Moi : Salut tout le monde ! Et oui, voilà enfin le chapitre de conclusion de l'arc « Enlèvement de Kyoya » ! Je sais que vous l'avez attendu, encore désolée pour la semaine dernière, eh bien le voilà ! n_n

Ryuga : Elle a réussi à écrire malgré ses réactions allergiques, c'est beau quand même !

Kyoya : Moi ça me fait chier -_-

Moi : Je sais Kyo, je sais XD

Chris : Du coup, ce fameux chapitre ?

Ryuga : Je l'ai lu. Il est cool !

Moi : Merci Ryu ! Ah au fait… J'ai un peu menti, c'est pas vraiment la conclusion, disons plutôt que c'est le dénouement X)

Kyoya : Dire que ça fait 60 chapitres qu'elle me torture… Send help…

Moi : Ah oui, c'est vrai qu'aujourd'hui c'est le 60ème chapitre ! Dieu que le temps passe vite ! ^^'

Chris : Pour Kyoya ça a dû passer lentement XD

Moi : Disclaimer ? n_n

Ryuga : Wonderinn ne possède pas MFB.

Moi : Merci Ryu ! Bon chapitre tout le moooonde ! ^^


Réponse aux reviews :

Komachu : Ouais, tonton Nile ! XD

Marius X Maldeka : Bah c'est comme moi, les copines de ma mère pour moi c'est mes tatas ! XD
C'est bon, je suis en vie ! XD
P.S : (Moi : Aaaah, c'est beau le karma quand même ! n_n Law : Pourquoi tu dis ça Wonder-ya ? Moi : Marimo se tape une réaction allergique au pollen, MDR ! Ça lui apprendra à se foutre de ma gueule ! n_n Law : *ricane*)

Coolio : I don't like being asked questions by children, but if it's Sakyo… XD
I love holiday trips in mountains, especially 'cause I can't see snow where I live X)

Jinwrite : Ah bah moi c'est cette semaine les exams ! Je comprends ta souffrance XD
Le deuxième nom de Nile c'est Patience X)
Moi j'aime bien le ski, par contre j'aime pas les gens au ski… Y a rien de pire que les gens au ski ! XD


Seul dans le sous-sol où il est toujours retenu captif, ses ravisseurs étant visiblement partis on ne sait où, Kyoya s'active. Il n'arrive plus à rester passif, psychologiquement il n'en est plus capable. Il veut s'enfuir et retourner auprès de sa famille, alors il va tout faire pour, même si ça implique des choses désagréables, voire carrément douloureuses.

Car oui, ce que l'oméga est en train de faire, c'est de volontairement faire frotter très fortement la peau de ses poignets sur les cordes qui les enserrent. Il veut s'écorcher les poignets et ainsi se faire saigner pour pouvoir se libérer des cordes. Certes, le sang ne sera jamais un aussi bon lubrifiant que du beurre ou de l'huile pour se libérer d'entraves, mais Kyoya n'a pas le choix, il doit faire avec ce qu'il a. Et ce qu'il a, c'est lui-même. Pour l'instant, il n'a pas encore réussi à s'écorcher, il ne ressent qu'une intense et affreuse sensation de brûlure au niveau des poignets, mais il ne s'arrête pas pour autant. Ça fait mal, c'est vraiment douloureux et très désagréable, mais le vert ne lâche pas l'affaire, il serre simplement les dents pour contenir la douleur et continue. Il a décidé de s'enfuir, alors il s'enfuira, peu importe ce que ça doit lui coûter. Des poignets écorchés, ce n'est pas vraiment un lourd prix à payer pour sa liberté.

-Les deux en même temps ça fait trop mal… soupire Kyoya. Je peux pas continuer comme ça, il faut que je change d'approche… Il faut au moins que je libère mon poignet droit, et après je pourrai l'utiliser pour détacher mon autre main puis mes pieds.

