Quand la pureté reste dans l'âme
La noble et moderne famille Black
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Chapitre 55 :
Obliviate
Ad vitam eternam
Ad lucem
Oubliettes
Pour la vie & pour la Lumière
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La journée du mercredi était déjà bien entamée lorsque Minerva se réveilla sur un canapé qu'elle ne connaissait pas.
- Ah, Mini ! s'exclama une voix de femme.
- Pomona ?
- Oui ! Nous t'avons trouvée affalée dans la salle des profs tôt ce matin, j'ai préféré t'amener ici avec Filius. Ca va ?
- Oui, mais… mince, le procès.
- Non, il est suspendu pour la journée.
- Comment ça ?
- Severus est rentré au château ce matin, avec un exemplaire de la Gazette, tiens. L'état de Ginevra est vraiment grave, sans compter que Molly Prewett a elle-même été hospitalisée et que le petit Prewett ne va pas bien du tout… les Aurors sont trop occupés avec ces nouveaux dossiers qui s'ajoutent au cas d'Albus et son avocat voulait préparer une défense. Figure-toi qu'il n'avait pas trouvé cela nécessaire, certain de gagner ce fichu procès… mais d'après ce que j'ai compris, il commence à se réveiller. Filius craint un plan machiavélique…
Minerva soupira.
- Les Langues-de-Plombs sont venus, aussi, ce matin. Ils sont allés dans le bureau de Dumbledore et y sont rentré sans aucune difficulté… ils en ont sorti beaucoup d'affaires en disant que tu étais au courant ?
- Oui, oui je suis au courant… Apparemment, la plupart des bibelots étaient remplis de sortilèges sombres, qu'Albus lui-même considère comme de la magie noire. Les Aurors ont aussi trouvé des sortilèges posés sur des objets afin de surveiller ce qu'il se passait dans la quasi-totalité du château, jusque dans les toilettes des enfants et les nôtres, d'ailleurs…
- Oh par Merlin !
- Comme tu dis…
- Tu as l'air épuisée, Mini. Repose-toi. Il est midi, je vais demander à un elfe de t'apporter un repas. Severus donne cours aux premières et secondes années cet après-midi.
- Je… désolée de ne pas donner cours.
- Tu n'as pas à t'excuser. Le procès est bien plus important et si ça ne tenait qu'à moi, j'aurai même renvoyé Severus chez lui. Il est plus pâle que la mort.
Minerva laissa échapper un rire moqueur.
- Allez. Je dois aller dans la Grande Salle. Repose-toi et mange.
La directrice adjointe acquiesça en souriant légèrement. Doux Merlin, qu'elle était épuisée, et le ciel qu'elle voyait à travers les vitres la motivait encore moins.
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La fin d'après-midi avait pointé le bout de son nez bien trop rapidement au goût de Minerva et de Severus qui se retrouvèrent dans la Grande Salle pour le dîner. Ils discutèrent avec les autres professeurs tout en observant leurs élèves du coin de l'œil. Les quelques Aurors et Langue-de-Plombs encore présents dans le château s'étaient joint à eux et discutaient de sujets divers et variés, racontant quelques anecdotes ou histoires drôles leur remontant le moral.
Chacun s'endormit paisiblement, ce soir-là, bien que le lendemain s'annonçait bien compliqué.
Severus transplana peu avant Minerva afin de rejoindre le Ministère. Cette journée du jeudi 24 octobre était froide et sombre. Le soleil n'avait guère envie de se montrer et le vent glacial s'infiltrait dans le Hall du Ministère. Tout le monde entra dans la Salle du Tribunal dans un silence plus ou moins relatif alors que les procureurs, la juge et la Ministre restaient debout et observaient patiemment toutes les personnes présentes.
Les résultats des différentes analyses étaient tombés, et les membres du Ministère en avaient eu froid dans le dos. Léto Prince et les différentes familles qu'il tentait d'aider se doutaient du résultat final et commençaient lentement mais sûrement à craindre une certaine vengeance de la part de Dumbledore.
