Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien.
Voici le chapitre 54, un chapitre de transition alors bon, vous connaissez mon avis là-dessus. J'espère qu'il vous plaira malgré tout.
A titre informatif, j'ai bouclé le chapitre 57 il y a quelques semaines et je n'ai pas écrit une seule ligne depuis... je le vis mal il faut l'avouer x) La fin approche doucement mais sûrement, je pense que l'histoire comptera environ 60 chapitres mais c'est encore un peu tôt pour en être sûr.
En attendant, je vous remercie de me lire avec toujours autant de fidélité.
Je vous embrasse,
Lou De Peyrac.
Chapitre 54 :
Le générique de fin se lança. Mak avait manqué de peu de s'assoupir également, bercée par la respiration d'Elsa.
Elle avait finalement redécouvert le long-métrage seule, enfin, seulement avec une blonde endormie sur son épaule, et finalement, ça ne l'avait pas dérangé. Elle avait profité de ce moment de tranquillité. Enfin presque. Ses amis avaient envoyé plusieurs messages sur leur conversation de groupe. Elle les avait lu sans pour autant y répondre. De ce qu'elle avait compris, ils prévoyaient une soirée tous ensemble chez Kuzco et Alice. Autrement dit, à une heure de Lyon. Une soirée tranquille la semaine prochaine, disaient-il. Pourquoi pas, après tout. Ça pourrait lui faire du bien. Elle se ferait pardonner d'être partie pendant leurs vacances.
Son regard avait alors glissé sur Elsa. Devait-elle lui proposer de l'accompagner ? Ça serait bizarre, non ? Et en même temps si Elsa voulait vraiment partager sa vie un jour, il allait bien falloir qu'elle s'y fasse. Et puis elle n'allait pas pouvoir leur cacher son retour indéfiniment. Elle ne savait pas, il fallait qu'elle y réfléchisse.
Du mouvement contre son épaule lui fit baisser les yeux. Elle sourit en voyant Elsa se réveiller avec peine.
- Bon retour parmi nous, sourit la jeune fille en enlevant une mèche rebelle de ses yeux.
- Mais le film est fini ? Je me suis endormie ? Baragouina Elsa en passant une main sur son visage.
- C'était plus un coma à ce niveau-là, rit Mak en sentant son bras engourdit. C'est bien, tu en avais besoin.
Elsa soupira en prenant doucement conscience de ce qui l'entourait. Voilà qu'une heure et demie était passée et qu'elle avait dormi durant tout ce temps.
- Je suis désolée, chérie, soupira Elsa. Ce n'est pas ce que j'espérais pour ce rendez-vous.
- Ce n'est rien, tu sais, après la tirade de l'ananas sur les pizzas j'aurai pu tout supporter.
- C'est ça, moque-toi, sourit Elsa en se frottant les yeux.
Mak rit en la voyant ainsi. Il était rare qu'elle la voit au réveil. Elle se souvenait que les matins qui avaient suivi les nuits qu'elles avaient partagées, Elsa s'était toujours réveillée la première et elle s'était donc souvent retrouvée seule dans un lit. Elle n'aimait pas ça d'ailleurs. Elle aurait voulu qu'on lui permette de se réveiller avec Elsa. Et elle n'aurait jamais pensé que son ancien professeur puisse se montrer aussi déboussolé au réveil.
- Je ne me moque pas, c'est mignon de te voir comme ça.
- Comme quoi ?
- Hm, pour une fois pas si sûre de toi ? Sourit Mak, en s'asseyant en tailleur sur le lit alors qu'Elsa s'étirait.
- Je n'ai jamais été sûre de moi avec toi, tu devrais le savoir.
Et c'était vrai. Là où Elsa avait été sûre d'elle tout au long de sa vie à chaque fois qu'elle avait offert un verre à une fille, à chaque fois qu'elle en avait ramené une dans son lit, avec Mak, tout avait toujours été complètement différent. Elle avait toujours eu l'impression déroutante de parier sa vie entière sur une partie de poker. Et ce, du moment où Mak lui avait volé un baiser dans sa voiture, jusqu'au moment de son départ précipité.
- Oh, alors je suis ta kryptonite, c'est ça ? Sourit Mak, en allumant une cigarette.
Elle la tendit ensuite à Elsa qui la coinça entre ses lèvres, et en alluma une seconde avant de poser un cendrier entres elle sur le lit.
- Seul Superman craint la Kryptonite, pas Tony Stark, répliqua Elsa.
- Je savais que tu ne résisterais pas à ce surnom bien longtemps, sourit Mak. Comment tu te sens ?
- Mieux, merci de t'être occupée de moi.
- De rien, et j'ai répondu à ta sœur aussi.
- Quel est le rapport avec ma sœur ?
- Le rapport est que tu ne la tiens au courant que maintenant pour ton accident de voiture et que tu l'a laissée sans réponse après. Tu n'es vraiment pas cool avec elle, même après tout ce temps. Elle s'inquiétait.
- Je lui avais pourtant dit que j'allais bien, soupira Elsa en attrapant son téléphone. C'est quoi cette photo ? Mak, ne me dis pas que tu lui as envoyé ça ? Demanda-t-elle en lisant la conversation. Et tu étais obligée de lui dire que j'avais mes règles, vraiment ?
