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Chapitre 53

Deidara coupa le contact après s'être garé devant la résidence Phénix, et, à travers le pare-brise, il jeta un œil sur le bâtiment avant de laisser un soupir lui échapper. Il s'était rendu à Akatsuki Productions pour régler de menus détails concernant la plainte pour tentative de meurtre, puis était venu directement chez son ex.

Il se décida à s'extraire de son véhicule et, avant de passer la grille, il observa son reflet, ajustant son gilet, redressant sa cravate. Quand il se fut assuré qu'il était absolument parfait, il s'engagea dans l'allée, fronçant les sourcils en voyant des barrières dépasser un peu. Y avait-il des travaux ? Il finit par hausser les épaules, poussant la première porte pour s'approcher du gardien.

— Bonjour, je viens rendre visite à Itachi Uchiha, au 1301.

— Puis-je voir votre pièce d'identité, s'il vous plaît ? rétorqua Asuma.

— Je suis passé hier, protesta Deidara pour la forme en tendant tout de même le papier demandé.

Asuma s'en saisit et l'examina, avant de la lui rendre et d'attraper un bâton de réglisse dans son sachet.

— Comment il va ? demanda-t-il.

— Pas mal, soupira Deidara. Hideux, gonflé et un peu sous le choc, mais vivant. Ce n'est pas si mal, compte tenu des événements.

Il prit une pause pour dévisager le concierge, nota sa fatigue et son inquiétude sincère pour le propriétaire de l'appartement 1301 et, un quart de seconde, Deidara en voulut à Itachi de naturellement s'entourer de personnes qui se préoccupent de lui à ce point, même son foutu gardien d'immeuble.

— Les prochaines menaces passent par moi directement, informa Deidara. Je m'occuperai des plaintes. Ne lui demandez pas son avis, il est incapable de prendre soin de lui.

— C'est noté, Maître Tanaka.

L'avocat adressa un bref signe de tête au concierge, avant de s'avancer dans le hall en direction des ascenseurs.

Parvenu au treizième étage, il frappa des coups rapides, patientant gentiment derrière l'entrée – une arrivée incroyable et surprenante après une tentative de meurtre, ce n'était pas une bonne idée.

Quand son ex ouvrit la porte, le « Boom ! C'est moi » qu'il voulait prononcer resta coincé et il papillonna des cils.

— T'étais en train de t'astiquer ? demanda Deidara en examinant son ex de la tête aux pieds.

— Curieusement, non, répondit Itachi en s'écartant de la porte pour laisser l'avocat pénétrer dans l'appartement.

— Bah, qu'est-ce que tu fais dans cette tenue, alors ?

Surpris de la question, Itachi baissa les yeux sur les vêtements qu'il portait. Il s'agissait d'un survêtement et d'un tee-shirt floqués du sigle de l'école de police. Il avait pioché dans le dressing de Nagato pour les récupérer afin de commencer le premier jour de l'entraînement que Zetsu lui avait envoyé par mail – en signe de soutien, le coach sportif lui avait expédié un programme pour le remettre en forme et l'aider à maintenir une activité physique pendant son arrêt de travail.

C'était ainsi que, transpirant et essoufflé, Itachi était allé ouvrir la porte à Deidara.

— Je faisais du sport, énonça l'acteur de X. Ça me semblait assez évident, compte tenu des vêtements que je porte.

— Ils sont à Nagato, tu pouvais tout aussi bien les porter pour avoir son odeur sur toi, lors d'une séance de branlette. On sait tous les deux que tu aimes ce genre de détails pour stimuler ta créativité.

Itachi leva les yeux au ciel pendant que Deidara s'installait à la table de la salle à manger, son regard déviant sur la machine à expresso.

— C'est ridicule, ponctua Itachi. Pourquoi je ferais ça alors que je pourrais simplement m'allonger dans son lit ? De toute façon, je n'ai pas vraiment la tête à ça, dans l'immédiat. Tu veux boire quelque chose ?

— Et dans deux jours tu te rouleras dans ton lit, frustré, devisa Deidara en marmonnant. Un café avec un sucre, s'il te plaît, c'est gentil de proposer.

