Bonjouuuur !

Aaah qu'est-ce que je suis contente de poster une nouvelle histoire, c'est fou ! J'ai pourtant posté quelques petits trucs récemment, mais aujourd'hui, je reviens avec une histoire longue. Je suis vraiment trop trop contente (je l'ai déjà dit ?) de vous retrouver.

Je vais vous donner quelques petites infos concernant cette histoire. L'écriture n'était pas encore terminée, mais bien avancée (j'ai déjà 16 chapitres écrits et relus) et j'écris à un rythme assez régulier, donc, pas de soucis de ce côté-là.

Il s'agit d'une Dramione, mais... vous verrez, ahah. Cela dit, je vous garantis que c'est bien une Dramione. En revanche, les choses risquent d'avancer lentement, mais rassurez-vous, je sais où je vais.

C'est une histoire au rating M, donc vous savez à quoi vous attendre, héhé. Et je publierai un chapitre par semaine, tous les mercredis. On reprend les bonnes habitudes !

Eh bien voilà, je pense avoir tout dit ? Je vous laisse découvrir le premier chapitre de cette histoire qui, j'espère, vous plaira !

Bonne lecture !


Merci à JK Rowling pour l'ensemble de son œuvre.
Merci à Lyra Verin et Mery-Alice Gilbert pour leur relecture, leurs conseils et leur soutien.


LES RISQUES DU JEU
Chapitre 1

La foule acclama Drago lorsque celui-ci referma sa main sur le vif d'or au bout d'un match de plus de quatre heures. Peut-être que le soulagement de voir enfin cette partie finie se mêlait à l'euphorie des supporters des Pies de Montrose voyant leur équipe gagner, mais Drago ne se lasserait jamais d'entendre une foule scander son nom ainsi.

Sur son balai, il brandissait le vif d'or, le sourire victorieux et légèrement arrogant. Carter, l'attrapeur adverse, lui avait donné du fil à retordre durant la dernière demi-heure, mais il avait été plus fort, encore une fois.

Il redescendit au sol après avoir fait un tour de stade pour flatter son égo sous les cris des supporters, et se joignit à ses coéquipiers pour serrer la main de leurs adversaires.

- Bon match, répétait-il avec un sourire narquois, et sans penser les mots qu'il disait.

Après avoir serré la main de l'arbitre, l'équipe rejoignit le vestiaire où Marcus les attendait déjà.

- Toi, dit-il en pointant Drago du doigt. Si je n'étais pas déjà marié, je t'embrasserais !

- Je t'ai déjà dit que tu n'étais pas mon genre, Flint, désolé, répondit Drago en riant.

- Non, mais sans rire ! Cette course poursuite avec Carter pour le vif d'or, c'était incroyable ! Vos nouveaux balais sont vraiment exceptionnels. Ça a coûté une blinde au club, mais ça valait le coup.

- Tant qu'il reste de l'argent pour nous payer à la fin du mois, on peut se permettre de voler avec des Éclairs de Feu 3000, dit Sebastian, l'un des poursuiveurs.

- Ce ne sont pas les nouveaux balais qui bouffent tout le budget de l'équipe, mais le salaire de notre cher attrapeur et capitaine, railla Willa, une deuxième poursuiveuse et la sœur de Sebastian.

Des rires s'élevèrent dans le vestiaire, même de la part du principal concerné. Tout le monde savait qu'il avait le salaire le plus élevé de tous, il ne s'en cachait pas, mais c'était le prix à payer pour conserver le meilleur attrapeur d'Angleterre.

Drago en était venu au Quidditch par hasard. Après la guerre, il avait refusé tout net de retourner à Poudlard pour refaire sa septième année. Premièrement, parce qu'il n'avait pas envie de remettre les pieds dans un endroit où le spectre de la mort flottait encore, et deuxièmement, parce qu'il avait appris que la bande à Potter y retournait et qu'il n'avait pas envie de croiser leur route.

Il avait alors décidé de passer ses ASPIC par correspondance, ce qui lui permettait d'étudier chez lui. Il s'était inscrit dans un club de Quidditch pour s'occuper et puis, encouragé par son entraîneur, il avait constaté qu'il y avait peut-être moyen de faire quelque chose de bien avec ce sport. Il était doué, il avait soif de victoire, d'adrénaline, de compétition. Alors, une fois son diplôme obtenu, il s'était sérieusement lancé là-dedans.

