Poster une nouvelle histoire comme thérapie après le dernier épisode de la série !
L'apprenti sorcier suit « Otage » et « Eternité glacée ». Cette histoire reprends le contexte établi dans les deux premières et contient quelques allusions aux précédentes mais elle peut être lue individuellement.
Spéciale dédicace aux mousquetaires :
Paige0703, ses fics géniales et originales,
Nourann et Jade181184 auteures de talent, toujours fidèles,
Coljayjay de bons conseils (si tu tiens jusqu'à la fin tu auras droit à un certain accessoire !)
Et Val81 pour ses commentaires sympathiques
Et à tous ceux qui me lise en général
(Merci à Daniela et Sailorchronos1 pour leur commentaire sur mes précédentes fictions)
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John désactiva le code de l'alarme et tourna doucement la clé dans la serrure. Il se glissa dans la maison et grimpa l'escalier rapidement. Arrivé devant la porte de la chambre il tourna précautionneusement la poignée pour ne pas faire de bruit. Il sourit à l'image de son compagnon profondément endormi dans leur lit. Il se dépouilla de ses vêtements toujours aussi silencieusement et se glissa dans le lit. Le dormeur remua. John y vit un signal et en profita pour s'allonger tout contre lui, passant ses bras autour de sa taille et nichant son visage dans son cou.
-« John ? » demanda une voix embrumée de sommeil
-« Oui Harold. Vous attendiez quelqu'un d'autre peut être ? » S'amusa Reese
Finch soupira. Il se redressa légèrement.
-« 2H30 du matin et toujours aussi taquin » constata t-il désabusé
John gloussa et lui appliqua un baiser dans le cou
-« Vous allez bien ? Vous n'êtes pas blessé ? »
-« 2H30 du matin et toujours aussi inquiet » répondit aussitôt son agent
-« John ! » se plaignit Finch
-« La mission est finie, notre numéro est sauf et le coupable en prison » récita Reese « et je vais parfaitement bien » ajouta t-il « une preuve ? » demanda t-il en faisant glisser ses mains sur le torse de son compagnon. Finch frissonna
-« Vous feriez mieux de dormir »
-« Ok. Si vous voulez » murmura John « Je vais dormir » Il se redressa, basculant son partenaire « d'ici une heure » affirma t-il en l'embrassant passionnément. Et comme Finch réagissait en passant ses bras autour de son cou et en le rapprochant de lui, il ajouta satisfait « une heure…ou deux ! »
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John se réveilla quelques heures plus tard d'excellente humeur. Il sentit que son partenaire s'éveillait lui aussi.
-« Bonjour Harold »
-« Bonjour John »
-« Je crois qu'il n'ait rien que j'aime autant que me réveiller en vous tenant dans mes bras » soupira l'ex agent en se collant un peu plus contre lui.
-« Hum. Difficile de trouver plus agréable » estima Finch sans pouvoir s'empêcher de rougir. Ce qui fit rire son agent et lui donna envie d'insister :
-« Désolé. Mais j'aime la douceur de votre peau sous mes mains, sa chaleur, son odeur… » Chuchota t-il en ponctuant chaque affirmation d'un baiser. Il laissait ses mains erraient sur lui et Finch rougit un peu plus. Il pensa qu'il valait mieux qu'il se lève avant de se trahir à nouveau
-« Ca ira, j'avais comprit » marmonna Finch
-« Toujours trop timide Harold » se moqua son partenaire.
-« Vous êtes sans pitié » se plaignit-il « mais nous devons nous lever. Le travail nous attends »
-« Ah oui ? » grogna Reese.
-« Je confirme. Nous pourrons reprendre cela plus tard »
L'ex agent soupira.
-« En fait il n'y a rien qui me déplaise chez vous sauf votre goût immodéré du travail chaque fois que j'ai envie de faire la grasse matinée en votre compagnie »
-« Si je vous écoutais ce serait tout les jours. Il ne faut pas abuser des bonnes choses dit le proverbe »
-« Celui qui a inventé ce proverbe était stupide » jugea John « Et il ne vous connaissait pas »
Finch sourit. Il se redressa pour s'asseoir au bord du lit puis s'exclama un peu agacé :
-« John vous avez encore éparpillé vos vêtements dans toute la chambre ! »
L'ex agent gloussa.
