Gays of thrones

Chapitre 81

Des héros qui déchantent

Pendant que les loups hurlaient dans Winterfell, Melissandre regardaient l'aube éclaircir timidement le ciel hivernal. Humant l'air frais à plein poumons, elle contemplait un coin de neige épurée des massacres de la veille, heureuse de voir un lieu qui semblait épargné par l'impureté des hommes. Comme la vie était belle ! Comme elle était heureuse de l'avoir sauvée ! Et comme elle s'apprêtait à la quitter !

Melissandre savait qu'elle avait accompli son destin. Le Maître de la Lumière l'avait gardée en vie aussi longtemps pour cette ultime bataille. Elle aurait dû se sentir honorée, mais à vrai dire elle était un peu traumatisée - et pourtant, elle en avait vu, des choses ! Elle avait été appelée, un jour, dans cette communauté religieuse, pour faire triompher la lumière sur les ténèbres. Pendant des décennies, elle avait harangué les foules, brûlé des flambeaux et des mécréants, fait reculer l'obscurantisme religieux (en tout cas celui des autres), dispensé les lumières de la Vraie Foi, illuminée dans tous les sens du terme, et désormais, le feu vital avait renvoyé la nuit sombre et pleine de terreurs là d'où elle venait, quelque part dans les eaux gelées du Nord du Mur… Pour ce faire, Melissandre avait vécu plus longtemps que prévu, menti sur son apparence, dupé des rois, et, conséquence tragique de ce maintien en vie quand tous ceux de sa génération trépassaient, elle avait fini par développer des tendances pédophiles : quand on reste séduisante à cent-cinquante ans, on perd la notion d'âge et ne fait plus la différence entre un gamin de quinze, quarante ou quatre-vingts ans ! Elle avait fini par s'emmêler les pinceaux entre les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes. Si son corps restait ferme, son cerveau vieillissait (en fait, Melissandre n'était pas fanatique : elle radotait, c'est tout !). Dans tous les cas, c'était gênant. Encore un siècle à ce régime et elle allait craquer sur des poneys ! Pour avoir vu ce décomplexé de Tormund à l'œuvre, non merci !

« Vous voilà ! »

Elle se tourna, impassible, vers Ser Davos.

« Bonjour, ma petite Némesis ! », lui dit-elle en souriant.

« Je m'appelle Davos ! », lui rappela-t-il. « Vous devriez le savoir, depuis le temps… »

« Laissez tomber ! », soupira Melissandre.

« Oh que non, je ne vous laisserai pas ! Ne vous moquez pas de moi ! Je croyais que vous aviez prévu de mourir… »

« Je l'ai prévu, rassurez-vous. Je ne tiens pas à accabler un homme aussi usé que vous de la corvée de ma décapitation. Mais depuis le temps que vous me connaissez, Ser Davos, vous devriez avoir compris que je vis à mon rythme. »

« Je sais que vous accouchez des démons et commettez des actes démoniaques ! »

« Oh, mon pauvre petit moussaillon ! Vous êtes bien trop sensible pour vivre dans un roman de fantasy ! »

Elle contempla l'aube, qui cédait doucement la place à l'aurore.

Elle inspira une dernière fois, souriante et apaisée.

« Aujourd'hui, je ne verrai pas le soleil se lever. », dit-elle.

Mais toi, Davy de la Navy, je tiens à ce que tu me vois crever !

Elle partit alors, à grandes enjambées, dans la neige. Tournant le dos à Davos et aux hommes, elle laissa alors, pour la première fois depuis longtemps, la sincérité s'exprimer sur son visage. Fini, le sourire condescendant et impassible, ses traits exprimaient une appréhension, un trac du grand passage vers l'Inconnu.

Melissandre, en marchant, fit tomber son lourd manteau rouge.

(Sexy jusqu'au bout !)

