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Chapitre 69

J'ai perdu la confiance où toutes mes pensées entouraient tes pensées, comme une eau transparente entoure une eau plus claire.

Maurice Maeterlinck, Joyzelle


En retournant au ministère le lundi suivant, Aidlinn aperçut la silhouette de Walden Macnair. Sa largeur d'épaules le faisait apparaître plus grand qu'il n'était, il avait le visage totalement hermétique alors qu'il fendait à grands pas la foule de l'atrium. Il ne ressortait pas parmi les badauds, c'était seulement lorsqu'il se tenait seul qu'on le remarquait vraiment et Aidlinn ne l'aurait pas vu s'il n'était pas rentré dans un autre fonctionnaire, provoquant l'éparpillement d'une multitude de papiers. La voix méprisante de Macnair claqua comme un coup de fouet :

-Faites un peu attention.

Après un regard dédaigneux, il disparut dans les flammes d'une cheminée alors que le jeune homme auquel il s'était adressé se tenait toujours avachi par terre là où il était tombé. Aidlinn le reconnut : c'était Bartholomew Pethick, un Poufsouffle de sa promotion. Il s'évertuait à rassembler ses feuilles et elle s'approcha pour l'aider.

-Tout va bien ? demanda-t-elle.

Le garçon se redressa et fronça les sourcils. Il arborait toujours cet air maladroit et inoffensif qui avait autrefois fait de lui une victime toute désignée pour Edern, cependant une étincelle de colère avait surgi dans ses yeux.

-Ça va, merci. Je n'ai pas besoin d'aide.

Il arracha les papiers qu'elle lui tendait et s'empressa de s'en aller. Elle le retrouva plus tard dans l'ascenseur et tenta de lui adresser un sourire amical, mais il se détourna. Elle se rappela les paroles d'Avery, la dernière fois qu'ils avaient pris le Poudlard Express : J'ai remis Pethick à sa place hier - le Poufsouffle. Il l'avait bien cherché. Tu penses que je devrais finir le travail ? Pethick était loin de se douter qu'elle l'avait défendu ce jour-là. Ils s'arrêtèrent tous les deux au deuxième étage, à leur grande gêne.

-Tu travailles ici ? hasarda Aidlinn comme ils étaient tous les deux.

-Au Bureau des aurors, oui, dit-il froidement.

Il accéléra le pas et tourna au fond du couloir. Un mauvais pressentiment la suivit le reste de la matinée.

Le reste de la journée aurait pu être tristement banal si Edern Avery n'était pas venu lui rendre visite. Il apparut à midi, pareil à un mirage dans l'encadrement du bureau d'Aidlinn, le visage triomphant et le teint éclatant, comme revenant d'une contrée paradisiaque et non d'une dangereuse expédition. Il avait dû prendre le soleil, car sa peau était très légèrement hâlée.

-Miss Rowle, la salua-t-il d'un air théâtral.

Aidlinn était si heureuse de le voir qu'elle aurait pu lui sauter dans les bras ; au lieu de cela, elle lui adressa un grand sourire, auquel il répondit immédiatement, avec cet air espiègle qu'il prenait toujours. Elle partit immédiatement en pause pour discuter avec lui ; ils achetèrent des sandwichs et se promenèrent dans un parc moldu désert balayé par le vent du nord. Avery jeta un sort qui faisait tournoyer autour d'eux une brise chaude de début d'été.

-Une astuce très utile, quand on passe son temps dans les montagnes, dit-il avec un sourire.

-Tu as… Qu'est-ce qui…

Elle se toucha la joue et Avery comprit, passa pensivement sa main le long de la légère cicatrice blanche, qui s'étirait du coin de son œil jusqu'à sa mâchoire. Aidlinn n'osa pas penser à la chose qui avait pu lui infliger cela.

-Un petit souvenir que j'ai rapporté de mon escapade dans les Balkans. Elle aura bientôt disparu, Rodolphus m'a donné un bon remède.