La Ministre de la Magie finit par les accueillir, comme d'habitude depuis une semaine, et leur annonça un léger changement de programme : les délibérations n'auraient plus lieues jusqu'à la fin définitive du procès afin de pouvoir donner une seule et même sanction à la personne concernée. Chacun accepta sans broncher, car cela signifiait également un gain de temps considérable.
Ils n'avaient pas encore éclairci le sujet qui avait été abordé lors de la dernière session : la famille Londubat. Et c'est justement de cela qu'ils allaient parler aujourd'hui, afin d'en savoir plus sur ce qu'avait manigancé Lord Dumbledore.
Frank et Alice Londubat étaient hospitalisés à Sainte Mangouste, Coleen, la cousine de Frank, était Auror au sein du Ministère et n'avait eu aucun lien direct avec Dumbledore sans compter qu'Augusta, la mère de Frank, ne s'était jamais laissée intimidée par quiconque. Donc, personne ne savait réellement de quoi il en retournait.
- Lord Dumbledore, entama alors Mrs. McFlowers. A la demande générale de l'assemblée et du Magenmagot, ainsi qu'à la demande de votre propre avocat, nous vous prions de bien vouloir boire la potion présentée devant vous. Il vous sera posé quelques questions simples, auxquelles vous devrez répondre le plus sincèrement possible.
Albus acquiesça, non sans serrer les dents. Il ne se souvenait pas du dernier interrogatoire, il savait juste qu'il avait dit une chose qui risquait de lui coûter un bras… mais soit. Il but la potion d'une traite sous le regard attentif de deux membres du Département des Mystères.
La Potion avait un autre goût que la précédente, tout du moins comme à chaque fois. Il ne savait pas si cela était fait exprès, il savait juste que cela fonctionnait comme le veritaserum mais il n'arrivait pas à en atténuer les effets.
- Lord McKinnon, merci de débuter votre interrogatoire, ordonna Amélia Bones.
L'homme se leva et traversa la salle, puis s'arrêta devant l'homme qu'il exécrait de plus en plus.
- Déclinez votre identité.
- Je me nomme Lord Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore né le 15 juin 1881.
- Très bien. Nous souhaiterions connaître l'exacte histoire de la famille Londubat à laquelle vous avez porté atteinte. Exécutez.
Dans la salle, le silence était pesant. Le losange, posé près de la Juge Mrs. McFlowers brillait de mille feux et semblait attirer le regard du vieil homme.
Des images se projetèrent sur les différents murs avant de devenir plus nettes. Le son suivi, et le peuple se retrouva dans la foule en plein marché de Noël, quelque part dans le monde…
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*~*~*°*~*~**~* Flash Back *~**~*~*°*~*~*
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Un panneau publicitaire non sorcier montrait la date du 20 décembre 1983. Dumbledore marchait rapidement, zigzaguant parfaitement entre toutes les personnes qui se bousculaient dans les rues. C'était un mardi et la plupart des parents cherchaient encore les derniers cadeaux à offrir dans toutes sortes de boutiques.
Dans la Salle du Ministère, la voix monotone d'Albus Dumbledore racontait les pensées qu'il avait dans le souvenir.
- Pourvu que ce plan fonctionne. Ça fait déjà quelque mois que je me prépare… J'ai intercepté quasiment toutes les lettres que leur famille leur envoyait, et j'ai pu brûler toutes celles qu'ils souhaitaient envoyer à leurs parents… puis j'ai aussi modifié une lettre, en mai dernier, annonçant à leur famille qu'ils partaient en voyage en Afrique pour ensuite passer un certain temps aux Etats-Unis… Quelle poisse, ces familles qui restent en contact même après le mariage de leurs enfants, vraiment !
Albus faillit trébucher à cause de deux enfants qui couraient devant lui, afin de rejoindre leurs parents.