-« Je n'allais pas commencer à les ranger et risquer de vous réveiller ! »
-« Hum. Vous ne voulez pas me réveiller en rentrant mais en vous couchant cela semble moins vous déranger » estima l'informaticien pas dupe.
-« En fait ça me dérange tout autant mais je vous rappelle que cette nuit cela faisait un peu plus de 48H que nous n'avions pas été réuni plus de quelques minutes et il ne m'en faut pas la moitié pour manquer de vous »
-« Vous êtes terrible » soupira Finch qui ne voyait pas comment continuer ses reproches après une pareille déclaration.
-« J'ai besoin de me faire pardonner ? » demanda Reese taquin. Il se rapprocha de lui « Dites moi comment ? J'ai tout un tas de suggestions si vous voulez » lui chuchota t-il à l'oreille, provocateur.
-« Allez préparer le petit déjeuner ! »
Reese se renfrogna.
-« Pas vraiment ce à quoi je pensais »
-« Je n'en doute pas » se moqua l'informaticien « mais j'ai faim M Reese ! »
-« Bon d'accord » soupira ce dernier « Si c'est un cas d'urgence » Il se leva à contrecœur, ouvrit une armoire, saisit un tee-shirt au hasard et l'enfila rapidement. Il s'apprêtait à quitter la chambre quand il se ravisa :
-« Après tout vous avez raison. Entretenir votre énergie c'est indispensable aussi »
Finch leva les yeux au ciel devant ce sous entendu mais ne protesta pas. Il se leva et se dirigea vers la salle de bains. Il se sentait moins tendu ce matin. Ses douleurs moins présentes. En fait elles étaient bien moins envahissantes depuis qu'il était avec John. « Le bonheur est un antalgique des plus efficaces » songea t-il. Tout aurait été parfait sans ce léger problème apparu depuis quelques semaines. Il écarta cette préoccupation. Il ne voulait pas y penser et gâcher un début de journée si agréable.
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Vingt minutes plus tard, il descendit rejoindre son compagnon. Il s'arrêta sur le seuil de la cuisine et sourit spontanément en le voyant occupé à préparer le petit déjeuner, parfaitement à l'aise. Il aimait cette scène qu'il avait eu l'occasion de contempler à plusieurs reprises depuis qu'il lui avait ouvert les portes de son univers trois mois plus tôt. Désormais ils partageaient leur temps entre sa maison, le loft et parfois leur planque. Et bien sur la bibliothèque. Et quel que soit l'endroit, ils s'y trouvaient à leur place dès qu'ils étaient réunis. Dire que tout cela avait commencé sur un coup de folie neuf mois plus tôt. Il s'approcha et pour une fois ce fut lui qui enlaça son compagnon, posant la joue contre son dos avec un soupir satisfait.
-« Bien installé Harold ? » S'amusa Reese
-« A merveille »
John sourit. Il attendit une minute puis demanda :
-« Permission de laisser bruler les œufs ? »
-« Heu… non, refusée » répondit Finch
-« Dommage. Je pouvais en faire d'autres plus tard. Parce que là je m'en veux de vous priver de votre "coussin" »
-« Oh j'aurais d'autre occasion d'en profiter » jugea Finch en le relâchant pour aller s'asseoir à la table.
John s'approcha pour le servir, puis s'installa
-« Un petit déjeuner tranquille c'est agréable » estima t-il
Bear vint observer un instant puis fit demi-tour et regagna son panier. John sourit.
-« Il va falloir que je pense à confectionner aussi des beignets le matin » s'amusa t-il
-« On dirait bien » répondit Finch sur le même ton.
Ils terminaient leur repas lorsqu'une sonnerie bien connu se fit entendre
-« Fin des vacances ! » jugea Reese « Je vais me préparer »
Finch le regarda disparaître dans l'escalier et ne put s'empêcher une fois de plus de se réjouir de la voir là, près de lui, chez lui, à lui…
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Trois quart d'heure plus tard ils avaient rejoint la bibliothèque et Finch avait collecté les premières informations.
