Bonjour et bienvenue sur cette nouvelle histoire !
Histoire (hu hu) de garder les bonnes habitudes, je vais commencer par un peu de blabla !
Que dire ? Après l'investissement demandé par L'Autre (c'est une autre de mes dramiones, pour qui me découvrirait avec celle-ci), j'avais besoin d'écrire une histoire plus légère et surtout... plus courte !
D'après mes prévisions, cette fanfiction devrait faire une quinzaine de chapitres (mais bon, les personnages m'ont déjà fait ajouter plein de scènes qui n'étaient pas dans mon plan, donc allez savoir) et le genre est, comme je l'ai dit juste au-dessus, nettement plus léger que ce que j'ai pu écrire dernièrement, mais c'est justement ce dont j'avais besoin.
Un peu de fluffy ne fait de mal à personne !
Cette fanfiction a la particularité de reprendre le pitch d'une Dramione que vous connaissez peut-être déjà, à savoir : Fichu(s) Malefoy.
Par conséquent, la première publication ne sera pas très originale, vu que j'ai décidé de garder le même prologue. Eh oui !
Pourquoi cette flemme scénaristique, me demanderez-vous ? Simplement à cause de vous ! Je ne sais plus si c'était ici ou sur Wattpad, mais lorsque j'ai publié FM, au début, j'ai eu plusieurs théories sur la suite et pour l'une d'elles j'ai pensé "ah, ça aurait pu être marrant !".
Résultat, j'y ai repensé il y a peu et l'idée d'"Une histoire peut en cacher une autre" est sortie de ma petite tête.
Je vais donc reprendre l'idée de départ, avec ce mariage imposé par Abraxas, les mêmes personnages, mais changer tout ce qui suit ! Ne vous fiez donc pas au contenu de FM pour essayer de deviner ce qu'il va leur arriver ici, ça ne marchera pas.
Actuellement, le chapitre 6 est en cours de relecture. Afin de maintenir mon avance et de vous garantir une publication régulière, je sortirai un nouveau chapitre tous les lundis (je n'exclus cependant pas la possibilité d'augmenter le rythme de publication une fois l'histoire entièrement écrite).
Sur ce, j'espère que ce projet vous emballe autant que moi et je vous dis à très bientôt pour la suite de cette nouvelle aventure.
Vous n'imaginez pas à quel point j'étais impatiente de publier ni à quel point ça me fait plaisir de vous retrouver !
Coeurs sur vous et bonne lecture,
Lyra
Les personnages et l'univers de cette histoire appartiennent à J.K. Rowling.
L'illustration est de Dralamy (Instagram, Facebook, Tumblr, DeviantArt). Merci à elle de m'autoriser à l'utiliser !
Merci à Mery-Alice Gilbert, Damelith, Karine et Keichi pour leurs relectures, corrections et conseils.
Une histoire peut en cacher une autre
Juillet 1995
Abraxas Malefoy était alité dans la chambre principale de son manoir du Somerset en cette chaude journée de juillet. Mortimer Fawley, son médicomage particulier, venait de refermer la porte derrière lui, laissant dans la pièce baignée par l'odeur de la maladie, la terrible nouvelle qu'il venait d'apporter. La dragoncelle, dont le doyen Malefoy était atteint, était incurable, ayant été diagnostiquée trop tard.
La perspective de mourir n'effrayait pas Abraxas outre mesure. Non, du haut de ses cent-deux ans, il avait plutôt bien vécu. Certes, il craignait la dégénérescence que son corps allait rapidement subir et de partir impotent et humilié. Cependant, il avait surtout peur de ce que son idiot de fils allait faire de l'illustre nom des Malefoy en son absence, à présent que l'autre sorcier de seconde zone était revenu à la vie.
Bien que fier de ses origines, Abraxas Malefoy était surtout fier du respect qu'inspirait la simple mention de son nom. Personne n'ignorait qui ils étaient chez les sorciers, même s'ils avaient plutôt tendance à œuvrer dans l'ombre, imposant avec ruse et discrétion leur mainmise sur le pouvoir en place. Ainsi, en cas de problème, ils n'étaient jamais jugés responsables. Les Malefoy ne devaient leurs réussites et leurs richesses qu'à leurs aptitudes naturelles à la manipulation. Ils ne se soumettaient à personne, c'étaient les autres qui se soumettaient à eux, même s'ils n'en avaient pas toujours conscience.