- Satanés enfants, leurs parents ne pourraient-ils pas leur apprendre à rester calme ? Certains mériteraient vraiment des bonnes gifles bien placées. Qu'est-ce qu'ils ont tous à courir ainsi ! On n'est pas dans un cirque, bon sang. Ils se tiennent aussi mal que des animaux, ceux-là. Quelle honte pour les parents, vraiment…
Il arriva dans une rue un peu plus calme, assez éloignée du centre ville bien que l'on puisse toujours entendre les musiques et chants de Noël.
- Annabelle est bien trop intelligente… il faut absolument que je les arrête avant qu'ils ne découvrent mes plans. Quelle poisse… Elle lit beaucoup trop, elle a compris pourquoi j'ai supprimé, avec Dippet, certains enseignements… sans compter Daniel qui tente de me mettre des bâtons dans les chaudrons quand je suis au Ministère. Quelle idée a-t-il eu de dire à Bagnold que j'avais espéré de meilleures choses venant de Tom ? Il avait osé dire que Voldemort n'était personne d'autre que Tom, un enfant mal aimé que j'ai sorti d'un orphelinat moldu. Ca va être de ma faute, après ! Je pensais qu'il serait bien entouré, à Poudlard, et qu'il oublierait ses sombres idées… je me suis trompé. Mais tout de même ! Quelle idée a eue Daniel d'en parler. Non, Tom doit rester Voldemort, la personne dont personne ne connaît la réelle identité… L'homme qui m'a toujours craint, je suis d'ailleurs le seul qu'il n'ose pas affronter, et il faut que cela reste ainsi… ça m'aidera à gagner la confiance du peuple… Non, je ne veux pas être en haut du gouvernement… simplement modifier les idéologies et les mener vers un meilleur chemin… Ah, me voilà arrivé. Enfin !
Un petit couple, inconnu de tous, était en train de prendre un petit déjeuner dans un hôtel moldu avec trois enfants en bas âge. Les jumeaux devaient avoir six ou sept ans et la plus jeune ne devait pas avoir plus de deux ou trois ans.
Dumbledore bougea légèrement la main et rendit invisible un petit flacon qu'il venait de sortir de sa poche.
- Verse-toi dans leurs tasses, murmura le vieil homme.
Il observa la petite famille terminer leur repas, avec un léger sourire sur les lèvres. Il métamorphosa ses habits ainsi que son visage grâce à de puissants informulés et prononça une formule latine que personne ne reconnut. Toutes les personnes présentes observèrent la petite famille se lever de table et régler leur repas.
La mère de famille avait de magnifiques cheveux blonds, longs et légèrement bouclés. Ses yeux étaient d'un vert très clair. Elle était grande et mince. Le père était bien plus épais que la jeune femme : musclé, les épaules carrées, il était plus grand qu'elle d'une dizaine de centimètres. Ses yeux étaient bleus et ses cheveux roux fonçaient vers le brun.
Les deux garçons étaient très certainement des jumeaux et avaient les cheveux châtains et les yeux qui oscillaient entre le bleu et le vert. Leur petite sœur quant à elle avait les cheveux blonds foncés et les yeux bleus clairs.
Une fois sortis du restaurant, la petite famille ne remarqua pas la présence pourtant bien proche du vieil homme. Il les suivit, semblant guider la direction du groupe grâce à quelques mouvements de main.
- Regarde maman ! s'écria un des enfants. Han, il a l'air trop cool ce manège, on peut y aller, dit ?
Tout le monde fronça les sourcils. Quel manège ? La famille était au milieu d'un champ !
- Nous irons plus tard, mon ange, nous devons d'abord faire quelque chose… fit leur père qui fronça lui aussi les sourcils, remarquant que quelque chose clochait.
- Chéri, je crois que nous sommes suivi, murmura sa femme.
Le couple se retourna alors, d'un même mouvement.
- Professeur Dumbledore ? fit alors la jeune femme. Que faites-vous ici ?
Les enfants se figèrent alors, remarquant le nouveau venu.
- Mais où sont les maisons et les manèges ? demanda l'un des garçons. Tout a disparu !
- C'était une illusion, répondit son père sans se retourner.
