Hello !
Il est enfin là, ce chapitre 73 ! Mais il est long ! Merci de votre patience, et enjoy :)
KAGAMI
Il ne s'endort pas tout de suite. Il n'a pas autant bu que son homme et malgré la fatigue, la nervosité le tient éveillé. Il tourne en rond un long moment avant de s'assoupir.
Il se réveille en milieu de matinée. Daiki écrase et va sûrement être out encore un long moment avec tout l'alcool qu'il a ingurgité la veille. Il a l'impression d'avoir dormi d'un sommeil trop léger et d'être à peine reposé. Il se lève et va se préparer un petit déjeuner, qu'il mange sur le balcon en solitaire. Il regarde la mer qui semble l'inviter à la rejoindre. Il avale son repas rapidement, repasse par la chambre pour récupérer ses affaires et se met en tenue pour aller surfer. Il laisse un mot à son homme, au cas où, mais il est peu probable qu'il émerge avant son retour. Il a deux bonnes heures de surf devant lui et de toute façon. Il en a besoin. Il a besoin de se dépenser, de se fatiguer, de se détendre... de se vider la tête.
Il rejoint la plage, apprécie la sensation du vent sur son visage, referme sa combinaison et s'élance dans les vagues.
AOMINE
Il émerge sans mal de tête mais fatigué. Il se sent lourd. Il n'a pas envie de se lever. Il tend l'oreille mais n'entend rien dans l'appartement. Si Taiga n'est pas là, pas de raison de se presser. Il essaie de se rendormir et y arrive au bout de quelques minutes.
KAGAMI
Il surfe longtemps, il a l'impression que ce n'est jamais assez. Il a envie de se perdre dans ses vagues, de s'y abandonner, de s'oublier là. Il ne sort de l'eau que lorsqu'il se sent trop fatigué.
Quand il rentre à l'appartement, il est plus de midi. Il a faim et tout est silencieux. Daiki dort toujours alors il fait le moins de bruit possible et va prendre une douche rapide avant de s'installer dans la cuisine pour préparer à manger.
AOMINE
Il entend du bruit dans la cuisine et remue dans le lit, prenant quelques minutes pour émerger. Il se frotte les yeux et regarde dehors. Encore une belle journée, semble-t-il. Il s'étire et enfile un jogging et un t-shirt, il a besoin de boire un truc. Il rejoint son homme dans la cuisine.
« Hey love.
— Hey... Ça va ? »
KAGAMI
Il ferait bien une blague comme quoi il est rare de voir Daiki émerger de la chambre habillé, mais il s'abstient devant son air fatigué.
Le riz est cuit et il termine tout juste de préparer les légumes et la viande. Il presse le bouton de la machine à café pour l'activer et préparer l'indispensable breuvage au fonctionnement du corps de Daiki.
« Ça va... Pas trop la gueule de bois. »
Le brun pose un baiser sur sa joue et se sert son café quand il est prêt, et l'examine de haut en bas.
« T'as été surfer ?
— Ouais... » Il rigole un peu surpris. « Comment tu le sais ?
— Hm... T'as un air frais et énergique... Le sport ça te donne... une sorte d'aura. »
Ça le fait rire un peu plus doucement.
« Really? J'avais jamais remarqué... Hm... C'est un peu comme quand on peut dire que quelqu'un vient de faire l'amour. »
Il coupe la plaque de cuisson et ajoute :
« Tu manges un peu ou pas ?
— Ouais juste un peu histoire d'avoir un peu d'énergie... »
Daiki emporte sa tasse au salon et entrouvre la porte-fenêtre avant de s'asseoir sur le canapé. Il l'observe du coin de l'œil, sert les assiettes et le suit.
« Des nouvelles de Kise ou Momoi ? Ils devraient bientôt émerger aussi... »
CYNTHIA
De légers bruits dans la cuisine la tirent du sommeil, elle soupire et fronce les sourcils. Elle est encore fatiguée et n'a pas envie de se lever. Elle revient enfouir son nez dans le cou de Satsuki, profitant du contact de son corps chaud et doux contre le sien.
MOMOI
Elle émerge doucement, le rêve se mélangeant à la réalité. Elle prend conscience de la chaleur de sa compagne à ses côtés, le contact de son son corps contre le sien, et son parfum. Elle effleure la nuque de Cynthia et ouvre les yeux, regardant autour d'elle comme pour s'assurer que c'est bien réel. Elle reconnaît la chambre et sourit en se rappelant la soirée de la veille.
CYNTHIA
Elle soupire de bien-être au contact des doigts sur sa nuque qui la font frémir. Elle sourit doucement et presse ses lèvres sur le cou de Satsuki.
« Bonjour... murmure la Japonaise. Bien dormi ?
— Hm... Trop bien... Et toi ?
— Très bien aussi... » Elle s'étire et sourit. « Y a un truc qui sent bon... J'ai faim… »
Elle fronce les sourcils et se redresse pour regarder l'heure.
« Lola doit être en train de préparer le déjeuner... »
Elle réalise qu'elle n'a pas la gueule de bois, elle se sent juste un peu fatiguée. C'est mieux que la veille. Elle se presse un peu contre Satsuki et vient l'embrasser doucement.
MOMOI
Elle s'étire et retrouve son portable dans son sac au pied du lit, heureuse de découvrir qu'elle n'éprouve pas de pudeur particulière ce matin à se dévoiler nue.
« Olalala ouais il est super tard ! Ça fait bien longtemps que j'ai pas fait une grasse matinée aussi longue... »
Elle compose un message rapide pour répondre à Daiki et lui dire que tout s'est bien passé.
AOMINE
Il regarde son portable, avec un message de Kise disant que Tuan lui a proposé de revenir pour une après-midi surf. Pendant qu'il le lit, il reçoit le message de Satsuki.
« Hm... Tuan a invité Ryota à refaire une après-midi surf... Et Satsuki me dit que tout va bien, mais ne me dit pas ce qu'elle compte faire aujourd'hui !
— Hm... Sûrement des trucs que j'ai pas envie de savoir ! »
Taiga rigole et s'attaque à son repas.
« Et toi ? Tu veux faire quoi love ? »
Il prend un bol et commence à manger un peu. Ça a toujours du mal à passer mais il se force un peu en se disant qu'il se sentira mieux après.
« Hm... À vrai dire... J'ai pas trop envie de sortir... Enfin j'irai sûrement faire un tour à la plage plus tard quand même.
— OK love. Kise est entre de bonnes mains de toute façon. Et Momoi aussi. »
CYNTHIA
Elle se glisse derrière Satsuki, pressant ses seins contre son dos. Elle caresse son ventre et joue de ses doigts glissant sous ses seins et remonte entre eux sur son sternum.
« Hm... On s'est couchées tard... J'suis une marmotte moi. Et toi tu es encore fatiguée du décalage horaire. »
Elle mordille sa nuque.
« Tu veux que j'aille voir si Lola a fait assez à manger aussi pour nous ?
— Oui je veux bien ! »
La Japonaise se tourne pour chercher ses lèvres et l'embrasse répond à ce baiser avec douceur, caressant sa langue de la sienne. Elle sourit et caresse doucement sa gorge.
« J'adore t'embrasser... »
Elle la câline encore quelques minutes avant de se décider à se lever. Elle enfile rapidement sa culotte qu'elle retrouve échouée au pied du lit et son t-shirt de la veille sans prendre la peine de remettre son soutien-gorge. De toute façon, honnêtement, elle préfère ne pas en porter mais ce t-shirt est un peu trop échancré pour que ça passe à l'extérieur. Elle pique un baiser sur les lèvres de Satsuki.
« Bouge pas... Je reviens avec le petit déjeuner et du café... Surtout du café... »
Elle rigole et sort de la pièce. Elle referme la porte derrière elle, pas question que Lola voit Satsuki nue et entre dans la cuisine en saluant son amie.
« Salut Lola. »
LOLA
Devant ses casseroles, elle se tourne souriante vers sa coloc.
« Hey Cynthia ! J'ai vu les chaussures dans le couloir ! Tu es rentrée en bonne compagnie alors ? »
Elle se doute de qui il s'agit, Cynthia lui en a déjà parlé. Ça lui fait bizarre de savoir que sa coloc sort avec la meilleure amie de son ex. Mais ça ne la dérange pas plus que ça. Si ça la rend heureuse... C'est le principal. Elle a passé de mauvaises semaines après sa rupture, et Cynthia lui a été d'un grand secours pour traverser cette période et faire le deuil d'une relation qui comptait beaucoup pour elle. Mais les choses se sont calmées et elle aime sa vie à L.A., aussi belle que celle qu'elle avait imaginée... Excepté qu'il faut qu'elle fasse sans Daiki. Elle a évité de trop suivre sa saison, mais elle a appris que les Lakers cartonnent. Elle a eu peur qu'il ne se perde après leur rupture, qu'il n'arrive pas à avancer, à accepter. Mais on dirait qu'il s'en sort bien, et franchement, ça la soulage d'un poids. Même si leur couple ne fonctionnait pas... C'est toujours dur de prendre la responsabilité de rompre.
Elle chasse ces pensées de sa tête et chatouille le flanc de sa coloc en rigolant :
« En tout cas t'as la tête de quelqu'un qui est rentré en bonne compagnie ! »
Cynthia rigole et se mordille la lèvre. Ses joues rosissent un peu et son regard brille.
« Effectivement. Et bien plus qu'une bonne compagnie. »
Elle regarde les plats et sert deux tasses de café.
« Il y en a pour nous ?