- Oh, tu n'aimes pas ? Moi je te trouve mignonne sur cette photo, taquina Mak. Une vraie gueule d'ange, mais seulement quand tu dors, rit-elle.
- Quand arrêteras-tu de comploter avec ma soeur ? Demanda Elsa en roulant des yeux, souriant malgré tout, heureuse du lien que Mak avait gardé avec Anna.
Elle savait mieux que personne à quel point Anna pouvait faire du bien à ceux qu'elle fréquentait.
- Hm, étant donné que ta sœur est plus fun que toi, jamais, je dirais, répondit Mak en faisant mine de réfléchir.
- Insolente.
- Rabat-joie, sourit Mak. Et puis je te rappelle que c'est toi qui complotes avec ma coloc maintenant. D'ailleurs, vous ne vous êtes pas entretué, comment ça se fait ? De quoi vous avez parlé ?
- Curieuse, sourit Elsa en s'offrant une dose de nicotine.
- Cachottière. Tu ne veux pas me le dire ? S'indigna Mak.
Elsa secoua doucement la tête de gauche à droite pour seule réponse.
- Tant pis, je demanderai à Emma, conclut Mak en haussant les épaules.
- Tricheuse.
- Mauvaise perdante, sourit Mak.
- Tu as toujours réponse à tout, soupira Elsa.
- C'est un peu pour ça que tu m'aimes, non ?
- Malheureusement…
Mak rit. Elle avait toujours aimé le répondant d'Elsa, son mordant, et elle savait que son ancien professeur aimait cette qualité chez elle aussi. Après tout, c'est un peu comme ça que tout avait commencé.
- Plus sérieusement, on a surtout parlé de toi, reprit l'enseignante en écrasant sa cigarette.
- Le contraire m'aurait étonné. Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
- Qu'elle t'avait rencontré parce qu'elle t'a coffré.
- Putain, elle ne se lasse pas de raconter cette histoire… soupira la jeune fille en s'allongeant, les mains repliées derrière sa tête.
- On n'assume pas, Mademoiselle ?
- Je n'étais même pas en tort ! C'est ce type qui a renversé sa putain de bière sur moi, se défendit Mak.
- Oui, et je suis sûre que tu as été très cordiale avec lui, ironisa Elsa. Ça fait combien de fois que tu finis chez les flics maintenant ? Trois fois, il me semble ? Si on compte ta rencontre avec Kuzco.
- Les deux premières fois j'étais mineur, ça ne compte pas, argumenta Mak en écrasant sa cigarette, imitée par la blonde.
- Hm, nous dirons seulement qu'heureusement que tu as un flic pour coloc, taquina l'enseignante.
Mak roula des yeux pour seule réponse alors qu'un bruit lui parvint du salon. Colonel, qui dormait toujours sagement en boule sur le lit, se leva d'un bon pour voir qui osait violer son domicile. Mak reconnut alors la voix d'Emma qui râlait au chien qu'il ne s'inquiétait véritablement pour rien.
- Elle est déjà rentrée du taff ? Demanda Mak en fronçant les sourcils en se levant à son tour pour aller à la rencontre de sa colocataire, suivie de près par Elsa.
Pourtant, la jeune fille s'arrêta net alors qu'elle allait sortir de sa chambre quand une vision inattendue s'imposa à elle. Si bien qu'Elsa percuta son dos.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Chut ! S'exclama Mak en fermant la porte de sa chambre pour s'y adosser, les enfermant toutes les deux. Non mais c'est dingue ! Chuchota-t-elle en grimaçant.
- Qu'est-ce qui est dingue ? Pourquoi tu chuchotes ? Demanda Elsa sur le même ton.
- Je viens de voir Emma, expliqua Mak qui semblait vraiment perturbée.
- Étant donné qu'elle vit avec toi, ça t'étonne encore ?
- Elle était en train d'embrasser ma patronne ! Grimaça Mak.
- Ta patronne est là ? Et Emma sort avec elle ? Rit Elsa alors que Mak lui réclamait encore le silence.
- Oui !
- Et alors ?
- Et alors c'est… eww ! Grimaça Mak sans se remettre de ce qu'elle venait de voir. Je lui avais dit qu'elles pourraient s'entendre, je n'aurais jamais pensé qu'elles allaient sortir ensemble, putain !
- Mais pourquoi ça te dérange à ce point ?
- Ce qui me dérange c'est que ma patronne va être fourrée chez moi tous les week-end. Et puis merde, c'est bizarre !
- Venant de quelqu'un qui est sorti avec sa prof de philo, niveau relation bizarre, je crois que tu n'as rien à dire, sourit Elsa en haussant un sourcil amusé.
- J'ai pas envie de sortir, Elsa… se plaignit Mak sans relever la pique, toujours adossé à la porte comme si Emma allait l'enfoncer d'un moment à l'autre.
- Alors l'idée de rester enfermée dans cette chambre toute une vie avec toi me tente énormément, mon coeur, mais je crois qu'on va finir par mourir de faim, sourit Elsa en avançant d'un pas, prenant l'une des mains de Mak dans la sienne.
- Je te vois venir, je sais ce que tu es en train de faire, grogna la jeune fille.
- Ah oui ? Qu'est-ce que je suis en train de faire dans ce cas ? Répéta l'enseignante en déposant un doux baiser sur sa joue.