Il est vrai que ce serait bien plus simple pour le jeune homme de faire comme ça, en plus de lui épargner des douleurs inutiles, mais il ne va pas pouvoir mettre son plan en exécution de suite car il entend des pas s'approcher de lui. Merde, Reiji et Doji reviennent… Agacé, Kyoya est pourtant bien obligé de repousser son plan d'évasion et surtout de faire comme si de rien n'était. Il ne faut pas que l'un des deux voit qu'il a les poignets bien rougis sinon ils vont deviner ce qu'il essayait de faire et ça pourrait tout compromettre. L'oméga se replace donc correctement sur le lit le plus silencieusement possible et ferme les yeux pour faire croire qu'il s'était endormi.

Gardant bien les yeux fermés, mais pas trop non plus pour que ça ne paraisse pas forcé, Kyoya écoute attentivement la porte de la pièce s'ouvrir en grinçant et ses deux ravisseurs entrer dans la pièce, Reiji étant celui qui fait le moins de bruit, comme toujours. Une nouvelle fois, l'empereur de Seiun et son bras droit échangent des mots, mais cette fois le vert arrive à en entendre quelques-uns et à saisir à peu près le sujet de la conversation. Ils parlent d'un voyage de nuit, de devoir se dépêcher mais surtout rester discrets jusqu'à là. Kyoya voit où ils veulent en venir. Ils veulent lui faire quitter la capitale cette nuit, pour avoir moins de chances de se faire repérer. L'oméga ne sait pas vraiment quelle heure il est, il n'a aucun moyen de le savoir, mais ça fait déjà plusieurs heures qu'il est ici et les ombres que projette le soleil à travers l'unique fenêtre de la pièce ont bien tourné depuis le moment où il s'est réveillé. Avec tout ça et à en juger par la faim qui lui tiraille le ventre, Kyoya en déduit que l'après-midi est déjà bien entamée. Raison de plus pour qu'il s'enfuie vite, le soir risque d'arriver vite même si les jours rallongent…

-Il est endormi, maître ? Demande la voix étrange et toujours aussi étrangement sifflée de Reiji.

-On dirait bien oui, répond Doji, s'approchant de l'oméga qu'il semble penser endormi. Ça ne m'étonne pas, il n'a rien mangé depuis un moment et il doit être épuisé par toutes ses émotions. Tant mieux Reiji, cela nous arrange.

-Je ssssssais maître. On ne devrait pas lui donner…un peu d'eau quand même ? Suggère le bêta, pas franchement inquiet pour l'état de santé de Kyoya contrairement à ce que sa phrase laisse penser. Je me sssssuis donné tellement de mal pour vous le ramener, j'aimerais qu'il reste en assssssez bon état.

-Ne t'en fais pas Reiji, on va lui en donner juste assez pour le maintenir en vie, mais il va falloir le réveiller pour ça, ricane le souverain de Seiun pendant que Kyoya se retient de toutes ses forces pour ne pas avoir l'air énervé qu'on parle de lui comme d'un objet. Il est censé dormir, il ne faut pas qu'il laisse ses émotions transparaître sur son visage.

-Vous voulez que je le réveille ?

-Pas la peine, je vais le faire. Va chercher de l'eau toi.

Reiji opine et se dépêche de quitter la pièce, obéissant sans attendre à son souverain et laissant ce dernier et le vert faussement endormi seuls tous les deux. Son supérieur le regarde partir l'espace de quelques secondes mais ne tarde pas à se reconcentrer sur Kyoya, qu'il pense toujours endormi. Comme ce dernier ne veut pas se trahir, il garde toujours les yeux fermés, mais il est sacrément tendu. Il ne sait pas comment ce malade de Doji va vouloir le réveiller, mais il se doute bien qu'il ne va pas se contenter de lui dire « Hé, debout ! ». Enfin, si jamais ce psychopathe tente de dépasser les bornes, Kyoya ne le laissera pas faire, quitte à laisser tomber sa couverture et montrer qu'il ne dormait pas tant que ça en fait.

Pendant quelques secondes, il ne se passe rien. Doji ne bouge pas, se contentant visiblement de regarder l'oméga, qui lui est intérieurement tendu comme une arbalète. Ça ne rassure vraiment pas Kyoya, il n'aime pas se sentir observé comme une proie ou un jouet, mais il ne bouge toujours pas. Au bout d'un moment qui a paru très long au vert, vraiment très long, celui-ci sent quelque chose s'approcher de lui et la main de l'empereur de Seiun se pose sur son épaule gauche. Son épaule marquée au fer rouge.