— Ouais, j'ai prévu pour trois ! Alors qu'est-ce que tu vas faire avec ta belle aujourd'hui ? »
Elle coupe la cuisson et sort des assiettes, commençant à tout servir. Elle s'est levée tôt ce matin, elle a profité de la mer à l'heure où il y a encore peu de monde, et elle se sent pleine d'énergie. Et elle a très faim, alors elle commence déjà à piocher dans son assiette tout en parlant à Cynthia.
« Well... Rien de défini encore... Hm... Ça t'embête si je ramène deux assiettes dans ma chambre ? Je te promets de te la présenter un peu plus tard mais... »
Cynthia est visiblement gênée par cette requête et la supplie du regard en poursuivant :
« On peut manger ensemble ce soir ? Ou un autre jour... Quand ça t'arrange... »
Elle rigole en voyant l'air désespéré de sa coloc. Ça doit être sérieux pour que Cynthia soit si avide de prendre le petit-déjeuner en tête à tête avec Satsuki. Ça lui fait plaisir pour elle. Elle la rassure rapidement :
« Mais oui, t'en fais pas ! Je comprends. Loin de moi l'idée de m'immiscer dans un matin entre amoureuses. Mais je veux que tu me la présentes dès que possible ! »
Puis, elle s'installe à la table de la cuisine et commence tranquillement son repas.
CYNTHIA
Elle remercie Lola, plaque un gros baiser sur sa joue et lui fait un gros câlin. Puis, elle ajoute sur un plateau deux assiettes avec les tasses de cafés et emporte le tout dans sa chambre. Elle sourit à Satsuki.
« Hey ! J'ai une coloc très attentionnée qui nous a préparé le petit dej.
La Japonaise s'illumine en la voyant entrer.
« Oh, génial ! »
Elle se redresse dans le lit et prend l'assiette qu'elle lui tend, puis pose un baiser sur sa joue.
« Merci, je suis gâtée dès mon premier jour ! Ça a l'air super bon ! »
MOMOI
Ce matin ne pourrait pas être plus parfait. La nourriture est délicieuse, Cynthia est près d'elle dans le lit, elles se réveillent ensemble après une magnifique soirée. Elle caresse d'une main la cuisse de sa petite amie tandis qu'elle dévore avec appétit. Malgré la fatigue du jet lag qui s'accroche encore un peu à elle, elle est regonflée à bloc pour cette journée.
CYNTHIA
Les matins en amoureux, elle a toujours aimé ça. Petit déjeuner et traîner au lit à se câliner, s'embrasser et s'aimer... Éventuellement parvenir à se lever pour prendre une douche à deux de préférence. Mais ce matin c'est avec Satsuki qu'elle se réveille et c'est infiniment plus doux encore.
Elle savoure son café, ne pouvant détacher son regard de la Japonaise caressant doucement son épaule nue alors qu'elle s'est simplement couverte du drap pour manger et cacher un minimum sa nudité. Bien qu'il ne lui aurait certainement pas déplu que la jeune femme ne cache rien. Mais cette légère pudeur lui plaît et c'est infiniment sexy de la savoir nue sous ce drap.
Elle s'attaque aussi à son petit déjeuner, frissonnant sous les doigts de Satsuki qui joue sur sa cuisse.
« Hm... C'est vrai que Lola cuisine bien... Je lui ai promis de te la présenter plus tard. Elle a hâte de te rencontrer. Peut-être en fin de journée... Si ça te va ?
— Très bien ! J'ai hâte de la connaître aussi, surtout maintenant que je ne suis plus une menace pour elle. Dai l'aime beaucoup... Et tu as l'air de l'apprécier aussi ! Alors ce serait avec plaisir...
— Yep. C'est une fille géniale. Je suis désolée pour elle que ça l'ait pas fait avec Daiki. Mais j'ai pas de doute qu'elle rencontrera l'homme de sa vie... »
Elle est hypnotisée par le sourire de Satsuki et elle ne peut s'empêcher de se pencher sur elle pour l'embrasser doucement.
MOMOI
Elles terminent leur petit-déjeuner en bavardant de choses et d'autres, puis elle pose son assiette au pied du lit et enlace sa compagne.
« J'arrive pas à croire tout ce qui m'arrive... Je suis à L.A... J'ai même rencontré les Lakers ! J'ai surfé pour la première fois... J'ai rencontré une jolie fille pleine de charme... Elle m'a donné le meilleur orgasme de ma vie... Et je me réveille dans ses bras ! »
Cynthia rit doucement et revient se glisser sous le drap avec elle pour se presser contre elle.
« Hm... J'ai rencontré la plus belle femme que j'ai jamais vu... Et je l'ai mise dans mon lit... Oh mon dieu... Je suis tellement chanceuse... Et j'en ai même oublié la partie où j'ai rencontré les Lakers. Attends... On a vraiment rencontré les Lakers ? »
Elle éclate d'un rire joyeux.
« Oui, on a fait ça ! Et on en connaît deux dans l'équipe alors on est des stars au deuxième degré !
— Ça existe ça des stars au deuxième degré ?! Je connaissais pas le concept mais j'adore !
— Je viens de l'inventer, alors ça existe ! »
Elle s'approche pour l'embrasser, laissant glisser ses mains sur son corps, profitant de n'avoir aucun endroit où elle doit être, d'avoir un emploi du temps entièrement libre. Et prend simplement le temps de savourer son nouveau bonheur.
AOMINE
Taiga mange avec appétit et se resserre même deux fois en silence, pendant qu'il mange péniblement la moitié de son bol. Son homme semble un peu tendu, il le regarde à plusieurs reprises comme s'il voulait dire quelque chose mais se ravise. Il se décide finalement après avoir reposé son bol vide, et en se massant la nuque nerveusement.
« Qu'est-ce qui va pas love ? J'ai l'impression qu'il y a un truc qui te perturbe... Que tu t'isoles... Même de moi... Et tes parents, je veux pas te faire la morale ou quoique ce soit ok ? C'est pas à moi de te dire ce que tu dois faire et faut surtout pas que tu fasses quoique ce soit pour moi... Mais... Qu'est-ce qui a changé ? Le week-end dernier tu voulais les contacter au moins les tenir informés pour nous et là... Tu veux plus du tout leur parler... Qu'est ce qui se passe Dai ? »
Il soupire et repose son bol sur la table basse. Il prend quelques instants pour chercher ses mots.
« J'ai changé d'avis... Sur le moment, ça me paraissait la bonne chose à faire... Mais en fait j'vois pas pourquoi je me donnerais cette peine... Je leur dois rien. J'ai juste... plus envie. »
Il s'interrompt et essaie de donner une réponse plus complète. Ce qui se passe ? Il n'est pas sûr de bien le savoir lui-même. Il est juste... fatigué... avec cette impression d'être toujours sous tension, au bord de la rupture.
« Nous deux... reprend-il. Je savais que ça allait être dur. Mais disons que j'ai eu un rappel brutal cette semaine. Depuis, j'me sens pas bien... Et j'essaie juste de faire bonne figure et de pas craquer. Alors peut-être que 'je m'isole'... mais je fais de mon mieux. »
KAGAMI
Nous deux... Je savais que ça allait être dur.
Son cœur se serre douloureusement. Il a envie de s'excuser encore. Il se mord la lèvre durement pour retenir ses mots. Il n'est pas responsable... Il n'est pas... Responsable. Il l'aime, il ne peut pas s'excuser pour ça. Et pourtant...
Nous deux... Je savais que ça allait être dur.
Comment ne pas se sentir responsable quand il fait partie intégrante de ce 'nous', quand il est presque la raison de ce 'nous'.
Il ne dit rien pour ne pas dire de connerie. Il doit laisser ces mots passer sur lui. Il doit se rappeler que Daiki l'a aussi demandé en mariage. Il prend le temps de ravaler toutes les peurs, les colères et les angoisses que ses mots font naître en lui.
Il se rapproche de Daiki, malgré cette impression si lourde qu'un mur se forme entre eux. Il le prend dans ses bras doucement et le serre contre lui. Il veut que Daiki aussi se rappelle que ce 'nous' c'est pas si dur que ça. En tout cas... Ce n'est pas 'que' dur. Il serre les mâchoires. Ce n'est 'dur' que si on laisse faire de son point de vue. Mais il a fait du chemin depuis son adolescence où il voyait sa sexualité comme une malédiction. Maintenant, il veut en être fier et refuse d'accepter que ce soit 'difficile'. Et peut-être que c'est pour ça que ça lui fait si mal d'entendre si homme dire ce genre de chose. Parce que lui il est passé au-delà de ça.
Il remonte sa main sur sa nuque et la masse doucement. Il se laisse apaiser par cette étreinte. Il a tellement besoin de le serrer contre lui et l'impression de ne pas pouvoir... De ne pas y être autorisé.
« Parfois... C'est difficile... Mais... Aucune relation n'est jamais facile je crois. Il y a toujours des difficultés... Mais... Il y a beaucoup de bien, love... On est tous les deux pour construire ce nous... Et... C'est surtout du bonheur... C'est à nous d'en faire quelque chose de bien... De beau... De ne pas laisser les difficultés gâcher ce que nous sommes... »
AOMINE
Sa gorge se serre et il lutte pour refouler les larmes. Refouler ce sentiment, de nouveau, de ne pas être à la hauteur du tout.
Ne pas laisser les difficultés gâcher ce que nous sommes...