- Tes petits yeux, tes mots doux, ça va, je connais, hein. Dans deux secondes tu vas me demander de laisser une chance à Régina, de faire un effort pour Emma, de prendre sur moi et toutes ces conneries, imita Mak en prenant une voix d'idiote.
- Tu ne serais pas un peu branchée théorie du complot, toi ? Ça ne va pas d'imaginer tout ça, sourit Elsa en déposant pourtant un nouveau baiser tendre sur sa peau, passant des mains sur ses hanches.
Mak, que ces caresses apaisaient malgré elle, soupira en levant les yeux au ciel. Elle ferma les yeux en profitant des baisers que lui offrait la blonde, puis admit finalement :
- Ok, je l'ai jugé un peu vite.
Elsa sourit de plus belle, elle était arrivée à ses fins.
- Heureuse que tu t'en rende compte. Détends-toi, conseilla Elsa en posant sa main sur la poignée de la porte tout en continuant ses tendres baisers. Sois fun un peu, rit-elle en ouvrant la porte, choisissant ses mots à merveille en poussant légèrement Mak à l'extérieur.
- Traître ! Chuchota Mak en reculant d'un pas.
- Sauvage ! Répliqua Elsa à son oreille, un rire au fond de la gorge.
Et bien trop vite à son goût, Mak se retrouva devant Emma et Régina, de toute évidence surprise de la voir.
- Bah, tu ne devais pas sortir, ma jolie ? Demanda Emma. Oh, salut Elsa, ajouta en la voyant apparaître derrière Mak.
Elsa lui répondit d'un sourire et d'un signe amical de la main.
- Bah et toi, t'es pas censée être au boulot ? Demanda Mak. Bonjour Régina, ajouta-t-elle sur le même ton que sa coloc.
- Miss Lichtenstenner, je suis heureuse de voir que vous profitez de vos vacances, sourit la brune alors que son regard passait de Mak à Elsa.
Les deux jeunes femmes rougirent une seconde, prise en flagrant délit de rencard.
Un malaise s'installa. Un malaise que Régina choisit de briser.
- Miss Swan, puis-je emprunter votre salle de bain ?
- Euh, oui bien sûr, dernière porte à droite, répondit maladroitement Emma.
Régina hocha poliment la tête avant de se diriger vers l'endroit indiqué. Et elle eut à peine le temps de fermer la porte que déjà Mak demanda à voix basse :
- C'est avec elle que tu sors ?
- Je ne sors pas avec elle, enfin, pas exactement, grimaça Emma.
- Ne me prends pas pour une idiote, je t'ai vu l'embrasser dans l'entrée. Vous en êtes où ? Pourquoi elle te vouvoie encore ?
- Eh, arrête de l'accabler de questions, calma Elsa en posant une main dans le bas du dos de la jeune fille.
- C'est tout nouveau avec elle, reprit Emma. Je voulais t'en parler mais je craignais que tu sois en colère contre moi, expliqua-t-elle en soupirant.
- Swan, c'est complètement con, pourquoi j'aurai été en colère ? Tu sors avec qui tu veux même si j'aurais apprécié que tu me préviennes avant de ramener ma boss chez moi. Et je croyais que tu ne la supportais pas ?
- Tu ne me supportais pas non plus il y a encore quelques semaines, intervint encore Elsa, faisant rouler des yeux la jeune fille.
- Disons que j'apprends à la connaître ? Sourit Emma, mal à l'aise.
- Ouais, t'apprends à connaître l'anatomie de sa bouche surtout, se moqua Mak.
- Tu m'en veux ?
- Bien sûr que non ! S'énerva presque la jeune fille. Il faut que je m'y habitue, c'est tout.
Elles entendirent alors le verrou de la salle de bain et bientôt, Régina revint.
- Je devrais peut-être y aller, déclara Elsa après un silence écrasant.
- Je viens avec toi, s'empressa de dire Mak.
- Non, restez, intervint Régina, s'attirant un regard surpris d'Emma. Vous avez mangé ?
- On a commandé des pizzas, mais non, pas encore, expliqua maladroitement Mak.
- On pourrait en commander deux autres et manger ensemble, proposa la brune avec légèreté. J'ai apporté une bouteille de vin hors de prix mais j'imagine qu'elle sera tout aussi bonne avec des pizzas.
Emma et Mak partagèrent un regard, se lançant dans une conversation silencieuse que seules les personnes qui se connaissent bien pouvaient entretenir. Mak comprit que la blonde n'était pas contre cette idée alors elle se tourna vers Elsa et demanda :
- Ça te va, toi ?
Elsa hésita une seconde, mais elle vit dans le regard de la jeune fille qu'elle désirait qu'elle reste. Et c'est finalement Emma qui l'aida à se décider.
- Reste, ça te sortira un peu de ta chambre. Et j'ai des papiers à te faire signer pour ta voiture.
Elsa fut surprise mais touchée de voir qu'Emma insistait pour qu'elle reste. Il n'en fallait pas plus pour la convaincre.
- Bien, j'imagine que je serai un monstre de refuser, sourit Elsa, sourire que Mak lui rendit.
Quelques minutes plus tard, les quatre jeunes femmes s'installèrent alors dans le canapé du salon et déposèrent les pizzas sur la table basse.