-« Alors qui est notre nouveau client ? » interrogea Reese en observant la photo d'un homme dans la cinquantaine, costaud, barbu, qu'il venait de coller sur le tableau.
-« Dave Hamilton, 52 ans, chercheur et obstétricien. D'après les premiers éléments que j'ai rassemblé c'est l'un des meilleurs dans sa spécialité »
-« Qui est ? »
-« La procréation médicalement assistée. Des couples viennent le consulter de tout le pays. Il a un taux de réussite très élevé »
-« Vous pensez qu'il puisse y avoir des concurrents jaloux dans un pareil domaine ? »
-« Il y a des rivalités entre clinique. Mais de là à utiliser la manière forte… »
-« D'autres pistes alors ? Patients mécontents, vie privée. Il est marié ? »
-« Oui. Depuis vingt ans, à Laura Downay, 46 ans. Elle est directrice de l'établissement où il exerce. Ils ont une fille, Ida 17 ans, interne dans un établissement réputé »
-« Facile de deviner où ils se sont connus » supposa Reese.
-« Dans un congrès médical « répliqua Finch amusé.
-« Ah oui ? J'aurais cru que c'était au travail » remarqua l'ex agent. Il se pencha et chuchota à l'oreille de son associé « On fait de belles rencontres au travail »
Finch lui sourit et se laissa voler un baiser avant de poursuivre
-« En vérité leur rencontre était peut être le fruit du hasard mais elle a été bien utile au professeur. A l'origine, la clinique a été fondé par le grand père de Miss Hamilton. C'était un établissement généraliste. Puis le père a pris le relais et il en a fait un centre spécialisé dans la rééducation, pour les accidentés de la route ou du travail, les soldats blessés, toute personnes souffrant d'un ou plusieurs traumatismes et devant subir une rééducation plus ou moins longue. L'aile principale servait aux soins. Les deux de chaque côté servaient plus ou moins de centre de repos. L'idée était bonne mais les infrastructures manquaient de modernité et lorsque Miss Hamilton a repris la direction, l'établissement était près de la faillite. Elle a alors décidée d'investir dans du matériel plus moderne puis a étendu l'offre de la maison de repos en l'ouvrant aux patients souhaitant faire des cures ou dépressives. Son coup de maître fut d'y attirer une célébrité de la région qui avait besoin, disons, d'une "cure de sommeil" »
-« Ou d'une cure de désintoxication ? »
-« Vous m'avez compris » approuva l'informaticien « Cette personne a quitté la clinique enchantée et a longuement vanté les mérites du centre et surtout son anonymat. Depuis il attire de nombreux personnages plus ou moins célèbres mais tous prêt à payer très cher pour y être tranquille et anonyme. Et Miss Hamilton a bien compris où se trouvait son intérêt. Peu à peu elle a transformé ce centre en une sorte de bunker où il est très difficile d'accéder et où les patients trouvent un séjour coupé du monde très apprécié par ces clients »
-« Et le professeur dans tout ça ? »
-« Elle l'a rencontré au moment où son activité commençait à se développer. Il cherchait à s'installer, elle a mis à sa disposition un pavillon situé sur le domaine
-« Pourtant sa spécialité ne cadrait pas vraiment avec les activités de la clinique » estima Reese.
-« Non en effet, mais le professeur a du trouver là l'opportunité d'avoir son propre établissement et ceux qui venait en rééducation ou en cure ont du finir par évoquer le centre dans son ensemble et cela lui a fait de la publicité »
-« Donc sa clinique marche bien ? »
-« Les affaires n'ont semble t-il jamais été aussi florissante »
-« C'est un peu isolé » constata Reese en observant le reportage sur l'un des écrans « ils vivent en ville ? »
-« Non. Sur le domaine. Une villa un peu en retrait »
-« Il va me falloir une solide couverture pour l'approcher »
-« J'ai remarqué. J'ai d'abord pensé à vous obtenir un emploi d'agent de sécurité puis j'ai trouvé une meilleure idée. Un travail qui vous permettra de rester sur place 24H sur 24 »
Reese grimaça à la perspective. Finch sourit à sa réaction qu'il avait anticipé.