C'est bien ce qu'il est en train de faire. Il se laisse submerger, déborder, ça lui enlève son envie de se battre, il veut juste rester caché, tout oublier. Il ne dit rien, il n'a rien à dire, à part "désolé d'être aussi nul". Trop faible pour accepter et aller de l'avant, perdu dans son mal-être. Il n'a pas l'impression de mériter cette étreinte qu'il accepte quand même. Et il essaie de tout enfouir, de ne pas penser au fait que ce n'est peut-être pas possible, que c'était présomptueux de sa part qu'il pouvait se lancer dans cette relation et l'assumer comme Taiga le mérite. Peut-être que ces difficultés sont insurmontables. Il ne peut pas, cependant, abandonner maintenant.
« J'essaie, love... J'essaie vraiment. Je suis désolé si c'est pas assez. »
KAGAMI
Il serre son homme plus fort contre lui et masse sa nuque. Ses lèvres se perdent dans ses cheveux.
« Non... T'excuse pas... Tu fais tellement pour nous... Tu m'as demandé en mariage love... Tu m'as prouvé que tu veux ce nous... C'est normal d'avoir peur... D'avoir l'impression qu'on va pas y arriver. »
Il s'écarte pour regarder Daiki.
« Toute cette peur que tu sais pas comment gérer love... Je l'ai déjà traversée... Plus jeune. Tu peux même pas imaginer comme j'ai souvent pensé que je préférerais être seul qu'avec un mec parce que... Je me sentais pas capable d'affronter le regard des autres... Que c'était plus simple de se dire que j'avais pas besoin d'amour ni de sexe, que je pourrai cacher toute ma vie que j'étais gay. Je sais... Qu'il faut du temps pour surmonter ça... »
Il caresse doucement la joue de Daiki de son pouce. Il vient doucement poser ses lèvres sur les siennes pour un chaste baiser. Puis il presse doucement son front contre le sien.
« Laisse moi t'aider... S'il te plaît... Ne garde pas ça pour toi... I love you... Si tu dois t'énerver, si tu dois pleurer, si tu dois te bourrer la gueule... Tout ce que tu veux... Mais me mets pas à l'écart... S'il te plaît... »
AOMINE
Il inspire lentement et agrippe le t-shirt de son homme d'une main un peu tremblante. Il enfouit son visage dans son épaule et se met à pleurer. Il a suffi de quelques mots pour ouvrir les vannes, parce qu'il a beau lutter, il en a trop sur le cœur et il n'a plus la force de résister. Les paroles de Taiga l'ont rassuré en un sens, ça signifie qu'il a affronté des épreuves similaires, qu'il s'en est sorti, et qu'il comprend ce qu'il éprouve. Alors, tout ce qu'il refoule depuis ce match contre les Knicks revient lui tordre la poitrine, et soit il craque, soit il met Taiga à l'écart et au fond de lui, il n'a pas vraiment envie de faire ça non plus... Alors il se laisse aller contre lui, et laisse le trop plein d'émotions déborder, et tant pis si c'est pas beau à voir.
KAGAMI
Il resserre son étreinte sur son homme et l'attire un peu plus contre lui. Ça lui fait mal de voir son homme aussi brisé, mais il est soulagé qu'il ne le repousse pas. C'est un premier pas pour accepter son soutien et c'est déjà pas mal. Il masse sa nuque doucement, embrasse tendrement ses cheveux encore et encore. Il murmure des mots rassurants. Il lui dit qu'il l'aime, que tout ira bien, qu'il est en sécurité dans ses bras... Convaincant ou pas, il n'en sait rien mais il murmure doucement d'une voix chaude et réconfortante, il n'est même pas certain que son homme arrive à tout entendre à travers ses sanglots. Peu importe, il veut juste l'apaiser, et il continue patiemment.
AOMINE
Il s'agrippe à son homme comme un naufragé à sa bouée, et tandis que son trop-plein d'émotions s'évacue, il écoute sa voix rassurante et la laisse l'apaiser et le réchauffer. Au bout d'un moment, il se calme, mais continue à s'accrocher à lui, respirant son odeur, le serrant comme pour s'assurer de sa réalité, de sa présence à ses côtés. Puis doucement il relâche son étreinte et essuie ses larmes. Il reprend son souffle, le front posé sur son épaule.
« Thanks love... Je serais perdu sans toi... » murmure-t-il d'une voix étranglée.
La main de Taiga ne quitte pas sa nuque, ses lèvres se pressent doucement sur sa tempe. Sa voix est pleine de tendresse et de chaleur quand il répond.
« Et je serais perdu sans toi aussi. Mais heureusement, on n'a pas à faire l'un sans l'autre... On avance ensemble love. »
Il regarde son homme et hoche la tête doucement. Il prend sa main et la serre dans la sienne.
« Je veux juste... pas être un poids pour toi... Mais chaque fois que j'essaie de pas aggraver les choses, je fais l'inverse. C'est pas que je te fais pas confiance... C'est juste... pas encore spontané pour moi de tout partager... Et pourtant t'es toujours là, et t'arrives toujours à me faire voir que je me plante. Je veux pas te cacher des trucs ou t'éloigner de moi... Mais parfois j'me sens tellement nul... J'veux pas t'infliger mes états d'âme. J'veux pas que tu souffres à cause de moi. Je sais, c'est stupide. Puisque tu souffres plus quand je fais ça... Faut que j'arrive... Je sais pas, c'est comme un réflexe à prendre. »
Il le fixe intensément, comme pour chercher dans ses yeux la confirmation qu'il comprend.
Taiga caresse doucement sa joue et lui sourit tendrement.
« Je sais... De la même manière, c'est difficile pour moi d'oser franchir ces barrières que tu sembles mettre autour de toi... De pas systématiquement croire que tu me fuis. Ça fait partie des choses qu'il faut qu'on construise, ces nouveaux réflexes, qu'on ne transpose pas sur nous, sur notre couple, nos angoisses passées... »
Son pouce glisse sur sa lèvre et Taiga vient doucement l'embrasser.
« Je sais qu'on va y arriver love... Il faut juste accepter qu'on va construire ça petit à petit. »
Daiki acquiesce, soulagé d'un poids qui le minait et qu'il se traînait depuis ce qui lui semble une éternité.
« Ok love... On va y arriver. »
Il le serre encore dans ses bras, caressant son dos et sa nuque, prenant une nouvelle fois conscience de la terreur qu'il éprouve à l'idée de le perdre.
« I love you so much...
— I love you too Daiki. »
Taiga répond à son étreinte enroulant des bras autour de lui, glissant une main douce et chaude sous son t-shirt dans son dos.
Il vient chercher les lèvres de son homme, il a besoin de sa chaleur, de le sentir, de le goûter. Il glisse ses mains sous son t-shirt pour sentir sa peau nue sous ses doigts, lui mordillant les lèvres en étouffant un gémissement de désir. Il réalise soudain qu'il a envie de lui, d'une façon presque désespérée, qui lui noue les tripes. C'est plus qu'avoir envie de lui, c'est son besoin de lui qui le pousse vers lui, qui guide son désir.
KAGAMI
Il frissonne sous ce baiser avide et son sexe se tend en sentant les mains de son homme sur lui de cette manière si désireuse. Sa main se crispe sur le dos de son homme, il a un instant d'hésitation. Il a l'impression de ne pas avoir senti ses mains le toucher de cette manière depuis une éternité. Est-ce qu'il se fait des idées ? Est-ce qu'il lit quelque chose qu'il n'y pas dans ces caresses ?
Son cœur s'affole. Il n'est pas sûr de savoir ce qu'il doit faire, comment réagir. Il n'a pas touché son homme depuis des jours et il a terriblement envie de lui. Mais il ne veut pas profiter de lui dans un moment de faiblesse. Il n'a pas besoin de ça.
Il l'embrasse avidement et presse ses doigts sur sa nuque quand sa main masse doucement ses reins, se retenant pour l'instant de descendre sa main plus bas, de la glisser dans le pantalon de Daiki. Il laisse son homme choisir, décider, son sang pulsant dans ses veines.
AOMINE
Il se recule un peu et regarde son homme, haletant, puis agrippe son t-shirt pour le lui retirer, et fait de même avec le sien, puis il se presse contre lui, ses doigts courant sur sa colonne vertébrale. Puis, il se lève et prend son homme par le poignet. Il a envie de l'intimité et de la pénombre de leur chambre, s'y enfermer et s'y aimer, oublieux du monde extérieur.
Taiga le suit, pousse la porte derrière eux pour fermer leur cocon et revient se coller à lui, pressant ses lèvres contre les siennes avec désir, ses mains enserrant son visage. Son érection frottant contre son bassin.
Il déshabille son homme et fait suivre ses propres vêtements, puis l'entraîne avec lui sur le lit. Le souffle court, il a l'impression que son cœur est trop gros pour sa poitrine. Ses mains parcourent le corps de son homme, l'agrippent pour le presser contre lui, maladroitement, avidement.
KAGAMI
Il devine dans les gestes de son homme sa fébrilité. Daiki semble perdu entre ses émotions et son désir. Il le pousse sur le matelas et s'allonge sur lui. Il presse son corps contre le sien, l'écrase sous lui comme pour le clouer au matelas et l'empêcher de bouger. Sa bouche se fait plus autoritaire contre la sienne, l'obligeant à lui céder le contrôle. Il libère ses lèvres haletant et regarde son homme.
« Shh Love... Laisse-moi faire... What do you want ? My ass ? Or my dick ? »
AOMINE
Il se calme un peu et regarde son homme, ses mains ralentissant et caressant plus doucement son dos. Il a envie de se perdre dans le plaisir, de tout oublier, d'apaiser enfin toute cette tension qui l'épuise et parvenir enfin à lâcher prise. Il déglutit et murmure, le cœur battant :
« I want you to fuck me... »
KAGAMI
Son cœur cogne durement dans sa poitrine. Il a l'impression que Daiki peut le sentir contre son torse. Il ondule doucement sur lui et happe ses lèvres avec douceur, puis il souffle en regardant Daiki avec désir et possessivité.
