraiment réconfortant. Ça donne de l'espoir pour réformer l'Ordre et s'assurer que plus aucun d'entre nous ne meurt pour rien ou ne vivent ce que nous avons vécu.

Barriss fit une légère révérence signalant un remercîment et un accord.

- Tout cela grâce à Kairos.

Celui-ci resta silencieux avec son sourire neutre, rappelant l'attitude de certain maître Jedi.

- Bon, commençons la leçon maintenant que les introductions sont faites.


Les Padawans s'assirent devant Kairos qui commença à leur expliquer la nature de ses leçons justement. Il expliqua comment il avait décider qu'il essaierait d'instruire ses élèves pour qu'ils deviennent des Jedis Gris. Il expliqua d'abord le terme, que lui-même concevait un Jedi qui essayait de maîtriser le côté obscure au lieu de le combattre, puis il dit à quoi il s'attendait.

« Beaucoup d'enseignements furent oublié, certain venant de l'ancienne République, d'autre de millénaire la précédant. Beaucoup d'enseignements moins orthodoxes sont encore refusé d'être transmis par les Jedis, comme les classes du maître Jedi Dooku il y a 20 ans. J'ai eu la chance d'être enseigné des techniques qui nous rapproche plus d'une réel équilibre sans toute fois nous fermé à toutes émotions, qui nous permet de réellement utiliser la Force, sans restriction, mais en réfléchissant au conséquences morales de nos actions. Idéalement, j'aimerais que l'Ordre adopte ses enseignements, du moins qu'il change leur perception sur le coté obscure et son apparent mal inhérent qui frôle le ridicule parfois. Mais pour l'instant c'est à vous que j'enseignerais du mieux que je peux ces techniques et cette philosophie créant ainsi de nouveau Jedis qui se concentre sur l'équilibre et l'harmonie de la Force plus tôt que le coté lumineux. »

Ces élèves comprirent que Kairos essayait de les élever à quelque chose de mieux, à ses fameux Jedis Gris, un entre deux, un compromis, loin de l'extrémisme Sith ou Jedi. Il expliqua que si la Force était la vie, que ce refuser aux émotions ou au attachement, n'était pas vivre à son plein potentiel que c'était une restriction pour protéger les Jedis de la corruption. Il expliqua aussi que cette restriction ne fonctionnait pas, puisqu'il y avait constamment des Jedis se faisant corrompre par le coté obscure et que la meilleure façon de lui résister était d'accepter que ses émotions positives et négatives faisait parti de eux et que « conquérir » ses émotions étaient inutile si on ne pouvait les vivres et les comprendre.

« Sans coté obscure, il n'y a pas de passion. Mais de la passion nait les émotions et des émotions naissent la beauté, la vie. Sans coté lumineux, il n'y a pas de tempérance. Mais de la tempérance nait la clarté d'esprit que l'Ordre tente de nous faire atteindre, et suivant cette clarté vient la sérénité. Les Siths n'ont aucune tempérance, tandis que les Jedis enfouissent les passions et les émotions, mais si j'ai bien appris une chose c'est que notre force vient de la maîtrise de ses passions, par sa tempérance. Ainsi nous pouvons atteindre une certaine sérénité, sans refusé la beauté de nos émotions ou nos passions. »

Kairos continuait dans son monologue, répondant aux rares questions de ses élèves, mais parlant avec conviction, expliquant ce qu'il croyait être vrai ce qu'il croyait juste. Il ne le savait pas, mais il ressemblait à son ancien maître lorsqu'il était devant ses élèves.

