Point de vue : Théo

J'étais à la salle de sport avec Grégory. J'enchainais ma série quand je l'entendais lire le nom qui apparaissait sur mon téléphone.

"Tu as un appel de Ricardo Gomez ! Rien que ça ! Et après quoi ? La Reine d'Angleterre", je m'interrompais rapidement. C'était un fait plutôt rare et j'étais piqué dans ma curiosité et je prenais le téléphone des mains de Grégory.

"Mets sur haut parleur !", et j'accédais à la demande de Grégory qui avait toujours son goût prononcé pour les potins.

"RICARDO ! Que me vaut l'honneur ?", mon ton était rieur et j'entendais Ricardo me parler avec un ton plutôt sérieux et sans aucune formule de politesse.

"Je viens de raccrocher avec un journaliste anglais qui voulait mon commentaire sur la disparition de Mia. C'est une blague ? Tout va bien ? Mia et Harry ne me répondent pas.", je riais ouvertement cette fois

"Oui. Ça ressemble à une fake news mais pourquoi est-ce que tu m'appelles moi ? Mia est encore avec tes gars à Blackrock, non ?", et Ricardo bafouillait un peu avant de reprendre.

"Oui, je suis con. J'ai flippé c'est tout !", je me moquais de lui un court instant et je profitais de l'avoir au téléphone pour prendre de ses nouvelles et échanger des banalités. Grégory avait fini par se désintéresser, il tuait le temps sereinement sur son téléphone jusqu'à ce que je le vois pâlir considérablement. Je posais ma main sur le combiné brièvement pour sonder son état.

"Ça va ?", et Grégory était toujours aussi pâle en fixant son téléphone et il le devenait encore plus en levant le visage vers moi. J'étais inquiet pour lui, je ne lâchais pas des yeux et je le regardais se lever vers la télévision et basculer sur une chaîne d'info. Je suivais son regard et je me figeais. Je me décomposais en voyant les images s'afficher et en lisant cette alerte surréaliste à l'écran. Le téléphone glissait de mes mains et mes yeux étaient rivés sur cet écran pendant que Grégory montait le son et intimait l'ordre grave à toutes les personnes de se taire.

Je voyais la police et tous ces journalistes devant chez Mia et mon cœur s'emballait dès les premiers mots de ce commentateur français.

"Bonjour Cédric.

Je suis actuellement à Londres, au pied de l'immeuble de Mia Gauthier, là où elle a été signalée pour la dernière fois. La police vient de nous le confirmer à l'instant : elle est portée disparue depuis 9h30. Elle aurait été enlevée chez elle par un homme, de nationalité française, du nom de Adrien Girard.

Et on parle bien de la magnifique Mia Gauthier. Notre très talentueuse danseuse et chorégraphe qui fait la fierté de la France outre-manche depuis plusieurs mois grâce à ses vidéos à succès et son studio de danse à Soho. Sa success story s'est envolée à l'international le mois dernier après son apparition sensationnelle au gala de Bristol aux bras de son ex-petit ami Ricardo Gomez, dans cette robe dessinée spécialement pour elle par l'illustre maison Carrère. Mais Mia Gauthier est aussi tristement célèbre pour ce tragique naufrage qui a eu lieu il y a un an et demi. Souvenez-vous, elle avait survécu de façon tout à fait surréaliste pendant dix jours sur une île déserte avec trois de ses amis. Dont le très charismatique Harry Monnier avec qui elle vit une histoire d'amour passionnée depuis plus d'un mois.

Donc l'information est terrible. C'est un nouveau drame pour elle aujourd'hui et ses proches et je dirai même que ça a tout l'air d'une malédiction. Toute l'Angleterre et la France ont les yeux braqués sur la police londonienne en ce moment. A l'heure où je vous parle, l'équipe scientifique est encore dans son appartement et les recherches ont commencé dans toute la ville. Tout le monde ici est affligé par la nouvelle et on voit déjà les premières initiatives citoyennes pour aider à la retrouver. On n'en sait pas plus pour l'instant, Cédric. L'inspecteur en charge de l'affaire vient de sortir à l'instant. On espère le recroiser pour vous donner plus d'informations".