De fil en aiguille, Drago s'était fait une renommée, jusqu'au jour où il avait intégré le club des Pies de Montrose, qui avait fait de lui l'excellent joueur adulé de tous qu'il était désormais.

Après avoir pris une bonne douche, Drago enfila sa robe floquée de l'emblème de l'équipe au niveau du cœur. Après chaque match avait lieu une réception en compagnie des différents partenaires, sponsors, journalistes et autres invités prestigieux, et en tant que capitaine de l'équipe, Drago se devait d'être présent. Ce qui l'agaçait dans ces événements, c'était surtout de devoir faire l'hypocrite face à des gens dont il n'avait rien à faire, mais il compensait cela par le fait qu'il adorait se pavaner et recevoir de nombreux éloges, c'était très bon pour son égo.

Tout le monde se rendit dans la salle où était organisée la réception et à peine Drago y eut-il mis un pied que les flashs des appareils photos fusèrent dans sa direction. Ses yeux eurent un léger temps d'adaptation, mais son sourire éclatant fit surface rapidement.

- Malefoy, vous avez été exceptionnel ! lança un homme bedonnant avec une épaisse moustache chevron qu'il reconnut comme le PDG de la société fabriquant leurs équipements de Quidditch.

- J'ai bien cru que Carter allait attraper le vif d'or avant vous ! s'exclama un autre homme très élégant, avec des cheveux noirs attachés en catogan. Mais tout le monde sait que vous êtes impitoyable !

- Je suis ravi de vous l'entendre dire, dit Drago avec un clin d'œil.

- Comment appréhendez-vous le match du week-end prochain contre les Faucons de Falmouth ? demanda une jeune femme rousse qui tenait un carnet et une plume. Ils n'ont pas perdu un match depuis le début de la saison.

- Eh bien ils perdront leur premier match samedi prochain ! Veuillez m'excuser, je dois rejoindre mes amis.

Il offrit un clin d'œil à la journaliste qui manqua de s'évanouir et se fraya un chemin dans la foule qui continuait de l'assaillir de questions ou de compliments. Il réussit finalement, non sans peine, à arriver dans l'espace VIP réservé aux proches des joueurs. Les siens étaient installés à un mange-debout.

- Beau match, vieux ! lança Blaise. J'ai presque eu un orgasme quand tu as attrapé le vif d'or !

- Je suis vexé, dit Théodore avec un regard en coin vers son petit-ami. Mais il n'a pas tort, c'était un sacré match. J'ai bien cru que Carter allait te passer devant.

- Merci de croire en moi à ce point, râla Drago tout en buvant cul sec une coupe de champagne. Astoria n'est pas venue ?

- Si, si, elle a rencontré une collègue du Ministère dans le couloir, elle a dit qu'elle nous rejoignait juste après. Bon, je ne te cache pas qu'elle n'avait pas vraiment envie de venir, mais bon, ça, c'est peu étonnant.

- Astoria n'aime pas la foule, indiqua Drago.

- Non, Astoria n'aime pas voir toute cette effervescence autour de toi, nuance, corrigea Blaise.

- Ce n'est pas comme si ça m'importait de toute façon, balaya le jeune homme.

- Ah, vous êtes là !

Drago fut interrompu par Astoria, justement, qui s'approchait d'eux.

- Désolée, Marta est tellement bavarde qu'elle ferait la conversation à un mur. Elle est même agaçante, parfois. Elle est gentille, hein, faut pas croire, mais ce n'est pas toujours très intéressant ce qu'elle raconte. La preuve, elle m'a tenu la jambe pendant un quart d'heure avec l'histoire de son père qui s'est fait piquer par un billywig sur la…

- Stop ! l'interrompit brusquement Théo. On ne veut pas du tout savoir où ce billywig l'a piqué.

Drago ricana dans son coin, accompagné par Blaise.

- J'allais dire sur la main ! termina Astoria, le regard profondément blasé. Vous et votre esprit mal placé…

Ses trois amis s'engagèrent dans un houleux débat sur qui était le plus pervers des deux hommes, et Drago se contenta d'écouter. Non, à vrai dire il avait rapidement décroché, il préférait regarder Astoria faire des grands gestes dans tous les sens pour s'exprimer, redoublant de vigueur dans ses propos, ses grands yeux bleu nuit exprimant toute sa volonté de les convaincre.

