Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

Note : Voici un bonus


Wolfram lâcha un soupir, il était un peu agacé, mais c'était normal qu'il retourne sur terre. Il reviendrait encore. Mais quand ? Il l'ignorait. Il avait beau le traiter de boulet. Il finissait par lui manquer. Il passa une main dans son cou. Ce manque, il n'arrivait jamais à le combler. Ou l'exprimer. Quand son fiancé revenait, il avait l'impression d'être à nouveau un jeune mazoku. Un pauvre petit garçon qui n'avait pas eu autant d'attention de sa mère qu'il aurait voulu. Il adorait sa maman, mais parfois, elle était loin d'être la meilleure.

« Papa Yuuri va revenir ? »

Cette voix, c'était la fille qui avait manqué de tuer cet homme. Il sourit doucement. Avec tout ce qui s'était passé, il ne pouvait plus lui en vouloir pour ses actions passées. Il caressa ses cheveux bouclés. Ils étaient doux. La jeune demoiselle serait une bonne mazoku, il en était certain.

« Oui, il reviendra. Il revient toujours. Tu veux que je te raconte comment j'étais quand j'avais ton âge. »

La jeune fille sembla réfléchir un peu. Avant de lui prendre la main et le conduire doucement dans un jardin muni de banc en pierre. Elle devait se douter que ça pouvait être long. Il pouffa, décidément sa fille adoptive était plus maligne qu'on le pensait. Il comprenait pourquoi sa mère appréciait tant l'enfant. Elle avait cette volonté qu'avait certaines mazokus. Il pensa à sa maman, à quel point elle pouvait être à la fois proche et loin. Loin et proche. Il s'installa sur le banc.

« Papa Wolf va raconter à Greta.
- Il va faire ça… Donc je commence. Je suis le fils de l'ancienne maoh, tu l'as déjà rencontré, c'est une grande femme blonde qui a les cheveux un peu moins bouclé que toi.
- Mamy Cecilia ?
- C'est elle. Je vois qu'elle t'a déjà adopté, ça ne m'étonne pas. Bref, passons… Donc en étant le fils de la maoh et d'un noble. J'ai appris assez jeune à me tenir à table, à écrire et à lire. J'avais que peu de temps pour jouer. Quand je jouais, c'était avec mes grands frères. Ils étaient bien plus âgés que moi et certains étaient déjà adultes.
- Comme monsieur Conrad ?
- Par exemple, mais lui, c'est à cause qu'il n'a pas beaucoup de magie en lui. Les seuls enfants de mon âge de mon entourage étaient les enfants des serviteurs du manoir de mon père. On dit souvent que je suis le parfait mélange de mon père et ma mère. Le caractère parfois tempétueux de ma mère et la ténacité de mon père. J'ai vite appris assez jeune que c'était mal vu de jouer avec les fils et filles des serviteurs. Qu'un noble comme moi devait jouer avec les gens de son rang.
- Tu n'as jamais eu des amis alors ?
- Pas vraiment, mais j'avais mes frères. Et Gunter, et crois-moi, c'était déjà un sacré numéro à l'époque. Il m'a enseigné certaines choses. Mais la leçon qui est le plus importante, je l'apprends encore maintenant. Celle d'aimer. »

La jeune fille se mit à rire doucement. Wolfram ne savait pas ce que signifiait cette hilarité, donc il l'a regardé sans comprendre. Ce qui ne fit qu'augmenter son rire. Il gonfla les joues. Elle se foutait de lui. Si c'était le cas, il allait raconter cette histoire à quelqu'un d'autre. Il se leva subitement avant d'être retenu par une jeune fille. Cette dernière lui sourit doucement.

« Désolée papa Wolf, je me disais juste que c'était comique que tu apprends à aimer, alors que moi j'apprends à jouer, à être une jeune fille et pas un assassin. Papa Yuuri m'apprends des choses de son monde parfois et je ne comprends pas tout. Mais il aime cet endroit. Il aime aussi le château, les gens qui y vivent. Dis-moi Gunther était déjà un fou qui aimait trop quelqu'un avant papa Yuuri ?

- Il admirait assez fort le premier maoh et son meilleur ami. Ils sont les mazokus qui ont fait de ce monde, un lieu pour les gens avec des pouvoirs magiques. Ils n'avaient juste pas prévu que les humains sans pouvoir magique viennent à leur tour. Résultat des courses, c'est Yuuri qui s' occupe de ça, autant qu'il peut. Mais il ignore beaucoup de choses. C'est aussi à cause de ça que je suis derrière lui. Les nobles mazokus ne sont pas tous de bonnes volontés. Et je sais comment ils fonctionnent, ,j'en suis un.

- Comment c'est d'avoir des frères ? »

Il pouffa, il doutait fort que la jeune fille ai un frère et une sœur un jour au rythme ou il avançait avec ce garçon. Il savait bien qu'il avait déjà avancé par rapport à son éducation dans l'autre monde. Mais quand même. Ils s'étaient à peine embrassé chastement. Il irait plus loin, une prochaine fois. Hors de question que ça reste comme ça.