J'étais sidéré mais je réagissais rapidement et avec sang froid en reprenant mon téléphone. J'ignorais complètement les nouveaux appels de Ricardo et j'essayais à de multiples reprises de joindre Mia, Harry et Charlie mais aucun d'eux ne répondait. J'étais en panique, ce flash info était mon unique source d'information depuis Paris. Il avait l'air très sérieux mais j'avais encore l'espoir à ce stade qu'il ne s'agisse que d'un malentendu parce que Mia était aux Etats-Unis et pas à Londres. Je devais confirmer mon information à la source mais personne ne répondait. Et je répondais cette fois au dixième appel de Ricardo.

"Tu as eu tes gars à Vegas ?"

"Mia n'a jamais été à Vegas", Ricardo était en train d'avoir de nouveau toute mon attention.

"C'est quoi ces conneries !?"

"Elle m'a demandé de mentir à Harry. Ne me demande pas pourquoi, elle n'a pas voulu me le dire…Putain...", je devenais pâle après ça. Je commençais à perdre mon assurance quand Grégory me faisait signe de la main pour que je regarde de nouveau la télévision. Et j'y découvrais en effet de nouvelles images qui faisaient basculer la situation dans l'horreur. Je voyais Tom sortir de l'immeuble. Avec Charlie. Avec Harry. Leurs présences, leurs airs graves mais surtout l'absence de Mia me confirmaient que rien de tout ceci n'était une blague. J'encaissais l'information gravement, en silence, en tremblant et avec la vision trouble. Je sentais la main amicale de Grégory sur mon épaule en signe de soutien. Je prenais l'information en pleine figure et avec une violence foudroyante quand je voyais le double appel de Julia.

"Julia essaye de m'appeler", je faisais un effort surhumain pour me ressaisir en un temps record avant de lui répondre. Je finissais l'appel avec Ricardo et je décrochais lentement et avec beaucoup d'appréhension.

"Calme toi, ma puce...", j'avais parlé avec la voix la plus douce possible en l'entendant pleurer et respirer bruyamment au bout du fil. Je prenais sur moi pour ne pas réagir comme elle. Je lui laissais le temps mais Julia ne me répondait toujours pas. Elle était dans l'incapacité de parler, elle était prise de terribles sanglots.

"Chérie, tu m'entends ?"

"Mmh"

"Je vais essayer d'avoir quelqu'un à Londres. Je te rappelle, d'accord ?"

"Mmmh", Julia arrivait juste à sortir ces faibles sons de sa bouche. Elle était inconsolable et je raccrochais dans l'espoir de réussir à avoir les garçons mais je n'avais toujours aucune réponse. J'étais complètement démuni et désespéré mais je pensais à un nouveau numéro.

"Salut Théo"

"Tu as des nouvelles de Harry ?", j'entendais Liam soupirer gravement et me répondre avec un ton très solennel.

"Non. On est coincés au studio à cause des paparazzis à l'entrée. Olivia a réussi à avoir Sam qui est au commissariat. Tom refuse de nous dire où est Harry à cause de tous ces journalistes. C'est de la folie..."

"C'est tout ce que tu sais ?"

"Oui et le fait que ce type la harcelait depuis des semaines. Mia avait déposé plainte et Tom était à sa recherche. Sam n'a pas voulu en dire plus et Harry ne répond pas au téléphone", je soupirais, je réfléchissais, les informations de Liam étaient très insuffisantes et les news tournaient en boucle. J'attendais du nouveau mais elles ne faisaient que de ressasser les vieilles images. Et une en particulier m'interpellait. Celle de leur sortie d'immeuble. J'apercevais cette fois en second plan Catherine, que j'avais complètement occultée les fois d'avant. Elle était à Londres et avec eux. Je me dépêchais donc de raccrocher et je tentais son numéro à elle. J'étais suspendu aux tonalités et j'entendais enfin décrocher. J'entendais enfin une réponse au bout du fil et je reconnaissais avec un grand soulagement la voix de Charlie.