- Effectivement, répondit aimablement simplement Albus. Comment allez-vous ?
- Que faites-vous ici ? répéta la jeune mère de famille.
- Je suis venu vous rencontrer, j'avais quelques petites choses à mettre au clair, fit tranquillement le vieil homme.
- Et que nous vaut l'honneur de cette rencontre… hasardeuse ? demanda le père.
- Je sais que vous faites des recherches, Annabelle, répondit alors Albus.
- Des recherches ? demanda la concernée en haussant les sourcils.
- Voulez-vous plutôt aller boire un café avec nous afin de discuter plus agréablement ? demanda alors le jeune homme.
- Non, Daniel, je trouve cet endroit parfait, répondit Albus en souriant.
Son regard avait beau être bienveillant, tous remarquèrent qu'Annabelle voulu transplaner avec les enfants.
- Vous ne pouvez pas m'échapper, ainsi, fit doucement Albus. Des bonbons au citron, les enfants ?
- Non, répondit immédiatement Daniel qui doutait fortement de la composition de ces dits bonbons.
- Non ? fit alors Albus.
- Vous savez bien que les enfants mangent déjà assez de sucreries, répondit le dénommé Daniel en souriant faussement. Nous ne voudrions pas qu'ils aient des caries ou autre maladies dentaires, voyez-vous.
- Oh.
- Que voulez-vous ? demanda alors Annabelle, légèrement agressive.
Les enfants arrêtèrent de gigoter, et fixèrent une fois de plus les adultes. Le ton commençait à prendre une tournure qu'ils n'appréciaient pas et ils sentaient une certaine pression magique les entourer.
- Vous êtes allés trop loin, chers amis.
- Nous ne sommes pas amis, répliqua Daniel.
- C'est bien dommage.
- Je ne trouve pas, répondit Annabelle.
- Vous vous trompez sur toute la ligne, mes enfants, fit Dumbledore sur un ton qui se voulait bienveillant mais qui sonnait atrocement faux.
- Premièrement, nous ne sommes pas vos enfants. Deuxièmement nous savons ce que vous manigancez et cela ne nous plaît pas.
- C'est vraiment dommage, Daniel, fit doucement Dumbledore comme s'il essayait d'apaiser l'adulte seulement avec sa voix.
- Et que savez-vous, exactement ? demanda Annabelle.
- Vous pensez que je drogue les élèves, par exemple.
- Est-ce faux, peut-être ? Il y a beaucoup trop d'objets et de cercles runiques autour de votre bureau, sans compter ceux qui sont gravés sous les tables de la Grande Salle depuis votre arrivée au château !
- Qui vous dit que ces gravures n'y étaient pas avant ?
- Ces gravures sont fraîches de quelques années, tout au plus, répondit Daniel. Sans compter que les élèves avaient toujours pu manger à la table qu'ils souhaitaient jusqu'à ce que vous en parliez au professeur Dippet qui a mis en place la séparation totale des maisons, y compris durant les repas ! Vous montez les maisons les unes contre les autres, faisant passer Poufsouffle pour la maison des élèves les moins bons qui préfèrent se prendre dans les bras les uns des autres et les Serpentards pour des mages noirs.
- C'est pourtant la réalité, fit tristement Albus.
- Non, répondit cette fois-ci Annabelle. Ce n'est pas la réalité, Lord Dumbledore.
- Vous souhaitez me déshonorer et faire croire à la population que je n'œuvre pas réellement pour le bien. Mais savez-vous combien de vies j'ai pu sauver, grâce à l'Ordre du Phénix ?
- Vous avez certes sauvé des vies, mais vos plans ne sont pas meilleurs que ceux de Vous-Savez-Qui ! cracha Annabelle.
- Oh, je vous en prie, fit Albus dans un rire.
- Vous ne souhaitez certes pas tuer les moldus, mais vous souhaitez que les sorciers soient au-dessus d'eux, qu'il n'y ait plus de Code du Secret Magique, mais ne vous rendez-vous pas compte de la guerre civile que cela engendrera ?
