Moi : Salut les gens ! Je suis ravie de vous retrouver pour le chapitre d'aujourd'hui, et pardon d'être ENCORE un peu en retard, ma sœur est revenue à la maison vendredi XD
Ryuga : T'as eu plus de vie sociale en deux semaines que pendant toute l'année 2020 dis-donc.
Moi : C'est…pas faux XD
Chris : Alors ? Le chapitre d'aujourd'hui ? X)
Ryuga : Des feels et du fluff, et beaucoup de dialogues.
Moi : Yep, c'est exactement ça ! Et cette fic se rapproche de plus en plus de sa fin, et ça me fait bizarre… ^^'
Chris : En même temps, purée qu'elle est longue ! XD
Moi : Oui je sais, je crois que je ne referai plus jamais une fic aussi longue, parce que quand même ça épuise ! XD
Ryuga : Tu m'étonnes.
Moi : Euh sinon, il est où Kyo au juste ?
Ryuga : Il boude je crois.
Chris : Roooh, quel gamin XD
Moi : Bah qu'il boude ! Disclaimer ? ^^
Chris : Wonderinn ne possède pas MFB !
Moi : Merci Chris ! Bon chapitre tout le monde ! n_n
Réponses aux reviews :
Komachu : Ouiiii, Sakyo il est trop adorable nwn
C'est un chalet moderne, y a pas de cheminée du coup, mais moi aussi j'adore les cheminées XD
Coolio : Sakyo is just too cute, I like to write about him so much ! n_n
Marius X Maldeka : Bah il y en a qui dorment bien au moins ! Moi j'ai passé la même nuit à me rouler en boule dans mon lit en hurlant à la mort à cause de Mère Nature XD
C'est trop bien les vacances à la montagne ^w^
La raclette, le meilleur plat du monde u_u
P.S : (Moi : Marimoooo ! Y a Maldeka qui veut te fouetter ! Zoro : J'ai une gueule à trainer dans les donjons SM pour qu'elle dise ça ou quoi ? -_- Law : On ne sait jamais. Zoro : La ferme le toubib, je t'ai pas sonné ! Moi : On s'amuse tellement ici ! XD)
Traversant les couloirs du palais à un rythme soutenu pour rejoindre ses appartements, Ryuga est toujours entouré de cette aura sombre qui effraie tout le monde et a une expression complètement fermée. Il n'arrive à penser qu'à une seule chose, une seule et unique chose : faire souffrir Doji. Il n'y a que ça qui tourne en boucle dans sa tête, cette envie de faire souffrir la personne qui l'a lui-même tant fait souffrir. Il veut lui infliger autant de souffrance qu'il est possible, il veut le voir souffrir, il veut le voir.
Ce n'est pas comme avec Pluto. Le jeune empereur l'avait condamné à un supplice extrêmement douloureux et une mort très lente, mais il n'y avait pas assisté. Il s'était contenté de donner l'ordre et avait simplement imaginé à quel point ce sale pervers de garde avait pu souffrir, tout comme Kyoya, qui était quand même celui qui avait choisi comment mourrait celui qui avait tenté d'abuser de lui. Mais là… Là ce n'est pas pareil. Cette fois, Ryuga a vraiment envie de voir la souffrance se dessiner sur le visage du souverain de Seiun. Il veut l'entendre hurler, supplier, demander grâce, implorer la mort… Le blanc veut se venger de tout ce qu'il a subi et surtout il veut pouvoir assister à cette vengeance, à cette victoire.
Ce dont l'alpha ne se rend pas compte, c'est que ce désir de vengeance est en train de le consumer de l'intérieur. Il est en train de faire de lui…quelqu'un qu'il n'est absolument pas. Ryuga n'aime pas voir la souffrance de quelqu'un normalement, il n'aime pas assister à ce genre de choses… Il aime savoir que quelqu'un de mauvais souffre et paie pour ses actions, mais il n'aime pas voir cette souffrance. En temps normal, il n'aime pas ça, mais avec Doji, c'est comme s'il devenait une toute autre personne. C'est comme si toute sa haine, toute sa colère, toute sa rancœur, en fait tous les mauvais sentiments que le blanc a accumulé en silence pendant des années…prenaient soudainement le contrôle. Et ce qui est grave, c'est que le jeune alpha habituellement si bon ne se rend même pas compte de ce changement plus que mauvais.