Allégée de ce poids physique, elle affrontait désormais celui de sa conscience morale. Jon Snow lui avait dit, après sa résurrection, qu'il n'y avait rien. S'était-elle trompée ? Si longtemps ? Impossible ! Elle avait eu des visions, elle savait. Mais elle, personne ne la ressusciterait ! Elle ne savait pas si elle devait se réjouir de ne pas périr par le feu : c'était pur, mais horrible, on ne va pas se mentir. Toutes ces questions, qu'elle n'avait pas eu à se poser tant qu'elle avait été jeune et en bonne santé, c'est-à-dire durant ses quelques siècles vécus dans l'imposture la plus totale, lui tombaient dessus d'un coup. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas eu le temps d'y songer, mais là… Il était temps d'y aller.

Elle défit alors son torque de métal.

Le bijou magique chut dans la neige, emportant avec lui tous ses sortilèges, révélant enfin, aux yeux éberlués de Davos, la vérité sur Melissandre d'Asshaï, la vieille sorcière qui avait berné Stannis et tous les siens jusqu'au bout.

Depuis le porche de Winterfell, le vieux loup de mer vit la chevelure rouge de son ennemie blanchir d'un coup, puis son corps tituber, sa robe glisser le long d'un corps amaigri qui n'avait plus rien de ses rondeurs roses et plantureuses, et une silhouette maigre et squelettique tomber littéralement en poussière, emportée par le souffle froid de l'air, et Melissandre d'Asshaï, sous ses yeux, disparut de la surface de la terre.


Le ciel resta blanc ce jour-là. On dressa les bûchers dans la plaine de Winterfell, Jon Snow prononça un discours inspiré des vœux de la Garde de Nuit pour rendre hommage à tous les morts, et chacun alla dire un dernier adieu à ses défunts.

Sansa, en larmes, défit sa broche en forme de loup et la passa dans les vêtements de Theon. Bran regardait sa sœur, de loin : sa peine était la sienne. Daenerys, quant à elle, pleura devant le corps de Jorah Mormont. Arya, pour sa part, alluma le bûcher de Béric Dondarrion. Quant à Jon Snow, il se retrouva à devoir allumer le bûcher des Rois et seigneurs de Winterfell, face à Robb et sa tête de loup.

Les flammes s'élevèrent, ce qui fit méditer Davos Mervault, jusqu'à ce que l'odeur de cochon grillé devint insoutenable, et tous s'en retournèrent.


Tyrion et Jaime prenaient une chopine ensemble dans une taverne. Malgré le coup que Jaime avait asséné à son cadet lors de la fête, celui-ci avait besoin de s'épancher.

« Ça ne va pas trop avec Varys, en ce moment… », avoua-t-il entre deux gorgées.

« En même temps, ça fait bizarre de vous imaginer ensemble. », remarqua Jaime.

Il but sa chopine, s'en fit servir une autre.

« Ah ? », fit Tyrion, songeur devant sa bière.

« Tu as toujours été un homme à femmes ! Alors te savoir avec un homme… », expliqua Jaime avec des gestes plus amples que d'habitude.

« Mais justement ! », fit Tyrion en assommant la table avec sa chope. « Je croyais que toute ma vie n'avait été qu'une erreur, qui avait fini par me mener à lui ! »

« Bon, après, est-ce qu'on peut considérer Varys comme un homme ? », songea Jaime à voix haute, chopine en suspens.

« J'ai toujours été victime de mon romantisme ! », poursuivit Tyrion, sans se rendre compte que son frère ne l'écoutait déjà plus. « Parce qu'en fait, ajouta-t-il, alors que sa chope vidée roulait sur le sol, Varys est asexuel. Ça ne l'intéresse pas plus que ça ! Non mais, tu te rends compte ? »

La serveuse, circonspecte, déposa deux nouvelles pintes sur leur table, et empocha l'argent.

« En même temps, se savoir frustré de son jouet préféré… », médita très sérieusement Jaime, pendant que la mousse lui coulait sur les doigts.

« Mais moi j'ai des besoins ! », s'écria Tyrion.