Elsa se laissa aller contre le dossier et l'accoudoir du canapé, les jambes croisées, les bras également, pas très à l'aise, elle devait l'avouer.
Mak sembla le remarquer, puisqu'elle se lova contre l'enseignante après avoir attrapé l'un de ses bras par le passer autour de ses épaules.
- Alors c'est vous qui vous amusez à terroriser mes clients ? Sourit Régina à l'attention de l'enseignante et Mak put sentir son corps se tendre.
- Ce type était un connard, si j'avais pu, je l'aurais frappé plus fort, client ou pas.
- Il a cherché la merde ? Demanda Emma qui n'avait finalement jamais eu le fin mot de cette histoire.
- Il voulait mon cul, intervint Mak.
- Alors je comprends, moi aussi je l'aurai frappé, déclara Emma en mordant dans une part de pizza.
- La vie de flic présente quelques avantages, taquina Régina.
- D'ailleurs, sale collabo, intervint Mak à l'attention d'Emma qui riait déjà. T'étais obligé de dire à Elsa que tu m'avais coffré ?
- T'as qu'à assumer tes conneries.
- Elle n'assume pas, rit Elsa.
- Toi, tu ne devrais pas trop la ramener, je sais que tu as été arrêté pour conduite en état d'ivresse, déclara Emma en pointant Elsa du doigt.
- Bah alors, Tony Stark à des choses à se reprocher ? Rit Mak en se tournant vers Elsa.
- Comment tu sais ça ? Demanda l'enseignante.
- Il se pourrait que j'aie jeté un œil à ton dossier quand j'ai appris que tu cherchais Mak.
- Elle m'a demandé les caméras de surveillance du Storybrook, balança Régina.
- Et vous lui avez donné ? Je vous pensais plus fiable que ça, Régina, taquina Mak.
- Elle m'a montré sa plaque ! Elle m'a menacé ! Se défendit la brune.
- Putain mais t'es vraiment un flic de merde, Swan, rit Mak. T'avais un mandat au moins ?
- Non, mais ça, elle ne le savait pas, sourit la blonde en posant une main sur la cuisse de Régina qui se contenta de lui lancer un regard noir avant de finalement poser sa main sur la sienne.
Et ainsi, elles prirent réellement plaisir à passer l'après-midi ensemble. Elles parlèrent de tout et de rien, des sujets légers de préférence pour assurer la réussite de ce rendez-vous improvisé. Jusqu'à ce que Régina demande :
- Comment vous vous êtes rencontrés toutes les deux ?
Mak et Elsa partagèrent un regard entendu et Emma comprit qu'elles garderaient leur histoire secrète aux yeux de la brune.
- A la terrasse d'un glacier, répondit Elsa. Elle y travaillait.
- Et j'ai renversé sa glace sur sa chemise, continua Mak.
- Vous étiez déjà une serveuse médiocre à l'époque ? Se moqua Régina.
- Pas du tout ! Se défendit Mak, se sentant presque indignée que sa patronne pense ainsi même si elle n'en croyait pas un mot.
- Elle l'a fait exprès, sourit Elsa, heureuse de se souvenir de cette excuse toute faite que Mak avait eu la bonne idée d'inventer il y a des années maintenant.
- Mais pourquoi ? Demanda Régina en fronçant les sourcils, une Emma silencieuse mais souriante tout près d'elle.
- Parce qu'elle voulait sortir avec moi.
- Ah, c'est comme ça que vous draguez les filles, vous ? Mes pulls en cachemire vous remercient de ne jamais vous être intéressée à moi.
- Peut-être mais en attendant ça à marché, sourit Mak en laissant l'une de ses mains se perdre sur la cuisse d'Elsa.
Sourire que l'enseignante lui rendit avec bonheur.
- D'ailleurs, quand comptez-vous revenir travailler, Miss Lichtenstenner ?
- Quand vous me le demanderez, répondit Mak en haussant les épaules après s'être offert une gorgée de vin.
- Le plus tôt sera le mieux dans ce cas. J'aimerais que vous formiez ma nouvelle recrue.
- Former une nouvelle recrue ? J'ai une tête de baby-sitter ? Grogna Mak en grimaçant déjà de dégoût.
- Je vous avais dit qu'elle ne serait pas contente, rit Emma à l'attention de Régina.
- Comment elle s'appelle ? Demanda tout de même Mak.
- Mérida.
- Elle a quel âge ?
- 18 ans.
- Et en plus c'est une gamine… soupira la jeune fille.
- Tu étais déjà serveuse à son âge, glissa Elsa dans le creux de son oreille.
- Oui, mais moi j'étais douée, j'ai tout appris toute seule, rétorqua Mak sans vantardise. Et si elle a besoin d'une formation, j'imagine que ce n'est pas son cas ?
Régina grimaça, réfléchit une seconde, puis déclara :
- Disons seulement que j'ai toute confiance en vous pour faire en sorte qu'elle soit aussi performante que vous l'êtes.
- Ce n'est pas très joli, Régina. Vous utilisez la flatterie pour arriver à vos fins maintenant ? Demanda Mak en haussant un sourcil insolent.
- Ça dépend, ça marche ?
- De ouf… soupira Mak, s'attirant un éclat de rire général.