-« Ne faite pas cette tête M Reese »
-« Je ne vois pas matière à me réjouir Finch »
-« Vous n'aimez plus ma compagnie John ? »
-« Si justement »
-« Alors vous devriez être satisfait » l'ex agent lui lança un regard interrogateur.
-« En fait le centre de repos s'apprête à accueillir un nouveau client. Un milliardaire un peu excentrique et totalement paranoïaque, accompagné de son garde du corps »
John eut un sourire épanouit.
-« Garde du corps. Je ne pourrais pas rêver mieux » il se pencha vers son associé et lui murmura « surtout si c'est le votre ». L'informaticien frémit sous son souffle.
-« Je me doutais de votre réponse M Reese »
-« Toutefois… » Commença celui-ci
-« Toutefois je serais sur le terrain, ce qui vous déplait souverainement je sais ! » le coupa Finch « rassurez vous, je sens que je serais si paranoïaque que je n'oserais pas quitter mes appartements qui se situeront à l'opposé du pavillon où travail notre numéro »
Reese le fit se lever et l'enlaça
-« Vous lisez donc dans mon esprit ? »
-« Je vous connais John »
-« Je vois. Et je pense à quoi en ce moment ? »
-« A m'embrasser »
-« Je ne peux vraiment rien vous cacher alors ? »
-« Là c'était trop facile M Reese » se moqua l'informaticien
L'ex agent l'embrassa, prolongeant ce moment aussi longtemps que possible.
-« John nous devons travailler maintenant » affirma Finch
-« Je sais. Pourquoi dites vous cela ? »
-« Pour la direction que prennent vos pensées en ce moment »
Reese eut un petit rire.
-« Je suis battu. Mais je me rattraperais vous verrez ! »
Finch repris sa place pour continuer quelques recherches
-« Je crois qu'il va falloir conduire Bear chez son gardien. Je ne sais pas combien de temps durera l'enquête »
-« Compris. Je vais l'appeler. Nous devons aussi préparer une valise je suppose ? »
-« En effet. Mais nous ne sommes attendu qu'à 18H. Nous aurons le temps de repasser par la maison » répondit l'informaticien.
John ne put s'empêcher de sourire « Par la maison » se répéta t-il. « Plus de "chez moi" ou de "chez vous". Maintenant il y avait juste "chez nous" » Cette constatation le rendit heureux comme chaque fois qu'il y pensait.
La sonnerie de son portable interrompit ses pensées.
-« Salut Lionel » affirma t-il après avoir vérifié l'écran
-« Salut John. T'es dispo là ? »
-« Pour l'instant oui. Tu as besoin d'aide ? »
-« Plus ou moins. J'aurais besoin d'un avis en fait »
-« Explique ? »
-« Je suis sur une affaire de cambrioleurs. Ils en sont à leur septième coup et rien, pas un indice, pas une trace, de vrais fantômes ! »
-« Et leurs cibles ? »
-« Des maisons de maître. Ils s'y introduisent avec une facilité déconcertante et se volatilisent ensuite »
-« Et que veux tu que je fasse ? »
-« Je voudrais que tu inspectes la dernière scène. Peut être qu'avec ton sixième sens tu trouverais un truc ? »
-« Pourquoi pas ? » estima Reese
-« De toute façon un œil neuf sera le bienvenu, même si tu ne remarques pas grand-chose. Je sais plus quoi faire de cette histoire »
-« Ok. Finch et moi avons un rendez vous à 18H mais avant je peux te rejoindre »
-« Je pourrais passer te prendre à l'appart à 14H ? Ça te va ? »
-« Entendu. A tout à l'heure »
Reese retourna près de son associé.
-« Lionel a besoin d'un coup de main » annonça t-il
-« Une enquête difficile ? » demanda l'informaticien. John lui relata l'appel.
-« Ce ne sera pas long, nous ne serons pas en retard »
-« Pas de souci M Reese. Nous irons l'attendre à l'appartement après le déjeuner »
-« Ok. D'abord j'appelle Léon et j'irai lui déposer Bear s'il est disponible »
John s'éloigna un instant. Finch se leva et se glissa dans le coin cuisine pour se préparer un thé. Il du s'interrompre un instant, frottant ses mains l'une contre l'autre pour les masser. Il soupira : il n'avait pas besoin de cela !