Toujours dans le même état, Ryuga finit par arriver à ses appartements. Alors qu'il s'apprête à ouvrir la porte, l'alpha aux yeux dorés sent émaner de la pièce une énergie douce et apaisante. Évidemment, ce sont les phéromones d'oméga de Kyoya qu'il sent, et visiblement le jeune homme est calme et apaisé, enfin en tout cas c'est ce que Ryuga sent. Ces douces phéromones ont pour effet de légèrement détendre l'empereur de Drächme et d'un peu dissiper cette aura horrible autour de lui. Le blanc se surprend même à se demander ce qu'il a et pourquoi il pense à des choses atroces sans que ça le dérange, mais rapidement il secoue la tête pour chasser absolument l'intégralité de ses pensées et entre dans les appartements. Il ne doit plus penser à autre chose que Kyoya et leur enfant, ils sont à nouveau réunis maintenant.
En entrant, Ryuga est surpris de constater que Ryuto et Kakeru ne sont plus là. Il n'est pourtant pas parti si longtemps que ça… Mais bon, d'un côté il est bientôt l'heure du dîner donc peut-être que les deux cadets sont retournés dans leur coin pour manger. Franchement, ça n'étonnerait pas l'alpha, les deux adolescents sont des ventres sur pattes et ce n'est pas nouveau. Souriant avec un mélange de moquerie et de tendresse, Ryuga secoue légèrement la tête et reconcentre son attention sur son compagnon.
Kyoya est toujours au même endroit que quand son alpha est parti, c'est-à-dire assis sur le lit, une jambe étendue sur les fourrures recouvrant le matelas et l'autre un peu repliée. Dragoon non plus n'a pas bougé, il est toujours blotti contre son père d'adoption et bien décidé à ne plus le lâcher. En fin de compte, la seule chose qui a changé entre le moment où Ryuga est parti et maintenant, en dehors de l'absence de Ryuto et Kakeru, c'est que l'oméga est en train d'allaiter paisiblement leur fils, ne le lâchant d'ailleurs pas du regard. Pour dire la vérité, Kyoya est tellement focalisé sur son bébé qu'il n'a pas remarqué que son compagnon vient de revenir.
-Chéri, ça va ? Demande Ryuga d'une voix douce, ne voulant pas faire sursauter son oméga alors qu'il est en train d'allaiter Sakyo dans une véritable petite bulle de calme et de silence presque total. Ryuto et Kakeru sont partis manger ?
-Oh, tu es revenu Ryuga, constate le vert en tournant la tête vers lui avec un petit sourire. Non, enfin si, mais je veux dire qu'ils ne sont pas partis de leur propre initiative. C'est moi qui leur ai demandé de partir. J'avais envie d'être au calme avec Sakyo pour pouvoir me reposer un peu. Et puis comme c'est bientôt l'heure du dîner et que nos petits frères ont tout le temps faim…
-Visiblement, ils ne sont pas les seuls à avoir faim, fait remarquer celui aux cheveux blancs méchés de rouge en souriant, s'asseyant doucement près de son amant et regardant avec tendresse leur petit garçon qui est en train de téter avec appétit.
-Oh ça oui, notre petit ange a faim, ricane doucement Kyoya en caressant avec douceur la joue toute ronde de Sakyo. Et tant mieux, parce que moi j'ai accumulé du lait toute la journée donc ça me fait du bien… Je sens quand même que ça l'a vraiment perturbé d'être séparé de moi brutalement, il tétait très vite au début, comme s'il avait peur que je ne sois plus là d'un moment à l'autre. Maintenant ça va mieux, il s'est calmé et il tète à peu près normalement.
-On a tous souffert de cette situation mon amour, mais maintenant c'est fini… On est à nouveau réunis, et je ne laisserai plus rien ni personne nous séparer contre notre gré, je te le promets. Je t'aime tellement Kyoya, je suis prêt à tout pour toi et notre famille…
-Je sais Ryuga, moi aussi je t'aime, de toute mon âme…
Le jeune empereur sourit avec douceur, heureux d'être à nouveau auprès de l'homme qu'il aime et de leur enfant après cette horrible journée, et ne peut évidemment pas s'empêcher de se pencher vers Kyoya pour l'embrasser tendrement. Kyoya n'hésite pas une seconde et répond avec tout autant de tendresse au baiser, faisant tout de même attention à bien tenir son bébé qui tète toujours.