« Les toilettes sont à l'extérieur… », commença à expliquer la serveuse, avant de se rendre compte de sa bévue face au vent que lui adressa Tyrion Lannister.

« J'en ai marre de ne tirer mon coup qu'une fois par mois ! », beugla ce dernier dans la taverne.

« Va aux putes… », grogna Jaime en avalant plusieurs gorgées.

« Non, parce qu'après, Varyssou va prétexter une maladie vénérienne pour repousser nos ébats au trimestre prochain ! »

« Varyssou ? » tiqua Jaime, complètement aviné.

« Non mais, regardez-moi ce tableau ! »

Les deux frères ne réalisèrent pas tout de suite que c'était d'eux qu'on parlait. Ce ne fut que lorsqu'il se planta devant eux, une arbalète pointée vers leurs trognes, qu'ils se rendirent compte que la voix qui les avait interpellés appartenait à Ser Bronn de la Nera.

Ils en rotèrent de surprise.

« Deux crétins dorés ! », persiffla Bronn, en s'asseyant à leur table.

Il prit sans ménagement la chopine de Jaime, et la vida d'un trait.

« Hey ! Mais pourquoi tu me piques la mienne ? », s'écria celui-ci.

« Parce que je sais que celle de votre frère est déjà vide, répondit Bronn, et puis, j'ai toujours aimé le goût de vos lèvres ! »

Tyrion écarquilla les yeux : « Ah parce que mon frère et toi, vous… »

« Ouais, fit Bronn, on s'enculait dans la soie comme des cochons jusqu'à ce que cette buse file à l'anglaise ! »

Il regarda Tyrion : « ça va, vous n'êtes pas trop jaloux ? »

« On est juste amis ! », lui rappela Tyrion.

« Je voulais dire : vous n'êtes pas jaloux que je vous ai piqué Jaime ? »

« Hey ! c'est mon… »

« Justement. »

« Tyrion et moi avons toujours eu des relations normales ! », intervint Jaime.

« Je sais, je vous charrie… », avoua Bronn.

« Tu nous avais manqués ! », lança Tyrion.

Pour toute réponse, Bronn lui pointa son arbalète devant la figure.

« Il y en a une autre à qui vous manquez, et qui m'a payé cher pour lui ramener votre tête ! Votre chère sœur a mis vos têtes à prix ! A chacun de vous ! », fit-il, en fixant Jaime d'un regard insistant.

« T'es sérieux ? », fit celui-ci.

« Ça vous étonne ? »

« Tu ne vas quand même pas… »

Bronn tourna son arme vers lui : « Je défends mes intérêts, vous le savez. Un seul frère me suffit, et elle me fait maître de Vivesaigues ! »

« Attends, attends ! », fit Tyrion, qui avait soudain retrouvé l'esprit clair (il est trop fort, quand même !). « Qu'est-ce que je t'avais promis dans la saison 1 ? »

« Sûrement un truc que vous n'avez pas tenu, vu que je ne m'en souviens pas ! »

« Quel que soit leur prix, je t'offrirai le double ! »

« Le double de Vivesaigues ? ça existe ? », fit Bronn, sceptique.

Tyrion réfléchit une seconde, puis dit : « Hautjardin ! »

« Vous voulez que j'épouse la vieille ? », s'écria Bronn.

« Elle est morte, précisa Jaime, on peut te refiler ton ancienne fiancée Lollys ! »

« Je veux le double de Lollys ! »

« Lollys et sa vieille sœur Selys ? », s'étonna Jaime.

« Non ! Je veux une femme deux fois plus belle, deux fois plus riche, et deux fois moins niaise ! »

« Ça va, t'en veux pas une deux fois plus jeune aussi, tant que tu y es ? », ironisa Tyrion.

« Ça, ça peut s'arranger avec le temps, dans l'immédiat, c'est la dot qui m'intéresse ! », fit Bronn, le plus sérieusement du monde.

« Des veuves, ça n'est pas ça qui manque ! », nota Jaime.