Kyoya déteste cette marque et refuse catégoriquement qu'on le touche à cet endroit. Même quand c'est Ryuga qui ne fait que lui effleurer l'épaule accidentellement le vert ressent de désagréables frissons de malaise, alors que ce soit un être aussi répugnant que Doji qui touche volontairement cette horrible marque au fer rouge, la caressant avec une espèce de fascination, ça donne carrément des nausées à l'oméga. Il n'a qu'une seule envie : ouvrir les yeux et tourner la tête assez vivement pour mordre la main de cette pourriture d'alpha. Mais ça ne servirait à rien, au contraire ça risquerait plutôt de lui attirer des ennuis.

-Je sais très bien que tu ne dors pas, Kyoya, ricane Doji en rapprochant son visage de celui du vert. Tu peux peut-être duper Reiji, il est doué pour être discret mais pas vraiment observateur en ce qui concerne les gens, il manque de capacités en ce qui concerne les interactions sociales, mais moi tu ne peux pas me la faire à l'envers.

Soupirant, Kyoya rouvre immédiatement les yeux et fusille de ses prunelles bleues l'homme un peu trop proche de lui. S'il l'a grillé, à quoi bon faire semblant plus longtemps de toute façon ?

-Ôtez vos sales pattes de mon épaule avant que je vous morde alors, grogne l'oméga. Parce que je vous jure que j'hésiterai pas.

-Décidément, quelle agressivité, ricane une nouvelle fois l'empereur de Seiun, se redressant tout de même comme s'il avait un peu peur que Kyoya le morde vraiment s'il reste trop près. Je ne faisais qu'admirer cette marque si particulière. Comment l'as-tu obtenue ?

-Qu'est-ce que vous pouvez bien en avoir à foutre hein ? Demande hargneusement le vert, ses orbes couleur océan semblant cracher des éclairs.

-J'essaie simplement de faire la conversation, répond Doji en haussant les épaules avec un sourire faux.

-Puisque ça vous intéresse tant que ça, c'est mon géniteur qui m'a fait ça quand il a découvert que j'étais un oméga. Ça vous avance bien de savoir ça.

-Tu ne semble pas porter ton père dans ton cœur.

-Nan, sans déconner ? C'est pas comme s'il m'avait brûlé l'épaule et obligé à porter à vie une marque horrible juste parce que j'ai eu le malheur d'être quelque chose qu'il déteste. Vous en avez d'autres des observations idiotes comme celles-ci ou c'est bon ? Parce qu'à ce rythme-là, vous allez bientôt me sortir que l'eau ça mouille et que le feu ça brûle.

-Tu possèdes décidément une verve acerbe. Se fatigue-t-elle seulement parfois ?

-Pas quand je parle à des connards.

-Tu es d'une vulgarité. Franchement, à quoi cela t'avance de dire d'aussi vilains mots ?

-Ça me défoule, à défaut de pouvoir vous mettre mon poing dans la gueule.

-Je vois. Je vais te laisser faire alors, si ça te fait un quelconque bien. En tout cas, c'est une brillante idée qu'a eu ton père. On devrait faire ça à tous les omégas, histoire qu'ils n'oublient jamais où est leur place.

-Je ne suis pas du tout étonné qu'un dégénéré comme vous pense de la même manière que mon enflure de géniteur. À vrai dire, je me serais même plutôt inquiété si vous aviez désapprouvé.

Pour seul réponse, Doji laisse un sourire véritablement amusé se dessiner sur son visage, mais son amusement est malsain, comme presque tout chez lui. Kyoya hésite simplement pour dire si ce taré d'empereur de Seiun est amusé du fait qu'il le hait et ne s'en cache pas ou du fait qu'il ait soulevé la ressemblance entre lui et son géniteur. Dans les deux cas, le vert a juste envie de mettre son pied dans la gueule de l'alpha pour lui enlever ce putain de sourire dégoûtant.