« I want to fuck you too... »
Il réclame de nouveau ses lèvres pour un baiser plus sauvage et impérieux. Il caresse son corps et l'invite à écarter les cuisses. Il peine à se contrôler tant le désir de posséder son homme, de le réclamer sien devient soudain intense et violent. Il mord sa lèvre et récupère le lubrifiant, sa bouche descend sur le cou de Daiki alors que ses doigts lubrifiés viennent cercler son intimité. Il murmure d'une voix grave :
« You're mine Daiki... »
AOMINE
Il se détend à la pression de ses doigts sur son orifice, frissonnant à ses mots. Il sent le désir de son homme l'inonder, le réchauffer. Cette passion qui les anime et les pousse l'un vers l'autre, c'est comme un oasis dans le désert. Il a l'impression de retrouver quelque chose d'essentiel dont il n'avait pas conscience que ça lui manquait, et à quel point ça lui manquait. Il pose une main sur la fesse de son homme, l'autre se glisse dans ses cheveux, pressant son visage contre son cou. Tout son corps frémit de désir, ses veines palpitant à fleur de peau.
Taiga lui donne ce qu'il veut, le corps tendu par le désir au dessus de lui, son torse frottant contre le sien. Sa bouche dévore son cou, pinçant la peau douloureusement entre ses dents. Il le masse jusqu'à le détendre suffisamment et enfin glisser deux doigts en lui.
Il se cambre légèrement, redécouvrant une nouvelle fois les sensations alors qu'il sent son orifice s'ouvrir à son toucher. Il se détend doucement, même si con cœur continue de cogner dans sa poitrine, ses émotions s'équilibrent tandis que le plaisir grandit. Il agrippe la nuque de son homme et l'attire à lui pour un autre baiser sauvage.
« I want you, love... »
KAGAMI
Il répond avidement à son baiser. Il libère ses lèvres, haletant. Le regard qu'il pose sur Daiki est assombri par le désir. Les mots de son homme le font frémir et cogner son cœur plus vite dans sa poitrine. Sa voix est rauque quand il répond.
« I'm all yours... »
Il vient mordre son cou, comme l'animal qui veut marquer ce qui lui appartient. Il bouge ses doigts en lui pour le détendre quand il ondule du bassin contre sa hanche pour soulager sa verge impatiente.
« And... You are mine... »
Il vient mordiller sa gorge et retire doucement ses doigts. Il prend le lubrifiant pour en enduire son sexe et vient presser son gland contre son anus. Un frisson remonte le long de son dos jusqu'à sa nuque quand son extrémité sensible frotte son intimité chaude. Il embrasse ses lèvres et doucement s'enfonce en lui étouffant une plainte de plaisir contre sa bouche. Tout son épiderme se hérisse sous la sensation vertigineuse de s'enfouir dans sa chaleur.
AOMINE
Il resserre les cuisses autour des hanches de son homme, poussant un cri étranglé alors que sa queue imposante coulisse en lui. Il griffe le dos de Taiga sous l'effet de la sensation intense, un peu douloureuse.
« Oh yes… »
C'est presque comme si c'était la première fois, et comme la première fois, une vague brûlante de plaisir et d'émotion déferle dans sa poitrine. Il s'agrippe à son homme et embrasse passionnément ses lèvres.
Taiga saisit l'une de ses cuisses et glisse sa seconde main sur sa nuque, répondant à son baiser avec la même avidité. Doucement, son homme commence à bouger, tout son corps tendu dans l'effort, alors qu'il s'efforce de ne pas l'écraser et de bouger ses hanches avec langueur, lui permettant de ressentir avec précision chaque longue et lente intrusion.
Il laisse une plainte lui échapper alors que le plaisir gonfle dans ses reins. Ça fait tellement de bien de se laisser aller, de s'abandonner aux bras de son homme, de ne plus penser, son esprit uniquement focalisé sur le moment présent, le plaisir qu'il éprouve et qu'il partage avec Taiga.
« C'est bon, love... »
KAGAMI
Il gémit doucement. Bon. C'est pas seulement bon, c'est un émerveillement, c'est un soulagement, c'est une jouissance infinie de se laisser aller à cette étreinte, à cette connection avec son homme. Il caresse ses cheveux, ses lèvres remontent sur sa mâchoire alors qu'il ne peut s'empêcher de s'enfoncer en lui un peu plus brutalement. Il avait tellement besoin de ça, de cet échange si pur, où il se met à nu et où il ne pense à rien où il se sent vivant. Il revient savourer ses lèvres et gémit doucement.
« I love you... I love you... »
Sa main se referme plus durement sur sa cuisse et il se laisse emporter par le plaisir qui brûle ses reins et les émotions qui réchauffent son cœur.
« Dai... »
AOMINE
Il se laisse enivrer par les mots de son homme, envoûter par la façon dont il prononce son prénom d'une voix brisée par le plaisir.
« I love you... » répète-t-il en écho alors qu'il noue ses jambes dans son dos, se laissant aller sur l'oreiller tandis qu'il encaisse les coups de reins brutaux de son homme.
Le plaisir roule dans ses reins alors que sa peau se couvre d'une fine pellicule de sueur. Peu à peu ce qui lui reste de réticences fond comme neige au soleil et il gémit plus fort, abandonnant toute pudeur.
KAGAMI
Son torse frotte contre celui de son homme, leurs sueurs se mêlent. Et il vient poser ses lèvres sur la clavicule de Daiki pour en goûter le sel. Il ne retient pas non plus ses gémissements, ni ses coups de rein plus sauvages. Sa voix est un peu rocailleuse quand il murmure :
« You're mine... »
Le plaisir précipite sa respiration et les battements de son cœur. Il se mord la lèvre, pour ne pas jouir, pas encore... Il veut voir son homme convulser de plaisir sous lui. Il ferme les yeux quelques instants et reprend un peu le contrôle.
« Fuck... That's so good Dai... »
AOMINE
Il sent le corps de son homme palpiter contre le sien, son souffle brûlant caresser ses lèvres et faire frissonner sa peau moite. Chaque coup de reins envoie une décharge de plaisir qui vibre dans son bas-ventre, le rapprochant toujours plus de l'orgasme. Il plante ses ongles dans ses omoplates alors que son corps se contracte sous l'effet du plaisir. Et soudain un spasme intense raidit ses muscles, alors que de petites étoiles blanches fleurissent sous ses paupières et qu'il gémit d'une voix cassée :
« Ahh love… »
Sa voix s'étrangle alors qu'il éjacule entre leurs ventres, son anus se resserrant fort sur la queue de son homme qui accueille son orgasme avec un râle de plaisir. Taiga continue à le pilonner, une fois, deux fois... Et il se tend à son tour en soufflant son nom d'une voix presque désespérée sous l'intensité du plaisir qui le submerge à son tour.
Taiga s'arrête progressivement de bouger, le corps un peu tremblant, la respiration haletante, il colle son front contre son épaule et le serre doucement contre lui.
« I love you Dai... »
Il ferme les yeux en reprenant ses esprits, caressant le dos de son homme en écoutant son cœur s'apaiser doucement. Le bien-être qui l'envahit est d'autant plus intense qu'il avait tant de tension accumulée. Il flotte sur un petit nuage et savoure ce profond apaisement, comme si tous ses muscles s'étaient détendus d'un seul coup. Et finalement il murmure :
« I love you too... I... really needed that... more than I knew… »
Taiga hésite légèrement.
« What do you mean by 'that'... You needed... Sex ? »
— Yes… » confirme-t-il dans un souffle.
Il rouvre les yeux et caresse sa joue.
« Mais c'est plus que ressentir du plaisir... C'est la plénitude que ça m'apporte de coucher avec toi... le fait de lâcher prise... de partager cette intimité... C'est tout ça... dont j'avais besoin, love.
— Yeah... I understand... C'est aussi ce que j'aime. Et c'est aussi pour ça que je te réclame ça quand je me sens confus... Pour moi c'est synonyme de... Lâcher prise et réconfort... Et quand je fais l'amour avec toi y'a tous mes sentiments pour toi qui me semblent si puissants, si clairs...
— I know... Mais parfois j'y arrive pas... Parce que je me sens mal dans ma peau, love. Quand tu te sens coupable... quand tu te sens faible, quand tu te sens nul... Tu te sens pas désirable, en fait. Et même si je sais que tu me désires quand même... J'arrive pas toujours à passer au-dessus.
— Je sais love... It's OK... »
KAGAMI
Il serre doucement son homme contre lui, se décale un peu pour ne pas l'écraser. Lui aussi, il en avait besoin, mais ce n'est pas une surprise. Il a accepté que le manque de désir de son homme n'était pas un manque de désir pour lui, du moins il n'a pas laissé ces doutes là se faire une place trop importante dans sa tête. Il embrasse son cou, caresse son torse humide de sueur, savoure son odeur musquée plus lourde après le sexe.
« Je... je sais juste pas comment t'aider dans ces cas-là...
— Je sais pas love... J'ai toujours peur que t'en aies marre de moi... Quand j'arrive pas à arranger la situation... J'suis comme bloqué... C'est frustrant. J'suis prisonnier de mes propres pensées. J'arrive plus à me connecter à toi... ou à moi-même. J'me sens perdu... seul. Jusqu'à ce que j'arrive à retrouver mon chemin... à briser ce mur.