« Et des filles qui sont prêtes à devenir Dame de Hautjardin, non plus ! », renchérit Tyrion.

« Attention, fit Bronn, j'ai un certain standing, je vous rappelle que je me faisais sucer par Jaime Lannister, le gars le plus beau des Sept Couronnes ! »

« Arrête, j'ai l'image en tête ! », grinça Tyrion.

« Moi, j'ai le goût… », fit Jaime, avec émotion.

« Tout à l'heure, chéri, lui dit Bronn, qui craignait d'avoir une érection sous la table, pour le moment on négocie les conditions de votre survie, je vous rappelle ! »

« Tu es quand même un sacré pendard ! », lâcha Tyrion.

« Et vos ancêtres, c'était quoi, à votre avis ? De sacrés pendards ! Toutes les grandes lignées sont issues de vauriens qui savaient se salir les mains ! Et voilà ce que ça donne : deux fins de races avinées dans une taverne, sur une terre ennemie, menacées par un reître ! »

Les voyant muets, Bronn se leva : « Bon, ça ira pour cette fois, mais retenez la leçon : vos têtes sont à prix, et la prochaine fois qu'on se reverra, vous aurez intérêt à me proposer une bonnasse pour réchauffer mon futur matelas de plumes à Hautjardin ! Sinon, couic ! En attendant, tâchez de rester en vie ! »


Tyrion et Jaime Lannister avaient encore les menaces de Bronn en travers de la gorge, lorsque l'armée de la reine se mit en marche pour le Sud. Tyrion suivit sa suzeraine, tandis que Jaime décidait de prendre quelques vacances à Winterfell. Non qu'il appréciât particulièrement l'endroit, mais compte tenu de l'état de ses relations avec Cersei, il préférait encore jouer aux dés avec Brienne.

Jon Snow, de son côté, fit ses adieux à Tormund.

« Tu es sûr de devoir y aller ? », lui demanda ce dernier.

« Je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire, avoua Jon. Cependant, Daenerys est ma reine, elle a sauvé le Nord, il faut bien lui renvoyer l'ascenseur ! »

« Mouais… Bon, je t'attends à Châteaunoir, lui dit son ami. Moi, aller me faire étriper dans le Sud pour vos histoires de chaises en métal, ça ira. D'ailleurs, je n'ai jamais bien compris votre délire avec le métal : vos couronnes en or, vos piécettes en cuivre, vos armes en acier et vos chaises en fer… »

« Je ne sais pas, le métal, ça brille, ça teinte, ça tranche… En un sens, le métal, c'est musical ! »

« Pffffff ! Tout ça pour affronter les zombies avec des cailloux taillés ! Non, laisse tomber, mon petit corbac, l'âge de pierre, y'a que ça de vrai ! »

« Oui, mais avec le métal, on peut ciseler de très beaux fermoirs à livres ! », fit une voix derrière eux.

Ils se retournèrent : Samwell Tarly, avec sa femme, son fils adoptif, et son petit sourire ingénu, s'invitait dans la conversation.

« Toi non plus, tu ne descends pas ? », fit Tormund, l'œil suspicieux.

« Si, mais pas à Port-Réal, dit Samwell. Ma mère est au désespoir depuis la mort de mon père et de mon frère, je viens à ses côtés pour diriger Corcolline. »

« C'est quoi ce nom concon ? », fit Tormund.

« Celui de ma Maison ! », protesta Samwell.

« Décidément, t'as tout du hobbit, toi ! », soupira Tormund, qui n'arrivait pas à comprendre ce que Jon avait bien pu lui trouver. « Le physique, le surnom, et même le lieu d'habitation ! »

« Je ne sais pas ce qu'est un hobbit », fit Jon.

« J'ai un livre sur le sujet, je te le passerai ! », dit Samwell.

« Ouais, enfin, s'il survit à la guerre, on repart au Nord du Mur ! », marmonna Tormund, pas décidé à laisser filer son petit corbac avec ce Sudien.