Elles décidèrent donc que Mak reprendrait le travail dès le lendemain. Et bientôt la fin d'après-midi arriva finalement plus vite que prévu. Il fut alors temps pour Elsa et Régina de partir.
- Tu es sûre que tu ne veux pas que je te ramène ? Demanda Mak une énième fois.
- Oui ne t'inquiète pas, je devrais m'en sortir avec un simple plan de métro, assura l'enseignante. Tu m'appelles ?
- Vous n'aurez qu'à passer au Storybrook, intervint Régina en attrapant son sac. Pour boire un verre cette fois, sourit-elle en feintant un regard noir.
- Avec plaisir, rit Elsa. Merci pour la voiture, Emma.
- Aucun problème, je m'arrangerai pour que le virement se fasse rapidement sur ton compte.
- Tu es parfaite.
- Je sais, sourit Emma.
- Elle ne l'est pas, râla Régina.
- Bien sûr que si je le suis ! S'indigna Emma.
Pour seule réponse, Régina s'autorisa un rire profond, et vint caresser la joue d'Emma avant de l'embrasser furtivement.
- Passe boire un verre toi aussi, tu n'auras pas à me montrer ta plaque pour entrer, promis, murmura la brune à son oreille. Merci pour aujourd'hui, Emma, sourit-elle avant de s'enfuir sans se retourner.
Et à l'entente de ce nouveau tutoiement, le cœur de la blonde explosa et Mak lui jeta un regard attendri en ne sachant que trop bien ce qu'elle ressentait à cet instant.
- Moi aussi il faut que je me sauve, déclara Elsa. je dois encore passer un coup de fil à Anna, soupira-t-elle.
- Tu vas avoir droit à un interrogatoire dans les règles de l'art, sourit Mak.
- Anna, c'est ta sœur, c'est ça ? Demanda Emma qui se souvenait vaguement que Mak lui avait dit quelque chose comme ça. Elle est flic, elle aussi ?
- Non, mais c'est du pareil au même, rit l'enseignante.
- Elle a raté sa vocation, en rajouta Mak en partageant un regard entendu avec la blonde. A demain ?
- A demain, assura Elsa en déposant un doux baiser sur ses lèvres avant de passer la porte de l'appartement, offrant au passage un signe de main à Emma, et bien sûr, une caresse à Colonel.
Un doux silence s'imposa après son départ. Comme un calme après une tempête, un moment de répit. Emma et Mak restèrent une seconde silencieuse dans l'entrée, puis leur regard se croisèrent et toutes deux éclatèrent de rire, relâchant la certaine pression qu'elles avaient retenue lors de ce dîner.
- Putain, mais qu'est-ce qui vient de se passer ? Rit Mak en faisant référence à sa patronne, sa méchante reine qu'elle n'aurait jamais pensé voir manger une pizza dans son salon, à ce double rencard complètement incongru.
Si on lui avait dit, il y encore seulement quelques semaines que cette journée arriverait, elle ne l'aurait sans doute jamais cru.
- Un verre ? Demanda Emma en passant une main sur son visage, ne comprenant, elle non plus, comment elles en étaient arrivées là.
Mak accepta d'un hochement de tête en essuyant une larme de rire au coin de son œil.
Emma sortit alors une bière du frigo et servit un verre de coca pour Mak. Elles se laissèrent tomber dans le canapé toutes les deux et prirent le temps de ne rien dire une seconde encore.
- On fait un débriefe ? Demanda finalement Mak en fixant un point imaginaire droit devant elle.
- Un débriefe de quoi ?
- De Régina et toi ! S'exclama la jeune fille, agacée que sa coloc ne comprenne pas.
- Oh mais lâche-moi ! Rit Emma. Tu ne vas pas t'en remettre ?
- M'en remettre ? Alors que, comment tu disais déjà ? Ah oui ! Les nanas chicos, c'est pas mon truc… imita Mak en prenant volontairement une voix grave et bête qu'elle accordait à la stupidité de sa colocataire.
- J'ai changé d'avis, répondit distraitement Emma en haussant les épaules. Et toi ? Ça avance avec Elsa, on dirait ? C'est depuis qu'elle a failli mourir que tu la bouffes des yeux comme ça ?
- Je ne la bouffe pas des yeux, se défendit Mak en croisant les bras.
- C'est ça… Soupira Emma, en claquant sa bière contre le verre de Mak.
Mak gara sa voiture sur le parking du Storybrook vers 20h. Et elle soupira déjà en voyant que celui-ci était complètement blindé. Ce fut donc sans surprise qu'elle découvrit la salle pleine à craquer et qu'une file de clients se formait déjà à l'entrée.
- Hey Litchi, ça fait plaisir de te revoir ici ! S'exclama Hercule en lui offrant une tape amicale dans le dos.
Mak lui sourit et ils échangèrent quelques banalités.
- Dépêche-toi d'y aller, ou la méchante reine va péter un câble, sourit le jeune homme en sachant que sa patronne n'avait que peu de patience, surtout quand son établissement accueillait autant de monde.
Mak s'empressa alors de se frayer un chemin à travers la foule. Certains clients grognaient, elle leur répondait alors qu'elle travaillait ici, ils repartaient à leurs occupations. Elle arriva enfin jusqu'au comptoir et croisa le regard de Régina. Comme souvent, elle jeta son sac derrière le bar, et sauta par-dessus.