— J'en aurai jamais marre de toi Love. »
Il pose son front contre celui de son homme. Il inspire doucement.
« C'était pas... Ma meilleure semaine non plus Dai... J'ai peut-être pas fait tous les efforts qu'il fallait, tout ce qu'il fallait faire pour t'aider... Ce mur... Il m'a fait peur aussi et j'ai pas trouvé la force de le briser. J'ai eu trop peur qu'il soit trop solide. J'étais pas prêt à essuyer un échec... Je suis désolé. Mais pour l'avenir, je veux savoir... Si... J'aurais pu faire les choses différemment...
— Je sais que tu pouvais pas, love... C'était à moi de t'aider... Mais j'étais trop en colère... Je m'en veux toujours pour ça. »
Daiki soupire et lui caresse les cheveux.
« Mais enfin... Ça sert à rien de continuer à penser à ça... La seule chose que tu puisses faire, j'imagine... C'est pas me laisser m'installer dans cet état d'esprit... Me parler... Insister... Mais je trouve ça injuste de te demander ça, love.
— Pourquoi c'est injuste ?
— Parce que tu devrais pas avoir à faire ça... Tu devrais juste pouvoir compter sur moi... Pas devoir aller me chercher... »
Il se redresse un peu et regarde son homme plus sérieusement. Il caresse sa joue et le fixe.
« Non love... Ce n'est pas : 'Je devrais pouvoir compter sur toi'... C'est : 'nous devons compter l'un sur l'autre'. Bien-sûr que j'irai te chercher... J'ai juste besoin que tu confirmes que c'est ce que tu veux que je fasse...
— Alors... Faut insister, love. Si j'ai besoin que tu me laisses tranquille, je te le dirai. Mais si je te dis rien... C'est probablement que j'ai besoin de toi.
— OK... Ça me va. J'irai te chercher... Comme je l'ai fait au tout début... »
Il lui sourit tendrement. La seule différence c'est qu'à l'époque il n'avait rien à perdre, alors il n'avait pas hésité à aller le chercher, à le bousculer. Aujourd'hui, il a tellement peur de le perdre. Au fond, lui aussi il craint que Daiki en ait marre de lui, alors parfois il n'ose pas et se bride de peur de le faire fuir encore plus.
« Et ça sera pas comme cette fois-là, love... reprend Daiki comme s'il devinait ses pensées. Cette fois-là... J'étais brisé. À bout. J'ai fait du chemin depuis... J'ai commencé à me reconstruire. Tu m'y as aidé, et tu m'y aides toujours.
— Yes love. Bien-sûr... Tu as fait un travail remarquable ! »
Il sourit et l'embrasse tendrement.
« Tu m'as choisi... Tu as fait face à tes amis... Tu as fait face à l'équipe... On a emménagé ensemble. Nous allons nous marier... Love tu es là avec moi... Tu m'aimes et tu l'assumes... Tu le veux. Tu te bats pour nous. Ne crois jamais que je le vois pas ! Et je pourrai jamais t'être plus reconnaissant de faire ça... Pour toi et pour nous. »
AOMINE
Il serre son homme dans ses bras, son cœur se réchauffant à ses paroles. Ça fait du bien à entendre, il avait même besoin de l'entendre.
« Merci love... Je t'aime... N'en doute jamais... Même quand parfois je m'aime pas, mes sentiments pour toi ne changent pas. »
Il continue de l'étreindre, caressant sa nuque et ses cheveux, s'imprégnant de sa chaleur et de sa présence. Il ne veut plus le lâcher, il veut le garder contre lui. Il ferme les yeux, se concentrant sur la sensation de son corps pesant contre le sien, gravant dans son esprit sa réalité. Je suis en sécurité. Il est en sécurité. On est ensemble. C'est tout ce qui compte.
Taiga remonte la couverture sur eux pour les envelopper, devinant son besoin de le garder contre lui, ses mains caressent tendrement son corps, ses lèvres embrassent son cou, son torse, sa gorge.
« I love you too... Pour toujours... Et je te promets de ne jamais me laisser douter de ton amour... »
Il soupire de satisfaction à ces mots, se blottissant contre lui. Il est bien là sous la couette, dans la pénombre, contre lui, et ça lui est égal si on est en pleine journée. Il veut juste profiter de ce moment, de cette intimité avec son homme, sans penser à rien d'autre. Et maintenant qu'il est détendu, par le sexe mais aussi parce qu'ils ont pu discuter et remettre les choses au clair, il sent le sommeil revenir le taquiner. Il ne lutte pas, il se laisse aller dans les bras de son homme et finit par s'endormir.
CYNTHIA
Elle frémit alors que les mains de Satsuki se glissent sous son t-shirt. Elle se contorsionne pour le retirer de nouveau et dévoiler à la lumière du jour son corps légèrement bronzé et ses tatouages. Elle revient embrasser la bouche de la Japonaise savourant le contact de sa peau nue contre la sienne. Ses doigts glissent à son tour sur sa peau satinée.
MOMOI
Elle ondule contre elle, frémissant au contact de sa poitrine se pressant contre la sienne, et approfondit le baiser en poussant un léger gémissement de désir. Elle ne pense à rien et se laisse guider par ses pulsions, glissant une main entre elles et venant effleurer le pubis de sa petite amie avant de s'aventurer un peu plus loin, entre ses lèvres perlant de désir. Elle la caresse sur toute la longueur de sa fente, puis commence à masser doucement son clitoris.
CYNTHIA
Son cœur se met à cogner plus vivement dans sa poitrine. Elle écarte les cuisses, pour laisser plus de place à ces doigts qui la caressent. Elle gémit contre les lèvres de Satsuki. Ses doigts viennent palper un sein ferme et jouer avec un téton durci. Elle ondule doucement, savourant la sensation.
Elle se sent un peu fébrile et entrouvre les yeux pour regarder la femme qui lui fait du bien. Un peu émue et étonnée que cette femme si belle, si attirante, si parfaite soit dans son lit à lui faire l'amour. Elle se sent si sensible et des frissons de plaisir remontent jusque sur sa nuque.
MOMOI
Elle continue à cercler son clitoris, variant les pressions, mais accélérant doucement, attentive à ses réactions. Elle se décale un peu pour venir embrasser un sein, goûtant sa rondeur ferme sous sa bouche, effleurant le téton dressé entre ses lèvres. Elle aime la faire gémir, sentir son corps se contracter sous le sien et palpiter à son toucher.
CYNTHIA
Elle gémit et regarde Satsuki dévorer son sein glissant ses doigts dans ses cheveux. Elle aime la sensation de sa poitrine qui se presse contre son ventre. Son cœur palpite dans sa poitrine, le plaisir contracte son ventre. Sa voix est encore plus rauque quand elle prend du plaisir.
« Ah... Satsuki... »
MOMOI
Elle aime la voix un peu cassée de Cynthia alors que le plaisir l'envahit. Ses doigts glissent sur ses lèvres chaudes, humides, palpitantes. Sa main est légère et douce mais décidée, s'employant à faire gonfler le plaisir en elle tandis que sa bouche continue de taquiner son téton. Elle a envie de lui donner du plaisir, de la faire jouir et entendre sa voix se casser encore lorsqu'elle atteindra le sommet de la jouissance.
CYNTHIA
Le plaisir devient trop intense, presque douloureux, elle écarte les cuisses et ondule sous sa partenaire. Elle pose sa seconde main sur celle de Satsuki et la guide en elle, avec une plainte de soulagement.
Sa compagne fait jouer ses doigts en elle tout en continuant à cercler son clitoris du pouce, revenant l'embrasser chaudement. Elle presse ses lèvres entre les siennes, les lèche du bout de la langue avant d'approfondir le baiser tandis que ses doigts se pressent sur ses parois internes.
CYNTHIA
Son ventre se contracte. Elle gémit contre la bouche de Satsuki. Le plaisir fleurit dans son ventre, se répandant dans ses veines comme de la lave brûlante. Son corps bouge sous Satsuki, ondulant pour accompagner la caresse de ses doigts en elle, sur elle. Son cœur tambourine lourdement dans sa poitrine et fait bourdonner ses oreilles. Elle glisse une main entre elles pour venir caresser le sexe de sa partenaire, appréciant d'en sentir l'humidité sous ses doigts. Savoir que sa partenaire prend du plaisir en lui en donnant exacerbe le sien et fait fleurir un feu d'artifice d'extase en elle.
« Satsuki... Oh god... »
Elle se tend sous le plaisir qui la traverse, pressant la nuque de Satsuki dans sa main pour revenir happer ses lèvres. Et elle laisse les vagues de l'orgasme rouler sur elle et l'emporter dans une jouissance intense, étouffant ses gémissements de plaisir contre la bouche de sa petite amie. Les vagues s'apaisent peu à peu. Son corps se détend et elle sourit à Satsuki, elle se sent un peu groggy mais infiniment heureuse. Les joues un peu rosies, elle rit doucement en avouant.
« C'était trop bon... »
La Japonaise la regarde avec un sourire ravi et satisfait, et caresse sa joue tendrement.
« Je suis contente que t'aies aimé... D'autant que c'était la première fois que je faisais ça… »
CYNTHIA
« La première fois... Sur quelqu'un d'autre... »
Elle sourit, un peu essoufflée de cet orgasme. Elle regarde Satsuki avec tendresse et vient doucement l'embrasser, elle revient caresser sa peau nue, palpe doucement ses seins fermes et doux sous ses doigts. Elle mordille sa lèvre et s'écarte en souriant alors qu'elle glisse sa main sur son ventre et descend jusqu'à caresser son sexe humide.