- Nous réduirons les moldus au silence, Daniel, ne vous inquiétez pas. Ils se plieront à nos ordres et suivrons nos idées. Nous leur sommes bien supérieurs et ils devront apprendre de leurs erreurs.
- Parce que les sorciers n'en n'ont pas fait, peut-être ? demanda Annabelle.
- Papa dit que l'erreur est humaine, peu importe que l'on ait des pouvoirs ou non, intervint un des jumeaux.
- Les enfants, restez en dehors de tout ça, répondit sévèrement le père de famille. Albus, je ne pense pas que ce soit le meilleur endroit pour discuter de…
- Qui vous a dit que je souhaitais discuter, Daniel ? l'interrompit Dumbledore. Vous êtes bien trop intelligent pour votre bien et pour le mien, mes enfants. Je ne vous laisserai pas détruire tout ce que je construis depuis des années. Les Grandes et Anciennes Familles doivent périr afin que je puisse régner.
- Comment savez-vous que…
- Que vous faites parties des grandes familles sorcières, Annabelle ? Pensez-vous que je suis un idiot ? fit Albus en riant amèrement. Les Grandes Familles ont toujours voulu le retour aux traditions, que l'on puisse avoir notre monde rien qu'à nous tout en prenant les idées des moldus. Vous les considérez comme des êtres dotés d'intelligence ! Quelles bêtises vous faites, mes chers amis. Les moldus ne sont guère plus intelligent que nous, et cela est peu dire. Nous nous devons de les punir pour tous ces crimes qu'ils ont commis par le passé. Nous devons régner sur eux et leur faire comprendre que nous sommes plus forts et plus intelligents qu'eux. Nous devrions avoir le droit de faire ce que l'on veut, peu en importe l'endroit ! Se cacher de ces êtres insignifiants n'est pas une solution, bien au contraire.
- Insignifiants ?
- Oh, assez, Daniel. Je n'ai pas envie de dialoguer plus longtemps, voyez-vous, je dois aller prendre la vie des parents de James. Le père est gravement malade et… ils m'en seront tous reconnaissants. Ou alors je ferai passer cela pour le crime des mangemorts… Je sais bien que Fleamont est de votre côté, et qu'il vous soutient. C'est James qui me l'a avoué, fit-il non sans un clin d'œil. Maintenant, si vous voulez bien…
Un cercle gris se forma autour de la petite famille et les enfants hurlèrent de terreur.
- Obliviate Maxima… ad vitam eternam… obliviate…
La litanie dura plus de dix minutes. Les parents avaient essayé de se protéger mais Dumbledore était bien trop puissant. Il avait tout prévu, ainsi que le cercle que tous purent voir au sol.
- Tu t'appelleras Jeanne Alexanne Taylor, annonça Albus à la mère de famille qui était maintenant englobée d'un halo rosé. Bois ces souvenirs… ce seront les tiens, dès à présent. Tu ne connaîtras jamais la magie et ignorera tout signe éventuel.
Toi, petit, tu t'appelleras Lam Gelbero et tu vis avec des parents en Californie. Bois ces souvenirs… ce sont les tiens. Tu es vif, sportif, et tu aimes le cinéma. Tu n'aimes que ta famille et mourra lors de ton seizième anniversaire, en octobre 1993 puisque ta nouvelle date de naissance sera le cinq octobre. Tu ne connaîtras jamais la magie et ignorera tout signe éventuel. Je te l'ordonne.
Et toi, mon enfant, tu vivras dans une famille au sud de l'Australie, tes parents mourront bientôt… tu t'occuperas seul de ton petit frère, Max. Tu te nommeras Jesse Anderson et tu pourras mourir à tes dix-huit ans. Je te le promets. Bois ces souvenirs, ils seront tiens. Tu ne connaîtras jamais la magie et ignorera tout signe éventuel. Je te l'ordonne.