Il finit par leur expliqué que l'Ordre n'avait pas totalement tort dans ses menaces contre le coté obscure. Il expliqua la nature de celui-ci, que cette aspect de la Force pouvait être une drogue, se traduisait en une soif de pouvoir et une explosion de passion et que quelqu'un ne pouvait jamais réellement maitrisé totalement le coté obscure, car c'était un travail constante que de l'utiliser sans se laisser corrompre. Il avertit que les gens sensibles à la Force avaient un semblant de malédiction. Ils pouvaient d'avantage ressentir la vie, la galaxie, leur propres émotions, mais il pouvaient d'avantage se perdre dans celle-ci et y être affectés et donc perdre de vue ce qui faisait d'eux des Jedis après être corrompus par le coté obscure. Il démontra que le meilleur signe qu'on perdait contrôle de soi et que c'était le coté obscure qui commençait à prendre le contrôle était quand on devenait prêt à tout pour achever ses objectifs, incluant tuer des innocents ou les plus faibles, tel Dooku. Il fallait garder un compas morale pour ne pas se perdre dans le coté obscure et ces pouvoirs ne devaient être utiliser que comme des outils pouvant être abandonner si besoin.

- Utiliser le coté obscure c'est utiliser cette partie de corruption dans la Force, cette partie qui amplifie nos passion. En l'utilisant notre colère peut se transformer en haine et en rage nous donnant le pouvoir nécessaire pour vaincre les ennemis. Être constamment dans cette rage peut nous rendre incroyablement puissant. C'est la voie des Siths. Mais nous ne cherchons pas une puissance, mais un outil. Alors après avoir déversé sa rage et vaincu, il faut se rappeler que la rage vient de la colère et que la colère peut être apaiser et qu'au fond vivre ses passions n'étaient qu'un artifice visant à renforcer nos émotions, émotions qui doivent être maitriser.

Barriss leva sa main, chose qu'elle avait fait à de nombreuse reprise depuis le début de la journée, mais qui ne la gênait nullement de faire devant un Jedi plus jeune qu'elle.

- Mais le coté obscure n'est-il pas simplement une perception de la Force. Qui y'a t-il d'obscure à être enragé ou d'avoir peur et d'utiliser ce pouvoir ?

- Tu as raison Barriss, c'est une perception, mais je suis les instructeurs Jedis sur cet aspect. J'ai vécu le coté obscure, je les utiliser, je sais ce que ça fait, ce qu'on ressent. C'est comme un nuage, un orage, j'ai pus sentir l'obscurité et m'y perde. L'obscurité n'est pas mauvaise en soi, c'est s'y perde qui est dangereux. S'y perdre correspond à se faire corrompre par cet aspect de la Force, car l'orage ne chercher qu'a s'agrandir, à se nourrir de nos passions en échange d'une puissance extraordinaire. Il est difficile de réellement comprendre le coté obscure sans l'avoir vécu, d'où pourquoi il est si important de passer à travers cette orage. C'est ce que chaque Jedi devrait faire, si on veut vraiment se protéger de cette obscurité.

Barriss comprenait, elle comprenait ce que disait Kairos. Elle était d'accord et sentait que Kairos en savait plus sur le coté obscure que même leurs maîtres Jedis. Mais elle restait incertaine quand au caractère inhérent corruptible du coté obscur. Elle avait de la difficulté à imaginer la Force comme étant une force de corruption, donc ayant une intention.

Kairos regarda son datapad.

- Bon je crois que l'on peut prendre une pause. Je dois aller à mon vaisseau prendre à manger, vous n'aurez pas à prendre des rations de la république cette fois-ci. Vous pouvez vous dégourdir les jambes ou aller aux toilettes, mais rester loin des autres Jedis et n'activer aucune machine autre que des portes automatiques.

Kairos se leva du sol et s'étira, Jinx fit de même alors que Kalifa et Jawan restèrent côte à côte discutant ensemble d'un instructeur Jedi passé.

Barriss se leva aussi encore en train de faire le tri dans sa tête de ses apprentissages. Puis elle remarqua que le soleil était encore à la même place dans le ciel.

- Kairos, cela fait combien de temps que nous sommes… euh…

Kairos regarda son datapad et dit :

- Près de 4h.

Jinx s'approcha près de Barriss et dit :

- Moi aussi j'étais surpris la première fois. Mais inquiète toi pas, il n'y a pas d'effets secondaires. Par contre tu es mieux de te souvenir où tu était et ce que tu faisais avant, sinon tu peux avoir l'air fou.

Barriss souri, au ton humoristique de Jinx, mais aussi émerveillé devant ce phénomène. Elle aurait cru rêver.