En dépit de ses paroles apaisantes, la flamme bleue de son regard tremblotait sous l'effet d'une agitation intérieure – un signe si insignifiant qu'il aurait échappé à n'importe qui d'autre qu'Aidlinn.

-Qu'est-ce qui a pu faire ça ? osa-t-elle demander.

-Tu ne voudrais pas le savoir.

Il lui adressa un rictus désolé et elle remarqua à quel point il changeait. Elle ne s'en était pas réellement aperçue jusqu'alors, mais revoir Rosier avait remué de vieux souvenirs en elle. A une autre époque, Edern lui aurait raconté en détails le monstre qui l'avait agressé et comment il y avait échappé, il ne l'aurait pas traitée comme la relique de porcelaine pour laquelle il paraissait la prendre à présent ; un objet qu'on chérissait, mais qu'on ne pouvait pas emporter avec soi, de peur de le briser.

Quand était-elle devenue la porcelaine d'Avery ?

-Tu as raté le mariage de Rodolphus, dit-elle finalement.

Avery grimaça :

-C'est vrai, mais honnêtement, le voir s'attacher volontairement un boulet au pied de la sorte m'aurait déprimé.

Elle partageait son point de vue, si bien qu'elle ne trouva rien à redire. Alors qu'il marchait à ses côtés, elle détaillait sa longue silhouette effilée, ses cheveux brun clair décoiffés par le vent, son nez légèrement retroussé et ses yeux bleus perçants qui disséquaient avec une précision chirurgicale leur environnement. Il ressemblait à un loup à l'affût et non plus au garçon effronté qu'elle avait connu. Il apparaissait si acéré, ainsi exposé à la lumière du jour qui rebondissait brutalement contre sa silhouette, qu'elle s'écarta légèrement de lui.

Son regard alerte perçut immédiatement son mouvement et il se radoucit :

-A quoi penses-tu ?

-Je me demandais quand tu étais rentré. Tu es parti longtemps.

Il était redevenu son ami et ils reprirent leur marche tranquillement.

-Je suis revenu hier. J'avais hâte de te voir.

Edern lui lança un regard incertain et prit sa main, l'obligeant à s'arrêter. Sa peau était tiède et douce, son contact dérouta Aidlinn.

-Prends ton après-midi, proposa-t-il en lui prenant le bras. On ira à Pré-au-Lard, aux Trois Balais, à Wolford, sur le Chemin de Traverse - où tu veux.

Elle céda quand il insista en menaçant de la suivre le reste de la journée, optant pour Pré-au-Lard, car elle avait le ventre noué en pensant à ce qui arriverait à Edern s'il était arrêté dans l'enceinte du ministère. Depuis ce qui était arrivé à Manfred Parkinson, elle n'était plus sûre qu'ils fussent tous aussi intouchables qu'ils le prétendaient.

-M'arrêter pour quoi ? dit-il quand elle lui en fit part.

Il lui montra son bras gauche, dont la peau pâle était vierge de tout tatouage.

-Un simple sortilège de dissimulation - honnêtement, je ne sortirais pas sans un minimum de garantie. Il n'y a que Manfred qui est assez stupide pour ne pas en jeter un, je suppose.

Ils transplanèrent et se retrouvèrent à l'entrée de Pré-au-Lard. Le village était désert en ce milieu de journée, bien différent de ce qu'Aidlinn et Edern avaient pu connaître du temps où ils étudiaient à Poudlard ; ce jour-là, aucun flot d'étudiants tapageurs n'envahissait les rues et tout paraissait désolé.

-Alors, tu es au courant, pour Manfred ? enchaîna Aidlinn. J'étais là quand il a été arrêté, il avait l'air terrifié.

En tournant la tête, elle pouvait voir la Cabane Hurlante qui semblait l'appeler, une tache brune au milieu de la blancheur des collines. Elle emprunta le sentier qui montait dans sa direction et Avery la suivit sans discuter.