"Putain, j'essaye de vous joindre depuis une heure...Je t'en supplie, explique-moi ce qu'il se passe", je l'entendais soupirer et je l'écoutais parler. J'avais rattrapé en quelques dizaines de minutes tous les détails utiles et confidentiels. J'avais l'ensemble des éléments en mains maintenant, de l'historique insensé concernant cet ex dérangé jusqu'au déroulé précis des derniers évènements et de la disparition de Mia. Le récit de Charlie était éprouvant et terrifiant. J'essayais de gérer la nouvelle et de ne pas m'effondrer et ma seconde pensée était dirigée vers Harry.

"Comment il va ?", j'entendais Charlie soupirer avant de me répondre.

"Je ne sais pas quoi faire pour lui...", je soupirais de nouveau. Je ne m'étais pas attendu à une autre réponse. Ce psychopathe sorti de nulle part venait de faire éclater la bulle de bonheur dans laquelle il nageait depuis un mois avec Mia. Il faisait planer avec cruauté une nouvelle menace inavouable au-dessus de la tête de Harry qui se remettait à peine de la mort de Victoria. Son état devait donc être à la hauteur de cette situation cauchemardesque et catastrophique.

"Je prends le premier vol, je vous rejoins chez toi", j'étais sur le point de raccrocher quand j'interceptais une dernière réplique de Charlie.

"Jul est au courant ? Elle a essayé de m'appeler", je ressentais toute l'appréhension dans la voix de Charlie. Je comprenais qu'il n'avait pas le cœur de lui expliquer de nouveau.

"Oui. Je la rappelle. Toi, occupe-toi de Harry", et j'avais effectivement rappelé Julia après mon échange avec Théo. J'avais passé tous mes préparatifs et mon trajet à lui relater les faits et à tenter de la consoler. J'avais profité ensuite du vol pour essayer de me remettre les idées en place, pour canaliser les forces et garder la tête froide car je savais que le pire était devant moi. Je notais à l'arrivée ensuite beaucoup d'agitation dès l'aéroport. La police était présente pour filtrer les flux et les avis de recherche étaient placardés à plusieurs endroits. Je me figeais solennellement devant l'une d'elle en attendant mon taxi, j'imprimais durablement dans mon esprit l'image de ce monstre qui était en train de faire voler de nouveau en éclat nos vies.

Et j'arrivais enfin chez Charlie. J'étais accueilli gravement et silencieusement par lui et Catherine pendant que Harry lui, restait immobile et dans sa bulle de souffrance sur ce canapé. J'avançais prudemment, je passais mes bras autour de lui pour lui signaler doucement ma présence et je le sentais s'écrouler terriblement dans mes bras en me voyant. Je fermais les yeux péniblement de le voir anéanti. Je ne pouvais définitivement pas être plus près des événements qu'à ce moment présent, à sentir et à soutenir la douleur de Harry.

J'avais respecté ensuite au plus possible le silence religieux et morbide qui régnait dans l'appartement mais la situation commençait à me peser démesurément. Alors je tentais une échappée discrète en allant en cuisine préparer des cafés quand mon regard se posait sur le frigo de Charlie. Je voyais toutes ces photos aimantées et je les fixais avec beaucoup d'intérêt dans mon besoin pressant de trouver une source de distraction. Mon esprit avait besoin de s'évader et je tombais sur une photo en particulier qui retenait toute mon attention.