-Puisque tu hais ton père tant que ça, permets-moi de te rassurer, finit par dire le souverain de l'empire belliqueux, son sourire d'amusement malsain se teintant de sadisme. Tu ne le reverras plus jamais une fois que tu seras à Seiun avec moi. En fait, tu ne reverras plus jamais n'importe quelle personne que tu as connue dans ta vie. N'est-ce pas parfait ?

-Vous vous accrochez à votre rêve de tordu hein, ricane Kyoya, ayant tout sauf l'air effrayé. Soit vous êtes très con, soit très optimiste, soit très ignorant, peut-être bien les trois en même temps si on me demande mon avis. Toute la garde doit être à ma recherche en ce moment, et ils ne s'arrêteront pas tant qu'ils ne m'auront pas retrouvé.

-Je leur souhaite bonne chance alors, rétorque Doji. Ils n'ont même pas été capables d'empêcher ton enlèvement. J'aurais pu envoyer Reiji tuer ton très cher Ryuga, je suis sûr qu'il aurait réussi sans encombres.

-Alors là, j'aurais bien voulu voir ça. Ryuga vous l'aurait cassé en deux votre petit toutou, c'est qu'un gringalet. Et qu'est-ce qu'il vous a fait Ryuga d'ailleurs pour que vous vous acharniez comme ça contre lui ? Demande l'oméga en fronçant les sourcils, une colère sourde commençant à se déverser dans ses veines. Vous avez déjà tué sa mère et provoqué indirectement la mort de son père, vous l'avez obligé à monter sur le trône de Drächme prématurément, et à cause de tout ce que vous avez fait, il a commencé à sombrer dans une forme de dépression. Ça vous suffit pas ?! Il faut encore que vous veniez en rajouter en m'enlevant ?! C'est quoi votre problème hein ?!

Se sentant littéralement brûler de rage, Kyoya essaie de se redresser brusquement, n'ayant qu'une seule envie : frapper cet enfoiré de Doji au visage à grands coups de poing jusqu'à ce que sa colère soit calmée, jusqu'à s'en écorcher les phalanges s'il le faut. Mais comme toujours, ses liens le retiennent et l'empêchent de faire quoi que ce soit. En voyant le jeune homme prisonnier se redresser d'un seul coup, l'empereur de Seiun au regard de glace a un léger mouvement de recul provoqué par la surprise, mais rapidement la surprise s'efface au profil d'un amusement sadique.

-Déjà, je n'ai pas tué l'ancienne impératrice de mes mains, je n'ai fait que donner l'ordre, corrige l'alpha, souriant toujours d'une manière insupportable pour Kyoya. Et pour répondre à ta question, je n'ai absolument rien de personnel contre ton alpha. Il ne m'a rien fait, il a juste la malchance d'être à la tête d'un territoire que je veux posséder. Seiun est une terre où il est difficile de vivre, à l'inverse Drächme est un empire verdoyant et florissant. Je veux rattacher les deux empires, c'est tout, et pour ça je dois me débarrasser de ceux qui sont à la tête de Drächme. Je dois rendre cet empire assez faible pour l'envahir. Rien de personnel, c'est juste une question de géopolitique. Quant à toi… Je te l'ai déjà dit, tu m'appartiens et je suis simplement venu récupérer ce qu'un autre m'a volé. Mais… Je dois bien avouer que tu participes à mes projets, et ça m'arrange. Sans toi, Ryuga sera beaucoup plus vulnérable et bien moins à même d'assurer son rôle. Je suis gagnant sur tous les points.

-Vous n'êtes qu'un malade et un homme incapable de régler des problèmes ou des contrariétés autrement qu'en déclenchant des conflits, crache l'oméga d'une voix haineuse, ses yeux bleus plus sombres qu'ils ne l'ont jamais été, semblables à une mer déchainée. C'est pour ça que vous êtes un mauvais souverain et que votre empire n'est qu'une ruine.

-J'aimerais bien savoir ce que tu en sais toi, réplique Doji, visiblement piqué par les paroles de Kyoya. Tu n'es qu'un oméga, un gamin à peine sorti de l'adolescence qui vient de nulle part, alors qu'est-ce que tu en sais hein ?