« Quand j'ai vu la première fois Gwendal, il était à peine plus grand que Yuuri. Des cheveux sombres, un air sérieux, malgré sa taille. J'étais tout petit. Et mère a trouvé ça comique de me mettre une robe assez spéciale. Elle irait bien mieux à une petite fille comme toi. Je me suis approché de lui en pleurnichant. J'ai pleuré que je ne pouvais pas porter ça pour une cérémonie de l'âge. L'âge ou je passerai de l'enfant à l'adolescent…

- Je vais le passer moi aussi ?

- Avec beaucoup de chance, tu n'auras pas à t'habiller en homme… Parce que Conrad et Gwendal se sont disputer un moment et j'ai vite compris que mon grand grand frère mazoku avait été lui aussi habillé en fille.

- Et mamy Cecilia, elle était là ?

- Non, mais mes frères m'ont parlé de leur cérémonie pour me rassurer. Mère a selon tonton Gwendal, était en admiration sur sa tenue. Une robe sombre et il n'était pas content, lui aussi.

- Tonton Conrad l'a passé aussi ?

- Oui... »

Wilfram pouvait voir les yeux de la jeune fille briller d'une curiosité sans borne. Il se souvenait de ce moment purement gênant. Il n'avait aucune envie d'en parler à Yuuri. Même s'il se doutait qu'il y avait aussi des moments gênants dans sa vie. Il passa une main sur son pantalon et sourit doucement.

« Conrad vieillit plus vite que les mazokus qui possède des pouvoirs magiques. Les siens sont assez limités. Ce qui fait quand il a passé sa cérémonie, il était presque un adulte. Bien sûr mère l'a affublé d'un robe et selon lui, elle a vite abaonné. Boien sûr, le plus gênant n'était pas la robe. Mais la queue de poisson que l'on doit enfiler au dessus. Pour sa cérémonie, Conrad l'a utilisé comme un chapeau. Je suppose que beaucoup de vies viennent d'origine de l'eau. Maois quand même. Une queue de poisson. Ce n'est pas très élégant.

- On a des images de comment tu étais habillé.

- Je suis presque certain que si tu demande à Mamy Cecilia, elle se fera un plaisir de montrer les dessin de ces cérémonie. .

- Alors comment ça s'est fini ? Tu as du toi aussi porter une queue de poisson en tissus ?

- Mes frères ont été plus malin, pour rendre honneur à l'élément oposé à celui auquel j'ai le plus affinité, il m'ont mis des barrettes de poisson. Et je mettrait ma main à couper qu'elles sont toujours quelque part dans ce château. Ou proche de ma mère.

- Sûrement, parle-moi d'autres choses ?

- Tu n'as pas une amie de ton âge ?

- Si, mais je voulais passer du temps avec toi. »

Wolfram lâcha un soupir. Il savait que qu'il ne pouvait pas refuser cet enfant. C'était celle de son fiancé. Puis, il l'aimait bien cette petite. Mais il y avait encore ses entraînements. Il ne voulait pas Yuuri se mette en danger. Il devait veiller sur lui. Conrad ne serait pas toujours là. Il devait assurer. Il ne savait pas quoi dire ou faire.

« Sûre que tu ne voulais pas te moquer de moi…
- Non, même si c'est drôle de voir comment tu étais à ce moment. Je suis sûre que tu as eu peur. Peur de mourir de honte.
- Oh que oui. Mais la tradition est la tradition et ne pas le faire pourrait t'attirer les ennuis. On le voit bien chez Yuuri. À moins que son enfance dans l'autre monde fait ce genre de résultat. Il n'a que fait qu'une cérémonie entière, celle où il t'a adopté. Et encore.
- Il a fait vraiment de son mieux. Je le sais, et puis je pense que vous pourriez parler de vos enfances respectives…
- Bonne idée. Et si nous nous baladions un peu avant la suite. Rester assis trop longtemps n'est jamais bon. »

La jeune demoiselle suivait Wolfram qui passait dans les couloirs du château. Il avait dans l'idée d'être dans le jardin public, avec de la chance, son amie viendrait la chercher. Se remémorer ce genre de moment était humiliant. Très humiliant. Il devait montrer aussi ses bons côtés à cette jeune fille, avec un peu de chance, il aurait droit à plus que des câlins et quelques baisers chastes. Il secoua la tête. Il n'était pas comme ça. Il préférait agir. Il était un homme d'action. Pas quelqu'un qui se perd en palabres. Il laissa ça volontiers à Gunther ou Yuuri. Il finit par s'installer sur un banc.

« Tu sais, tu pourrais faire autre chose. Certaines histoires ne sont pas agréables à entendre.
- Je m'en doute, j'ai élevé pour être une tueuse, pour abattre n'importe quel mazoku.
- Je sais… Mais…
- Tu n'aimes pas parler des choses qui ne te mettent pas en valeur.
- Tu as grandi trop vite Greta... »

Elle lui sourit doucement avant de le serrer dans ses bras. Wolfram ne pouvait pas la détester aussi pour ça. Parce que cette jeune fille avait vécu un bon nombre de choses. Y compris le pire de ce que l'humanité pouvait faire. Il passa une main dans ses cheveux.