C'était une photo de nous quatre. De Charlie, Harry, Mia et moi. J'avais la même dans le salon. C'était une photo qu'avait prise Julia pendant notre deuxième soirée au Mexique, celle passée à rire, à danser et à nous baigner, celle où nous avions terminé ivres morts, sur le sable, à dormir à la belle étoile. Cette photo avait été prise en début de soirée. On y voyait en second plan l'eau turquoise paradisiaque de Tulum et en premier plan Mia, avec un sourire radieux, qui était en train de se faire couvrir de baisers par nous trois. J'avais pris d'assaut son front, Harry sa joue et Charlie lui mordait le cou. Mon cœur s'apaisait étrangement à la vue de cette photo. Le souvenir de cette soirée arrivait à me tirer un sourire et à me gonfler d'espoir.

**Début du flashback**

Mia était assise sur la plage. Je la voyais sourire en regardant Charlie et Julia à l'eau en train de se chamailler et je me dépêchais de la rejoindre et de m'asseoir à côté d'elle.

"Alors ? Est-ce qu'on a bien fait de venir ? Tu es contente de nous revoir finalement, sœurette ?", je souriais malicieusement en la regardant.

"Oui. Harry et Charlie m'avaient vraiment manqué", je riais et je faisais mine de m'indigner à sa réplique taquine. Je lui répondais, sans perdre nos bonnes habitudes.

"Garce !"

"Connard ?", Mia me répondait avec vivacité et répartie comme toujours et elle le faisait avec son air offusqué.

"Coupable...Désolé encore. Le soleil et la tequila ne font pas bon ménage...", je baissais la tête de honte effectivement en repensant à mon attitude à table un peu plus tôt. J'avais compris que j'avais été trop loin en parlant avec autant de légèreté de son avortement. J'avais compris beaucoup trop tard, en la voyant quitter la table précipitamment et en voyant Charlie s'élancer à sa suite après un regard foudroyant à mon attention. J'avais encore merdé et je lui rendais mon sourire le plus innocent et suppliant pour qu'elle fasse encore l'impasse sur ma maladresse légendaire. Elle pestait ensuite davantage après elle-même qu'après moi et elle cédait. Comme d'habitude. A mon plus grand bonheur, je la voyais s'emparer d'une poignée de sable et m'attaquer avec. Je riais franchement de son initiative puérile et je me défendais avec le même niveau d'immaturité en lui mettant la tête dans le sable.

"Tu es un insupportable petit con !", je riais de son insulte et je profitais de ce moment pour passer mon bras autour d'elle brièvement en signe d'affection et de paix, avant de la libérer. Mia retrouvait ensuite le silence. Elle regardait paisiblement Charlie et Julia qui étaient toujours en train de se baigner et je voyais ensuite son sourire s'étirer de façon très malicieuse, au point de me rendre méfiant et suspicieux.

"Quoi ?", elle se mordait les lèvres en me regardant du coin de l'œil.

"Julia, hein ?", et j'étais incapable de retenir mon rire en découvrant enfin l'objet de de tout ce mystère.

"Ahein"

"...Je l'aime beaucoup...", j'avais le cœur très apaisé et heureux après cette confidence de Mia. C'était tout ce que j'avais rêvé d'entendre depuis des mois. J'avais tellement regretté sa présence à Paris. Ma sœur de cœur avait été absente alors que j'avais enfin rencontré une femme qui en valait la peine et qui me faisait chavirer. Je n'avais pas pu lui présenter ni en discuter, alors c'était parfait de savoir qu'elles avaient eu le temps de faire connaissance et encore plus parfait d'apprendre qu'elles avaient eu un coup de cœur réciproque. C'était un soulagement et c'était au-delà de toutes mes espérances parce que Mia suscitait souvent beaucoup de jalousie et d'animosité de la part des femmes.

"Et moi, je suis fou d'elle", je l'entendais rire de façon très moqueuse à mon aveu.

"Tu es en train de te moquer de moi ?"

"Carrément ! Théo, tu es tombé amoureux ! Ce jour est à graver dans les annales, bon dieu", je riais à mon tour après ça.