« Et... Tu as aimé... »
Ce n'est pas tout à fait une affirmation, ni tout à fait une question.
« Oui... confirme Satsuki avec un doux sourire. C'est excitant de te donner du plaisir... de te toucher... »
Elle rit un peu et rougit.
« Je suppose qu'on peut dire que cette expérience confirme ma bisexualité, et ça c'est plutôt positif pour nous !
— Je dois dire en effet que ça m'arrange... »
Elle vient embrasser la jeune femme, suçotant sa lèvre alors qu'elle vient jouer délicatement avec sa fleur.
MOMOI
Elle frémit à ce contact, réveillant le désir qui s'était calmé dans son ventre. Elle gémit légèrement contre les lèvres de son amante, avec toujours dans son subconscient cet étonnement, presque cette stupéfaction, devant les émotions qu'elle ressent, les sensations qu'elle éprouve au contact de cette jeune femme qu'elle vient juste de rencontrer. Mais comme la veille, elle ne cherche pas à faire le tri dans ses pensées, à mettre des mots sur son expérience. Elle veut seulement aller au bout de ce nouveau chemin qui se dévoile à mesure qu'elle l'explore, et y avancer avec Cynthia. Et découvrir jour après jour ce qu'elles ont à s'offrir.
Elle soupire de plaisir, se laissant aller sur l'oreiller, tandis que les caresses de sa compagne nourrissent une chaleur sourde dans son bas-ventre. Elle glisse une main dans ses cheveux soyeux, et ferme les yeux alors que la volupté lancinante électrise son corps, un frisson partant de sa vulve qui se répand dans ses cuisses et au creux de ses reins.
Cynthia taquine son clitoris sensible et vient déposer des baisers dans son cou, des baisers doux et délicats. Elle darde légèrement sa langue pour goûter sa peau et dessine un sillon sur sa poitrine alors qu'elle descend sur un sein pour venir le sucer avec gourmandise.
Elle laisse échapper un gémissement et ondule doucement des hanches pour faire glisser ses doigts entre ses lèvres humides, laissant le plaisir gonfler dans son bas-ventre.
CYNTHIA
Un frisson de plaisir la parcourt. Les réactions de Satsuki la transcendent. Son cœur cogne plus fort dans sa poitrine. L'émotion étreint sa poitrine, alors qu'elle se perd dans son parfum doux aux notes florales. Les choses semblent si naturelles avec la Japonaise qu'elle peine à le croire. Tout semble si fluide. La façon dont Satsuki bouge, dont leurs corps se répondent l'un à l'autre. Elle avait appréhendé de la maladresse, de la gêne... Plein de choses... Après tout c'était la première fois de Satsuki avec une femme, et de toute façon, toute première fois avec un nouveau partenaire est souvent semé de petits embarras et malaises. Mais pas avec Satsuki, elle n'a jamais connu de première fois aussi instinctive, aussi spontanée. Comme si le corps de Satsuki dans ses frémissements, dans ses ondulations, lui dictait exactement ce qui lui plaisait. Ce naturel dans cette échange l'émeut, étreignant son cœur et laissant couler la chaleur d'un sentiment de plénitude dans son corps.
Satsuki est comme une évidence, elle glisse son bras autour d'elle pour la serrer plus étroitement contre elle alors qu'elle enfouit son visage contre sa poitrine s'enivrant de son odeur. Elle suit le mouvement de son bassin, acceptant l'invitation à explorer plus loin son intimité. L'humidité de son sexe sous ses doigts, accélère son pouls, sentir dans tout le corps de sa partenaire son plaisir l'ébranle. Elle glisse ses doigts sur sa fente et vient doucement plonger deux doigts dans la chaleur de son intimité, chaude et palpitante.
MOMOI
Les stimulations délicieuses avivent son désir, et une nouvelle fois, elle plonge dans ce bain chaud de sensations, oubliant tout du monde extérieur. Pour elle qui a connu des expériences sexuelles en demi-teintes, c'est comme redécouvrir son corps et le sens du plaisir. Leurs corps agissent comme deux instruments de musique qui s'accordent pour jouer la même mélodie. Elle laisse échapper un gémissement alors que le plaisir se fait plus vif, lancinant, et elle continue à onduler des hanches pour accompagner ses mouvements. Elle sent la sueur perler sur sa peau tandis que son bassin oscille plus vite, et son souffle se fait plus rauque, plus court, et finalement la jouissance déferle en la faisant se contracter sur les doigts de sa compagne. Elle pousse un cri étranglé en agrippant ses cheveux, et l'orgasme ne semble pas vouloir finir, jusqu'à enfin la laisser haletante et étourdie sur l'oreiller.
Elle invite Cynthia à remonter jusqu'à ses lèvres et l'embrasse avec chaleur.
« Wah... C'était génial... » Elle rosit et rigole un peu en réalisant qu'elle a parlé en japonais, et répète en anglais. « Enfin... Je pense que t'avais compris même en japonais », ajoute-t-elle en souriant.
Cynthia lui sourit.
« Hm... Le ton de ta voix était assez équivoque effectivement ! »
La jeune femme se presse contre elle et embrasse son cou.
« C'était génial pour moi aussi... »
Elle caresse sa nuque rêveusement, profitant de la douce torpeur qui suit l'orgasme. Elles restent ainsi un moment à savourer, puis elle propose d'aller se doucher. En se levant, elle envoie un petit message à Daiki.
AOMINE
Il entend la vibration de son portable à travers son sommeil et ouvre un œil. Il attrape son téléphone.
[Satsu - 14h03]
J'espère que tu vas bien. Dis-moi si t'as besoin d'un moment pour discuter juste nous deux. Pour moi tout est au top !
Il sourit et répond rapidement.
[Daiki - 14h04]
T'inquiète. C'est mieux aujourd'hui. C'est surtout avec Taiga qu'il fallait que je discute, et ça va mieux. On se voit sans doute à la plage plus tard ? Bisous.
Il repose son téléphone et se tourne pour découvrir que son homme est resté avec lui. Il l'enlace et pose un baiser sur ses lèvres.
« Ça va, love ? »
Taiga lui sourit, il n'a probablement pas dormi, mais il est resté contre lui pendant tout ce temps, le gardant entre ses bras. Sa voix est basse, comme s'il avait peur de briser le calme du moment.
« Oui toi ? »
Il hoche la tête.
« I'm good... Ça m'a fait du bien d'avoir du rab de sommeil. La semaine a été épuisante et j'ai pas arrangé les choses en me saoulant deux soirs de suite... Mais j'me sens mieux maintenant. »
Taiga caresse doucement sa nuque et vient presser ses lèvres contre son front.
« Good. Qui c'était ? questionne-t-il en indiquant son téléphone d'un mouvement de tête.
— Hm, Satsu, qui venait aux nouvelles. Pour elle tout roule apparemment !
— Oh... Bonne nouvelle pour elle et Cynthia. C'est cool. »
Taiga joue doucement de ses doigts sur son torse et vient poser de doux baisers sur son épaule. Il glisse une main dans les cheveux de son homme, appréciant ses baisers, et réfléchit à cette affaire.
« Elle m'en a pas beaucoup parlé... J'pense qu'elle attendait juste de voir ce qui allait se passer. Elle est du genre prudente, tu vois. Elle aime pas trop s'avancer ou s'emballer. Mais apparemment ça accroche bien entre elles.
— Hm... Ouais elles avaient l'air hier en tout cas. Tu semblais dire qu'elle ne laissait pas beaucoup de place aux relations amoureuses dans sa vie... Elle n'a pas eu beaucoup de mecs ?
— Nan... Comme tu peux l'imaginer, c'est pas forcément les prétendants qui manquent... Elle rigole souvent en disant qu'elle est difficile, moi j'pense plutôt qu'elle veut pas dépenser d'énergie dans une relation superficielle, elle est trop occupée ailleurs.
— Hm... Ouais je vois... Donc elle a jamais eu de mec sérieux ?
— En dernière année de lycée elle avait quelqu'un... Mais elle a été déçue au final. D'ailleurs j'pense que c'est aussi pour ça qu'après elle a préféré se concentrer sur les études. » Il rigole et ajoute : « De toute façon ça me va, je l'aimais pas ce mec. »
Taiga rigole, en continuant à caresser distraitement son torse et son ventre.
« Est-ce qu'il y a un seul mec que tu aurais trouvé suffisamment bien pour elle de toute façon ?
— Hm... Maintenant que tu le dis... Peut-être pas. C'est drôle, j'y avais jamais pensé comme ça, mais... C'est différent si c'est une fille. Y aurait jamais rien eu entre nous et pourtant j'pense que quelque part j'me compare inconsciemment aux mecs avec qui elle a eu une relation... Et là c'est l'un des cas où j'mets pas mon ego de côté si tu vois ce que je veux dire... »
Il se marre encore un peu, réalisant que ça fait du bien de parler de ça, que ça fait partie des sujets qu'ils n'ont même pas encore eu le temps d'aborder dans leur relation toute jeune. La proximité géographique aidant, il a rencontré quelques personnes proches de Taiga, il en a appris davantage sur sa vie, mais finalement, il reste beaucoup de choses qu'ils ne savent pas l'un sur l'autre, sur leur vie, leurs relations... Et il est heureux de pouvoir en parler un peu.
« C'est évident... Tu veux être le seul homme de sa vie ! J'imagine que quelque part... Le fait que tu la considères comme ta sœur sans que ce soit un vrai lien, t'as pas un truc sûr qui te donne un lien privilégié avec elle... Du coup... Ouais ça me semble normal que tu te compares à d'éventuels petits amis. »
Taiga se penche sur lui et vient mordiller son épaule.