Toi… tu te nommeras Bart Elvin Granger, bois ces souvenirs, ils seront tiens. Tu ne connaîtras jamais la magie et ignorera tout signe éventuel. Tu es marié à Jeanne Alexanne Taylor et vous avez une petite fille, Hermione Jeanne Granger. Vous êtes de simples dentistes, vous détestez voyager et n'aimerez ni lire, ni en apprendre plus sur le monde qui vous entoure.
Votre magie est bridée. Votre cœur et votre âme ne sait et ne saura l'utiliser. Jusqu'à la fin des Temps, votre magie sera déshydratée, comme morte. Amorphe. Votre noyau magique ne saura transmettre les ondes nécessaires à votre âme et jamais vous ne reconnaîtrez votre réelle appartenance. Vous ne me connaissez pas. Vous ne vous connaissez pas.
Petite, tu te prénommes Hermione Jeanne Granger. Tu auras une totale confiance en moi lorsque nous nous reverrons. Bois ces souvenirs de nouveau-né, ils seront tiens, dès à présent. Tu connaîtras peut-être la magie et dans ce cas, tu suivras mon chemin car je serai ton mentor.
Les souvenirs et les apparences dont vous avez hérité appartenaient à des personnes n'existant plus. Elvin et Jeanne, vos familles sont décédées et vous êtes coupés du monde, seuls avec votre fille, seule personne que je laisse à votre disposition afin de mieux vous garder à l'œil puisque cette petite viendra très certainement à Poudlard.
Les corps étaient à présents allongés. Dumbledore posa un drap sur trois d'entre eux avant de disparaître avec l'un des jumeaux. Le souvenir les conduisit en Californie, à Sacramento. Il déposa l'enfant devant une maison et le réveilla grâce à un sortilège informulé.
Il disparu alors qu'un homme appelait déjà le prénommé Lam dont les yeux paraissaient vide de vie.
Albus était revenu dans le champ et fit disparaître le drap qui recouvrait Jesse. Il transplana avec lui, en Australie, à Wangaratta, au nord-est de l'État de Victoria. Il déposa l'enfant sur un lit d'hôpital et disparu. Il prit ensuite sa baguette et transplana avec les deux adultes et l'enfant restant. Ils étaient arrivés dans une petite maison, ou quelques photos d'eux, sous leurs nouvelles apparences, étaient présents sur les murs. Il allongea les adultes dans la chambre parentale et plaça l'enfant dans un berceau. Il réveilla la famille et disparu à nouveau, puis effaça toutes traces d'existence de cette famille.
Il rendit visite à chaque proche direct de Daniel et Annabelle afin de retirer les souvenirs les concernant. Les seules personnes qu'il n'arriva pas à atteindre furent Augusta et ses deux frères Georges et Cedrinus. Il devrait donc entretenir quelques courriers avec George et Kattrin afin de ne pas les inquiéter de l'absence prolongée de ces individus.
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*~*~*°*~*~**~* Fin du Flash Back *~**~*~*°*~*~*
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Le souvenir avait prit fin et un cri de rage se fit entendre. Augusta Londubat s'était avancée dans la salle et tentait, en vain, d'approcher Dumbledore en le menaçant de lui mettre la plus belle raclée de sa vie.
- Comment osez-vous ? cria la grand-mère. Sans compter que vous avez envoyé mon fils au front, et qu'ils sont internés à vie à Sainte Mangouste par votre faute car vous ne pensiez qu'à protéger la famille Potter ! Pourtant, vous aviez bien dit que mon fils était lui aussi en danger, ainsi que sa femme et Neville ! Comment osez-vous ! Vous n'avez même pas su protéger les Potter… Vous êtes un monstre, Albus Dumbledore ! Un être abject !
Les Aurors demandèrent à la mère de famille de reprendre place et Lord McKinnon continua son interrogatoire comme si rien ni personne ne l'avait interrompu.
- Où est cette famille, Lord Dumbledore ?
- Elle habite dans une petite ville près de Londres, je ne connais pas le nom. Je m'avoue satisfait des sortilèges que j'ai lancé, tout a parfaitement fonctionné et ils ne se souviennent pas de leur ancienne vie, fit-il non sans un léger sourire.