Jon étreignit ses amis. Soudain, en prenant Gilly dans ses bras, il s'aperçut qu'elle était grosse.

« Ça alors ! », fit-il. « Vous… »

« Disons que depuis le temps qu'elle me sert de couverture, j'ai décidé de lui rendre la pareille… », fit Sam.

« Mouais ! Dis plutôt que depuis le temps qu'elle se farcit ta compagnie, elle a fini par bouffer autant que toi ! », rétorqua Tormund.

« Et tu as survécu ! », dit Jon à l'égard de Gilly, admiratif.

« Ben quand même, j'ai progressé ! », dit Sam.

« Ou t'as maigri avec l'hiver… », lança Tormund.

« Ou je suis plus résistante que Jon Snow ! », proposa Gilly.

« Qui sait ? Quoiqu'il en soit, je suis content pour vous ! », dit Jon.

« Eh oui, Jon ! », dit Samwell. « Dans la vie, certaines choses sont si importantes, que certains préfèrent mettre leurs désirs entre parenthèses pour se consacrer à l'essentiel ! »

« L'excuse de refoulé… », maugréa Tormund.

« Ça ne nous pose aucun problème. », répondit Sam avec philosophie.

Sa femme acquiesça.

« Si c'est un garçon, on l'appellera Jon. », dit-elle.

« Ben voyons ! », marmonna Tormund.

« Ce n'est pas ce que tu crois, Gilly ne connaît pas d'autres prénoms masculins ! », lui asséna Sam.

« Si, fit Gilly en comptant sur ses doigts, je connais Jon, Samwell, Randyll, Craster, Dickon, Rickon, Brandon… »

« Oui, bon, je crois qu'on a compris, chérie ! », lui dit Sam.

« Et moi, tu me connais pas ? », fit Tormund.

« Non. », admit Gilly.

« En attendant, j'espère que vous aurez une fille ! », dit Jon.

« Bah pourquoi ? », s'étonna Tormund.

« C'est vrai que si c'est pour qu'elle ressemble à Arya… », ajouta Sam.

« J'aime bien Arya, comme prénom de fille, fit Gilly. Sinon, je connais… »

« Oui, ça va aller, chérie, tu ne vas pas nous lister toute ta fratrie ! »

Tormund leva les yeux au ciel : « Tu parles d'une affaire ! Moi aussi, j'ai deux gosses, mais je n'ai pas pu rester, leur mère en avait assez de me surprendre avec les anguilles du déjeuner ! »


Pendant que l'ost se mettait en branle, Sandor Clegane, dit le Limier, dit Attention-Chien-méchant, prenait la route en solitaire.

Son cheval n'avait pas fait cent pas qu'un bruit de sabots le fit se retourner.

« Oh, non ! C'est pas vrai ! », grommela-t-il.

A quelques pas de lui, Arya Stark, la Louve solitaire, allait à sa rencontre.

« Laisse-moi deviner, râla Clegane, t'as décidé de me tenir compagnie jusqu'à Port-Réal ? »

« J'ai un vœu à accomplir… », dit simplement Arya.

« Tu veux que je te dise ? »

« Non. »

« Tant pis pour toi, gamine, fallait pas me suivre. Je vais te dire : lâche-là, la Cersei, c'est une furie, tu ne feras jamais le poids ! »

« J'ai juré de me venger en tuant les ennemis de ma Maison jusqu'au dernier, afin qu'il n'en reste pas un seul pour venir nous demander des comptes. »

« Et quitte à avoir une vie de merde, t'as choisi de l'inaugurer en faisant le trajet avec moi ? »

« T'as tout compris, Sandy ! »

« M'appelle pas Sandy ! Je te préviens, on en a pour un mois ! »

Arya sourit : « Parfait ! Si on arrive à se supporter sans s'étriper, on devrait arriver à se venger ! »

Nerveusement, Sandor ne put s'empêcher de ricaner.