Mais…rapidement, quelque chose dérange l'oméga. Ryuga a beau se montrer aussi tendre et doux que d'habitude avec lui, Kyoya ressent quelque chose de dérangeant chez l'alpha. Il n'arrive pas à savoir d'où ça vient, si ça vient de son odeur ou de quelque chose d'autre en lui, mais il y a vraiment quelque chose qui cloche avec Ryuga. C'est comme si…comme si Kyoya ressentait une énergie vraiment mauvaise émaner de son amant. Contrairement à tous ceux ayant déjà ressenti cette énergie négative plus tôt dans la journée, le vert ne prend pas peur. Il est simplement…très mal à l'aise, à la limite d'être dégoûté par ce qu'il ressent, ce qui le pousse à rompre prématurément le baiser et regarder son alpha avec un air perplexe. Ryuga, qui ne remarquait déjà pas qu'il n'était pas comme d'habitude et qu'il effrayait tout le monde quelques minutes auparavant, affiche une expression tout aussi perplexe que celle de son compagnon, ne comprenant pas ce qu'il a. Le blanc ressent à travers le lien l'unissant à son oméga que ce dernier est mal à l'aise, mais il n'a aucune idée de pourquoi…
-Qu'est-ce qu'il y a Kyoya ? Demande le blanc, inquiet d'avoir fait quelque chose de mal. Je te sens…mal à l'aise, presque…dégoûté… J'ai… Je ne comprends pas, j'ai fait…quelque chose qu'il ne fallait pas ?
-Je sens quelque chose de mauvais autour de toi, comme une aura d'énergie négative, répond l'oméga en fronçant les sourcils, confiant sans détour ce qu'il ressent sans chercher à ménager son compagnon. Il n'a jamais été du genre à tourner autour du pot, hormis quand il est gêné, ce n'est pas aujourd'hui qu'il va commencer. Je n'aime pas ça.
-Une…aura d'énergie négative ? Répète le jeune souverain, décontenancé. Je… Je ne comprends pas ce que tu veux dire, je ne me sens pas différent de d'habitude…
-Donc ça n'a rien à voir avec le fait que tu as été voir l'homme qui est à l'origine de la mort de tes parents et qui m'a enlevé parce qu'il considère que je lui appartiens j'imagine ? L'interroge Kyoya, l'air de penser que Ryuga fait exprès de ne pas comprendre.
Les yeux dorés de l'alpha s'assombrissent immédiatement et l'aura dont Kyoya parlait revient autour de lui, ce qui provoque un mouvement de recul de la part du vert, mais pas parce qu'il a peur. Le jeune adulte aux cheveux verts ne peut pas avoir peur de son compagnon, il n'en est tout simplement physiquement pas capable, d'autant plus qu'aucun phéromone intimidant n'émane de Ryuga malgré cette aura sombre, mais il ressent une nouvelle fois ce malaise et ce dégoût…
Kyoya commence à avoir une idée de ce qui arrive à son compagnon. Cette aura sombre et malveillante, elle ne montre pas que Ryuga devient quelqu'un d'autre, elle est simplement le signe que se réveille…ce qu'il y a de mauvais en lui. Tous les êtres humains ont une part d'obscurité en eux, une partie d'eux dont ils ne sont généralement pas fiers, c'est un fait, et ceux qui cherchent le plus à le nier sont généralement ceux qui possèdent une part d'ombre à laquelle ils hésitent bien souvent à céder, et parfois y cèdent avant d'essayer de se convaincre que ce n'était finalement pas quelque chose de mal.
Les sentiments négatifs se sont longtemps accumulé chez Ryuga, au plus profond de son cœur, et il a tout fait pour les étouffer, pour ne plus les sentir, pour oublier… Et maintenant, tous ces sentiments qu'il avait cherché à faire taire se réveillent et l'influencent sans même qu'il ne s'en rende compte. Mais les autres, eux, voient que le blanc se laisse entrainer dans quelque chose de mauvais, de très mauvais, qui ne lui apportera rien de bon. Sa nature d'alpha n'aide pas vraiment d'ailleurs, au contraire, elle démultiplie l'influence de ces sentiments négatifs en rajoutant une bonne d'ose d'agressivité par-dessus. Kyoya ne peut pas laisser son amant se perdre comme ça sans rien faire, il ne peut pas le laisser se faire contrôler par des mauvaises pensées qui ne lui feront faire que des erreurs qu'il regrettera après. Il doit le ramener à la raison.
-Ryuga… soupire le vert. Ce n'est pas toi ça.
-Je ne vois pas de quoi tu parles, je me sens comme d'habitude, dit Ryuga assez froidement, fermé.