Astoria et lui ne sortaient pas ensemble à proprement parler. Il s'agissait plus d'une relation physique, une sorte de coup d'un soir régulier, lorsque l'un ou l'autre en avait envie, mais sans réel engagement. Chacun y trouvait son compte, lui comme elle. Drago n'avait aucune envie de s'engager dans une relation sérieuse, préférant privilégier sa carrière, et Astoria, elle, avait trouvé en cette relation le moyen de se remettre d'une rupture douloureuse.

Il n'y avait aucune ambiguïté entre eux et Drago aimait la légèreté de cette relation, la liberté que cela lui conférait. Comme ça, il pouvait largement profiter de l'effet qu'il faisait aux femmes et des opportunités créées par sa célébrité.

- Je ne vais pas tarder à rentrer, les informa-t-il, coupant court à leur débat.

- On est samedi, soir de match, et tu ne comptes pas faire la fête ? s'étonna Blaise. C'est étrange venant de toi, c'est vraiment pas ton genre d'être si raisonnable.

- Je n'ai pas dit que j'allais me coucher tout de suite, précisa-t-il alors que son regard déviait sur les personnes installées au mange-debout derrière eux.

Astoria, Blaise et Théo se retournèrent en même temps, prenant en flagrant délit de regard aguicheur la journaliste rousse qui avait failli défaillir quelques minutes plus tôt face au clin d'œil de Drago.

- Ok, on a compris ! rit Théo en roulant des yeux. Tant que tu es en forme lundi matin à l'entraînement, tu fais ce que tu veux de tes fesses. N'oublie pas que le midi, on déjeune avec le président du club pour négocier la suite de ton contrat, et que l'après-midi tu as deux interviews, une pour Quidd'Mag et l'autre pour Quidditch Hebdo.

Drago soupira d'avance.

- Je sais, ça te gonfle, continua Théo. Mais ça fait partie du jeu !

- Non, ce qui me gonfle, c'est que le journaliste que je vais voir pour Quidd'Mag, c'est l'autre tête de con de Weasley.

- Mais tu ne peux pas nier qu'il fait du bon boulot, dit Blaise. Ses articles sont toujours bien écrits et intéressants, même lorsqu'il parle de toi.

- Au moins lui sait faire la part des choses, le taquina Astoria, récoltant ainsi un regard blasé de la part de Drago.

- Vous m'excuserez, mais je préfère m'envoyer en l'air plutôt que débattre sur les talents de journaliste de Weasmoche.

Il embrassa délicatement Astoria sur la tempe avant de rejoindre la table voisine d'une démarche assurée. Vingt minutes plus tard, la journaliste répondant au prénom de Charlotte lui ouvrait la porte de sa chambre.


Silencieusement, Drago s'extirpa du lit et ramassa ses vêtements de la veille qui jonchaient le sol de la pièce. Boxer enfilé, chemise boutonnée un bouton sur deux, veste sur l'épaule, pantalon dans une main et chaussures dans l'autre, il quitta la pièce en prenant soin de ne pas faire grincer le parquet pour ne pas réveiller Charlotte.

Une fois dans le salon, il termina de s'habiller, remit les boutons de sa chemise dans les trous correspondants, et transplana chez lui. Il y prit une bonne douche et se changea, optant pour une tenue plus décontractée. Il allait déjeuner chez ses parents, alors la tenue formelle pouvait rester au placard.

Son emploi du temps très chargé ne lui permettait pas souvent de pouvoir profiter de sa famille, les déjeuners ensemble étaient donc rares. Mais lorsqu'il le pouvait, Drago n'hésitait pas. Après la guerre, il était devenu très proche de sa mère et si sa relation avec son père était chaotique, ils tenaient l'un à l'autre sans se le dire.

Drago avait difficilement pardonné à Lucius leur implication dans l'armée de Voldemort et tout ce qui avait gravité autour, mais la hache de guerre était enterrée désormais. Cependant, le père et le fils ayant le même caractère, cela favorisait les chamailleries et les coups d'éclats. Heureusement pour eux, Narcissa veillait toujours à ce que les disputes ne s'enveniment jamais trop.

Le jeune homme toqua à la lourde porte du manoir et attendit que celle-ci s'ouvre sur un petit elfe aux oreilles proéminentes.

- Bonjour monsieur Drago ! s'exclama l'elfe avec un énorme sourire.

- Bonjour Foulkan, le salua-t-il en entrant dans la demeure. Où sont mes parents ?

- Madame Narcissa vous attend dans la véranda, monsieur Lucius est en visite, il sera un peu en retard. Foulkan va vous conduire.