« Mais attention... T'es l'homme de ma vie à moi ! Et j'prête pas !
— T'en fais pas... Elle me trouve beaucoup trop fatiguant ! Y a que toi qui me supportes ! Du coup de toute façon on est coincés ensemble. Parce que je vais pas laisser se sauver un mec qui a la vertu de me supporter !
— Tss! Mais non t'es pas insupportable ! Y'a que toi qui crois ça ! »
KAGAMI
Il sourit. Ça fait du bien de retrouver cette complicité. Il y a encore des sujets qu'il va falloir aborder, des questions qu'il va falloir poser. Mais il n'a plus cette impression que Daiki le fuit et c'est suffisant pour lui donner toute la force et la patience nécessaire à attendre le bon moment pour aborder les autres questions. Une chose après l'autre... Rien n'est urgent sauf de ne pas avoir de barrière entre eux.
Il n'a pas envie de quitter ce lit, ce cocon intime. S'il pouvait faire arrêter le temps et juste rester là dans un moment où Daiki sourit et est détendu, où les pensées sombres qui polluent son esprit lui laissent un peu de répit... Daiki a tendance à prendre la responsabilité de tout, à se blâmer pour tout ce qui va mal, à ne pas se sentir à la hauteur... Alors qu'il est tellement à la hauteur et qu'il n'a rien à se reprocher. Mais ça, il sait que Daiki n'est pas prêt à l'accepter. Peu importe, ces pensées-là semblent en cet instant lui foutre la paix. Et si seulement il pouvait protéger son homme de toutes ses anxiétés. Tout ce qu'il veut, tout ce qui l'importe c'est que Daiki soit heureux. De voir encore et encore ce putain de sourire, ses yeux un peu rieurs quand il raconte des conneries et le sentir détendu entre ses bras.
« Mais enfin en tout cas, reprend le brun, si Satsu trouve ce qui lui convient avec Cynthia... Je trouverai rien à y redire.
— Hm... J'espère que ça fonctionnera pour elles. Cy semblait assez blasée...
— Ouais... C'est pas toujours facile de trouver une relation vraiment épanouissante. J'croise les doigts pour que celle-là le soit ! »
Daiki s'étire et soupire.
« Va me falloir un autre café... Hm... J'y pense... Tu meurs pas de faim ?!
— J'ai mangé plus que toi tout à l'heure. Pour moi... C'était le déjeuner. Mais il en reste si tu as faim. Et je peux te faire un café.
— Ouais j'ai faim... Je manque d'énergie, là... »
Daiki se redresse sur un coude et pose un baiser sur ses lèvres. Il sourit et caresse doucement sa joue avant de se lever. Il enfile un caleçon et sort de la chambre. Dans la cuisine, il réchauffe les restes de ce qu'il a préparé pour le déjeuner et prépare du café pour son homme. Il retourne dans la chambre une dizaine de minutes plus tard avec un plateau contenant un bol bien rempli et une tasse fumante.
AOMINE
Il sourit en voyant son homme revenir.
« Thanks love... Tu me sauves la vie ! »
Peut-être pas à ce point, mais il commençait à se sentir un peu faible et le repas est le bienvenue. Il refait donc le plein d'énergie et se requinque un peu avec le café.
« Y a un temps à surf aujourd'hui ? demande-t-il tout en mangeant.
— Ouais. On peut y aller si tu veux cet après-midi. »
Taiga s'est réinstallé à côté de lui sur le lit et presse ses lèvres sur son épaule.
« Ouais... ça fera peut-être du bien. Et puis j'imagine que t'as envie de te défouler un peu.
— J'y suis déjà allé ce matin... Mais j'dis jamais non à un basket ou une sortie surf.
— Ok... Bon, j'finis ça, j'prends une douche et on peut y aller si tu veux.
— Ouais. T'inquiète y'a pas d'urgence... »
Taiga glisse doucement une main sur sa cuisse qu'il caresse distraitement. Il termine son déjeuner. Pas d'urgence. C'est vrai, c'est dimanche. Mais même si Ryota s'intègre bien, ça l'embête de le laisser tout seul. Alors il ne veut pas trop tarder non plus.
« Thanks love, c'était bon. »
Il pose un baiser sur sa joue et rapporte ses affaires dans la cuisine, puis il prend une douche rapide.
KAGAMI
Il est presque quinze heures. Il envoie un message à Tuan pour savoir où les retrouver et prépare un sac. Puis il se change lui aussi.
La douche cesse de couler dans la salle de bain, il fait un peu de vaisselle dans la cuisine en attendant que Daiki termine de se préparer.
Le brun débarque quelques minutes plus tard seulement vêtu de son short de bain.
« Ok love, j'suis prêt. T'as préparé un sac ?
— Yep. Tout est prêt. »
Il termine rapidement la vaisselle, récupère une bouteille d'eau et la glisse dans le sac et s'approche de son homme pour l'enlacer. Il embrasse doucement son cou, respire son odeur mêlée à celle de son gel douche. Ils échangent un baiser devant la porte, puis quittent l'appartement direction la plage. Ils marchent un moment au bord de l'eau avant de repérer leur groupe, qui revient visiblement d'une séance de surf.
« Hello.
— Salut les gars. Alors, dure la gueule de bois ? se moque gentiment Sam.
— J'ai connu pire », répond Daiki en installant ses affaires, puis il se tourne vers Ryota : « La forme ? »
Le blond s'illumine :
« Carrément ! Tuan dit que j'suis un naturel au surf !
— Un naturel, rien que ça ?!
— Eh ouais. Ça t'épate, hein ?! »
Daiki semble réfléchir à la question, avant d'admettre :
« Ouais, un peu. Et sinon vous avez eu des news des filles ? Vous croyez qu'on va les voir ?
— Pas de nouvelles. » répond Ryouta.
De son côté, Tuan secoue la tête.
« Pas de nouvelles non plus. Mais bon... Elles avaient l'air de profiter hier soir. Mais Rachel et Kelly devraient arriver d'une minute à l'autre.
— Ok ! Quelqu'un veut bien me prêter sa planche ? Moi j'suis pas un 'naturel' comme certains, mais je m'entraînerais bien un peu !
— Tiens prends la mienne... Enfin celle de Taiga. » sourit Ryouta.
Il sort les combinaisons du sac et en tend une à son homme et commence à s'habiller de son côté, impatient de retourner surfer. Daiki prêt. Il lui sourit.
« On y va ? »
AOMINE
Il referme la fermeture éclair de sa combinaison, attache sa planche à sa cheville, et hoche la tête en regardant son homme. Ils s'avancent vers l'océan et les vagues qui déferlent dans un grondement perpétuel. L'odeur de l'iode vient chatouiller ses narines, et il lève les yeux vers le ciel d'un azur profond. Il inspire profondément, et se dit qu'il a bien fait de sortir. Il n'était pas vraiment certain, il avait toujours l'envie de traîner à la maison parce que même s'il se sent nettement mieux, il n'est pas encore au meilleur de sa forme et qu'il pensait mieux se ressourcer ainsi. Mais le soleil et la mer ont aussi leurs propres vertus, et toute cette immensité autour de lui fait du bien à son âme.
Ils avancent dans les vagues et s'allongent sur leurs planches, commençant à nager vers l'horizon. Il se souvient des conseils de Taiga la veille et essaie de percevoir son environnement uniquement par ses ses sens et son instinct, sans trop réfléchir. Il se concentre sur les mouvements de l'eau sous sa planche, et quand il sent venir le bon moment, il se redresse et réussit à prendre une vague.
KAGAMI
Il observe son homme avec un sourire et beaucoup de fierté. Il le regarde glisser sa première vague, puis il se met en position et s'élance à son tour sur une ondulation suivante. Quand il glisse, il oublie les autres autour, même son homme qui surfe aussi, il n'y a plus que lui et l'océan. Il le dompte, s'adapte. Il glisse avec fluidité jusqu'au bout de la vague. À ce moment-là il se reconnecte au monde et son premier instinct est de chercher Daiki. Il le voit un peu plus loin reparti à l'assaut d'une vague. Il le regarde faire, il a déjà gagné en habileté. Il est terriblement sexy. Il repart à son tour au large pour prendre une autre vague, surveillant d'un œil son homme.
AOMINE
Il a la sensation de mieux comprendre l'océan et gagne en assurance. Il voit bien qu'il n'a pas encore la technique pour optimiser ses accélérations, pour tirer le meilleur parti des vagues, mais au moins il conserve davantage son équilibre et arrive à surfer les vagues jusqu'au bout. En bref, il semble qu'il ait compris les bases. Alors il en profite un peu, et le fait de se concentrer à fond sur cette activité libère un peu son esprit. Même s'il est certain qu'il n'y trouve pas encore le même plaisir que Taiga, trop focalisé sur son équilibre et trop conscient de ses mouvements. Il se défoule néanmoins un moment, puis prend le temps de se reposer un peu, assis sur sa planche, en se laissant ballotter par les vagues.
Taiga semble l'avoir remarqué parce qu'après une énième vague il le rejoint.
« Hey. Tu t'en sors super bien love. Tu fais une pause ? »
Il jette un coup d'œil à son homme et sourit.
« Ouais. C'est vachement fatiguant quand t'as pas l'habitude.
— Ouais c'est clair. »
Taiga enchaîne avec quelques conseils puis repart glisser quelques vagues en le laissant se reposer.