-C'est sûr qu'habituellement tu me parles comme ça, rétorque Kyoya en fronçant les sourcils, n'appréciant pas vraiment le comportement de son amant.
Que Ryuga maintienne qu'il n'y a rien de bizarre dans son comportement alors qu'il est subitement sec, froid et fermé avec son propre compagnon, ça agace fortement ce dernier. Il fait exprès de faire l'autruche, ce n'est pas possiblement autrement. Le jeune empereur ne trouve d'ailleurs rien à répondre à son oméga, en même temps il n'y a rien à répondre en dehors de « Non, tu as raison… », et se contente de baisser les yeux en marmonnant quelque chose d'incompréhensible.
Kyoya est bien décidé à sermonner son alpha pour le ramener à la raison, mais avant il doit s'occuper de Sakyo, qui est maintenant rassasié et a donc cessé de téter, commençant doucement à glisser dans le sommeil. Le vert pousse un petit soupir, un peu contrarié par cette situation alors qu'il voulait simplement se reposer après sa journée difficile et profiter de sa famille, redresse doucement Sakyo sur son épaule et lui tapote tout aussi doucement le dos pour lui faire faire son habituel petit rot, puis le couche dans son berceau près du lit et l'embrasse sur le front pour lui souhaiter en silence de faire de beaux rêves. Dragoon, qui depuis tout ce temps restait sagement blotti contre Kyoya, relève soudainement la tête avant de complètement se lever et de voler jusqu'au berceau de son frère adoptif, se couchant près de lui pour qu'ils fassent la sieste ensemble.
Face à toute cette tendresse, Ryuga se met à sourire avec douceur puis cligne des yeux comme s'il venait de se réveiller et secoue un peu la tête, ayant la sensation qu'il vient de se passer quelque chose de bizarre et qu'il reprend soudainement conscience de l'environnement qui l'entoure. Qu'est-ce qui lui arrive enfin… ? Pourquoi il a la sensation de perdre pied avec la réalité comme ça ? Il y a quelque chose qui ne va pas… Finalement, peut-être bien que Kyoya a raison… Il n'est plus tout à fait...lui.
-Ryuga, je comprends que tu sois en colère, je te jure que je comprends ce que tu ressens, mais ça ce n'est pas toi, dit justement Kyoya sur un ton sérieux mais sans reproches, se tournant entièrement vers son amant et fixant ses orbes saphir dans son regard doré un peu perdu. Tout ça, ce n'est pas toi… Il y a tellement de négativité autour de toi, tout le monde peut la sentir, et quand tu la laisses t'emporter tu ne ressembles plus à qui tu es réellement. Tu ne ressembles plus…à l'homme que j'aime…
-Je ne…m'en rends pas compte… confie le jeune souverain, incapable de soutenir le regard de son compagnon et baissant donc les yeux pour regarder ses mains. Je ne vois…rien… Enfin, sur le moment je ne vois rien… Mais je… Il y a quelque chose qui ne va pas… Kyoya, je ne sais pas ce qui m'arrive…
-Je ne peux pas le savoir pour toi Ryuga, je ne suis pas dans ta tête, mais d'après ce que j'ai entendu de Tsubasa, tu ne te confies pas souvent sur tes problèmes… commence le vert, ses yeux partant dans le vide tandis qu'il réfléchit. Tu sais, quand on garde tout pour soi, c'est pas bon, j'en sais quelque chose. Ça fait du bien de se confier, ça permet d'évacuer au lieu de laisser les choses pourrir en nous…
-Tu penses vraiment que ça suffira… ? Demande Ryuga d'une voix peu assurée, envahi par la soudaine peur de devenir une personne que la haine et la rancœur ne quitteraient jamais vraiment.
-Si ça suffira, je ne sais pas, mais c'est un premier pas et ça ne peut te faire que du bien… Je refuse de te voir te faire consumer par des sentiments négatifs provoqués par une seule et unique personne. Je ne veux pas perdre celui que j'aime, alors je vais tout faire pour te garder tel que tu es, compris ?