Les effets de la potion n'avaient pas encore disparu et le procureur continua. Dumbledore, grâce au précieux liquide, était seulement concentré sur Lord McKinnon et ignorait tout ce qui se passait autour de lui. Ses yeux fixaient encore et toujours le losange.
La salle était sous le choc, et Hardwin ainsi que Severus se passèrent discrètement une main sur leur visage. Qu'allaient-ils encore découvrir ?
- Je déclare cette histoire formant un neuvième chef d'accusation contre Lord Dumbledore, murmura McFlowers alors que McKinnon buvait son verre d'eau avant de reprendre.
Léto Prince vint cependant demander une faveur au procureur qui le lui accorda.
- Lord Dumbledore, avez-vous causé un tort direct à Lord Severus Snape ?
- Je l'ai empêché de passer plus de diplômes en interceptant, entre autre, toutes les demandes d'entretien d'écoles spécialisées dans les potions. J'ai également fait tout mon possible afin que Severus soit seul et ne tombe jamais amoureux d'une quelconque personne. J'ai également mis dans les boissons qui lui étaient servies à Poudlard une potion irrémédiable de laideur afin que personne se s'attache à sa personne puisqu'il me serait très utile dans la guerre de par son intelligence et sa culpabilité d'avoir, certes contre sa véritable volonté, transmis un message à Lord Voldemort qui a signé l'arrêt de mort de Lily Potter.
Lord McKinnon pris quelques notes ainsi que le nom et les composants de cette fameuse potion. Peu après, il récapitula les chefs d'accusations qui avaient été jusqu'ici débattus et donna les résultats formels de chaque bonbon, friandise ou encore les boissons servies à Poudlard : toutes étaient mélangée à une quantité plus ou moins grande de potion de haine envers telle ou telle maison – il ne comprenait pas comment une telle potion pouvait fonctionner, certainement dû aux critères du Choixpeau sur les différences inter-maisons… –, de manipulation affective ou encore psychologique.
Il informa également le peuple des résultats d'étude des Langue-de-Plombs sur l'affaire Dumbledore : Mrs. Molly Prewett était sous de rares et puissants sortilèges de soumissions, de modification de volonté et avait de sacré carences alimentaires ainsi que son fils Ronald et sa fille Ginevra. Percy Weasley s'était également soumis à un examen complet sous la demande de son père et les médicomages spécialisés retirèrent délicatement quelques sortilèges posés sur sa conscience et son esprit. Ces quatre personnes étaient internées à Sainte Mangouste pour des soins intensifs en magie. Lord Weasley, assis entre une jeune femme et Minerva McGonagall était aussi pâle que la mort. Il semblait épuisé et prêt à s'évanouir à tout instant. Seule la haine progressive contre Dumbledore le tenait éveillé.
- La famille Russe Meliov nous a également informé de la destruction de quasiment tous les horcruxes de Lord Voldemort, né Tom Elvis Jedusor. Le seul horcruxe encore existant est celui qui a habité le corps du professeur Quirrell, à Poudlard. Je tiens, au risque de provoquer une panique générale, à vous informer d'une chose importante et grave avec l'accord de la Ministre de la Magie.
Je vous prie de bien m'écouter et de ne pas vous agiter dans l'immédiat. Les Horcruxes sont, comme vous l'a précédemment expliqué la famille Meliov au début de ce procès, une forme sombre de la magie qui manipule l'âme d'un individu. Rares sont les personnes qui, de nos jours, osent ainsi jouer avec la mort. Sans compter que cette manipulation détruit l'âme mais aussi l'esprit de la personne qui tombe alors dans la folie et perd toute notion de sentiments, de ressentis et d'émotions. C'est un prix élevé pour une soi-disant immortalité. Car dites-vous bien que la personne ne peut pas vivre bien longtemps ainsi.