Mais il avait fallu que son abruti de fils s'acoquine avec un vulgaire Sang-mêlé qui se prétendait Lord alors qu'il était juste le bâtard à moitié moldu d'une Cracmole. Abraxas avait bien essayé d'éloigner son fils de ce mégalomane mais Lucius n'avait rien voulu entendre. Il prétendait que ce Voldemort allait révolutionner leurs vies, rendant aux Sang-pur le pouvoir qui leur était naturellement dû alors qu'il ne l'était pas lui-même. Il clamait qu'il serait son bras droit, à l'origine-même du nouveau pouvoir en place. Mais Abraxas n'était pas dupe. Voldemort ne s'encombrait de personne. Il se servait des autres et les jetait en pâture aux autorités s'il n'en avait plus besoin. Son fils n'était rien d'autre qu'un larbin.
Malgré toutes ses mises en garde, Lucius avait été arrêté quatorze ans plus tôt pour association de malfaiteurs et crimes de rang A quand un simple bébé avait révélé aux yeux de tous à quel point le Lord était un imposteur. Abraxas avait été tenté de le laisser pourrir en prison mais les Malefoy n'abandonnaient pas les leurs. Il avait donc fait jouer ses nombreuses relations au sein du Ministère, tirant quelques ficelles, glissant quelques sacs de Gallions, pour permettre à son fils de s'en sortir totalement blanchi, protégeant par la même occasion le nom qu'il aimait tant et les protégeant tant bien que mal du scandale.
Mais à présent que l'autre Sang-mêlé prétentieux était revenu, Abraxas sentait que Lucius allait encore faire n'importe quoi. Et maintenant qu'il savait sa fin proche, il était hors de question qu'il le laisse dilapider en futilités la fortune que des générations entières de Malefoy s'étaient évertué à amasser.
- Maître ? s'inclina un elfe de maison qui venait d'apparaître dans sa chambre.
- Oui, Sakdos ?
- Monsieur Humphrey Flint vient d'arriver, Maître.
- Très bien, Sakdos, tu peux le faire venir ici. Et apporte-nous ce bourbon que j'affectionne.
- Bien sûr, Maître. Tout de suite, Maître, répondit l'elfe, s'inclinant à nouveau avant de disparaître.
Quelques minutes plus tard, la porte de la chambre s'ouvrit sur le serviteur qui était accompagné d'un homme d'un certain âge, vêtu de la cape violette typique des sorciers-notaires du Département de la justice magique.
- Humphrey, mon vieil ami, le salua Abraxas sans esquisser pour autant le moindre mouvement. J'espère que tu es immunisé contre la dragoncelle.
Sakdos se glissa discrètement jusqu'à la table d'appoint de son maître pour servir la boisson demandée et s'esquiva sans demander son reste.
- Pas d'inquiétude à ce sujet, répondit Humphrey en prenant un verre. Lawrence l'a eue quand il était petit et nous a tous contaminés. Heureusement, nous étions alors en bonne santé et avons rapidement été pris en charge, l'épidémie n'a pas eu trop d'effets néfastes. Si ce n'est que mon frère est devenu encore plus bête qu'avant.
- Ton frère a toujours eu autant d'esprit qu'un veracrasse, je ne suis pas sûr que la dragoncelle y soit pour quelque chose.
- Il y a malgré tout des preuves que celle-ci attaquerait directement les tissus cérébraux… Mais bon, il est vrai que Lawrence a toujours été particulièrement lent. Son fils, Marcus, a d'ailleurs hérité de cette aptitude, c'est désolant. Mais tu ne m'as pas fait venir ici avec mon matériel notarial pour parler de mon frère, n'est-ce pas ?
- En effet. Mes jours sont comptés et mon fils recommence à faire n'importe quoi.
- J'ai entendu ça, effectivement. Il n'y a rien d'officiel mais l'information de Son retour ne peut pas échapper à qui sait écouter.
- Je te le confirme moi-même. Lucius est reparti dans ses élucubrations de grandeur et de domination. Il n'a toujours pas compris que le vrai pouvoir s'obtenait dans l'ombre et que son maître ne le partagerait jamais. Il n'est qu'un pantin et ne s'en rend même pas compte. J'ai donc décidé de protéger mon héritage : je veux que tu ajoutes une clause un peu spéciale à mon testament.
- Tu sais que si tu déshérites Lucius, le tout reviendra normalement à ton petit-fils ?
- Drago me semble plus lucide du haut de ses quinze ans que ne l'est son père qui est pourtant un adulte soi-disant accompli. Mais il n'est pas encore prêt à gérer mes richesses, en effet.
- Soit. Quelle est donc cette clause spéciale que tu voudrais ajouter ? Tu veux geler tes biens tant qu'il n'est pas majeur ?