La tournure de phrase fait doucement sourire le blanc. Kyoya a raison, ça ne peut pas lui faire de mal de parler de ce qui l'a rongé pendant des années et qui explose maintenant, provoquant ces changements effrayants dans son attitude qui lui donnent l'impression qu'il y a subitement deux Ryuga : lui-même, celui qu'il a toujours été, et un Ryuga plus sombre, qui se laisse dominer par ses émotions au lieu de chercher à les canaliser quand il le faut. Au fond, le jeune empereur aurait quand même préféré épargner ça à son oméga après tout ce qu'il a subi aujourd'hui, mais maintenant qu'il est lancé il ne peut plus reculer. Après, tout ira mieux non ? Ils pourront reprendre leur vie comme avant, et plus rien ne pourra venir entacher leur bonheur. C'est tout ce que Ryuga demande, c'est tout ce qu'il souhaite…
Après un petit soupir, l'alpha vient s'assoir plus confortablement auprès de son compagnon, ce dernier ne perdant pas une seconde pour se blottir contre lui afin de le réconforter et de l'encourager à parler. Si les alphas peuvent produire des phéromones pour apaiser leur oméga quand il va mal, les omégas sont aussi capables de produire des phéromones assez semblables ayant pour effet d'adoucir leur alpha, et actuellement Kyoya est en train de produire plein. Comme le vert n'est pas sous suppressants, rapidement les phéromones emplissent la pièce et Ryuga pousse un léger soupir d'aise et de soulagement. Il a tellement besoin de son compagnon, autant que celui-ci a besoin de lui. Ils ne sont rien l'un sans l'autre, et si souvent c'est Ryuga qui doit amener du soutien et du réconfort à son aimé, cette fois c'est l'inverse qu'il se passe.
-Au fond, il n'y a pas que contre cette enflure de Doji que je suis en colère, finit par soupirer le blanc. J'en veux à tous ceux qui quand j'étais malheureux me disaient juste de relever la tête et de montrer que j'étais fort, parce que je suis un alpha et que nous les alphas on a apparemment pas le droit d'être dans le mal comme le reste de l'humanité… Sérieusement, mais dans quel univers tu dis à quelqu'un qui vient de perdre ses parents d'arrêter d'être triste ? Et après les gens comprennent pas pourquoi j'ai mis tant de temps à faire mon deuil….
-Il y aura toujours des connards pour penser que les gens ne sont définis que par le fait qu'ils sont alphas, bêtas ou omégas, c'est comme ça, dit Kyoya en secouant la tête avec agacement mais aussi avec un certain désespoir, écœuré à l'idée qu'on ait pu dire à son compagnon d'arrêter de pleurer la mort de ses parents simplement parce qu'il est un alpha. Les omégas sont des soumis qui baissent la tête dès qu'on leur dit quelque chose, les alphas sont incapables de faire preuve de sensibilité ou de douceur et cherchent à dominer tout ce qui bouge, et blablabla… J'aimerais vraiment pas vivre avec un cerveau si étriqué, ça doit pas être facile tous les jours.
-C'est sûr que ça doit pas être évident de vivre avec un esprit aussi fermé, mais je doute que les principaux concernés s'en rendent compte, ricane légèrement Ryuga, détendu par les traits d'humour de son compagnon. Mais bref. J'ai gardé tout ce qui me faisait du mal pour moi pendant des années, parce que je me disais que c'était mieux comme ça, que j'étais assez fort pour gérer tout ça moi-même, que j'avais pas à déranger les autres avec mes problèmes… Tss, avec le recul, c'était vraiment con de penser comme ça. Ou naïf, je sais pas trop. Et quand j'ai vu Doji, quand je l'ai eu sous les yeux… C'est comme si quelque chose avait éclaté en moi… J'ai eu envie de lui faire du mal de mes propres mains, j'ai eu envie de le regarder souffrir pour me venger de tout ce que j'ai subi à cause de lui… J'ai pensé des choses tellement horribles, et le pire c'est que sur le moment ça ne m'a pas dérangé, sur le moment je trouvais ça normal… Et je sais que si je le revois, je vais pas pouvoir m'empêcher de recommencer, parce qu'il m'a fait tellement de mal… J'ai l'impression de dérailler et de ne rien pouvoir y faire… Tu penses qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi… ?