- Miss Lichtenstenner, je vous ai dit un million de fois de ne pas faire ça, râla la brune.
- C'est seulement parce que j'aime le son de votre douce voix, Régina, sourit Mak en attachant un tablier en tissu noir à sa ceinture.
- Mettez-vous au travail au lieu de dire des inepties.
Mak rit pour seule réponse. Mak pensait d'ailleurs qu'aucune femme ne l'avait fait autant rire que Régina. La jeune fille reprit pourtant ses bons réflexes et scanna la salle du regard. Elle plissa les yeux en remarquant une petite rousse qui peinait à passer à travers la foule de clients.
- C'est elle ? Demanda-t-elle.
- Oui, répondit Régina en confectionnant rapidement trois Tequila Sunrise en même temps.
- Sacrés cheveux.
- J'imagine que c'est ce qui fait son charme. Préparez-moi un mètre de shooters.
Mak fronça les sourcils en attrapant quelques verres qu'elle plaça devant elle. C'est vrai, cette rouquine avait un certain charme. Habillée d'un short et d'une chemise verte à carreaux, Mak ne doutait pas une seconde qu'elle allait probablement finir sa soirée avec plusieurs numéros de clients dans la poche. Sans lâcher la rousse des yeux, elle remplit les verres d'une traite sans renverser une seule goutte d'alcool.
- Vous m'avez manqué, Miss Lichtenstenner, sourit Régina en tendant les shooters au client qui les avait commandés, heureuse que les cocktails soient faits rapidement.
- Arrêtez, votre altesse, vous allez me faire rougir, sourit Mak avant de prendre la commande d'un autre client.
Et seulement quelques secondes plus tard, secondes durant lesquelles Mak eut le temps de servir un nombre de clients vertigineux, Mérida arriva derrière le bar.
- Oh, salut, tu dois être Mak, c'est ça ? On m'a parlé de toi, sourit-elle en s'essuyant les mains sur son pantalon.
- Salut, répondit la petite bleue sans décrocher son regard de ses verres.
- Tu veux que je t'aide à faire quelque chose ?
- Commence par nettoyer les tables, ça sera déjà pas mal, déclara-t-elle en lui lançant un chiffon.
Chiffon que Mérida manqua de faire tomber à de nombreuses reprises avant d'hocher la tête et de s'empresser de faire ce qu'on lui avait demandé. Mak l'observa attentivement, lui devinant des gestes plus que malhabiles. La rousse bousculait sans le vouloir de nombreux clients, écrasait les pieds de certains, se cognant par moment contre les angles des tables.
- Oh putain… soupira Mak en haussant un sourcil. Ça ne va pas être facile…commenta-t-elle en coupant des rondelles de citron.
- Soyez gentille, demanda Régina. Je croyais pouvoir vous confier sa formation.
- Peut-être, mais vous avez volontairement omis de me dire que c'était son premier job… soupira Mak.
Et Régina n'eut pas le temps de répondre, qu'on entendit un verre se briser et des éclats de voix.
- Vous ne pouvez pas faire attention ! Cria un homme, si fort que sa voix couvrait la musique de la salle.
Mak se hissa sur la pointe des pieds, et vit Mérida, rouge de honte, face à un homme très grand, très imposant, au teint cadavérique et étrangement aux cheveux bleus également.
De ce que Mak comprit rapidement, Mérida avait renversé son verre par inadvertance et l'homme était si furieux que la jeune fille jura que ses cheveux auraient pu se teinter de rouge.
- C'est bon, je m'en occupe, soupira Mak en roulant des yeux.
De nouveau, elle passa par-dessus le comptoir et se rapprocha de la scène.
- C'est fou d'être aussi empoté ! Criait l'homme à une Mérida qui se confondait en excuse.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Mak.
- Ce qui se passe ? Répéta l'homme en se tournant vers elle. C'est que votre idiote de serveuse ne sait pas faire un mètre sans casser quelque chose !
- Ne vous inquiétez pas, Monsieur, votre cocktail sera refait, c'est la maison qui offre, proposa Mak. Je suis désolée pour cet incident, elle est encore en formation.
- En formation ? Il faudrait surtout qu'elle change de boulot !
- Tout apprentissage prend du temps, Monsieur, répéta calmement Mak en croisant pourtant les bras alors que Mérida reculait d'un pas.
- Ce n'est quand même pas si compliqué de passer un coup de chiffon sur une table ! Cria encore l'homme sans prendre compte de ses dires. N'importe quelle gonzesse sait le faire bordel, et d'ordinaire on ne les paye pas pour ça !
Une étincelle passa dans les yeux de Mak alors que sa mâchoire se serrait et que son visage se fermait.
- Hercule ! Appela-t-elle sans bouger d'un cil.
- Oui, Litchi ?
- Vire-moi ce connard, demanda-t-elle en fixant l'homme.
- Attendez, quoi ? Mais vous venez de dire que vous m'offrez un verre ! S'exclama-t-il en voyant le vigile débarquer.