-« C'est bon. Léon attends Bear. Je vais le conduire chez lui » annonça l'ex agent en se postant sur le seuil de la pièce. Il remarqua aussitôt l'attitude de son compagnon. Il s'avança et pris ses mains dans les siens. « Vous avez mal ? » murmura t-il doucement.
-« Non. Tout va bien » répliqua Finch, ennuyé d'avoir été surpris.
-« Si je n'étais pas si convaincu que vous ne pouvez pas me mentir je dirais que vous venez de le faire Harold » constata John tout en massant délicatement ses mains.
L'informaticien soupira.
-« Désolé. Mais vous ne devez pas vous inquiéter. Ce n'est pas si douloureux »
-« Je veux bien vous croire mais je m'inquiéterais tout de même comme vous le feriez pour moi »
Finch eut un pauvre sourire.
-« Je ne peux pas vous contredire »
-« Non » approuva John en embrassant ses mains.
-« Ca va déjà mieux avec votre traitement. Vous devriez aller conduire Bear, M Tao vous attends. Puis nous devons nous rendre à l'appartement »
-« D'accord. Mais promettez moi d'être raisonnable »
-« Promis » répondit Finch en posant ses lèvres sur les siennes. John glissa une main sur sa nuque pour le retenir.
-« J'aimerais vous embrasser autant que je vous aime mais je n'aurais jamais assez de souffle » lui murmura t-il.
-« Je sais. Moi aussi » approuva Finch.
Reese quitta la bibliothèque avec Bear puis il revint chercher son partenaire pour le déjeuner qu'ils partagèrent à la planque où ils devaient attendre Fusco, échangeant les dernières informations, mettant au point leur "couverture".
-« Pendant que vous serez avec l'inspecteur j'irais préparer nos bagages »
-« D'accord. Je vous rejoindrais directement à la maison » précisa Reese
L'expression fit sourire l'informaticien. Le repas terminé il se réinstalla devant son portable tandis que John lisait le rapport que Fusco leur avait envoyé par mail et que Finch avait imprimé, faisant connaissance avec l'affaire. Il n'était pas tout à fait concentré, ayant remarqué la tension sur le visage de son partenaire « Il a mal » songea t-il « il va falloir sérieusement s'occuper de ce problème ! » Le voyant se raidir un peu plus il se leva et posant ses mains sur ses épaules, il entreprit de le masser pour le détendre.
-« Ca va Harold ? »
-« Oui très bien »
-« Je vois la tension sur votre visage » le contra John.
-« Ce n'est rien » répondit Finch ennuyé
L'ex agent hésita puis tenta :
-« Vous devriez vraiment reconsidérer la proposition de notre médecin… »
L'informaticien eut un geste d'agacement qui interrompit son agent. Il se leva et se dirigea vers la chambre. Têtu, John le suivit
-« Harold, ignorer le problème ne le résoudra pas ! »
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Fusco donna un coup bref avant de remarquer que la porte était ouverte. Il entra tranquillement et perçu la voix de John, provenant du fond de l'appartement. Il commença à avancer lorsque la voix de Finch le stoppa net.
-« Non ! » le mot avait claqué dans l'air brusquement et Fusco en resta interdit.
-« N'insistez pas John ! Je vous ai déjà dit non »
Le ton était poli mais ferme « et même plutôt froid » jugea l'inspecteur.
-« Harold, vous savez que c'est pour votre bien »
-« Je sais, inutile de me le rappeler »
-« Alors soyez raisonnable ! »
-« Je le suis John et c'est justement pour cela que je refuse »
-« C'est l'affaire de quelques jours »
-« Vous savez bien qu'il ne s'agit pas de jours mais de semaines et qu'il est impossible d'envisager… »
-« Mais c'est indispensable ! » jugea l'ex agent en l'interrompant.
-« Les missions sont la priorité. A moins que vous n'ayez plus besoin de mon aide ? » Répliqua Finch d'un ton ironique
-« Vous savez très bien que j'ai toujours besoin de vous. Et pas seulement pour notre travail »
« Ca c'est évident » approuva mentalement Fusco.