- Vous me suivez vous deux ? demanda Kairos. Avoir plus de mains m'aidera.

Barriss lança un regard à Kalifa et Jawan, ceux-ci les ignorants complètement et en train de rigoler. Tout ça lui faisait penser à son temps dans son clan d'initié il y a quelques années.

- Bien sûr répondit Barriss ayant des questions à poser à Kairos.

- Laissons les tout seul, dit Jinx.

Barriss commença à suivre Kairos et tout d'abord elle marcha par réflexe un pas derrière lui, tout comme Jinx. Mais Kairos le remarqua et se recula d'un pas pour marcher avec Barriss et Jinx et non à leur devant.

- Donc, comme ça, tu as… ramené à la vie…

- Kalifa et Jawan compléta Jinx. Pour le reste il nous a tout simplement sauvé avec Ahsoka.

- Avec Ahsoka ? demanda Barriss entendant cette nouvelle information.

- Et bien, Ahsoka à réussi à garder Jinx et O-Mer jusqu'à mon arriver. Ils s'apprêtaient à attaquer les Trandoshians quand je suis arrivé, dit Kairos en marchant aux travers les couloirs du Temple Jedi.

Barriss constata que Ahsoka et O-Mer n'était pas là, malgré leur passé commun sur la lune de Trandoshia.

- Et Ahsoka et O-Mer… pourquoi ne sont-ils pas ici ?

Kairos resta silencieux tout en marchant.

- O-Mer… O-Mer n'est pas le genre de personne voulant critiquer l'Ordre ou apprendre la vérité, ce qu'est le coté obscure. Il préfère oublier. Oublier tout ce qui s'est passé.

Barriss comprenait, il n'aurait pas pus garder le secret.

- Et Ahsoka ?

Kairos resta silencieux quelques secondes de plus.

- C'est compliqué avec Ahsoka. Je ne lui ai pas tout expliqué encore. Je ne pense pas qu'elle soit intéresser à écouter des enseignements venant de moi pour le moment.

Barriss remarqua que Jinx semblait curieux ou peut-être il semblait comprendre quelque chose. Celle-ci en comprenait assez, Ahsoka n'était pas complètement dans le coup. Probablement que Kairos ne voulait pas entrainer Ahsoka dans cet apprentissage du coté obscure étant donné que celui-ci était dangereux vue leur passé commun.

Le groupe continua à marcher aux travers du Temple pour monter dans les Jardins.

- Et alors, comment as-tu fait pour les ramener à la vie ?

- J'ai inverser le temps, jusqu'au moment d'avant leur mort et je les ai laissé ainsi, ils ne sont donc jamais réellement mort à proprement parlé.

Barriss ne savait quoi dire, il pouvait ramener des gens à la vie.

- Et c'est bien réel dit Jinx. Je les vue de mes propres yeux. Kalifa et Jawan sont bien vivant.

Ils arrivèrent au vaisseau de Kairos et celui-ci ouvrit le cargo pour sortir un mini-réfrigérateur, duquel il sorti une demi-douzaine de plats repas. Il en donna deux à Barriss et Jinx.

- Voici de la vrai nourriture, pas un pâté salé de la république, vous n'allez pas en revenir.

Kairos pris aussi un large thermos qu'il porta avec ces plats.

- Beau vaisseau dit Barriss.

C'était un vaisseau cargo aplati fait sur le long. Barriss ne reconnaissait pas le fabriquant ni la technologie, mais celui-ci semblait quasiment luxueux, ses courbes, sa peinture, tout indiquant que c'était une œuvre d'art ou du moins le travail soigné d'artisans.

- Oui, dit Kairos d'un ton neutre. C'est le vaisseau le plus rapide de la galaxie. Être le dirigeant d'une organisation ayant des fonds illimités à son avantage.

Barriss n'était pas très pour la possession chez les Jedis, mais elle comprenait quand même que Kairos ait besoin d'un tel vaisseau. Par contre, il avait dit des choses plus intéressantes.

- Fonds illimités ? Je croyais que vous vendiez le strict minimum d'armes, dit Barriss.