S'approchant de la machine, Itachi lui jeta un regard par-dessus son épaule.

— Pourquoi voulais-tu me voir ?

— Savoir comment tu vas, admit Deidara avec une grimace.

— C'est nouveau, ça. Depuis quand tu t'intéresses à ma santé ?

L'avocat haussa les épaules, son regard se promenant sur la pièce. Il n'avait pas souvent l'occasion de venir à la résidence Phénix, les contacts avec Itachi s'étant brisés depuis leur rupture. Il nota que son ex n'affichait pas son trophée préféré, fronça les sourcils en repérant une trace de petite main faite à la peinture sur le mur, remarqua que la bibliothèque installée dans la pièce avait été triée, rangée et organisée par couleur et par taille.

— J'aimerais te garder en vie longtemps, plaisanta Deidara. Grâce à toi, je peux plaider pour des affaires qui me seraient inaccessibles en temps normal. D'abord Onoki Ryôtenbin et maintenant, du pénal pur… J'ai discuté avec Sasori, mon collaborateur au cabinet.

Itachi hocha la tête, la machine se mit en route dans un vrombissement qui coupa la parole à l'avocat, laissant son client poser sur la table la boîte de sucre et les petits gâteaux que Nagato présentait en temps normal aux invités.

— À vrai dire, enchaîna Deidara, ça m'arrange que Nagato ne soit pas présent.

Une tasse fumante fut posée devant lui, Itachi tira une chaise pour s'y installer, lui lançant un regard interrogateur.

— Pour te résumer l'histoire, malgré sa mise à pied, il sera considéré comme un enquêteur à part entière dans cette histoire. Il y a eu magouille, ils ont antidaté ta plainte pour que les actes de Nagato ne soient pas répréhensibles et la cuisine interne a été gérée pour le punir sans que ça sorte sur la place publique. J'ai pu appuyer cette décision avec la colocation. Le fait est qu'il a agi comme il l'a fait pour te protéger et pour ne pas avoir à bafouer la loi de protection de la vie privée des personnages publics. Il ne sera pas inquiété plus qu'il ne l'a été.

— C'est donc bien de ma faute, s'il a été mis à pied, soupira Itachi.

Deidara attrapa sa tasse et but une gorgée.

— Si tu étais volontaire pour recevoir des menaces de mort et manquer de te faire trucider par un taré, alors oui, c'est de ta faute. Évitons de blâmer la victime, tout de même, tu n'es pas responsable de la façon dont Danzô Shimura a interprété ton œuvre.

Il fit une pause pour attraper un biscuit et le poser au bord de sa sous-tasse.

— Dans l'immédiat, pour toi, il n'y a rien à faire. Je ne saurai que te conseiller de rester à domicile le temps de ton arrêt de travail. Pas de sortie pour aller au cinéma ou acheter des livres. Tu restes là et tu te reposes. Ça a dû être effrayant, ce que tu as vécu.

— Ça va, mentit Itachi. Ce n'était pas si inquiétant.

— Bien sûr, c'est pour ça que le lendemain, quand on est venus, tu es sorti de la chambre de ton colocataire. Tu as dormi avec lui uniquement pour le plaisir d'être sur la béquille. Ne me prends pas pour un idiot, s'il te plaît, je suis ton avocat, tu dois être sincère avec moi, c'est moi qui mens, de nous deux.

Le pâle sourire qu'eut Itachi réjouit Deidara qui se tortilla un peu sur sa chaise, avant de perdre la moue malicieuse qu'il présentait à l'étoile montante d'Akatsuki Productions, alors que son ex prenait une respiration, laissant ses yeux s'égarer sur la table.

— Oui, c'était terrifiant. J'ai fait des cauchemars, cette nuit. Et je ne comprends pas pourquoi il a voulu me t-tuer.

Ses mains tremblèrent, il les serra et les fit disparaître sous la table, évitant l'œillade compatissante qu'offrait l'avocat.