-« Je veux juste ce qui est bien pour vous »
-« Dans ce cas cesser d'évoquer ce sujet » intima Finch d'un ton dur
-« Harold… » plaida Reese d'une voix plus basse
-« John vous avez déjà essayé cette approche là aussi. Autant vous prévenir que cela ne marchera pas davantage que les autre fois »
Fusco devina que John avait du tenter un "rapprochement" mais visiblement Finch ne semblait pas décidé à se laisser amadouer
-« D'accord. Vous êtes vraiment trop têtu Finch » Fusco décela une sorte d'inquiétude dans la voix de John qui l'interpella.
-« Mais j'essaierais quand même de vous faire changer d'avis parce que je tiens trop à vous » persista l'ex agent.
L'inspecteur ne put s'empêcher de sourire en entendant l'aveu de John « Ces deux là ! » songea t-il « Ils se sont bien trouvés ». Puis il réalisa qu'il n'aurait pas du entendre cette conversation. C'était indiscret « Ils seraient mécontents » Estima t-il. Finch avait déjà l'air assez fâché comme ça, inutile d'en rajouter ! D'ailleurs il ne rappelait pas lui avoir entendu un ton si froid envers son agent. « Est-ce que quelque chose les sépare ? Est ce que ça va mal entre eux ? » S'interrogea t'il. Fusco fronça les sourcils. « Ce serait franchement une mauvaise nouvelle parce qu'ils vont vraiment trop bien ensemble ! » songea t-il. Il se remémora les efforts acharnés de Finch lors de l'enlèvement de John. Il se rappela les attentions constantes de l'ex agent envers son partenaire qui le faisait s'effacer pour le privilégier en toutes circonstances. « Non, ce serait vraiment moche ! » décréta t-il « Il faut que je tire ça au clair ! » En attendant il fit demi-tour aussi silencieusement que possible et sortit de l'appartement. Il laissa passer une minute puis entra de nouveau, mais cette fois il s'annonça :
-« Y'a quelqu'un ? » cria t-il
-« Entre Lionel » l'invita John. L'inspecteur s'avança et le vit sortir de la chambre du fond et s'approcher de lui
-« Salut John. C'était ouvert »
-« Oui je l'avais laissé exprès »
L'informaticien entra dans la pièce à cet instant. Fusco remarqua immédiatement ses traits tirés, son regard las.
-« Salut Finch. Ca va ? Vous avez l'air épuisé» affirma t-il
-« Bonjour inspecteur. Tout va bien je vous remercie »
Toutefois Fusco capta le regard tendu que John lança à son compagnon « Mais il ne semble pas en colère, plutôt inquiet » jugea t-il
-« Si vous le dites. Mais je vous trouve mauvaise mine. C'est encore ce mauvais sujet qui vous en fait voir ? » Plaisanta t-il, espérant détendre l'atmosphère.
-« Du tout inspecteur. John se tient tranquille en ce moment » ironisa Finch
-« Tant mieux » répondit Fusco qui trouvait que son ton sonnait faux, le confortant dans l'idée que quelque chose n'allait pas entre eux. « Sinon prévenez moi et je viendrais vous aider ! »
-« Ah oui ? Et en faisant quoi Lionel ? » Ricana John
-« Je te rappelle que je sais me battre superman, et aussi bien que toi ! »
-« J'ai un doute »
-« Je le lève quand tu veux mon pote ! » se moqua l'inspecteur
-« C'est ça » répliqua Reese « en attendant allons plutôt voir ton affaire »
-« Ouais ! Tu te défiles ! Vous avez vu ça Finch ? Je sais y faire »
-« Certainement inspecteur » répondit Finch sans pouvoir s'empêcher de sourire.
-« Bon allez je vous le ramène entier ! »
-« J'y compte bien inspecteur Fusco »
Ce dernier se dirigea vers la porte et se retourna prudemment. D'ordinaire, il le savait pour les avoir surpris, John embrassait discrètement son compagnon avant de partir. Cette fois il se contenta de presser son épaule en passant près de lui. Il y avait donc bien mésentente entre eux et Fusco s'en sentit vaguement contrarié. Il n'aimait pas voir malheureux ceux qu'il considérait comme ses amis. Il se promit d'apprendre ce qui n'allait pas.