- Oh, longue histoire. Nous avons cambrioler le clan banquier.

Barriss et Jinx s'arrêtèrent surpris.

- Quoi ? dit-il tout deux après s'être regarder.

- Mais je n'ai jamais entendue parlé d'un tel vol, dit Barriss.

Kairos se retourna.

- C'est parce que nous avons tant volé de crédits. La banque à cru que c'était un bug système et ils ont réinitialiser les comptes. Donc essentiellement nous avons dupliqué les crédits de la banque.

- Tout ça grâce à tes pouvoirs, dit Jinx. Hahaha, j'ai hâte de voir la face de Kalifa quand elle va apprendre ça.

Barriss n'en revenait toujours pas. Elle questionnait la moralité de ces actions, mais réalisa bien vite qu'aucun mal n'était fait et que surtout cela permettait aux Fils de l'Harmonie de perdurer sans devoir survivre de capital de criminel ou de vente d'armes.

- Et donc tu t'es payé un vaisseau de dernier cris ?

- Effectivement, je voyage beaucoup et avoir moins de temps à passé seul dans l'espace est un plus pour moi.

Ils continuèrent leur chemin pour revenir dans leur salle.

Barriss essayait d'imaginer comme les pouvoirs de Kairos l'avaient aidé à voler une banque. Elle essayait d'imaginer tout ce qui était possible avec de tel pouvoir. Elle commençait à se demander pourquoi la guerre n'était pas déjà finie avec un homme comme Kairos Ananke.

- Je n'arrive pas à comprendre l'ampleur de tes pouvoirs. D'où viennes-t-ils, que sont-ils, quelles sont leurs limites ?

Kairos, tout en continuant de marcher dit simplement :

- Je ne connais pas l'origine de mon don, mais je semble pouvoir manipuler l'écoulement du temps comme personne ne la jamais fait dans l'Histoire. Les seules limites que je connaisse sont celle de ma volonté et concentration.

Bien sûr il y en avait d'autres comme Mortis ou l'incident avec Bane, mais cela il ne le mentionnerait pas.

Barriss resta les yeux grand ouverte à marcher ayant mille et une questions, mais ne sachant pas lesquels posés.

- Il faut juste apprendre à accepter que c'est comme ça, dit Jinx à Barriss. Plus vite qu'on accepte l'impossible, plus vite ça résonne moins dans notre tête, dit-il un peu humoristiquement.

Barriss n'était pas certaine qu'elle puisse accepter l'impossible aussi facilement.

Jinx posa quelques questions à Barriss à propos de son parcours comme Padawan, si elle était proche de devenir une chevalière Jedi et comment elle vivait cette histoire de ne pas faire confiance aveuglément à l'Ordre et aux maîtres Jedi.

Barriss répondit, mais elle était à moitié dans ses propres pensés à formuler des hypothèses quant à la nature de Kairos et ses pouvoirs, une des plus farfelue étant qu'il était une incarnation de la Force étant donné ses pouvoirs et sa sagesse.

Ils arrivèrent finalement dans leur salle où Kalifa et Jawan était encore. Si Barriss n'avait pas été aussi absorbé par ses propres pensées, elle aurait remarqué que Kalifa et Jawan affichait un air coupable, qu'ils n'étaient pas assis exactement aux mêmes endroits et que Jinx avait fait une blague sur le fait de les avoir surpris.

Elle ne remarqua pas non plus à quel point la nourriture était bonne, elle était simplement là à appréhender cette nouvelle vie qu'elle commençait et les milliers de questions se bousculant en elle. Heureusement, Kairos pourrait répondre à quelques unes d'entre elle.


...


[Il est censé y avoir un interlude ici, mais je n'ai jamais fini de l'écrire (environ la moitié) donc je ne l'inclurais pas. Une petite histoire où Kairos va chercher des informations sur le terme "Dalard" et rencontre une certaine voyageuse venant d'un autre monde. Cet interlude n'est pas vraiment important à l'histoire avant la toute fin, malgré qu'elle puisse être quelquefois référencée par la suite et qu'elle avance la storyline mineur des Dalards.]