Il ne se laisse pas le temps de se refroidir et repart à l'assaut des vagues, et en surfe encore quelques-unes avant de décider de regagner le rivage. Comme à chaque fois qu'il sort de l'eau, la gravité lui semble plus pesante, et le sol étrangement fixe. Il détache sa planche et enlève sa combi.
« Ça a été ? lui demande Ryota.
— Ouais... J'pense que j'ai intégré les bases.
— C'est pas si compliqué, en fait !
— Ça va, faut choper le truc. Bon du coup t'es bien installé dans ton hébergement temporaire ?
— Nickel.
— T'as appelé ta mère ?
— Ouais. Pas besoin de toi pour me le rappeler ! Elle te fait des bisous. »
Il acquiesce en souriant. Il a l'impression qu'il n'a pas vu la mère de Ryota depuis une éternité, et elle lui manque un peu.
« Tu lui diras qu'on va essayer de venir passer des vacances au Japon avec Taiga. Et je manquerai pas de lui rendre visite !
— Elle sera trop contente ! Encore plus maintenant que t'es une star faut bien l'avouer...
— Ici, j'me débrouille, mais au Japon y a pas grand-monde qui s'intéresse au basket alors pour le côté star on repassera !
— Bah ma mère s'y intéresse, elle ! Quand est-ce qu'on se fait un petit match, au fait ?
— Je sais pas... Hm... Si tu veux tu peux passer demain soir après l'entraînement... On pourra jouer un peu.
— Là où tu t'entraînes ?! Wah !
— Ça te tente ?
— Carrément ! » s'enthousiasme le blond, des étoiles plein les yeux.
KAGAMI
Il a vu son homme s'éloigner et décide de prendre encore quelques vagues. Après tout, il est là pour ça. L'eau roule sous sa planche, il ajuste son équilibre sans même y penser, son corps bouge et s'adapte naturellement, tellement à l'aise dans l'élément liquide. Il s'apprête à retourner retourner vers le large prendre une autre vague quand quelqu'un l'appelle.
« Taiga. »
Il se tend et soupire. Non. Juste non. Il n'a pas envie de dealer avec ça, pas aujourd'hui, pas maintenant, il n'est pas prêt. Il ne se retourne pas.
« Désolé Levi... »
Il abandonne l'idée de surfer plus longtemps et se dirige vers le rivage. Il détache sa planche et ouvre un peu sa combi et remonte vers ses amis, vers son homme sa planche sous le bras et avec la furieuse impression de sentir le regard de Levi sur sa nuque.
AOMINE
En voyant son homme revenir, il peut lire sur son visage la contrariété, et il devine tout de suite. Il n'y a pas 36 000 trucs qui auraient pu se passer pour qu'il change d'expression aussi vite. Son cœur se serre un peu, mais il sourit à son homme.
« Ça a été, love ? »
Taiga s'assoit à côté de lui et lui rend son sourire, semblant se rasséréné rien qu'à le voir.
« Ouais ça fait du bien. »
Il pose sa planche, retire sa combinaison et s'assoit à côté de lui. Taiga pose un baiser mouillé sur son épaule.
« Tu me passes la bouteille d'eau steplaît love. »
Il la lui donne, ne pouvant s'empêcher de l'examiner un peu au passage, comme pour s'assurer qu'il va bien.
Son homme ouvre la bouteille et en descend un bon quart avant de soupirer.
« Ah... ça fait du bien. »
Taiga lui tend la bouteille en souriant et l'interroge du regard en sentant son observation sur lui.
Il baisse le ton et lui demande :
« T'as vu Levi, nan ? »
Taiga le regarde plus que surpris, il glisse une main sur sa nuque et sourit un peu gêné.
« Techniquement... Je l'ai pas vu... J'avais... Pas le courage de lui parler. Il m'a appelé... Mais j'me suis barré sans me retourner... Enfin euh... J'me suis excusé quand même... Mais bref.
— Hm... Je vois... J'imagine qu'il fallait bien que tu finisses par le croiser. Déjà étonnant que ça soit pas arrivé plus tôt, en fait.
— Ouais clairement. ça arrivera... J'imagine... Et puis... »
Taiga dirige son regard vers ses amis qui rigolent et justement Kelly et Rachel qui reviennent leurs planches sous le bras.
« On a des amis communs alors ce sera inévitable. »
Il hoche la tête. C'est une perspective qui ne lui plaît pas tellement. Remarque, Levi doit avoir encore moins envie de le voir que lui. Leur dernière rencontre a dû lui laisser un souvenir... un peu douloureux. Alors il se raccroche à cette idée et se rallonge sur sa serviette.
Taiga salue les filles qu'il n'avait pas encore vu et glisse sa main dans la sienne, alors qu'il commence à discuter avec les autres.
CYNTHIA
Elle pose sa manette et vient embrasser le cou de Satsuki. La jeune femme avait eu envie de voir à quel genre de jeu vidéo elle jouait et elles se sont laissées absorber.
« On devrait peut-être penser à rejoindre les autres ? Bien que... »
Elle rigole et vient caresser la cuisse de la jeune femme.
« Je resterais bien enfermée ici avec toi toute la semaine... »
Satsuki sourit et replace une mèche de cheveux derrière son oreille.
« Je comprends, mais... J'aimerais quand même profiter un peu de Daiki et de Taiga tant que je suis là ! Et de la plage aussi ! Alors... Oui, on pourrait y aller !
— Ouch... Elle veut déjà retourner voir des hommes... »
Elle pose son front contre son épaule en riant, puis elle embrasse son cou et ses lèvres. Elle réalise que le bonheur la rend un peu trop énergique, limite surexcitée. Elle sait que c'est quelque chose que ses amis apprécient chez elle, sa bonne humeur et son énergie positive. Mais là elle frôle l'hyperactivité, à la Kelly qui ne cesse de parler et semble être toujours en train de bondir. Et bien qu'elle adore Kelly, elle peut la trouver agaçante au bout d'un certain temps. Surfer va lui faire du bien, elle n'a vraiment pas envie que Satsuki la trouve agaçante.
« Allons-y alors ! »
Elle éteint son ordinateur et se déshabille sans aucune pudeur devant Satsuki pour mettre un maillot de bain.
MOMOI
Elle la regarde faire amusée, puis décide de l'imiter et se change aussi dans la chambre. Elle va pour se préparer un sac et réalise pour la première fois de la journée qu'elle n'a aucune de ses affaires avec elle. Il faudra qu'elle en récupère... si elle revient ici ce soir ? L'idée ne lui déplaît pas, mais elle n'est pas sûre... Est-ce que ça ne va pas trop vite ? Et Ryota... Elle n'a pas envie qu'il se sente seul. Elle fronce les sourcils. Puis hausse les épaules. elle verra ça plus tard. Elle se tourne vers Cynthia :
« Je suis prête. On y va ?
— Yes. Tu veux surfer ? » demande Cynthia après avoir préparé un sac et y avoir glissé sa combinaison alors qu'elle récupère sa planche dans l'entrée.
— Oui je veux bien essayer ! Faut que je m'entraîne... Comme dirait Daiki, ça a l'air d'être l'activité incontournable ici !
— Ouais... C'est pas faux. »
Cynthia sort la deuxième planche et la pose contre le mur avant d'aller frapper à la porte de la chambre de Lola.
« Entre ! » lui répond la jeune femme.
Cynthia ouvre la porte.
« On va surfer... Tu veux venir avec nous ? Et... Yep... Daiki sera probablement là... »
LOLA
Elle lève les yeux de son manuel, décidément le japonais lui prend tout son temps dernièrement. Les kanjis deviennent de plus en plus complexes à mesure qu'elle avance. Elle regarde Cynthia et mordille le bout de son stylo. La proposition est tentante, mais... En même temps... C'est peut-être le moment de se mettre à l'épreuve. De se prouver à elle-même qu'elle est passée à autre chose. Elle repose les yeux sur son manuel. Elle en a marre d'étudier.
« Ok, je viens. J'ai besoin de prendre l'air ! »
Elle se lève et rassemble ses affaires.
« Laisse-moi deux minutes, je me change et j'arrive !
— Ok. On t'attend. »
CYNTHIA
Ce n'est pas la première fois qu'elle propose à Lola de venir surfer, la prévenant systématiquement de la présence possible ou non de Daiki. À chaque fois, Lola avait refusé. Elle ne s'attendait pas à ce qu'elle accepte aujourd'hui. Elle lui avait proposé comme elle le fait toujours, parce que Lola comme Satsuki visiblement avait aussi tendance à trop travailler. Elle se tourne vers la Japonaise et vient glisser un bras autour de sa taille pour l'embrasser.
« Lola se joint à nous. Ça va être l'occasion pour vous de faire connaissance.
— Oh... D'accord. »
Et elles n'ont pas à attendre longtemps, Lola ressort rapidement de la chambre avec son sac de plage, et sourit en voyant Satsuki.
« Hello. Je pensais pas te rencontrer dans ces circonstances, mais... Enchantée. »
La Japonaise lui rend son sourire.
« Je pensais pas non plus que ça se passerait comme ça... Enchantée aussi. »
Lola prend sa planche dans l'entrée.
« Alors tu surfes aussi ?
— Je viens seulement de commencer...
— Tu vas voir, faudra pas longtemps avant que t'adores ! »
Cynthia rigole.
« Je pensais pas que ça se passerait comme ça ? Dites que je fais pas les choses bien aussi ! »
Elles sortent dans la rue ensoleillée et prennent la direction de la plage. Elle se demande vaguement si elle n'aurait pas dû prévenir Taiga quand même que Lola serait avec elles. Mais la planche sous un bras et son sac dans l'autre main, elle n'a aucun moyen de lui envoyer un message.