Abraxas but un peu de bourbon avant de répondre, comme pour maintenir le suspens.
- Pas seulement, non. La majorité va de soi. Mais même si Drago semble intelligent pour son âge, il est encore fort influençable. Son père serait capable de l'entraîner dans sa chute. Pour éviter qu'il ne s'égare, je voudrais que tu précises que pour qu'il puisse toucher son héritage, il devra se marier…
- Ce ne sera pas un problème, le coupa Humphrey. Il me semble qu'il est promis à la jeune Greengrass depuis des années. Ce ne sera qu'une formalité.
- Je n'avais pas fini. Je disais donc, que pour qu'il puisse toucher son héritage, il devra se marier à une née-Moldue.
- …
- Quoi ?! gronda Abraxas.
- Tu es sûr de toi ? Tu veux vraiment mettre fin à la pureté de votre lignée juste pour contrarier ton fils ?!
- Bien sûr que non. Je veux le protéger des délires de grandeurs totalement illusoires de son père. En épousant une née-Moldue, il ne pourra pas être au service du maître de mon fils. Surtout que je suis persuadé qu'il chutera à nouveau. Dumbledore finira par se débarrasser de lui comme il l'a fait avec Grindelwald. Ce mariage permettra à Drago de se désolidariser officiellement des idées suprématistes de son père et évitera ainsi à notre nom d'être éclaboussé par toutes ces histoires.
- Es-tu conscient que si Drago refuse, toute la fortune Malefoy reviendra au Ministère ?
- S'il est trop stupide pour comprendre les raisons profondes de cette clause alors il le sera également pour gérer tous ces fonds.
- Si Tu-Sais-Qui est effectivement revenu et qu'il arrive à reprendre le pouvoir, il pourrait être considéré comme un Traître à son sang et en subir les conséquences...
- Mieux vaut être un Traître à son sang libre d'effectuer ses propres choix qu'un Sang-pur soumis à la volonté d'un Sang-mêlé. La force des Malefoy n'est pas tant dans la pureté de leur sang que dans la façon dont ils manipulent le pouvoir en place. La devise de notre famille est "Ad augusta per angusta". Tu sais ce que cela signifie ?
- Si mes souvenirs sont bons, je dirais "Vers les sommets par des chemins étroits", c'est ça ?
- Précisément. Nous ne sommes pas des Black, la pureté des Malefoy n'est pas une fin en soi. C'est mon père qui a soudoyé Teignous Nott pour qu'il mette les Malefoy dans son Registre des Sang-pur, permettant ainsi à mon frère ainé d'épouser la fille du Ministre espagnol. Mais qui creuse un minimum se rendra rapidement compte qu'il y a eu plusieurs mariages mêlés parmi nos ancêtres. Heureusement, les sorciers ont la mémoire courte et quelques sacs de Gallions sont souvent suffisants pour falsifier quelques documents d'archives…
Abraxas porta brièvement son verre à ses lèvres avant de reprendre la parole.
- L'objectif principal des Malefoy a toujours été le pouvoir et Lucius n'en aura pas en se contentant de suivre les directives de quelqu'un d'autre. Et quand Voldemort chutera à nouveau, je ne serai plus là pour rattraper ses erreurs. Nous manipulons les autres pour atteindre nos objectifs et non l'inverse. Je ne le laisserai pas dépenser ma fortune pour satisfaire les aspirations d'un soi-disant mage noir qui a déjà été vaincu par un bébé ! Et de toute façon, je ne t'ai pas demandé de venir pour me faire la morale. Ce n'est pas l'ami que j'ai sollicité mais le sorcier-notaire. Fais donc ton travail.
- Très bien, céda Humphrey, visiblement à contre-cœur.
Il but une gorgée de bourbon avant de s'installer sur le bureau massif présent dans la pièce et sortit une plume violette scintillante qui lui permettrait de corriger officiellement les clauses du testament du doyen Malefoy. Une fois rédigé, il fit relire le passage à son client et ami qui signa sans aucune hésitation.
- Merci, grommela Abraxas en toussant. Tu peux y aller à présent, je veux me reposer. Sakdos !
Le petit elfe transplana immédiatement dans la chambre.
- Raccompagne Monsieur Flint hors du manoir.
Une fois la porte refermée derrière eux, Humphrey regarda Sakdos en soupirant et déclara :
- Je crois que la maladie de ton maître lui a totalement fait perdre la tête…
.
Et voilà !
Rien de nouveau à ce stade, mis à part Papy Abraxas qui a, une fois de plus, envie de faire des siennes !
A la semaine prochaine pour le premier vrai chapitre,
Des bisous !