« Alors je vais t'expliquer ce qu'est l'éducation d'un noble mazoku. Tout petit, on apprends assez vite que les serviteurs sont plus là pour toi que ta famille. Ensuite que tu dois faire honneur à ta famille. Ne pas trop pleurer. Ou le faire quand tu es seul. Au pire, quand tu es en famille.
- Tu as beaucoup pleuré la première fois que papa Yuuri est parti ?
- Non, je n'étais pas attaché comme je le suis actuellement, bien sûr, c'est mon fiancé. J'ai un peu protesté. Mais je n'ai pas pleuré. Voilà un moment que je ne l'ai pas fait. Preuve que mon éducation a encore beaucoup d'impact dans ma vie actuelle.
- Papa Wolfram a droit d'être triste.
- Au début, c'était difficile de bien se tenir à table. Je devais me tenir droit, ne pas trop me resservir, c'était une horreur.
- Tu mangeais à ta faim ?
- Je suppose, mais pour un enfant, manger, c'est quelque chose d'important. Je devais aussi rester poli, sans oublier que je devais montrer mon rang en exigeant des choses des autres jeunes nobles. Je pense que je devrai remercier Gwendal, Conrad et Gunther pour avoir été là pour m'alléger un peu ce genre de choses.
- Ils ont fait quoi ?
- Pour Gwendal, il a tenté de m'apprendre à tricoter, mais je ne suis pas doué. Par contre, je pourrais te faire des tresses. Ce n'est pas si compliqué. Gwendal est un manuel, il aime faire des choses délicates, même si elle ne ressemble pas beaucoup à l'animal d'origine… Conrad, il m'a appris l'épée. Mais c'est Gunther qui m'a enseigné comment ne faire qu'un avec mon élément. C'est lui que tu dois aller voir pour connaître ton affinité.
- Je la connais mon affinité, elle comme papa Yuuri, l'eau.
- Un élément puissant, mais qu'il faudra maîtriser comme Yuuri. Et mieux que lui. »

Wolfram pouvait voir de l'étonnement dans le regard de Greta. La jeune fille fronçait légèrement les sourcils.

« J'ai dit quelque chose de mal ?
- Je ne sais pas, mais je crois que ta façon de te comporter n'aide pas papa Yuuri à t'accepter. Sois plus tendre ? N'attaque pas. Même affectueusement.
- Mais…
- Je pense que papa Yuuri n'est pas le genre d'homme quoi aime qu'on le force. Il finira par faire les choses. Et mieux qu'on le pense. Tu serais surpris de ce que peux faire papa Yuuri, papa Woolfram.
- Je le suis souvent. C'est mieux s'il fait de son mieux.
- Que ferais-tu si on te demandait de changer ta façon de te comporter parce que tu respectes les coutumes d'un lieu.
- Je pense que je serai un peu troublé. Les humains ont des coutumes ?
- Comme tous les mondes. Papa Yuuri à les siennes. C'est pour ça que le plan qui a fait que j'ai failli tuer papa Yuuri a fonctionné. »

Il frotta les cheveux de la jeune fille, il pouvait le voir trembler au fer à mesure de ces mots. L'air de rien, il ne savait pas vraiment ce que serait un séjour sur terre. Il se demandait s'il pourrait y aller un jour. Ou si Yuuri finirait par s'installer ici. Va savoir. Il passa un moment à faire ce geste en réfléchissant.

« Je vais faire des efforts, mais ne me demande pas de changer si vite.
- C'est toujours mieux quand les deux font un pas. »

Elle se leva et se mit à courir plus loin. Elle rejoignait son amie, bien qu'humaine, la fille d'Hyscliff était une jeune fille adorable. Puis l'air de rien, il aimait bien ce crâne chauve. Il prouvait que certains humains pouvaient vivre dans leur monde. La magie n'était pas vraiment une caractéristique qu'il fallait. Bien sûr, certains nobles mazoku ne voyait pas cet homme d'un bon œil. Mais le fait qu'il ai aidé le maoh aidait. Tout pas fait vers les humains était bon à prendre. Car Yuuri voulait la paix pour leur peuple. Seulement, il savait que même si c'était en voie d'aller mieux. Il y aurait toujours quelque chose qui coincerait. C'était le désavantage de leur grande longévité. Certains mazokus étaient vraiment contre le changement qu'apportait Yuuri. Lui et Gwendal affrontaient les nobles mazokus en colère qui pensait mieux faire les choses que leur souverain.

Wolfram se leva, il allait s'entraîner, non seulement pour se vider la tête. Mais aussi pour se calmer. Bon sang, ce qu'il aimerait un baiser bien moins chaste que ceux échangé avec son fiancé. Pas forcément aller plus loin. Si Yuuri voulait garder sa vertu pour le mariage, c'était son choix. Ou qu'il attendait que quelque chose se décoince en lui. Il avait entendu son fiancé dire que certaines choses n'étaient pas du tout pareilles dans son monde. Qu'il avait accepté que les hommes ne le laissassent pas si indifférents. Et qu'il considérait Yozak et ses copines comme des vraies femmes.C'était un beau progrès.