"Et oui, je sais !"

"Julia m'a dit que vous viviez déjà plus ou moins ensemble ? Attention Dom Juan ! Tu vas finir casé et marié en un claquement de doigt à ce rythme là...", je la voyais me regarder avec malice. Je savais qu'elle rigolait et se moquait en faisant référence à mon aversion pour toutes ces choses de couple. Je riais pour la forme mais Mia avait planté la graine sans le savoir ce jour-là. J'avais réalisé en l'entendant me le dire et en regardant Julia plus belle que jamais dans cette mer que j'avais définitivement envie et besoin de ça avec elle.

C'est à ce moment de la conversation que Harry nous avait rejoint sur la plage. Il s'était installé à côté de moi et derrière Mia en la prenant tendrement dans ses bras et contre son torse. Il le faisait pendant qu'il envahissait ses joues et ses tempes de baisers très enfantins. Je les voyais tous les deux sourire, fermer les yeux et soupirer de bien-être. C'était une scène que j'avais désespéré de revoir un jour. De les revoir tous les deux réunis, heureux et en paix malgré leurs derniers drames, leurs séparations déchirantes et leurs retrouvailles sous très haute tension.

"De quoi est-ce que vous parliez ?", et Mia répondait à Harry.

"De Théo qui est en train de se transformer en guimauve", et je la voyais se mordre les lèvres pour se retenir de rire. Ma vengeance fusait immédiatement avec une poignée de sable.

"Fou-lui la paix, bouffon", j'essayais de me venger mais Harry la protégeait. Mia se sentait pousser des ailes et en profitait donc pour se moquer encore plus.

"Profite bien d'elle. Elle va te larguer quand elle va découvrir que tu as eu 10 au test de QI", je m'indignais et j'arrivais cette fois à lui faire mordre une poignée de sable grâce au moment d'inattention de Harry qui était pris de fou rire. Et j'en profitais pour la subtiliser des bras de Harry, pour la porter sans délicatesse et la jeter à la mer. Elle essayait de riposter mais je la dominais clairement jusqu'à ce que Charlie ne vienne à sa rescousse. Il me rendait un air faussement menaçant et se dépêchait de mettre Mia en sécurité dans ses bras. Mia, elle, me souriait comme une diablesse. Elle prétextait de me narguer pour se blottir davantage contre Charlie. Ils étaient tous les deux en train de m'utiliser comme prétexte grossier pour se rapprocher et je me laissais faire docilement. Ils avaient très vite fini par s'émanciper ensuite et j'avais ragoté toute la soirée avec Julia en les voyant se tourner autour sans aucune subtilité.

"Charlie est sous haute surveillance", je riais en suivant le regard de Julia. Je voyais en effet Charlie parler avec Mia avec des airs très séducteurs mais je voyais surtout Harry le fixer avec son regard de sentinelle. Il était plutôt paisible mais il était très attentif : l'idée de ce couple avait l'air de le séduire à moitié pour l'instant.

"Charlie devrait plutôt faire les yeux doux à Harry s'il veut avoir la moindre chance avec Mia…"

**Fin du flashback**

Ce souvenir et cette photo démontraient une fois de plus que Mia était notre soleil et j'étais tenté de voir l'événement dramatique du jour comme une terrible mais courte éclipse. J'avais une peine infinie et la boule au ventre à l'idée de ce qu'elle pouvait être en train de subir mais j'étais convaincu que le soleil brillerait de nouveau. J'étais envahi par cet espoir en regardant cette photo et en voyant cette image d'elle. Elle allait nous revenir et elle allait retrouver Harry. Il ne pouvait pas en être autrement. La vie ne pouvait pas être aussi cruelle avec nous et avec lui. La police allait finir par la retrouver et mon rôle dans l'histoire était d'être présent pour lui et de lui faire garder espoir. Je retournais donc au salon et sur ce canapé, avec un nouveau courage et investi uniquement de cette mission.