— Il plaidera coupable, avertit Deidara, mais je n'ai pas encore sa version des faits. Ils le gardent à l'hôpital parce qu'il est vieux et qu'il a perdu énormément de sang. Forcément, énerver un mec des forces spéciales–

Deidara s'interrompit et mordit ses lèvres, mais c'était trop tard pour rattraper les mots. Itachi le considéra avec surprise et tiqua.

— Tu étais au courant ? Depuis quand ?

Le soulagement se lut sur le visage de l'avocat qui reprit une gorgée de son café.

— Depuis le début, admit-il. Son dossier professionnel était caviardé pour masquer les opérations secrètes qu'il a menées. En tant que son avocat, j'ai pu avoir accès à ses dossiers professionnel et médical. Restons concentrés sur notre affaire, je te prie.

L'acteur hocha la tête en déglutissant, un peu contrarié que Deidara n'ait pas jugé bon de l'avertir plus tôt. Bien sûr, il se doutait que la chape de plomb sous laquelle se dissimulaient les opérations des forces spéciales valait aussi pour les avocats comme son ex, mais il se sentait chagriné à l'idée que Nagato ait dit quelque chose à Deidara qu'il ne lui avait pas révélé à lui. C'était stupide, ainsi choisit-il de recentrer ses pensées.

— Et après ? Quand le père Danzô aura été entendu par la police, que se passera-t-il ?

— Il est possible qu'il y ait une confrontation entre vous. Pour comparer vos versions. Alors, j'aimerais que tu te prépares, psychologiquement, à cette idée. Je vais tout faire pour le charger au maximum, pour qu'il ne sorte pas de prison avant la fin de sa vie et je vais préparer une plaidoirie qui risque de m'entraîner à mentir. C'est pour ça que ça m'arrange que Nagato ne soit pas là, vu qu'il est affilié à l'enquête, lui ne pourra pas le faire, enfin, il devra rester dans les limites de la version qui est présentée, quoi.

Il précisa sa marge de manœuvre, expliqua quelle stratégie il allait adopter, prodigua quelques conseils supplémentaires, puis finit par changer de sujet, revenant sur Akatsuki Productions, la façon dont Sakura et Jiraiya géraient les retards qui seraient pris sur le tournage d'Un flic à Vice-city. Il insista, ensuite, sur le fait qu'il avait fallu empêcher Kisame, Hinata et Kiba de se précipiter à l'appartement dès qu'ils avaient appris ce qui était arrivé.

Il passa sous silence les circonstances de l'accident de Temui : le partenaire d'Itachi avait révélé qu'il pensait bien que c'était un homme d'Église qui conduisait la voiture qui l'avait percuté. Les vérifications étaient en cours et Jiraiya avait décidé de prendre des mesures pour renforcer la sécurité des plateaux. Si c'était bien Danzô qui avait renversé Temui, cela signifiait qu'il avait eu accès aux plannings des acteurs.

Si ce n'était pas la première fois qu'il signalait au producteur que la sécurité des lieux laissait clairement à désirer, il n'avait pourtant jamais agi. Il avait fallu une tentative de meurtre pour que Jiraiya réalisât les devis nécessaires pour améliorer la sécurité.

Au bout de la discussion, il avait terminé son café – et la boîte de biscuits – et il adressa un sourire commercial à Itachi.

— Et où est passé ton héros ?

La douceur qui illumina le visage d'Itachi alarma Deidara. Il ne lui avait jamais connu un tel regard, tendre et affectueux, plein d'envie. L'avocat fronça les sourcils et humecta ses lèvres.

— Tu t'engages dans une voie sans issue, avertit-il. Même si tu parvenais à le retourner, il n'est pas du milieu. Jamais il ne comprendra ta vocation et jamais il ne pourra admettre que son petit-ami couche avec d'autres personnes que lui. Votre histoire est vouée à l'échec.

S'il s'attendait à voir son ex se parer d'un rictus goguenard et le contredire avec pédantisme, Itachi n'en fit rien, son sourire s'affaissant un peu alors qu'il pressait ses mains entre elles.

— Je sais, rétorqua-t-il d'une voix triste.

Il déglutit avec difficulté, leva les yeux sur Deidara.