L'elfe précéda Drago et trottina gaiement jusqu'à la véranda. Foulkan était un elfe très gentil, serviable et toujours très enjoué. Les Malefoy le traitaient avec respect et même Drago n'avait jamais eu à cœur d'être méchant avec lui.

Il le suivit donc jusqu'à la véranda où sa mère était occupée à lire.

- Bonjour maman, la salua Drago en l'embrassant sur le sommet de la tête.

- Bonjour mon fils. Oh, tu as une petite mine.

- Hum… Match compliqué et nuit plutôt courte.

- Je ne veux pas de détails, dit Narcissa avec un petit sourire en coin.

- Et je ne comptais pas te les donner, répondit-il avec le même sourire. Où est papa ?

- En visite chez les Parkinson. Joseph a eu des nouveaux clubs de golf pour son anniversaire, il tenait absolument à les montrer à ton père.

Au ton faussement enjoué de sa voix, Drago comprit rapidement que sa mère trouvait tout ceci stupide, et lui aussi d'ailleurs. Joseph Parkinson était très matérialiste et ne manquait jamais une occasion d'exhiber ses nouveaux jouets. Et son père, toujours soucieux de se faire bien voir, ne disait jamais non à de telles visites.

- J'ai lu dans l'édition du jour de la Gazette du Sorcier que vous aviez gagné hier soir. Apparemment, tu as fait une fin de match époustouflante, pour reprendre leurs mots.

- Il paraît, crâna Drago. Pourquoi n'êtes-vous pas venus, d'ailleurs ?

- Car je freine ton père, répondit Narcissa en refermant son livre. Si je l'écoutais, on serait aux matchs tous les week-ends. Pas que je ne veuille pas te voir jouer, mon fils, loin de là, mais tu sais que ton père vient aussi pour se montrer et j'ai horreur de ça. Je déteste qu'il lèche les bottes de tout le monde en public.

Drago eut un petit rire.

- Je comprends.

Il savait que sa mère disait vrai. Elle n'était pas une férue de Quidditch, mais elle aimait venir le voir jouer. Narcissa était très fière de son fils, au point de garder dans une boîte tous les articles de journaux ou de magazines parlant de lui, ce que Drago trouvait à la fois touchant et un peu flippant.

D'ailleurs, un coup d'œil sur la table basse en rotin lui permit de constater que la page des sports de la Gazette du jour était à moitié découpée.

Ils entamèrent une conversation à propos de l'actualité du moment, lorsque Lucius arriva enfin.

- Ah ! Te voilà. Si tu étais arrivé plus tôt, tu aurais pu venir avec moi. Les nouveaux clubs de Joseph sont superbes !

- Et comme tout le monde sait que j'adore le golf, cette information me réjouit au plus haut point, ironisa Drago.

Lucius leva les yeux au ciel.

- Il n'y a pas que le Quidditch dans la vie, mon fils.

- Vu ce que ça me rapporte tous les mois, je m'en contente.

Drago offrit un clin d'œil à son père qui leva à nouveau les yeux au ciel. Lucius demanda ensuite à Foulkan de leur servir l'apéritif ici.

- Ton contrat a été prolongé, alors ? demanda Lucius en se saisissant d'un verre de vin lorsque l'elfe eut tout apporté.

- Je vais justement négocier ça demain avec Théodore, répondit Drago. Les dirigeants du club m'ont fait une proposition de renouvellement de contrat pour trois ans, elle me convient à un ou deux détails près que je dois négocier avec eux. Mais ils ne peuvent pas se passer de moi, de toute façon.

Un sourire prétentieux accompagna sa dernière phrase.

Non, en effet, les Pies de Montrose, joueurs, comme dirigeants, entraîneurs, partenaires et supporters, ne pouvaient pas se passer d'un attrapeur tel que lui et Drago le savait très bien. Sachant cela, il était en mesure de tout négocier, puisqu'ils étaient prêts à tout pour le garder.

Lucius s'intéressa un moment au contrat en question avant qu'ils passent à table où le sujet de conversation changea.


En ce lundi matin, comme Drago était relativement en avance, il s'installa dans le vestiaire avec son Éclair de Feu 3000 et son nécessaire à balai pour le nettoyer un peu avant l'entraînement. Alors qu'il se saisissait de la pince à brindilles, il leva la tête pour voir Neel, l'un des poursuiveurs, entrer lui aussi dans le vestiaire.

- Bonjour Drago, la forme ? le salua-t-il en lâchant son sac sur un banc.