-Bien sûr. J'ai aussi entendu parler de la mission de secours qui va être organisée pour le libérer.

Edern semblait mécontent pour la première fois ce jour-là ; sa mâchoire s'était rigidifiée et la teinte de ses yeux était devenue orageuse.

-Une mission de secours ?

-Oui, demandée par son père et approuvée par le Maître. Mais ce n'est pas le problème. Le problème c'est que Mulciber s'est senti obligé de se porter volontaire et Andrew aussi.

Son ton était si sec qu'Aidlinn comprit sans peine à quel point Edern se faisait du souci pour leurs amis.

-Est-ce une si mauvaise chose ? Après tout, cette mission ou une autre, quelle différence cela fait-il ? Si vous arriviez à libérer Manfred, ce serait une belle victoire.

-C'est inutile et dangereux. Je ne sais même pas pourquoi il y a eu tant de volontaires.

-Ils doivent en avoir marre de voir leurs amis se faire attraper, suggéra Aidlinn.

Elle était un peu ébranlée par la dureté de la vision d'Avery ; on aurait dit que toute compassion l'avait abandonné. Était-ce son séjour isolé qui l'avait rendu aussi méfiant et insensible ?

-Tu vas y aller ? Pour Mulciber et Andrew, je veux dire.

Il s'immobilisa dans la pente et elle fit de même. Ses iris brillaient d'indécision.

-Je ne sais pas. Il devra bien apprendre à se débrouiller seul un jour ou l'autre.

Ces paroles trouvaient un écho particulier en Aidlinn, qui sentit son cœur se serrer.

-C'est ce qu'il fait déjà, mais tu es son ami. Il se tourne vers Macnair quand tu n'es pas là, ça le rend mauvais et malchanceux.

Edern secoua la tête.

-Je ne peux pas veiller tout le temps sur lui, tu comprends ?

Ils parvinrent au sommet de la colline et la vieille maison les jugeait, avec ses volets éclatés qui ressemblaient à de gros yeux noirs. Son toit branlant et son jardin en ruine recouverts de neige, elle passait davantage pour une maison ordinaire, mais une maison habitée par des fantômes - celui de Richard Jones s'y trouvait-il ?

-C'est curieux que tu aies voulu venir ici, remarqua Edern.

Elle ne répondit pas et se détourna de l'ancienne habitation. Sur le flanc de la colline s'étirait leur piste jusqu'aux jolies maisons de Pré-au-Lard, dont les cheminées peignaient des traînées grises sur le ciel cotonneux.

-Alors, raconte-moi ce mariage. Je veux tout savoir : la tête qu'a fait Bella, sa danse avec Rodolphus – ils ont dû danser ensemble, n'est-ce pas ? -, l'avis de Réselda, si elle était présente, ainsi que la tenue de Théomantine car on dit qu'elle court toujours après Lothaire et, honnêtement, je ne sais pas ce qui émoustillerait le plus Selwyn entre un habit de nonne et une nudité complète.

Elle lui raconta tout : la belle robe de Bellatrix qui n'avait pas égayé Rodolphus, leur danse attendue qui n'avait pas eu lieu, les numéros exotiques des artistes pendant le repas, la table qu'elle avait partagé avec Isaac, Andrew, Mulciber et Severus Rogue, les discours qui avaient retenti et ceux qui n'avaient pas été prononcés ; elle lui raconta tout sauf sa promenade dans les jardins et son entrevue avec Rosier. A la fin, tout son récit lui apparaissait vain et futile en comparaison de ce qu'avait dû vivre Edern et elle baissa la tête, gênée de ne voleter que d'un évènement futile à l'autre sans être jamais rassasiée, comme un papillon à la recherche de sa fleur sucrée.

-Ce n'était qu'une réception parmi d'autres, résuma-t-elle. Il ne s'y est rien passé, comme d'habitude. Toi, raconte-moi ce que tu as fait.

Il s'était écarté d'elle pour examiner la Cabane Hurlante et se retourna à ses dernières paroles.