- C'était avant que vous traitiez ma collègue comme une merde. Je vous ai dit qu'elle était en apprentissage et je pense que vous pouvez le comprendre. Maintenant si ce n'est pas le cas et que vous êtes seulement venu pour casser de la serveuse, ça sera dehors. Bonne soirée, Monsieur, conclut-elle sans hausser le ton.
Et sans qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, l'homme sentit une poigne de fer autour de son biceps et, rapidement, il fut escorté par Hercule vers la sortie. Mak le regarda partir, puis se tourna vers Mérida :
- Ça va ? Demanda-t-elle.
- Euh… ouais, répondit la rouquine, complètement abasourdie par ce qui venait de se passer. T'as été génial, ce mec faisait le double de ta taille et tu l'as déglingué ! S'exclama-t-elle en reprenant doucement ses esprits.
- On en a plein des comme ça, expliqua Mak. C'est la première et dernière fois que je m'embrouille avec un client pour toi, t'as compris ? La prochaine fois, apprends à marcher ou assume tes conneries, déclara-t-elle, bien plus tranchante qu'elle ne l'aurait voulu.
Mérida réellement impressionnée, hocha la tête bêtement, un brin de crainte dans le regard. Mak roula des yeux et renchérit :
- Si t'as un problème avec un client, tu appelles Hercule, lui, il est payé pour sauver ton cul, pas moi, c'est clair ?
- Oui, Madame, répondit immédiatement Mérida.
- Je m'appelle Mak, pas Madame.
- Oui, Mak.
- Tu vas pouvoir retourner bosser sans casser autre chose ?
- Je vais essayer, assura la rousse.
Mak hocha seulement de la tête et se retourna pour rejoindre son comptoir. Elle soupira, agacée en s'affairant à la préparation de ses cocktails.
- Je suis fière de vous, Miss Lichtenstenner, sourit Régina.
- Arrêtez avec la flatterie, Régina, ça devient lassant, sourit la jeune fille.
La brune rit en sachant pourtant que le message était passé. Et la soirée s'écoula ainsi. Mak et Régina enchaînèrent les commandes et Mérida s'acharnait à ce que la salle reste présentable. Bien heureusement, aucun autre verre ne fut brisé, aucun autre client ne fut mit à la porte. Cependant, le peu de cocktails que Mérida prépara furent si imbuvables que Mak dû tous les refaire. La jeune fille tentait de garder son calme, de rester professionnelle comme Régina le lui avait demandé, mais elle devait avouer que sa patience avait des limites. Elle ne s'était jamais connue un côté pédagogue. Ça, c'était le domaine d'Elsa et cette pensée avait suffi à la faire sourire. Et bien qu'elle essayait d'expliquer à Mérida là où elle avait fauté, que ce soit dans le dosage, ou même les ingrédients, et même si la rousse était volontaire, Mak n'en pouvait définitivement plus. Elle n'aurait jamais pensé dire ça un jour, mais elle regrettait déjà ses vacances.
Bien heureusement, vers trois heures du matin, la vision de deux têtes blondes passant la porte du Storybrook la fit sourire. Les clients étaient à présent servis dans leur majorité et comme nous étions dimanche soir, Mak savait que le bar se viderait et qu'elle pourrait fermer plus tôt en sachant que tous les fêtards attaqueraient le boulot dès le lundi matin. Et Mak savait à quel point tout le monde détestait le lundi matin. Alors un lundi matin en gueule de bois, personne n'assumerait une chose pareille.
La musique avait été baissée de quelques décibels, les clients éméchés s'étaient calmés, et restaient assis, profitant d'un bon moment entre amis. Même Régina avait pu se permettre de retourner se réfugier dans son bureau.
- Wow, elle est canon la blonde qui vient de rentrer ! S'exclama Mérida en essuyant un verre.
Le regard de Mak, posé sur Elsa, suivit celui de Mérida et se reposa sur Elsa. La main de la jeune fille se serra autour de la bouteille de rhum qu'elle tenait. Mak ne pouvait le nier, Elsa était sublime ce soir. Son tendre professeur avait choisi des talons vertigineux, un jean noir qui épousait ses formes de manière indécente, et une chemise bleue qui lui allait à merveille. Le tout magnifié d'un maquillage qui mettait en valeur la douceur de son visage. Une chose n'avait jamais changé avec les années : Elsa savait toujours aussi bien se mettre en avant.
Crâneuse… pensa la fille aux cheveux bleus en posant un regard brûlant sur la blonde.
- Travaille au lieu de regarder les filles, grogna-t-elle à l'intention de Mérida.
- Oh, c'est ta nana ? Demanda-t-elle en voyant l'air soudain furibond de sa collègue.
Mak fronça les sourcils.
Non mais de quoi elle se mêle ! S'exclama la petite voix et, pour une fois, Mak était bien d'accord avec elle.
- Une connaissance, répondit-elle seulement. Bosse, rappela-t-elle, excédée.
Mérida se reprit et obéit docilement, non sans jeter quelques regards vers Elsa qui partageait quelques mots avec Hercule. Regards qui disaient tout, regard qui n'échappèrent pas à Mak dont la colère monta d'un cran.
Enfin, Emma et Elsa se présentèrent au bar.
- Salut, ma jolie, sourit Emma.
- Hey, vous êtes venue ensemble ? C'est à croire que vous ne vous quittez plus.