— Mais je ne contrôle pas ce que je ressens.

Sa paume glissa sur le bois de la table pour regrouper les miettes des biscuits au même endroit.

— Il est allé à la salle de sport, répondit finalement Itachi. Il savait que tu venais et voulait nous laisser de l'espace pour discuter d'avocat à client.

— Quelle bienveillance, grogna Deidara.

Une part de lui aurait dû se réjouir de l'air si triste qu'arborait Itachi à l'idée qu'il avait le choix entre un amour exaltant, mais éphémère ou une amitié frustrante. Pourtant, l'avocat n'y parvenait pas.

Au fond de lui, il en voulut à Itachi de savoir naturellement s'entourer de personnes qui se préoccupent de lui à ce point, le détestant de l'avoir inclus dans le lot de ces gens haïssables de bonté.


— Doucement, doucement ! Je suis blessé, rappela Nagato en retirant son bras d'entre les mains de Zetsu.

— Ah ouais, c'est vrai, pardon, s'excusa le coach sportif. Faisons une pause là-dessus et passons à la muscu, ça sert à rien d'essayer de rattraper toutes les séances que tu as ratées en un seul jour.

L'inspecteur approuva doucement, épongeant son front en sueur avant d'étirer ses muscles, faisant claquer ses vertèbres. Zetsu lui jeta un regard de biais par-dessus sa bouteille d'eau, examinant dans le détail les plis contrariés qui se formaient sur son visage. Il étouffa un soupir dans sa gorgée, reboucha le contenant et indiqua la machine d'entraînement suivante, avant de se rétracter :

— Du coup, ça, c'est mort, avec ton bras suturé, on va attendre que tu cicatrises correctement. Bon, ce sera donc un exercice « on se pose et on discute pour que tu me racontes ».

Nagato approuva, s'installa sur le banc pour observer son ami, légèrement essoufflé.

— J'ai résolu l'affaire d'Itachi, annonça-t-il. Et le commissaire m'a récompensé d'une mise à pied de dix jours. Même tarif pour Yahiko.

— Ça te fera des vacances et tu pourras te reposer et chouchouter Itachi. Kiba m'a raconté vite fait ce qu'il s'était passé, enfin, ce qu'il sait, quoi. Itachi est en arrêt, tu vas pouvoir vérifier qu'il reste à la maison et le border comme un bon père de famille.

Nagato pencha la tête vers la gauche, étonné. Il cilla.

— Où est le rapport ? Itachi n'est pas mon fils, c'est mon colocataire. Et un ami, ajouta-t-il pour plus de justesse.

Mal à l'aise, Zetsu se contorsionna pour poser son regard un peu n'importe où sauf sur Nagato. Le coach sportif se gratta la tête, fit une grimace et ses yeux accrochèrent enfin ceux de son ami.

— Bah, tu sais… Vu comment t'es avec lui, avec Kiba, on se disait que tu devais le considérer comme Mikan en plus grand.

Encore plus confus, Nagato tendit la main vers la bouteille de Zetsu, s'en empara et retira le bouchon.

— « Comment je suis avec lui » ? demanda-t-il avant d'avaler une gorgée.

— Tendre, finit par lâcher Zetsu d'un ton prudent. Tu es tendre avec lui. Et comme je sais que t'es pas gay, alors… Tu le vois comme ton fils.

Nagato se massa douloureusement les yeux, après avoir refermé la bouteille qu'il avait posée près de lui sur le banc.

— Donc, si je comprends bien, on peut être tendre avec un enfant, ou un amant, et c'est tout ?

Le coach sportif finit par venir s'installer sur le banc à côté de son meilleur ami, lui donnant un léger coup d'épaule amusé.

— Tu me papouilles pas comme tu papouilles Itachi, annonça Zetsu.

— C'est pas l'envie qui m'en manque, signala Nagato dans un rire, mais t'es pas capable de savourer mes papouilles à leur juste valeur.