-Tu sais que je ne peux pas…

-S'il te plaît, Edern… Tu sais que je ne dirai rien.

Il revint à ses côtés en soupirant ; son souffle chaud dansa en brume légère devant eux.

-Ce n'est pas une question de confiance. Si je t'en parlais, tu serais aussi maudite que moi.

Elle aurait voulu lui dire qu'il n'apparaissait pas maudit à ses yeux, mais baigné d'un halo de lumière divine ; où qu'Avery allât, la chance semblait le suivre et surveiller ses pas.

-De nous deux, c'est plutôt moi qui le suis, dit-elle.

Il secoua la tête en l'observant, mais finit par parler :

-J'étais parti enquêter. Ce n'est pas officiel. Disons que… Certains d'entre nous ont remarqué quelques signes récurrents chez le Maître. Je me suis porté volontaire pour en connaître la cause, je suis parti sur ses traces.

-Des comportements ?

-Il se murmure que le Seigneur des Ténèbres est immortel. Tu comprends que ça en intéresse plus d'un.

-Qui est intéressé ?

-Beaucoup de monde. Tu ne le serais pas, toi ?

Elle ne répliqua pas tout de suite.

-Mulciber est au courant ?

Si Mulciber l'était, elle serait vexée de ne pas l'avoir été. N'avaient-ils pas été un trio soudé toutes ces années à Poudlard, en dépit de leurs querelles ? Edern eut un air gêné.

-Non, pas Mulciber - ni ton frère, d'ailleurs. Et je te demande de ne rien leur dire.

-Alors, qu'as-tu trouvé ?

-Quelques réponses et beaucoup d'autres questions.

-Des manières de devenir invincible ?

-Si l'on veut.

Aidlinn sut que c'était le moment. C'était comme si les derniers mois de sa vie l'avaient conduite ici et maintenant, pour simplement poser cette question qu'elle avait laissé dormir au fond de son esprit, cette question qui n'avait jamais trouvé de réponse.

-Est-ce que tu as trouvé des choses en rapport avec les horcruxes ?

L'effet fut instantané ; Avery frémit en portant son regard azuré vers elle.

-Où as-tu entendu parler de ça ?

-J'avais trouvé une note de ma mère, qui disait que le Seigneur des Ténèbres en créait. Sur le moment, ça ne m'avait pas semblé si important.

Sa mère et elle avaient pris des voies si éloignées que ce qui était important pour l'une n'aurait pas dû l'être pour l'autre. Avery se passa une main dans les cheveux, le visage stupéfait.

-Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Merlin Aidlinn, ça m'aurait fait gagner beaucoup de temps.

-Je ne savais pas que c'était si crucial, je suis désolée.

Il lui lança un autre regard perçant, qui signifiait qu'il supposait parfaitement ce qu'elle pensait réellement : elle avait voulu partager cette information avec quelqu'un d'autre que lui.

-Tu en as parlé à Evan ? Ou à ton frère ? demanda-t-il d'une voix égale.

-Non, je n'en ai parlé à personne.

Elle ne lui dit pas qu'elle avait essayé de confier ce secret à Evan, sans succès. Et si elle l'avait fait, le soir du bal, tout aurait-il été différent ?

-Alors, dis-moi, à quoi servent les horcruxes ?

Il contemplait de nouveau le paysage qui s'étalait sous leurs yeux. Dans la vallée, un groupe de personnes était sorti d'un des bâtiments de Pré-au-Lard et remontait la rue vers le pub des Trois Balais.

-Les horcruxes sont des réceptacles dans lesquels on pourrait enfermer un morceau de notre âme, pour le protéger, dans l'éventualité de la mort du corps.

-Alors si l'on avait un horcruxe, on pourrait surmonter la mort ?

-Un fragment de notre âme subsisterait à la destruction de notre corps, oui. Je n'en sais pas beaucoup plus.

-Alors quoi, un sortilège et on devient immortel ? C'est aussi simple que ça ?