-Oh, mais c'est qu'on dirait bien que je vous ai vexé, ricane le vert, sa colère ne s'éteignant pas le moins du monde mais se camouflant sous une couche de sarcasme et de provocation. Décidément, il est fragile votre égo. Et pour votre gouverne, je ne suis pas sorti de nulle part. Mon géniteur, que je hais et qui me hait tout autant, est un homme très influent et grâce à lui j'ai pu côtoyer la famille royale de Fängnis. Donc non, je ne suis pas ignorant. Je suis loin de l'être. Je suis déjà visiblement moins ignorant que vous puisque vous n'avez pas l'air de vous rendre compte que votre empire se prend une sévère déculottée niveau guerre depuis près de deux ans et demi. C'est quoi votre plaisir en fait ? Voir vos propres soldats mourir un à un dans une guerre que vous n'allez jamais gagner simplement parce que vous rendre vous ferez trop mal au cul ? Si c'est le cas, vous êtes vraiment un souverain de merde et un stratège de guerre de merde aussi.

-Gh… !

-On vous entend moins là d'un coup. Ça fait mal de se retrouver face à la vérité en même temps. Mais bref, j'en ai marre de taper la causette avec vous, j'ai l'impression de parler à un mur. Ah si, une dernière chose… Je vous ai dit que le capitaine de l'armée de Drächme est le parrain de mon fils ? J'espère sincèrement pour vous que vous ne tomberez pas entre ses mains, parce qu'il va vraiment pas vous louper.

Doji semble littéralement fulminer mais il n'a pas le temps de rétorquer quoi que ce soit au vert puisqu'il est interrompu par Reiji qui revient dans la pièce à ce moment-là avec l'eau que son maître lui avait demandé d'aller chercher. L'empereur de Seiun semble à la fois contrarié et soulagé que son sous-fifre soit revenu dans le sous-sol et va vers lui, laissant Kyoya savourer sa petite victoire. Le vert laisse alors son regard trainer dans la pièce, de toute façon pas vraiment capable de faire quoi que ce soit d'autre, mais il se fige en regardant par la petit fenêtre qui donne sur la rue.

Derrière la fenêtre, du côté de la rue, c'est Nile que Kyoya voit. L'espion est en train de le regarder, Dragoon perché sur son épaule, lui tenant le museau fermé avec sa main pour l'empêcher de faire du bruit et donc de trahir sa présence. Ça fait plus d'une heure que le jeune homme aux cheveux bicolores tourne dans la capitale, cherchant dans les ruelles les plus sombres et les moins animées son ami avec l'aide du dragonneau, et il l'a enfin retrouvé ! Enfin… Il doit agir prudemment mais rapidement maintenant. Ce n'est vraiment pas le moment de tout gâcher.

Réfléchissant à toute vitesse, le premier réflexe de Nile est de faire signe à Kyoya de se taire et de ne plus le regarder. Passé le choc, l'oméga obéit instinctivement et détourne le regard, faisant comme s'il n'avait absolument rien vu, mais à l'intérieur il a juste envie de hurler de joie et de sauter dans tous les sens. Nile l'a retrouvé… C'est fini ce cauchemar, c'est fini… Enfin, pas encore, mais bientôt. Très bientôt…

Ne voulant pas se faire repérer, le jeune espion ne perd pas une seconde et se relève pour s'enlever de devant la fenêtre en faisant le moins de bruit possible. Il faut qu'il retrouve Dashan au plus vite, tenter de sauver Kyoya tout seul c'est trop dangereux… C'est même totalement suicidaire. Il n'a vu que deux personnes dans la pièce, dont une qu'il a clairement identifié comme le jeune homme étrange qu'il avait vu plusieurs mois auparavant, mais si ça se trouve il y a d'autres personnes avec eux. Il n'a aucun moyen d'en être sûr, alors il ne peut pas agir. Il ne doit pas agir. Il faut absolument qu'il retrouve le capitaine de la garde et le mène jusqu'à cette maison.