Emma est passée me prendre puisque je n'ai plus de voiture, expliqua Elsa en s'asseyant sur l'un des grands tabourets du comptoir.
- Quelle amabilité, Monsieur l'agent, taquina Mak.
- Fermes ta gueule et sers moi un verre, soupira Emma.
- Whisky coca, comme d'hab ?
- Tu vois comme elle me connait bien, sourit Emma à Elsa, faisant rire l'enseignante alors que Mak roulait des yeux.
- Tu bois quoi, chérie ? Demanda la jeune fille à l'attention d'Elsa.
Une Elsa surprise qu'elle l'appelle ainsi sans hésitation, sans réticence, sur son lieu de travail. Surprise mais définitivement ravie.
- Un mojito, s'il te plaît.
- C'est un cocktail de midinette, ça, sourit Mak en s'attendant davantage à devoir préparer un old fashioned. Tes années lycée te manquent ?
- Alors ce n'est pas un mythe ? Toutes les barmaids se lancent dans la philosophie de comptoir à un moment de leur carrière ? Rétorqua Elsa en plissant les yeux.
- Je n'imposerai jamais quelque chose de si barbare à une prof de ton niveau voyons, sourit Mak et Elsa su voir le compliment caché. Va pour un mojito.
- Oh, je peux m'en occuper ? Intervint Mérida, restée silencieuse jusque-là près d'elle. S'il te plaît ! Ajouta-t-elle.
- Si tu veux… soupira Mak. Mais essaye de faire quelque chose de buvable.
- C'est toi Mérida ? Sourit poliment Elsa et Mak se dit qu'elle n'avait jamais tant détesté la voir polie.
- Oui, c'est moi et votre cocktail sera parfait, je vous assure, déclara-t-elle en attrapant un verre, de la menthe, du citron et de la tequila.
- Je n'en doute pas une seconde, sourit Elsa et Mak roula des yeux.
- Il serait encore plus parfait si tu mettais du rhum dedans. C'est pas de la tequila dans le mojito, soupira la petite bleue en posant une bouteille de rhum devant sa collègue.
- Oh, simple incident technique, sourit Mérida en rougissant un peu face à une Elsa compréhensive.
- Mouais, occupe-toi de mon verre, Mak, réclama Emma et la jeune fille se dit qu'elle avait au moins un allié dans ce monde.
Elle accorda un sourire à sa colocataire, et prépara son cocktail en gardant un œil attentif sur ce que faisait Mérida. Il ne manquerait plus que cette stupide rouquine empoisonne Elsa, tiens, elle aurait tout gagné…
Les verres furent servis, les deux collègues purent prendre une seconde pour respirer. Même si Mak ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait finalement travaillé deux fois plus que si elle n'avait pas eu une jeune recrue dans les pattes…
- Il est très bien ce cocktail, fit savoir Elsa après y avoir gouté.
Elsa, elle a failli mettre de la tequila dans ton mojito… soupira intérieurement Mak, véritablement excédée.
- Merci, sourit Mérida. Vous me portez chance, c'est le premier que je réussis de toute la soirée.
- J'en suis flattée, sourit Elsa, alors que Mak plissait les yeux. Ça va, chérie ? Demanda l'enseignante en remarquant l'air grognon que son ancien élève essayait de cacher.
- Fatiguée, c'est tout. Tu veux que j'appelle Régina ? Demanda Mak à l'attention d'Emma.
- Non, montre-moi où est son bureau, sourit la blonde en se levant de son siège pour contourner le bar.
- Je reviens, ramène les derniers verres qui traînent sur les tables, demanda Mak à une Mérida dissipée avant d'intimer à Emma de la suivre.
Les deux jeunes femmes arpentèrent le petit couloir qui menait au bureau de Régina. Mak était tendu et cela ne passa pas inaperçu aux yeux d'Emma.
- Comment ça se passe avec la nouvelle ?
- Personne n'est mort, c'est déjà ça.
- Ça, c'est pas sûr, tu sais qu'elle drague ta nana ?
- J'ai vu, merci, répondit froidement Mak en s'arrêtant devant la porte du bureau.
- Appelle-moi si tu as besoin de cacher un corps, on est très fort dans la police pour ça, plaisanta Emma.
Mak soupira avant de toquer à la porte du bureau.
- Oui ? Entendit-elle.
Elle entrebâilla la porte et déclara :
- Excusez-moi de vous déranger, Régina. Un individu suspect cherche à s'entretenir avec vous.
- Individu suspect ?
- Une nana étrange. Elle dit qu'elle est de la police mais je crois qu'on est sur un cas sévère de delirium tremens, probablement doublé de schizophrénie, sourit-elle en ouvrant la porte en entier.
Régina sourit enfin quand son regard se posa sur Emma.
- Merci, Miss Lichtenstenner. Je vais terminer avec les autres, je crois vous avoir suffisamment torturé pour ce soir, sourit-elle en se levant de son fauteuil.
Mak hocha la tête, heureuse que sa journée de travail se termine enfin. Elle déposa un baiser sur la joue d'Emma et rebroussa chemin, rassurée de savoir que Régina prenait le relais.
Pourtant, elle se figea en voyant Elsa et Mérida apparemment en grande conversation. Si grande conversation que les verres sales n'avaient pas été débarrassés comme elle l'avait demandé un peu plus tôt.