Elle se rappelait la soirée où Evan Rosier lui avait confié ses rêves d'immortalité ; elle lui avait dit qu'on ne pouvait pas tromper la mort et voilà qu'elle apprenait que c'était possible, que même l'ordre du monde avait cédé à la magie. C'était frustrant et grisant en même temps.

-Ce n'est pas aussi simple, en réalité. Il faut mutiler ton âme pour en extraire une partie. C'est comme une petite mort, certains n'ont pas survécu au processus.

-Tu le ferais toi ? demanda Aidlinn. Fragmenter ton âme.

-Elle est déjà en morceaux, si ce que j'ai appris est vrai.

-Comment ça ?

Edern lui décocha un sourire triste, le plus triste qu'elle lui eût jamais vu – un sourire trempé de résignation et d'amertume.

-C'est le meurtre qui permet de le faire. Alors tu imagines bien que j'ai déjà donné.

Ils restèrent silencieux. Aidlinn voulait réconforter Avery, mais elle ne voyait pas ce qui aurait pu lui remonter le moral. Elle pensait qu'il était amer non pas parce qu'il regrettait d'avoir tué des gens, mais parce qu'il se savait damné à jamais, amputé d'une chose très importante et qu'il avait pitié de son propre sort. L'horizon avait pris une teinte plus terne alors qu'un amas de nuage passait devant le soleil.

-Tu le ferais, alors ? insista Aidlinn. Tu créerais un horcruxe ?

Elle crut qu'il ne répondrait pas. Il serrait mollement les poings ; sa silhouette paraissait fragile et indécise, opposée à l'immensité du ciel gris, aux étendues blanches parsemées de formes sombres et à tout cet entre-deux indéfinissable que seuls les oiseaux fréquentaient.

-Non. Si c'était possible, j'essaierais de recoller les morceaux.

Ils dévalèrent la colline sans un regard pour la maison en ruine qui murmurait toujours dans leur dos. Il s'était mis à neiger faiblement et les flocons tombaient un par un autour d'eux. Le groupe de badauds avait disparu quand ils se retrouvèrent dans la rue principale du village. Ils se tournèrent tous les deux vers Poudlard et ils virent au loin les tourelles pointues du château qui tranchaient la voûte de nuages.

-Tu devrais venir chez moi vendredi, ainsi que ton frère, proposa Edern. Mes parents sont partis au bord de la mer, alors il y aura toute la bande et quelques autres.

Elle n'était pas sûre de ce que la bande signifiait désormais pour lui, mais elle accepta.

-Au fait, j'ai vu Bartholomew Pethick au ministère. Il travaille au Bureau des aurors, maintenant.

Il posa un dernier regard sur elle, ses iris avaient foncé avec le temps et il haussa les épaules.

-Je sais. Ses parents ont été tués quand il a passé l'examen. C'est le genre de répression courante, pour les Sang-de-bourbe qui s'engagent contre nous. Qui aurait cru qu'il choisirait cette voie, n'est-ce pas ? Il doit sûrement en faire une affaire personnelle maintenant.

Il eut un léger sourire pensif et prit congé. Aidlinn resta seule dans la rue dépeuplée et s'assit sur un banc. Les révélations d'Edern avaient ouvert un nouveau chemin des possibles pour elle. Un instant, elle s'imagina volant vers Evan Rosier et lui offrant la solution dont il rêvait sûrement, obtenant ainsi sa rédemption auprès de lui et regagnant une place dans sa vie ; puis elle se rendit compte qu'elle n'était pas sûre que ce fût la bonne chose pour lui, ou même qu'ils pussent être partenaires de nouveau.

Et pourtant, en contemplant la Cabane Hurlante, l'endroit où Evan avait choisi son destin à sa place et avait souillé leurs mains du même sang coupable, elle se rendit compte qu'elle n'était plus sûre de vouloir avancer sans lui.


Héhé le retour tant attendu d'Edern !