Sans faire de bruit, Nile s'éloigne donc, retenant Dragoon sur son épaule. Le dragonneau veut retourner auprès de Kyoya, mais le bêta ne peut pas le laisser faire. Une fois assez loin, Nile se met à courir pour retrouver Dashan. Il a encore le plan de ronde de tous les soldats et de leur capitaine dans la tête, il sait exactement où devrait se trouver le brun à cette heure-ci. Il faut bien dire que ça aide dans ce genre de cas d'avoir une mémoire ultra développée. Nile a vraiment tous les atouts pour être un espion redoutable.

-Tiens bon Kyoya, encore quelques minutes, pense le jeune homme aux cheveux bicolores en courant aussi vite que ses jambes le lui permettent. Encore quelques minutes et c'est fini…

XXXXXX

Depuis que Kyoya a vu Nile à la fenêtre, il s'est bien écoulé un certain temps. Kyoya ne peut pas vraiment dire exactement combien de temps est passé, il a légèrement perdu cette notion depuis la matinée, mais ce dont il est sûr c'est que le ciel commence doucement à devenir rose-orangé au-dessus de la capitale. Le soir commence à tomber, et ça ce n'est pas bon. Aussi rapide que puisse être son ami aux yeux vert cuivré, l'oméga commence à douter de sa capacité à revenir à temps. Doji et Reiji commencent déjà à parler de discrètement quitter la ville…

Jamais Kyoya ne s'est senti plus frustré qu'à cet instant précis. Il sait que la liberté est désormais à portée de mains, mais il a la sensation qu'elle commence justement à lui glisser entre les doigts. Nile l'a retrouvé, tout ne peut pas s'arrêter maintenant… Il est si proche du but, mais en même temps il s'en sent si loin.

-Ça commence à faire un moment, Nile ne devrait plus tarder à revenir, mais je me sens pas serein pour autant… pense le vert, qui jette des regards vers la fenêtre de la pièce toutes les cinq secondes. Je peux pas rester sans rien faire… Il faut vraiment que je me détache.

Comme ses deux ravisseurs lui tournent le dos, en train de regarder quelque chose, vraisemblablement une carte, sur une table rongée par la moisissure, Kyoya a une chance. Il sait qu'il doit simplement rester le plus silencieux possible, sinon il va se faire repérer. Comme plus tôt dans la journée, l'oméga se met donc à tirer de toutes ses forces sur les liens qui enserrent son poignet droit. Avec le traitement que sa peau avait déjà subi à cet endroit, Kyoya ne tarde pas à enfin atteindre le but qu'il s'était fixé en commençant à faire ça, c'est-à-dire se faire saigner. Rapidement, la corde qui retient son poignet droit commence à se teinter de rouge et le vert se met à tirer encore plus fort pour réussir à libérer sa main. Il sent que ça vient, qu'il va réussir à faire glisser son poignet puis sa main hors des liens, mais bordel que c'est horriblement douloureux avec la peau à vif… Mais ce n'est pas la douleur qui l'arrêtera, la liberté est trop proche pour penser à ça.

-Maître, j'ai entendu quelque chose, dit soudainement Reiji.

Kyoya se fige immédiatement, pensant que c'est de lui que le bras droit de l'empereur parle, mais il se rend vite compte que ce dernier tourne la tête vers la porte du sous-sol. Le bruit vient de derrière la porte… ?

-De quoi tu parles Rei… ? Commence à demander le souverain de Seiun, fronçant les sourcils.

Il n'a cependant pas le temps de terminer sa question, la porte en bois du sous-sol s'ouvre avec un énorme fracas, pratiquement sortie de ses gonds par un énorme coup de pied. Kyoya sursaute à cause du bruit tandis que Reiji et Doji sautent pratiquement en arrière, surpris et choqués. En moins de quelques secondes, les deux hommes les plus importants de Seiun sont appréhendés par la garde de Drächme et Nile se précipite vers le lit pour détacher Kyoya.