Il se tut, n'allant pas plus loin dans la plaisanterie, quand il vit Yahiko entrer dans la salle et lui porter un regard étonné de le découvrir là. Zetsu grommela quelque chose à propos d'une impossibilité éthique de bannir Yahiko de sa salle du fait d'être un sale con, et Nagato sentit ses lèvres se retrousser en sourire qui persista jusqu'à ce que son ancien ami se trouvât à proximité.

— Salut, prononça Yahiko d'une voix pleine de malaise.

Il n'oubliait pas son texto resté sans réponse. Il avait bien compris que Nagato n'avait pas l'intention de lui donner la moindre piste pour améliorer les choses. Dansant d'un pied sur l'autre, il laissa passer un silence, ses yeux allant de Zetsu qui restait dans une attitude franchement hostile, à Nagato qui ne paraissait pas se soucier plus que ça de sa présence.

— Comment se porte Itachi ? s'enquit le lieutenant des forces spéciales.

— Bien, répondit Nagato, lapidaire.

Un nouveau silence s'installa, Yahiko joua avec ses doigts en cherchant un sujet de conversation pendant que Nagato se détournait vers l'horloge et calculait. À cette heure-ci, normalement, Maître Tanaka avait déjà dû passer à l'appartement et il était sans doute parti.

— Je te ramène Mikan dimanche, tenta Yahiko avant de froncer les sourcils le temps que Nagato approuvât. Elle mange bien et elle s'adapte bien au nouvel appartement. Et… Est-ce que…

Il hésita, chercha ses mots, papillonna des cils, réfléchit encore puis finit par se lancer :

— Est-ce que t'es au courant qu'elle a un plan assez terrifiant pour te marier avec Itachi ?

Depuis que l'avocat de Nagato avait annoncé, lors de l'audience, que Yahiko était l'amant de Konan, il n'avait pas entendu son meilleur ami rire. Il avait aperçu quelques sourires de ci, de là, généralement rapides, rarement adressés à lui.

Pourtant, à ce moment, Nagato éclata d'un rire clair, sonore et amusé. Il illumina ses yeux violets, contamina Zetsu qui ne put maintenir davantage son attitude hostile, cacha un rire dans sa main.

Si Yahiko ne comprit pas les raisons de l'hilarité de Nagato, ça lui fit un bien incroyable de l'entendre rire grâce à lui. Il laissa un sourire discret éclairer son visage, observant son meilleur ami dans son fou rire, se nourrissant de cette image.

Quand il parvint à se calmer, Nagato essuya les larmes qui perlaient au bord de ses paupières, soupira.

— Mettez-vous d'accord, tous les deux, pouffa Nagato. Je dois l'épouser ou l'adopter ?

L'hilarité repartit de plus belle, faisant tressauter ses épaules et il se força à arrêter de rire pour porter son regard sur Yahiko.

— Oui, j'étais au courant et je sais aussi pourquoi elle le fait. Il va sans dire que même si ça arrivait, ça ne réglerait strictement rien entre nous, si jamais il est utile de le préciser.

— Alors qu'est-ce que je peux faire ? supplia Yahiko. Explique-moi ce que je peux faire, je le ferai.

— Rien, sourit Nagato. Tu ne peux rien faire. Fais-toi à l'idée que nous ne sommes plus rien l'un pour l'autre.

— Ça rend ta fille malheureuse, souffla Yahiko.

L'amusement qui perdurait dans les yeux de Nagato s'évanouit à l'instant même où le lieutenant finissait sa phrase, la regrettant aussitôt.

— Non, je voulais pas dire que tu rends ta fille malheureuse, essaya-t-il de rectifier. Mais pourquoi je continue de tenter de dire des trucs ?

— C'est la question qu'on se pose tous, en effet.

À la fin de cette phrase, Nagato pivota vers Zetsu.

— Je vais rentrer à la maison, il faut que je passe par la librairie pour Itachi. Je viens toujours chez toi pour le match ?

Yes, Kaguya et Nonô se font une soirée filles, on va pouvoir manger des pizzas et boire de la bière comme des bonhommes !

C'était comme si, une fois de plus, Yahiko n'existait plus et il s'insulta de tout son souffle pour sa maladresse et son incapacité à formuler correctement son ressenti.


À bientôt !