Tom Jedusor l'a effectué sur lui-même sans prendre en compte le risque de devenir fou, entre autres choses. La folie, mesdames messieurs, peut être dangereuse. Mais une âme mutilée, à autant de reprises que celle-ci le fut, n'a guère de forces. Ce sont les partisans de Tom Jedusor qu'il va falloir faire revenir dans le droit chemin. Il n'y a ni magie blanche, ni magie noire, Mesdames et Messieurs. Il y a plusieurs sortes de Magie toutes reliées à Magia et qui peuvent aussi bien être bonnes que dangereuses selon leur utilisation. N'oubliez jamais qu'un simple sortilège de chatouillis peut provoquer une crise cardiaque selon sa puissance, tout comme un lumos prolongé peut rendre aveugle.
Comme vous l'ont précisés les grandes et anciennes familles ici présentes, les devises familiales ont été détournés au fil des ans par de hauts dirigeants ou encore des manipulateurs en herbe. Vous avez eu l'exemple de la famille Black et de la famille Prince, sans compter celle des Potter. Bien, maintenant, venons-en au fait. Quirinus Quirrell est décédé durant le repas de midi, en s'auto-enflammant. Le morceau d'âme de Tom Jedusor a disparu sous la porte de la chambre stérilisée et l'hôpital de Sainte Mangouste a été fermé. Ils recherchent activement cet horcruxe à l'aide de vampires qui ont proposés leur aide précieuse. Ils ont déjà inspecté les étages supérieurs et il est probable que ce morceau d'âme se soit caché dans les sous-sols de notre hôpital londonien.
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La journée avait été éprouvante pour toutes les personnes présentes au Ministère ainsi qu'à Sainte Mangouste. Tous les patients, sans exceptions, avaient été auscultés et surveillés durant plusieurs heures alors que toutes les entrées et sorties étaient verrouillées.
Le week-end arriva bien vite, alors que le procès était en suspens. L'avocat d'Albus Dumbledore avait demandé quelques jours supplémentaires pour la préparation de la défense de son client, puisque de nouvelles informations et actes avaient été dévoilés.
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- Alors petit frère ?
- Oh Abraham ! Te revoilà enfin. Comment vas-tu ?
- Bien ! fit l'homme sur un ton bourru. J'ai décidé de prendre ma retraite !
- Pas de ça avec moi, se moqua Hardwin.
- Roooh… t'es pas possible toi.
- Tu n'as que 48 ans !
- Presque 49 !
- Tu es encore un peu jeune pour la retraite, tout de même. Tu restes pour le week-end ?
- Oui, si tu veux, j'avoue que… je devrais être plus présent, mais j'avais envie de profiter de ma liberté…
- On sait bien que tu ne penses qu'à toi !
- Cretinus totalus de ptit frère !
Les deux adultes partirent dans un fou rires et allèrent s'asseoir dans le salon.
- Eliz' s'occupe des chatons, fit Hardwin. Elle travaille encore quelques heures je pense. Mais tu pourras voir Harry, il rentre ce soir avec Abigaelle et toute la petite troupe.
- Ils passent tous le week-end ici ?
- On ne sait pas encore. J'avoue que ce fichu procès me prend pas mal de nerfs…
- J'ai lu dans les journaux, tu m'étonnes que tu sois fatigué. Et cet Albus, là, tu penses qu'il va gagner ?
- Au vu de tout ce qu'il y a contre lui, la logique voudrait que je te réponde par la négative mais… tu sais bien que rien n'est logique, là-bas… comment ce pays a-t-il pu laisser passer autant de choses et supprimer des enseignements importants ?
- Tu oublies que Poudlard est indépendant du Ministère…
- Il y a le Comité d'Enseignement quand-même…
- Oui mais si des mages sombres y sont, et que les Dirlos en profitent pour faire leur propre règlement et programme scolaire…
- Il va falloir qu'ils assainissent tout cela…
- Effectivement. Mais c'est le week-end, vieux ptit frère. Profite de la famille et de ma présence !
- Oui, tu as raison… mais que fais-tu là, en fait ?
- Ahah ! Je le dirai ce soir, pendant le repas, répondit Abraham Potter en faisant un clin d'œil.
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