Alors que la réunion prit fin, je rejoignis Lilith dans le couloir sous le regard très amusé de Stewart. Lilith sourit tandis que j'arrivai à sa hauteur, et je souris à mon tour.

— Si tu n'as rien de prévu présentement, dit-elle sans me laisser le temps de dire quoique ce soit, il existe un certain endroit dans le château. Enfin, plutôt à l'extérieur du château, rectifia-t-elle rapidement. Et je pense que tu apprécierais le connaitre. Enfin, ajouta-t-elle après avoir inspiré fortement, pour être tout à fait honnête, c'est un endroit que j'aimerais beaucoup te faire découvrir.

Je souris doucement. Cette Lilith était absolument adorable et, pendant un court instant, je fus triste que personne d'autre ne puisse la voir ainsi.

— Ne me dis pas que c'est la tour d'astronomie parce que je serai vraiment déçue.

— Et moi qui pensais être la legilimens de nous deux.

Je la regardai, surprise.

— Ce n'est pas la tour d'astronomie, répondit-elle finalement, amusée. A l'extérieur du château.

— Est-ce que tu viens de me traiter d'idiote ? feignis-je de m'offusquer avec un sourire.

— Techniquement, tu es celle qui vient de le faire.

Je secouai la tête avant de sourire, ce qui eut la conséquence agaçante de faire apparaître un air particulièrement satisfait sur son visage ; elle n'était pas possible. Le regard de Lilith redevînt vite interrogateur et je répondis à sa question silencieuse.

— Il se peut que je n'ai rien de prévu.

— Bien, sourit-elle. Es-tu sûre de vouloir sortir vêtue ainsi ? Nous pouvons faire un détour par la tour ouest si tu souhaites récupérer un habit plus chaud.

— Tu sais où est notre salle commune ?

— Je ne pense pas qu'elle soit très éloignée de la porte sur laquelle figure un heurtoir en forme d'aigle et autour de laquelle, pour une quelconque raison, nous pouvons parfois apercevoir un attroupement d'élèves en cravates bleues assis par terre, ajouta-t-elle avec un sourire amusé. Mais peut-être l'indice est-il trop subtil pour une simple Serpentard dans mon genre. Après tout, j'ai cru comprendre que nous avions des prétentions particulièrement excessives.

Je me repris mentalement alors que je remarquai m'être mordu la lèvre ; la fierté piquée de Lilith était absolument ravissante. Elle faisait évidemment référence à l'une des dernières lettres que je lui avais envoyé en réponse à sa prétention en effet excessive de pouvoir récupérer le vif d'or durant ses prochains matchs de quidditch.

— C'est une bonne chose si tu sais où se trouve notre salle commune, m'amusai-je, joueuse, tu n'auras plus besoin de m'attendre devant nos vestiaires pour me féliciter après nos matchs. Je ne voudrais pas que tu attrapes froid en cette période.

— J'imagine en effet que des félicitations seront de rigueur si tu arrives à rester sur ton balais plus de 20 minutes lors d'un match.

— Tu n'avais pas l'air aussi fier lorsque tu étais inquiète pour moi, rétorquai-je.

Elle leva les yeux au ciel avant de secouer la tête avec un sourire.

— Tu es impitoyable avec moi, Eyrin.

Après avoir vérifié que nos professeurs avaient disparus du couloir - et avaient amené avec eux le reste des intervenants de notre réunion, je m'enquis de l'embrasser ; malgré l'épisode du Poudlard Express, j'avais tout de même une certaine pudeur et préférais que Shadlakorn – ou pire encore, Flitwick ne me voient pas dans cet état. Je faisais suffisamment rire notre professeure de potions comme cela. Lilith sourit entre deux baisers avant de prendre ma main. Ses yeux semblèrent me demander si elle pouvait la garder dans la sienne et j'acquiesçai.


Voici pour le chapitre 23.

Il y a un « petit » anachronisme scientifique et clinique avec les psychiatres, mais il sera utile.