- Comme toujours, et toi ? Comment va Leona ?

- Elle se compare elle-même à un éruptif obèse, pour reprendre ses mots, mais moi je la trouve magnifique, répondit Neel dans un haussement d'épaules.

- Tu n'as pas été réparti à Poufsouffle pour rien toi, se moqua Drago. L'accouchement est prévu pour quand ?

- Dans trois semaines. On est vraiment impatients !

Neel commença à lui raconter des détails sur les vêtements qu'ils avaient choisis, la couleur des murs de la chambre du bébé ou les prénoms sur lesquels ils hésitaient, mais il n'écoutait plus vraiment. Il se contentait de hocher la tête et de répondre par des "hum hum" ou des "ah oui ?" plutôt vagues.

Drago et Neel s'entendaient très bien, ce dernier l'ayant pris sous son aile lorsqu'il était arrivé chez les Pies. Le poursuiveur était son aîné de quelques années et ils étaient diamétralement opposés au niveau de leurs caractères, mais cela n'empêchait pas une amitié solide de s'être formée.

Petit à petit, tous les joueurs et joueuses arrivèrent dans le vestiaire pour se préparer et Marcus fut le dernier à arriver.

- Salut tout le monde ! lança l'entraîneur. Entraînement collectif aujourd'hui, on va travailler votre vitesse de pointe et le freinage d'urgence. À vos balais !

Drago resserra les protections autour de ses avant-bras, celles autour de ses tibias, et quitta le vestiaire pour le terrain. À peine eut-il mis le nez dehors qu'il enfourcha son balai pour faire un tour de terrain, cheveux au vent et l'air frais fouettant son visage.

Pour la énième fois depuis qu'il jouait au Quidditch, le jeune homme se fit la réflexion qu'il n'y avait pas meilleure sensation au monde que cette montée d'adrénaline dans tout son corps dès qu'il prenait de la hauteur.

- En file indienne s'il-vous-plaît ! s'écria Marcus.

Ils s'exécutèrent tous sans rechigner. Drago n'aimait pas vraiment se plier aux ordres, sauf à ceux de Marcus. Il était un entraîneur très compétent, soucieux du bien-être de ses joueurs et toujours prêt à tout pour les aider à accomplir leurs projets ou challenges sportifs.

Un à un, les joueurs et joueuses s'élançaient rapidement d'un bout à l'autre du terrain, redoublant d'efforts à chaque tentative pour atteindre leur vitesse de pointe plus rapidement, et aussi pour maîtriser leur freinage d'urgence et en réduire sa distance.

- Drago ! l'interpella Neel juste après qu'il ait freiné à environ un centimètre de l'anneau central de la zone de but. Si tu continues à jouer avec le feu comme ça, tu vas te faire mal !

- Là est le défi, mon cher Neel, le taquina Drago en retour. Tout le challenge réside dans le fait de se rapprocher au maximum de l'anneau sans le toucher, c'est ça qui est excitant.

- Oui, ben excite-toi autrement, le rappela à l'ordre Marcus. On a un match important samedi et ça m'emmerderait de me passer de mon attrapeur !

- Je sais que tu ne peux pas te passer de moi, mais ne t'en fais pas, je gère.

Marcus leva les yeux au ciel, clairement dépassé par la prétention de son attrapeur qui, lui, riait ouvertement. Drago n'était rarement aussi détendu que lorsqu'il était sur son balai. Les soucis et préoccupations extérieures n'avaient plus aucune importance.

Soudain, un bruit sourd et des exclamations choquées résonnèrent dans le stade.

Marcus eut à peine le temps de tourner la tête vers la source du bruit qu'il ne vit rien, si ce n'était le poteau central qui tanguait dangereusement. Un coup d'œil vers le bas l'aida à tirer la conclusion.

- Oh non…, souffla-t-il, paniqué.


Voilà pour le premier chapitre !

Ah oui, moi j'entre directement dans le vif (d'or) du sujet, je rigole pas, il n'y a pas de temps à perdre ahah.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De Drago, son caractère, son métier, son entourage ?

N'hésitez pas à me dire en review vos pronostics pour la suite, j'ai hâte de voir ce que ce premier chapitre vous a inspiré.

On se retrouve mercredi prochain pour un nouveau chapitre du point de vue d'Hermione. Oui, à nouveau sur cette histoire, j'alterne les points de vue un chapitre sur deux :)

Du love pour vous !