-C'est humain de vouloir se venger de ceux qui nous ont fait du mal Ryuga, mais le désir de vengeance…peut nous faire devenir presque pire que la personne dont on cherche à se venger, répond l'oméga. Combien de fois tu penses que j'ai eu envie de faire souffrir mon propre père autant que lui m'a fait souffrir ? Un bon paquet de fois, et j'imaginais des trucs tous plus affreux les uns que les autres. Et puis à force de penser à des horreurs comme ça, je me suis rendu compte…que si je faisais ce à quoi je pensais, alors je ne vaudrais clairement pas mieux que lui… Et au fond, toutes ces pensées ça me pourrissait l'esprit plus qu'autre chose. Le désir de vengeance, c'est comme un poison qui se répand en toi, et même une fois que tu l'as satisfait, quelque part il est toujours là et il continue de te pourrir. On ne peut pas s'empêcher de vouloir se venger, c'est un sentiment comme un autre, l'important c'est de ne pas céder à l'envie et de trouver un moyen de tourner la page pour qu'elle disparaisse.
-Mmh… J'ai jamais été très bon pour tourner la page, y a qu'à voir combien de temps j'ai mis à faire le deuil de mes parents…
-Ouais mais à cette époque, j'étais pas avec toi.
-Haha, c'est vrai. Alors, tu me conseilles de faire quoi ?
-Déjà, de te débarrasser de Doji, mais ça c'est juste parce qu'il ne mérite pas de vivre et que cette guerre avec Seiun a déjà beaucoup trop duré. Tu peux t'amuser à lui trouver une manière bien sadique de mourir pour te défouler un peu, comme avec Pluto, mais c'est tout, après passe à autre chose parce qu'il ne mérite pas que tu t'empoisonnes l'esprit pour lui. Et après, il n'y a plus qu'à reprendre la vie comme elle était avant, et on risque d'avoir de quoi être occupés parce que Sakyo va bientôt arriver à la période merveilleuse où les bébés font leurs dents.
En écoutant Kyoya, un sourire s'installe sur les lèvres du jeune souverain. La réponse était sous ses yeux, et il ne la voyait même pas. Longtemps, Ryuga s'est isolé et s'est fermé volontairement, gardant pour lui ce qui n'allait pas alors qu'il avait des amis à qui se confier, mais maintenant il a son compagnon, qui lui ne le laissera jamais lui cacher quand ça ne va pas. Le vert a raison sur toute la ligne. Une ordure comme Doji ne mérite pas qu'il lui accorde autant d'importance et qu'il laisse son cœur s'assombrir. Il ne peut pas se permettre de s'abaisser à son niveau, il refuse de lui ressembler d'une quelconque manière. Ryuga compte bien exécuter l'empereur de Seiun, et pas d'une manière douce et rapide, mais il n'assistera pas à ça. Prendre du plaisir à voir un être humain mourir sous ses yeux, c'est quelque chose que l'alpha aux yeux dorés refuse de ressentir. Ce serait un point de non-retour…
Kyoya est ravi de ne plus sentir la moindre once de négativité chez son alpha et se blottit contre lui en souriant, assez fier d'avoir réussi à calmer le jeune homme et de l'avoir empêché de se laisser engloutir par la haine et la vengeance. Tout ce qu'ils veulent tous les deux, c'est pouvoir vivre l'un auprès de l'autre avec leur famille et leurs amis, et regarder leur petit garçon grandir. Le vert refuse que quoi que ce soit puisse interférer avec cette vie, et il sait que Ryuga ne veut pas ça non plus. Tout ce qui compte, c'est qu'ils soient à nouveau réunis et heureux, et le reste n'a pas d'importance. Doji ne mérite que leur mépris et leur indifférence, et c'est tout. Il a tout fait pour les séparer et briser leur famille, mais il n'a fait que resserrer les liens entre eux. Douce ironie du destin, quand tu nous tiens.
À suivre…
Moi : Fin du chapitre ! On ne le dira jamais assez, mais le meilleur moyen de régler des problèmes c'est la communication u_u
Ryuga : J'suis rassuré de voir que tu ne me fais pas devenir un psychopathe, parce que j'apprécierais pas des masses.
Chris : On a jamais vu Kyoya dire des choses aussi censées que dans ce chapitre ! XD
Moi : Hé ho, c'est pas Gingka non plus hein, sois sympa ! XD
Ryuga : T'as de la chance qu'il t'entende pas, parce que sinon tu devrais encore courir.
Moi : Je tiens à vous annoncer solennellement que cette fic ainsi que Mon réconfort ont passé les 6 000 vues ! Je suis trop contente et tellement fière, wallah vous allez me faire pleurer TTwTT
Chris : C'est Kyoya qui va pas être content ! XD
Moi : Oui je sais ! Laissez les reviews de l'amour en tout cas, et à jeudi ! n_n
Ryuga : En espérant que Kyo aura arrêté de bouder d'ici là.
Moi : On espère oui XD