-Kyoya, ça va ? Demande l'espion en se dépêchant de défaire les liens de son ami. Tu saignes…

-C'est rien, c'est moi qui me suis fait ça tout seul, j'essayais de me libérer… répond le vert, un peu déboussolé. Tout vient de se passer très vite…

-Tiens tiens, voilà une prise de choix dans nos filets, ricane assez froidement Dashan en s'approchant de Doji, maintenu à genoux par terre par les soldats du brun. Je sais qui vous êtes. On dirait bien qu'en plus de libérer le compagnon de mon souverain, je viens de mettre fin à une guerre de plus de deux ans. C'est plutôt une bonne fin de journée.

-Lâchez-moi, je vous interdis de me toucher ! Se débat l'empereur de Seiun, furieux de s'être fait avoir si facilement. Vous n'avez pas le droit !

-Vous n'avez aucun pouvoir ici sombre idiot, vous êtes en territoire ennemi, rétorque le capitaine de la garde, devant résister à une énorme envie de lui envoyer un grand coup de pied dans le visage. Vous venez de tout perdre. Et croyez-moi, ça me rend incroyablement heureux. On va vous laisser pourrir en cellule jusqu'à ce que notre empereur décide quoi faire de vous. Et sincèrement, après tout ce que vous lui avez fait, je pense que vous allez avoir exactement ce qu'une ordure comme vous mérite.

Une grimace de rage intense déforme alors les traits de Doji, qui se débat toujours pour sortir de la prise des soldats qui le tiennent. Peine perdue, ils sont trois, ils sont très costauds et ils sont bien décidés à ne pas laisser partir le souverain de l'empire contre qui ils sont en guerre depuis plus de deux ans. À côté, Reiji ne réagit pas spécialement au fait d'être retenu par un soldat, on dirait qu'il ne comprend même pas la situation.

-Kyoya, est-ce que ça va ? Tu n'es pas blessé ? Demande Dashan en tournant un peu la tête vers le vert, n'ayant pas entendu que Nile lui a déjà posé la question.

-J'ai le poignet droit écorché, mais ça va, répond Kyoya, de nouveau debout sur ses jambes après beaucoup trop d'heures coincé en position allongée et serrant Dragoon dans ses bras. Le petit dragon est ravi d'enfin retrouver le parent qu'on lui avait enlevé.

-Bien, tant mieux. Nile, ramène vite Kyoya au palais, ordonne l'alpha aux longs cheveux bruns avec un petit sourire. Il est très attendu. Moi, je me charge de nos deux ravisseurs.

Encore un peu perdu tant tout s'est passé rapidement, l'oméga aux yeux bleus réalise enfin avec les mots de Dashan que le cauchemar est fini. Il va pouvoir retrouver sa famille… Son compagnon, son petit frère, son fils, ses amis… C'est fini, c'est enfin fini… Kyoya est tellement soulagé et heureux qu'il en sentirait presque des larmes monter dans ses yeux. Il n'a qu'une hâte : rentrer au palais et pouvoir serrer Ryuga et leur bébé dans ses bras, et Kakeru aussi, il ne va pas l'oublier. Kyoya va enfin pouvoir reprendre le cours normal de sa vie…

À suivre…


Moi : Fin du chapitre ! Tout est bien qui finit bien, Kyo est libéré, Doji s'est fait choper comme un con et Nile et Dashan best boys ! u_u

Ryuga : Pitié, dis-moi que tu vas le torturer bien comme il faut ce connard de Doji.

Moi : Héhé, tu verras bien, mais tu me connais Ryu ! *wink wink*

Kyoya : Je me suis défoncé le poignet pour rien du coup !

Moi : Roooh, on va vite te soigner ça dans le chapitre d'après, t'inquiète ! XD

Chris : Du coup le chapitre d'après c'est les retrouvailles j'imagine X)

Moi : Bien évidemment ! En tout cas, je me suis éclaté à écrire les dialogues de Kyoya et Doji ! X)

Kyoya : Il faut avouer que c'était bien kiffant de me voir lui parler en mode « Pas de respect » !

Moi : Laissez les reviews de l'amour chers lecteurs, et je vous dis à la semaine prochaine ! Non, pas de chapitre jeudi, j'entre malheureusement en semaine d'examens donc je vais pas avoir le temps d'écrire… SOS, j'ai envie de mourir XD

Chris : Allez, tu vas survivre ! X)

Moi : J'espère ! XD